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13 février 2012 1 13 /02 /février /2012 21:11


Sais tu qu'il te regarde,
Ainsi abandonnée
Au doux bras de Morphée,

Dans la claire insouciance
De cette matinée
Toute à ton innocence, oubliée.

Sais tu qu'il est entré
Sur la pointe des pieds
A travers un volet.

Ce soleil sur ta peau
Qui vient de se poser
Comme un voile léger.

T'écoutant respirer
Tout entier attentif
A ne pas t'éveiller.

Lise

13 février 2012 1 13 /02 /février /2012 10:34


Cela faisait longtemps qu’elle galérait. Comme tous les étudiants des Beaux-Arts, Adèle n’était pas très riche alors, elle cachetonnait entre serveuse dans un bar deux soirs par semaine et des heures de ménages chez les mamies du quartier. Elle n’avait que peu de temps pour suivre les cours et peindre quelques toiles selon son inspiration se laisser aller en dehors des contraintes nécessaires des cours. Elle était douée et même très douée. Alors quand, un jour en arrivant à l’atelier qu’elle partageait avec trois autres élèves, elle rencontra un inconnu beau comme un dieu grec, cherchant un modèle pour poser quelques jours, que cela serait bien payé, elle n’hésita pas une seconde. Cet Adonis travaillait pour une agence qui lui avait commandé une affiche publicitaire pour un produit dont elle se fichait éperdument ; poser pour un tel artiste valait tous les cachets du monde. L’homme, Charles, était chargé de la maquette et avait fait le tour des ateliers pour trouver un modèle. Il flasha littéralement sur Adèle. Elle correspondait exactement à ce qu’il souhaitait.
Adèle repose tranquillement dans un lit aux draps de soie blanche et douillette. Elle s’est endormie, alanguie après avoir s’être délectée des ces petits biscuits doux et croquants à la fois dont elle est maintenant la digne représentante. Elle a coiffé ses magnifiques cheveux courts et ondulés couleur de renard roux à la Marilyn Monroe. Ses jolies mains potelées et si douces aux ongles parfaitement manucurés de rouge reposent sur sa poitrine à peine voilée de dentelle. Et elle rêve Adèle, elle rêve que le beau Charles, l’emmène sur son destrier noir dans un pays de cocagne loin bien loin.
Le rêve deviendra-t-il réalité ? Moi je n’en doute pas !

Lilou

10 février 2012 5 10 /02 /février /2012 18:40

 

Comme le bonheur peut être indécent parfois, Nancy. Je te regarde, me dis que tu es heureuse. Je devrais l'être aussi, Nancy, mais je ne le peux pas entièrement. Et pourtant, c'est toi qui as raison de profiter le plus possible de moments simples, comme celui-ci. Rester au chaud dans un lit douillet, entouré de poèmes, de chaleur confortable, ne plus courir après le temps, manger ce qui te fait plaisir, ne pas chercher à maigrir jusqu'à t'aigrir, farnienter, rêver éveillée, te ressourcer. Tu en as le droit, Nancy. Chacun devrait s'en donner le droit. Nous ne pouvons pas porter toute la misère du monde sur nos épaules. Mais voilà, juste avant notre rencontre, j'ai croisé sur mon chemin une personne sans abri et puis une autre et encore u ne autre. Ne me regarde pas ainsi ! Non, pas des SDF, des personnes sans abri, Nancy.Tu sais bien que je déteste cette terminologie qui résume un être humain ou sa vie en trois lettres
 comme SMS, MMS, GPS, mais peut-être l'a-t-on créée, parce qu'il est plus facile de caser trois lettres dans un formulaire administratif ?!
Qu'en penses-tu ? Rien, tu sembles me dire que ce n'est pas le meilleur moment pour en parler et que je gâche ta journée en parlant de la réalité, cette réalité qui est aussi dans ta rue. Plus je te regarde Nancy et plus tu me fais penser à une star des années 50 qui a envie de se faire dorloter. Ne t'inquiète pas, je ne vais pas t'opportuner plus longtemps. Juste ces quelques mots trouvés en chemin...je les pose sur ton bureau. Téléphone-moi quand tu pourras.
Bye bye Nancy !

