sujet 09/2021 - clic
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Il faisait beau ce matin-là lorsque je suis arrivée à Granville avec mes compagnons de sortie. De là, nous avons pris la vedette pour nous rendre sur la grande île de Chausey.
Débarqués sur le ponton, j'ai suivi le groupe en direction de la maison de Marin-Marie (Paul Marin Durand Couppel de Saint-Front) qui était peintre et navigateur et considérait Chausey comme son port d’attache. Il y acheta une maison au pied de la chapelle. Je suis passée à côté d'elle et j'ai continué mon chemin jusqu'au cimetière des bateaux. Là, quelques barques abîmées par les tempêtes gisaient lamentablement sur le flanc, oubliées par les hommes et le temps qui passe. Elles attendaient inlassablement, non pas un incendie qui les détruirait jusqu'au dernier morceau de bois encore vivant, mais que quelqu'un enfin s'occupe d'elles et les répare afin de retourner en mer. Là, elles essaieraient de dompter les terribles tempêtes, encore une fois, une dernière fois, avant que celles- ci les engloutissent corps et biens au fond de la mer.
Je n'étais pas charpentier ni même marin et je ne pouvais pas réparer ces pauvres barques qui me faisaient pitié alors, je me suis assise auprès d’elles. Au-dessus de moi volait une multitude d’oiseaux. Il y a dans l’île plus de deux cents espèces différentes : goélands, sternes, hirondelles de mer, cormorans, etc... qui sont à Chausey, au paradis.
Je suis restée assise longtemps à rêver de voyages à bord de ces barques et qu'importe les lieux, j'étais bien.
Mon groupe est revenu me retrouver et nous sommes repartis à Granville puis Caen.
Le blog d'Aimela