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Bien entendu, dès qu'il avait appris que je souhaitais visiter l'expo Vettriano à l'art gallery, et comme chaque fois que je venais à Glasgow, ce vieux Gonzague, jarret ferme d'ancien danseur de tango malgré ses presque nonante ans, et plus British tu meurs avec son sempiternel parapluie, avait insisté pour m'accompagner, sous le prétexte, assez mince, on en conviendra, qu'il estime avoir un rôle protecteur envers moi, en raison du doute qui le taraude sur une possible grand paternité, depuis une fugitive relation, selon lui explosive, qu'il eut pendant le blizz dans un abri sous les bombes, avec ma grand-mère Daisy, alors femme de chambre à l'Hermitage (ou du moins ce qu'il en restait).
Quand je la questionnais sur le sujet, Grand-mère Daisy, paix à son âme, agitait sa petite main et je crois encore l'entendre dire de sa voix éraillée par une pratique excessive de cigarillos de contrebande, dont elle exagérait l'accent cockney : "comment savoir, petite, il y avait tant de monde dans cet abri… "
Quoi qu'il en soit, cette hypothèse génétique ne vous autorisait pas, Gonzague, même si vous jurez souvent que votre parapluie est celui même de Mary Poppins que vous auriez gagné un soir au jacquet, à nous précipiter tous les deux dans ce foutu tableau, dont moi qui n'avais rien demandé, en criant : supercalifragilisticexpialidocious ! sous prétexte que vous y auriez reconnu notre Daisy.
D'accord, j'aime le tango, vous le savez, et vous fûtes un bon professeur, mais sous cette pluie battante et sur la plage déserte de "la leçon de piano", j'apprécie moyen, je suis frigorifiée, d'autant que vous m'avez collé comme partenaire, Dieu sait pourquoi, Jésus, le livreur de pizzas portugais avec qui précisément j'ai eu des mots la semaine dernière parce que sa Margarita avait l'air d'occasion.
Et ne parlons pas de cette allure que vous avez, tous les deux, Daisy en soubrette muette prête à embarquer sur un canot de trafiquants de la prohibition et vous, grand flandrin de majordome, sur le point, je le crains, de vous envoler dans un tableau de Folon de la galerie voisine…
Eh Gonzague, ne me laissez pas là ! Daisy ne m'est d'aucune aide, (après tout elle n'est qu'une peinture), mais moi, Gonzague, au secours, quel calvaire de danser avec Jésus !
(peinture Jack Vettriano, the singing butler)
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