Les rues se vident

Et les Invalides

Les papiers gras

Les chausures folles

Grouillant sur le sol


Il marche à pas lents

Sur le trottoir de sa ville

Il se dirige vers un car blanc

Un car blanc

Où une foule s'empile


Il marche à pas lents

A pas lents

Sans béquille

Sans se plaindre titubant

Comme un homme innocent


Il cherche le repas qu'il

Picorera près d'un banc

Près d'un banc tremblotant

Malhabile

Dans son corps encombrant


Il s'ébroue se secoue

Se secoue pour se réchauffer

Et pour ce soir au souper

La seule en vie

Son envie d'arrêter de trinquer


C'est lui, le fou volant, picorant !

C'est lui, le fou soliloquant, picolant !


Oui, c'est moi, le fou ambulant.

Mais voilà, je ne bois que du vent.


Des gens ont peur de lui

Il sait il dérange il gêne

Il sait il dérange il saigne

Paria sur leur plus beau parvis

Le parvis de leur vie

De leur vie à la scène...
 
 
Agnès
10 février 2012 5 10 /02 /février /2012 12:14


A la voir dormir comme un bébé repu après sa tétée, qui dirait qu'autrefois ma Hilda était la reine du plumard? Oh, pas pour ronfler ou faire une siestounette mais pour vous faire ronfler la boîte à plaisir.
Quand je l'ai connue elle pesait pas cinquante kilos mais elle était déjà suréquipée niveau airbags et elle avait pas son pareil pour vous emprisonner le bigoudi entre ses roberts et vous faire entonner La Paloma en azerbaïdjanais !
A l'époque ma Hilda avait déjà un solide appétit, vous descendait un bocal d'olives sans cracher les noyaux et s'enfilait un civet de cerf sauce Grand Veneur jusqu'au brâme pour finir sur une tête de moine et trois religieuses.
Au début j'étais plutôt manchot mais comme elle arrêtait pas de dire "Pas de bras, pas de wonderbra", je m'y suis mis assez vite.
Elle vous enchaînait sans respirer la montée du Tourmalet sur le grand plateau, une brouette de Zanzibar à la tanzanienne et vous décollait la pulpe du fond avant que vous ayez trouvé le décapsuleur.
Si je calais en route Hilda me larguait sur le bas-côté - le zigouigoui en bandoulière - pour finir en solitaire comme si je n'avais jamais pris le départ.
C'est comme ça que j'ai découvert que les canards mangeaient des piles au lithium!

Aux Oscars du paddock, Hilda aurait décroché celui du meilleur scénario original, du meilleur montage, de la meilleure actrice et même un Oscar d'honneur!
Mais question musique d'ambiance elle forçait pas son talent, juste quelques barissements d'éléphanteau à l'approche du marigot ponctués des petits gloussements d'une dinde rescapée in extremis de Thanksgiving; moi ça m'arrangeait car je me connais: des vocalises Beyoncéennes m'auraient bloqué le cortex cingulaire antérieur et par voie de conséquence racorni le lance-torpilles.
Par contre elle ne manquait jamais un ravitaillement!
Entre deux sprints intermédiaires j'allais lui chercher un reste de daube provençale ou un cassoulet de Toulouse de derrière les fagots qu'elle se tortorait sur le champ (de bataille) et qui réveillait son tsunami tapi au creux des reins.
Quand je la croyais assouvie, à un doigt de s'endormir sur la béquille, elle repartait pied au plancher, sautait deux rapports (de boîte) pour titiller le tigre du moteur et m'infliger coup sur coup le rétroviseur jour-nuit, la soupape en folie et le créneau de la mort sans radar de recul... comment veux-tu, comment veux-tu ?
Je ne sais pas où elle était allée chercher tous ses trucs, le pilon de Ouagadougou, le croque-madame mexicain ou la tour infernale mais à chaque fois j'étais persuadé qu'elle était plusieurs, ma Hilda. Elle avait dû s'appeler Shiva dans un autre monde.

Et puis un jour que je lui avais bizarrement trouvé le mollet un peu moins ferme et la cuisse molle, en soupirant elle m'a réclamé... des biscuits et un livre de poèmes, elle qui ne lisait que Gala et Neue Post et encore, les gros titres!
J'ai compris qu'un ressort avait pété dans sa boîte à libido et que tout ne serait plus pareil désormais.
J'ai bien tenté de la rebooster, de lui mimer Rocco et ses frères Sifredi, la Grande Invasion et Pour Qui Sonne Le Gland... mais ce fut peine perdue, ma Hilda avait raccroché sa bécane, sêché sur place et refermé le tiroir à frissons.
Usée qu'elle était ma Hilda d'être grimpée au septième ciel en rappel, lassée du bigoudi moustachu et du triporteur de Hanoï...
Alors j'ai récupéré les piles du canard pour mon baladeur et j'écoute Grand Corps Malade dans mon lit en repensant à tout ça

