sujet 33/2018 - clic
Un pauvre crocrodile se lamentait : Sa tendre et chère avait été captivée et dépecée. Elle avait fini en chaussures et tiroirs de bureau.
Il décida d’aller trouver la justice. Les policiers présents lui rirent au nez.
- « Eh ! Bouffon ! De quelle couleur les tiroirs ? Verts ? »
Les yeux remplis de larmes, il alla trouver la religion.
- « Bonjour mon fils lui dit le prêtre, combien mettras-tu dans ma corbeille pour que je recommande l’âme de ton épouse au Seigneur ? »
De plus en plus triste et décontenancé, le crocodile décida de s’en remettre aux hommes de pouvoir. Un prédateur à deux pattes le fit entrer dans le bureau du ministre de la Santé.
- « Bonjour mon cher concitoyen, que puis-je faire pour vous ? »
Le crocodile lui raconta ses malheurs et le sort horrible que sa chère et tendre avait subi. A la fin de son exposé, le ministre lui répondit :
- « Je vais en référer de ce pas à notre cher Roi qui est très pris en ce moment à cause d’un remaniement ministériel. Mais soyez sûr qu’il va vous répondre rapidement et vous trouver un dédommagement conséquent, par égard à votre chagrin. »
Rassénéré, le crocrodile rentra chez lui. Il guetta le facteur pendant de longs jours. Mais au bout de six mois, il comprit qu’il avait été berné.
Fou de rage, il se dirigea vers la plage. Un groupe de deux pattes devisait gentiment.
Il chercha le plus gros, le plus poilu, le plus idiot de la bande. Un « m’as-tu vu » était en train de raconter ses exploits avec force détails et moulinets dans l’air.
N’écoutant que son courage et malgré son cœur brisé, le crocodile fonça sur le guignol et l’avala tout cru.
D.S