sujet 12/2019 - clic
La vie c’est parfois comme une chanson pour les enfants l’hiver, ça parle de bonhomme de neige avec une pipe en bois et donne envie de se rouler dans la neige, d’un poêle rouge auprès duquel on peut réchauffer ses mains gelées malgré les moufles, alors que depuis huit jours une pluie battante empêche de sortir et de prendre l’air.
La vie c’est parfois un déjeuner d’un lundi matin dans une belle famille, gâché par un bulletin digne du cancre de la classe et qu’il faut faire signer coûte que coûte, la sueur au front.
La vie c’est parfois un passage chez la fleuriste de la rue des Coquelicots, cette rue si bien nommée et qui évoque des brassées de fleurs des champs, mais d’où l’on sort avec à la main un bouquet si bien agencé qu’il en devient banal et stéréotypé.
La vie c’est parfois un grand homme doux, gentil, intelligent ou une femme avenante, gaie, sensible, qui se révèle peu à peu manipulateur, acariâtre, égoïste, pensant être toujours célibataire et avoir quartier libre pour flirter sans vergogne, en un mot invivable et à fuir à toutes jambes par respect envers soi-même ou par simple survie.
La vie c’est parfois un message sibyllin venant d’une personne inconnue et disant : « être ange, c’est étrange » alors que l’on se pose mille questions existentielles auxquelles s’ajoute une plus troublante « et si ce message émanait de mon ange gardien ? »
La vie parfois est trop lourde ou elle nous joue des tours peu agréables. Alors, il nous faut en casser le fil et libérer les perles noires de dépit et patiemment réenfiler d’autres éléments composés de matières plus naturelles.
Quand la vie est un collier porté par un être, autant qu’il ne soit pas un joug mais soit parfaitement ajusté à son cou et agréable à porter en toute circonstance.
Le blog de Mony
Quand la vie est un collier de J. Prévert - clic