 

vegas sur sarthe

7 février 2012 2 07 /02 /février /2012 08:52

 


Hilda est lasse, le jour n’en finit pas.
Elle attend avec impatience que vienne le crépuscule. Retrouver enfin son alcôve, sa solitude feutrée, ses livres et son réfrigérateur. Elle a mis des rideaux devant ses miroirs, ne les entrouvre qu’à moitié.
Hilda peine à s’endormir. Tout au fond des souvenirs toujours les mêmes échos. Déjà en maternelle aux jungles naïves et cruelles du béton des récrées :
- Oh la grosse mémère !
Elle a grandi, et dans les parcs aseptisés des facs :
- t’as vu ta gueule et en plus t’es rousse !
Elle n’a pas vu peut-être les yeux de celui-ci.
Hilda ferme la porte comme elle l’a fait pour son cœur.
La pomme et ses gouttes d’argent se faufilent aux courbes embuées. Elle baisse les yeux, s’effleure de savon et s’essuie rapidement. Des murs boutonneux des cités aux sucettes urbaines qui squattent nos trottoirs, on les voit. Silhouettes fières, démarche chevaline si maigres comme décharnées parfois. Les médias s’en abreuvent et la gente féminine s’accommode et fait silence.
Hilda se glisse sous l’étoffe, sculpte la couette.
Elle n’a pas vu peut-être les yeux de celui-ci.
Elle va se perdre, sa peau en frissonne, c’est l’heure du fantasme et des spasmes, Sur d’autres murs d’autres affiches. On les nomme « burlesques », le cabaret les illumine. Et d’autres en une accrochées aux kiosques qui troublent le lambda. Elle se tend, cherche ses errances onaniques. Son souffle, ses mots susurrés, cet abandon soudain. Il viendra, il viendra c’est sur. Hilda s’endort, elle délaissera le poème entrouvert, le retrouvera matin retenant en vain quelques bribes de sommeil.
Elle n’a pas vu peut-être les yeux de celui-ci.
Je le sais…
 

Daniel

6 février 2012 1 06 /02 /février /2012 10:43

 

 
Vendredi, 30 juillet 1943 - huit heures - 22°

John enfile son uniforme en silence de crainte de réveiller Dolly qui s’est rendormie après le petit-déjeuner, épuisée par son long et tardif service à l’hôpital.
Avant de quitter le minuscule garni qu’elle a loué récemment, il enlève délicatement le recueil de poésie coincé sous le coude de son amie tout en résistant à l’envie de poser un dernier baiser sur son épaule dénudée.
La porte refermée en douceur, il glisse le petit livre dans la poche de son veston et d’un geste décidé pose son képi sur sa tignasse blonde.
Les trois jours de permission ne sont déjà plus qu’un doux souvenir.

La température atteint 30 degrés lors du briefing dans les locaux de la base aérienne de la R.A.F. mais personne ne s’en plaint. Toute l’escadrille est suspendue aux lèvres de son commandant, attentive à la moindre directive.

Décollage : 22 heures
Cibles : trois usines sur la Ruhr

John est à l’arrière d’un des bombardiers qui vibrent comme des frelons dans la nuit. Il sait exactement ce qu’il aura à accomplir quand le « go » retentira dans son casque. Ses pensées vont, viennent, se croisent et souvent le ramènent vers la flamboyante Dolly dont il sait le portrait bien à l’abri dans le recueil de poésies qu’il a coincé à même la peau sous sa combinaison de vol.

Redoutés, des tirs de D.C.A. le tirent de sa rêverie en déchirant violemment l’espace. L’un d’eux fait mouche et atteint la carlingue et un moteur de l’avion qui tressaute sous l’assaut. John et ses compagnons, drillés à réagir au plus vite, évacuent l’appareil en feu et sautent dans l’air frais d’altitude. La chute est vertigineuse jusqu’à choc de l’ouverture du parachute qui scie brutalement les épaules de John.
Les salves se font sporadiques ; au loin les forteresses volantes poursuivent leur vol vers l’est tandis que l’appareil en perdition explose dans une gerbe de feu.

