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2 janvier 2021 6 02 /01 /janvier /2021 10:08

sujet 47/2020 - clic

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C’était une drôle de chose qu’il traînait avec lui. Il avait grandi avec, partout avec lui sa présence, un «inscrit» habitant de son être, non pas comme un «déjà vécu» mais comme un «à vivre», impérieux, inéluctable, essentiel.

 

Et voilà on y était.

 

Il savait ce qui allait se passer. Exactement ce qui allait se passer, il le savait. Il savait et ne résistait pas et d’ailleurs comment aurait il pu faire? Il n’était pas conçu pour résister à un tel impact.

 

Alors inlassablement, la scène se répétait, cruelle, mortelle, les mots à elle ressurgissaient devant lui, tels des vagues scélérates, inlassablement mille morceaux de lui explosaient à nouveau, hurlaient, s’éparpillaient, dégringolaient, roulaient roulaient roulaient, jusqu’à ce que chacun et tous finissent par atteindre le bout du tunnel.

 

Alors que tout était achevé, dans un ultime mouvement, tel le son d’un clairon au matin, vibrant, joyeux, appelant à l’éveil, j’ai vu son âme s’ envoler.

 

J’ai pleuré.

 

 

Géraldine FELIPE

commentaires

A
Parfois pleurer est la seule chose que l'on arrive encore à faire ...
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M
On traîne souvent en nous des choses étranges et la délivrance est parfois salutaire comme le fait de pleurer. <br /> Bonne année, Géraldine !
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C
Que de poèmes tristes pour évoquer un tunnel alors qu'il y en a de si beau ! Bonne année. Daniel
Répondre
G
Bonne année à vous aussi
L
Comme c'est beau !
Répondre
G
Merci. ça me touche.

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