2 janvier 2013
3
02
/01
/janvier
/2013
21:04
Quand est-ce que mon mari rentrera de
guerre
Il est parti défendre des lointaines
frontières
Dans son uniforme il est peut-être sous la
terre
Ou baignant dans les profondeurs d’une
rivière
De retourner ce lait j’ai plein d’affreuses
idées
Planté dans une baïonnette aiguisée il s’est
vidé
Pendu sans derniers sacrements on l’a
suicidé
Au jeu d’un foulard et des plombs il gît
liquidé
J’ai le ventre noué de toutes ces pensées j’ai
peur
Tous les effluves salés de ce beurre
m’écoeurent
S’est-il rappelé que je l’aime avant qu’il ne
meurt
Le soleil se cache en éteignant tous les
carreaux
C’est l’orage la tempête au milieu des
grumeaux
L’étreinte de la Vie est notre bien triste
cadeau.
Pascal.