L’environnement devient plus calme et s’assombrit, seule la lueur de quelques étoiles laisse deviner l’approche d’une masse compacte. Des arbres ! John ne peut les éviter et son parachute s’emmêle dans de grosses branches. Suspendu dans le vide, il tente en vain de se libérer.
- Murphy ? Winston ? Jack ? Tommy ? Rod ? …
Ses appels restent sans écho… Que sont devenus ses compagnons ? Lesquels sont encore en vie ?
La nuit est douce… Dans l’air flottent des senteurs de foin et de bétail… Comment croire à cette guerre qui n’en finit pas ?
Mais hélas, là-bas, loin à l’horizon, les éclairs des bombardements illuminent le ciel.

John sort lentement de sa torpeur quand le bruit caractéristique des bombardiers lui signale le retour de mission.
- Good luck boys ! Dolly kiss !

Les mains entravées dans le dos, John ne réagit pas au moment où le soldat allemand chargé de le fouiller s’empare du livret de poèmes et en extrait la photo de Dolly.
- Schöne girl !
Le cliché est enfoui dans la poche ennemie, le livret jeté dans une corbeille.
John reste de marbre avec seulement cette devise lancinante en tête :

A travers les embûches jusqu’aux étoiles*

Pendant plus de deux ans, au milieu de l’innommable, sa mémoire fidèle lui restituera jour après jour l’image de sa douce étoile rousse.

(*devise de la R.A.F.)
 
Mony
5 février 2012 7 05 /02 /février /2012 19:39

Ah si vous saviez comme je remercie Duane d'être entré dans ma chambre hier après midi et d'avoir osé peindre mon portrait !
Nous avions tous deux parlé à bâton rompu de choses et d'autres toute la matinée,de petits défauts, de grandes qualités et je crois que je l'avais fait rire au moment où j'avais pris congé pour aller m'assoupir.

Il était 13 heures, l'heure du début du bonheur !

Quoi de plus agréable que de s'allonger dans des draps frais et parfumés ?
Quoi de plus doux que cette caresse du tissu , légère, odorante et reposante ?
Quoi de plus délicieux que ce grignotage salé ?
Quoi de plus ravissant que la lecture d'un poème ?
Quoi de plus voluptueux que ce prélassement qui vous extirpe le sourire le plus paisible qui soit ?

Moment sacré : l'heure de la sieste gourmande immortalisée en couleurs !

Bravo l'artiste !

Vous avez trompé la vigilance de ma femme de chambre et vous vous êtes introduit là pour saisir ma chevelure rousse, mes bras potelés et tant d'autres petits détails intimes.
Vous avez réussi à montrer le véritable bienfait de ce moment de sommeil que l'on vole à l'agitation et au temps.
Je tairais par décence notre fin d'après-midi mais d'un mot sachez que je l'ai trouvée ...
exquise ...

Annick SB

5 février 2012 7 05 /02 /février /2012 14:15

J'ai peur

elle ne veut plus vivre

elle dort

tout le temps

la nuit elle ne rêve même pas
elle s’évade par delà son écran

j’ai peur

elle a déjà essayé une fois
non deux, j’ai oublié
je voudrais oublier

elle ne veut rien faire
sauf dormir, dormir encore

mon enfant chrysalide
dans son cocon invalide
survivra-t-il un soi?

et puis
un matin
c’était l’hiver
dehors une senteur de neige
mais la maison s’est remplie
d’odeurs pâtissières
vanille et frangipane
chocolat, caramel..

alors pour elle depuis j’achète
hors saison mais
qui me dira déraison
des fraises et des cerises
framboises, myrtilles
et vermillon de cuisine

chez nous
il y a toujours comme ça
un petit peu de poudreuse
sur le levain des doutes
qui gonflent en certitudes
 
Sprite
5 février 2012 7 05 /02 /février /2012 14:11

 


Au début de la nuit des temps, la maître de l’univers créa la femme et fit accessoirement un homme pour qu’elle ne s’ennuie pas et puisse procréer ! Durant six jours et six nuits, travaillant sans relâche, le créateur s’enferma dans son atelier. Avec de l’argile parfumée aux pétales de rose, il façonna son corps lui donnant des reliefs galbés et généreux et des formes arrondies moelleuses et somptueuses. A ses cheveux il donna la couleur du soleil, à ses yeux l’éclat bleu d’un ciel lumineux, à sa peau le crémeux du lait de ses brebis auquel il rajouta une touche de vermillon pour rosir son teint et lui donner bonne mine ! Son œuvre était parfaite et Ha Dams n’y trouva rien à redire tant il fû t subjugué ! Durant plusieurs semaines, délaissant totalement les affaires intérieures, le bienfaiteur contempla son œuvre. Dans le jardin d’Eden, un jour Hisha croqua la pomme de l’arbre défendu tant elle était gourmande ! Dieu en fût affecté mais vite lui pardonna ce péché d’appétence tant ses courbes étaient belles et tellement succulentes !
Ne voulant à son tour céder aux transgressions, Déité créa la terre et éloigna de lui le feu de la tentation tout en faisant en sorte que Ha Hisha ne manque jamais de rien !

