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26 août 2017 6 26 /08 /août /2017 12:06

sujet semaine 35/2017 - clic

 
Comme la nuit tombait, Gilles se décida à rentrer.
 
Pourtant, les deux mains dans les poches, le regard loin devant lui, en équilibre sur ce qu'il croyait être le fil de son temps, il ressentait enfin ce bon vide celui qu'il aime tant appeler sa plénitude. Cette solitude voulue, espérée et enfin trouvée.
 
Il était là au pied d'une diagonale. Et prendre ce chemin de biais, ce serait prendre la tangente: la ligne d'écriture en solitude.
 
Celle qui permet de déposer tous les "maux" avec des virgules des points de suspension, d'interrogation d'exclamation, des belles majuscules des taches des ratures des coups de gomme des enluminures, jusqu'au point final.
 
Il se dit qu'il a beaucoup de chance et que chacun devrait avoir le bonheur de pouvoir écrire des pages hors champ hors cadre.
 
Il ramassa quelques morceaux de nuit, cette nuit qui lentement tombait. Il les déposa au fond de ses poches et ferma les yeux.
 
C'est alors qu'il entendit un coup de klaxon impatient, un appel et cette phrase assassine:
 
"Alors, elle te lâche ta prostate?"
 
 

commentaires

M
Dur, dur de revenir dans la réalité et dans ses petites vicissitudes. Mais Gilles a un heureux imaginaire...
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J
Mony, Gilles m'a dit qu'en quelques mots, tu l'avais très bien cerné. Etre ainsi compris lui a fait plaisir. Dans son recueil, il glissera cette phrase: ....."il a un heureux imaginaire"
J
Quelle chute... là tu m'as poussée du bord de la falaise !
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J
A la bonne santé de Gilles...
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G
Tchin tchin Jill !
L
Excellent ! quelle chute (heeem) !
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C
Une fin inattendue, mais pourquoi pas, on ne s'écarte pas de la (sa) nature !!
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