sujet 10/2022 - clic
-----
Quand on m'a distribué mes cartes au poker de la vie, il n'y avait pas celle du sport.
Il a fallu que j'ai une petite soeur pour vraiment aimer la piscine. Comme je n'aime pas trop conduire(doux euphémisme, j'ai beaucoup marché et pédalé par nécessité et aussi par plaisir. Mais c'est l'arrêt du tabac qui m'a jeté dans le grand bain du water polo solitaire et en groupe. Je me suis jeté dans le sport pour compenser le manque et j'ai contracté une nouvelle addiction: plus de longueurs, plus de techniques, plus d'accessoires et de la gym en plus, en club ou asso. Moi, la solitaire asociale et misanthrope, j'aime être parmi les autres à nager ou transpirer. Il y a quinze ans, quand on m'a diagnostiqué une discopathie dégénérative sévère, on m'a dit que j'étais handicapée et que je devais arrêter le sport. J'ai fait le contraire. J'ai intensifié ma pratique et multiplié les accessoires et les gestes. Dix ans plus tard, un autre médecin m'a dit que je devais beaucoup souffrir et que si je ne faisais pas ce que je faisais(marche tous les jours, gym tous les soirs, cardio au moins une fois par semaine, danse aussi et abdos aussi). Depuis que les incivilités m'ont chassé de mon dernier club de gym, j'ai investi mon abonnement dans ma salle maison: ballons, élastiques, haltères etc. Et la piscine où je ne peux plus nager que de dos qui craint le foules de water-polo et les chocs.
Au poker de la vie, j'ai fini par prendre la carte qui m'aide à supporter d'en avoir plein le dos et le genou, et les épaules.... alouette
Le blog de Laura Vanel-Coytte