Durant des millénaires, retrouvant la raison, le maître sans faiblir, vaqua pour oublier à ses occupations ! Le temps avait passé, La belle et son Ha Dams avaient dû prospérer et la terre se remplir d’une peuplade d’œuvre d’art ! Le Seigneur aguerri voulant de ses yeux voir, ouvrit alors en grand les portes du paradis mais ce qu’il découvrit fût si désopilant que la colère gronda et la terre trembla. Comment l’homme qu’il avait lui-même érigé de ses mains avait-il pu bafouer de la sorte l’autorité divine, réduisant là son art à la simple expression de clichés magasines absurdes et sclérosés avilissant la femme à des mensurations ou à du superflu tel les implants mammaires !

Alors le Démiurge s’enferma à nouveau dans son atelier. Pendant six jours et six nuits, le monde plongea dans une totale obscurité et fût en proie à des violentes tempêtes, à des raz de marée sans précédant déversant dans une rage terrible tout le courroux du Dieu.

Au septième jour, les éléments s’apaisèrent et l’homme encore abasourdi émergea des ténèbres ! Le maître de L’univers semblait lui satisfait de cette fresque colorée, embaumée de parfums aux senteurs multiples, qu’il venait de finir ! Il contemplait son œuvre, admirait les Ha Hisha aux formes et aux grandeurs différentes et multiples! Chacune avait son charme, son cachet, sa beauté et les goûts de la nature étaient représentés ! Son œuvre était parfaite et les hommes s’éveillant à la lumière du jour subjugués par le choix de tant de gourmandises, sucrées, salées, petites, acidulées frétillantes, pétillantes, ne trouvèrent cette fois plus rien à rajouter ! Les femmes furent comblées jetant leur PIP et purent épanouies enfin s’émanciper sans être assujettis au regard des hommes qui depuis s’épilaient ! Dieu, elles le savaient, avait encore à faire ! MDR !!!!
 
Chloé
4 février 2012 6 04 /02 /février /2012 14:28

           Les ronflements de Martine ont  réveillé Georges. C'est  d'abord un vrombissement sourd, saccadé, comme un gros insecte qui peinerait à prendre son envol ; puis le son prend de l'ampleur, s'arrête au point culminant, comme pour ménager ses effets, et d'un coup se dégonfle en un pschitt prolongé.

 

 Il la voit de profil, mais c'est tout juste si elle a un profil car son visage n'est que courbes douces et molles. Il zoome sur son oreille, qui est à vingt centimètres de lui : le lobe charnu est couvert d'un court duvet, il s'imagine que ce sont des poils urticants comme il y en a sur certaines plantes. Un petit filet de salive descend sur son menton replet. Elle se tourne en poussant un soupir, manquant renverser le pot de miel de l'en cas qu'elle prend au lit avant le petit déjeuner, et sur lequel elle s'est rendormie.

Il reçoit son odeur chaude et douceâtre, et une bouffée de dégoût haineux l'envahit.

 

Deux coups de sonnette brefs le font sauter du lit. Ce doit être le facteur.  Déjà ! Il est vrai que maintenant, il n'a plus à mettre le réveil pour  se lever au petit jour. Quelle veine de ne plus avoir à courir à la gare, se faire avaler sur le quai 6 par  la foule silencieuse et sombre !

Qu'est-ce qu'il a toujours à sonner, le facteur, comme s'il apportait quelque chose d'urgent ou important !

Mais rien d'intéressant, comme d'habitude,  si ce n'est un de ces petits catalogues qui réjouissent Martine, qui proposent des objets si peu chers qu'ils en deviennent merveilleux ! Tous aussi utiles les uns que les autres : le lapin en porcelaine distributeur de cure dents, le couteau qui découpe des étoiles dans les pommes de terre, le pinceau matelassé pour éviter les coulures, ou l'éponge panda qui gratte sans user, avec son support magnétique.


"Bonjour papa !", crie de la cuisine Martine qui s'affaire maintenant dans son éternel  peignoir bleu des mers du sud. Papa ! Ça fait longtemps qu'il ne l'appelle plus "Maman" ! Exactement depuis le jour où il a entendu glousser derrière la haie Patricia, l'insolente petite voisine dont la seule occupation semblait être de bronzer. Tiens, qu'est-ce qu'elle est devenue celle-là ?

Papa ! Ridicule ! Ridicule quand on est "papa" d'une  haridelle morose qui le dépasse d'une bonne tête ! Un instant  il  revoit sur le canapé  la petite fille qui  riait en jouant  avec ses boucles brunes  comme avec des ressorts.


Martine est sortie arroser ses géraniums tant qu'ils sont encore à l'ombre.

Il sort les bols ; l'idée lui vient que pour Budapest peut être les passeports ne sont plus valables. C'était quand les Baléares ? Où est ce qu'elle range ça ? Martine a une logique particulière qui l'exaspère. Elle est capable d'avoir mis les passeports avec les albums photos, parce que pour elle, c'est la rubrique "voyages", ou encore dans une valise, parce que ça va ensemble. Tiens, qu'est-ce qu'il disait, ils sont dans le tiroir de sa table de nuit… Dieu sait pourquoi…

C'est quoi ce papier fatigué ? Une lettre, ah elle ne date pas d'aujourd'hui… la lettre commence par "à la très chère, à la très belle "…. Eh ben dis donc !  et bla et bla et bla, et termine par "j'attends ta réponse, ma tendre sylphide ". Bernard.

Georges s'assoit sur le lit tellement il rit ! Il est secoué d'un rire énorme : la tendre sylphide, il la voit par la fenêtre, le peignoir des mers du sud tendu sur sa croupe opulente. Ah ah, elle a bel air, ta sylphide, Bernard !

Bernard ?

 Ah ah ! Sacré  Bernard !

Il en pleure de rire pendant qu'il fait couler son bain.

Il se glisse dans la baignoire ; son gros ventre émerge de l'eau bleue comme un atoll blanchâtre frangé d'une barrière de mousse.


Par surprise les sanglots le submergent, ils montent en vagues jusqu'à sa gorge.

"Papa, le café est prêt," dit joyeusement Martine en passant la tête dans la salle de bains, puis, soudain inquiète : "mais qu'est-ce que t'as ? "

"Rien du tout, c'est ton foutu bain moussant, il pique aux yeux, tu veux me coller une allergie, ou quoi ?

 

Emma

3 février 2012 5 03 /02 /février /2012 10:49


Mate Hilda, plantureuse nana
A des seins tout pointus
Dis jamais que je t'ai dit ça
Ou Duane me tue...

"Arrêtez, ça c'est défendu
Mater sous les draps !"
Elle crie mais bien entendu
Duane l'entend pas...
Elle crie au plagiat, voleurs!
Y'a des droits d'auteur...
C'est pour des calendriers
Et pas pour vos pieds

Mate Hilda, plantureuse nana
A toujours des p'tits Lu
Dis jamais que je t'ai dit ça
Ou Duane me tue...

Ouh ! Mate, mate Hilda
Ouh ! Mate, Hilda est nue
Ouh ! Mate, mate Hilda
Ouh ! Mate, Hilda est nue

 

Vegas sur sarthe

3 février 2012 5 03 /02 /février /2012 10:47

 

Hilda la grassouillette
bien au chaud sous la couette
rêve-t’elle d’un poète
ou plutôt d’une chouette
andouillette ?

 

Hilda aux beaux yeux clos
rêve-t’elle d’un très beau
et jeune gigolo
aux traits de Choderlos
de Laclos ?

Qui peut dire par hasard
ce qu’elle aime au plumard
entre Goethe et Ronsard
ou d’une quiche au lard
une part ?


Hilda en rêvant hume
une soupe qui fume
voit un four qu’on allume
mieux que rimes posthumes
je présume ?

 

Hilda la grasse rousse
rêvant de plats de mousse
de canard et de douce
chère, dort et se trémousse
pour relècher en douce
ses deux pouces

 

Oui, Hilda a des nuits
que les gens lui envient
et qui en rien ne nui-
sent à sa très relui-
sante santé,
la nuit
O grand jamais, pardi,
Hilda ne grossit !

 

Cloclo

2 février 2012 4 02 /02 /février /2012 20:47

 

Mon amour est une rose rouge, rouge

Au printemps éclose…

 

Alors qu’elle relit une nouvelle fois ce beau poème de Robert Burns le souvenir de la voix chaude et virile de Bryan berce l’oreille de Hilda et lui procure un délicieux frisson. Combien de fois lui avait-il déclamé ces vers avec ardeur ?

Elle caresse la couverture du recueil de poésie, la hume là où les doigts de son amant ont laissé un effluve discret puis elle se prend à rire ; plus de trace de Bryan, ce saucisson à l’ail est un vilain traître. Vilain mais ô combien savoureux !

Hilda soupire d’aise.

 

Si belle es-tu ma douce mie !

Et je t’aime tant, tant

Oui, il l’aimait, l’aimait

Aimait sa crinière de feu

Son teint de rose fraîche

Ses yeux mutins

Son ardeur dans les jeux de l’amour

 

Hilda beurre généreusement un toast, le garnit de confiture d’orange, le croque et,  gourmande, s’en prépare un deuxième.

Qu’elle est bien dans la douceur de son lit douillet ! Pour un peu elle s’endormirait.

 

Je reviendrai, mon seul amour,
Même de l'autre bout du monde.

 

Les yeux fermés, Hilda sourit.

Non, Bryan ne reviendra pas.

Personne ne revient de ce monde là.

Est-ce sa faute à elle s’il ne l’aimait que svelte ?

Le beurre, le saucisson, le fromage, les gâteaux,

les glaces ou à l’encontre l’éternel régime.

 

Hilda a choisi.

Le poison fut l’ami

Pour arrêter le sable de la vie de son riche chéri.

 

http://www.larecherchedubonheur.com/article-6542543.html

 

Mony

1 février 2012 3 01 /02 /février /2012 07:16

C'est une nana
Qui ne prend point la vie
Côté miette
Hilda
Est ma mie
Et me mène à la baguette...

Bien trop vieil amant
Je n'ai plus que mon argent
Pour la servir plateauniquement !

Alors aux anges elle sourit
Après l'amour
Des plaisirs gourmands au lit
Chaque jour
Que je lui prête,
Hilda indolente après la graine
Assoupie au bord de l'assiette
Repue des vers de Verlaine...
J'aimerais être ce biscuit
Ce bout de parmesan
Cette rondelle de salami
Pour qu'elle m'aime autant...
J'aimerai être la rime rose
Dans ses songes qu'elle emporte
Jaloux de ses choses
Moi le vieux mari à sa porte...
O Hilda ma jeunette
Je soupçonne notre jardinier
De te faire les douces mirettes
Dans mon dos voûté...

jill bill

31 janvier 2012 2 31 /01 /janvier /2012 21:41

 

hilda.jpg

 

Hilda, par Duane Bryers (sources mutiples)

 

29 janvier 2012 7 29 /01 /janvier /2012 11:27


Il choisit toujours une page au hasard
Et attend avec moi que le rêve se forme, que le rêve s'efface...

Il choisit toujours une page au hasard
Dans ce livre d'art qu'aucun conte n'achève, qu'aucun récit ne vient troubler.
On se tait tous les deux et on observe, heureux, précautionneux.
Sur la page glacée les couleurs nous regardent et guettent les mensonges que nous inventerons si le courage vient, si le silence part...

Il choisit toujours une page au hasard
Et quand il se fait tard il referme le livre
Laissant mes songes devenir faire-part d'un monde chamarré où il fait si bon vivre...


Annick SB

26 janvier 2012 4 26 /01 /janvier /2012 19:15

 

A l'heure bleue,
La nuit d'un songe
Une étoile s'est posée
Sur le radeau de ma pensée.

De sa clarté a réveillé
Mes désirs fous, mes chers souhaits.
Balayant tous mes regrets
Je l'ai suivie comme une fée.

Et me voici, éperdue
Au fil du ciel suspendue
Attendant que l'ingénue
Avec la Muse chante les nues.

Lise

24 janvier 2012 2 24 /01 /janvier /2012 14:53

 

Bonjour,

 

Merci pour cet honneur que vous me faites d’être sur votre site. J’ai été très agréablement surprise des textes qui ont été émis sur le sujet de mon tableau. C’est spécial car nous artiste on travaille seul en atelier et l’on crée une image selon notre inspiration et c’est tout. Mais de voir toutes les interprétations que cela suscite, c’est stimulant.

Je vous souhaite donc bonne continuation.

 

 Merci et au plaisir.

 

Danielle Allard

 

23 janvier 2012 1 23 /01 /janvier /2012 06:15

 

Il était une fois une petite fille tout heureuse de se sentir en vacances par un beau week-end de printemps. Ana-Ana*, c’était son prénom, chantonnait et se sentait pousser des ailes à l’idée d’une longue balade à vélo avec ses parents.

Au potager, sa maman, le dos courbé, semait des carottes. De la poche de sa salopette quelques sachets de semences diverses pointaient leur nez, impatients. Un peu plus loin, à l’ombre de la haie, des poireaux plongés dans du pralin attendaient sagement d’être repiqués dans la terre fraîchement retournée.
« Pas le temps d’aller me promener - dit maman - il faut soigner les légumes pour qu’ils aient une belle croissance et donnent une bonne récolte »

Dans l’allée du garage tous les meubles de jardin étaient alignés au garde à vous.
« Que fais-tu papa ? » questionna Ana-Ana en sautillant d’une chaise à l’autre.
« Je vais enduire le bois des meubles afin qu’il soit protégé des intempéries et des rayons du soleil et qu’il vieillisse bien » expliqua papa qui se débattait avec un couvercle de pot d'huile récalcitrant.

Ana-Ana enfourcha son vélo rose et lança « je vais chez Pépé »
Seules les pies affairées dans leur nid lui répondirent en jacassant comme des commères.

Pépé, installé sur sa terrasse, se reposait un livre dans les mains. La veille, il avait pris l’échelle pour grimper dans un arbre où une branche brisée par les grands vents devait être dégagée.
« J’ai mal au dos - avoua Pépé - l’échelle est trop lourde pour mes vieux os » puis, voyant la mine tristounette de Ana-Ana, il demanda « veux-tu que je te raconte une histoire ? »
Pépé était un conteur né et la fillette adorait quand, installée derrière lui sur le dos du fauteuil, il l’emmenait vers des horizons où l’aventure était toujours au rendez-vous. Dans ces moments là, elle était plongée dans l’action et oubliait tout du quotidien.

« …et c’est ainsi que Tom, retrouva… » Pépé fut interrompu par l’arrivée soudaine de son fils et de sa belle-fille.
« Ana-Ana, tu es là ! Nous nous demandions où tu étais ! » s’inquiéta papa.
« Je te croyais occupée dans ta chambre » ajouta maman.
Alors, Ana-Ana répondit : « non, je vieillis ici avec Pépé puisque vous n’avez pas le temps de me voir grandir »
Pépé esquissa un petit sourire sous sa moustache mais ne dit mot et les parents échangèrent un regard dans lequel Ana-Ana descella un brin de lueur désolée.

Le lendemain, après que papa eut frictionné avec vigueur le dos de Pépé avec une odorante pommade camphrée, la famille se lança à vélo à l’assaut des chemins de campagne, le pique-nique solidement arrimé sur les porte-bagage.
« Carpe diem » avait dit maman et papa avait hoché la tête.

Ana-Ana se promit de demander à son Pépé qui, comme tous les grands-pères, avait réponse à tout, ce que les carpes venaient faire dans l’histoire et qui était ce mystérieux Diem au nom charmant.

 

* (petit clin d'oeil à la délicieuse BD Pico Bogue et à ses truculents personnages)

 

Mony

22 janvier 2012 7 22 /01 /janvier /2012 12:51

 

Si seulement se disait Marion après avoir vu l’intouchable, ce film était sorti quelques décennies plus tôt, le regard de l’environnement vis-à-vis des personnes dépendantes comme elle aurait été sans doute différent ! Par chance, au hasard des sentiers de traverses, elle aussi comme Philippe avait eu son Driss quand elle était petite. Vingt cinq ans s’étaient écoulées depuis mais elle se souvenait dans les moindres détails de ce jour de décembre où Vivaldi à son tour l’avait joliment emportée dans une mélopée guillerette digne des plus grands! Cette symphonie magistrale teintée d’émotions, de sensations différentes ne l’avait dès lors plus quittée et s’était à jamais imprimée dans sa mémoire, dans son âme, au plus profond de son cœur ! Elle y repensait souvent à sa fée Clochette!

Comment du haut de ses six ans privée de toute autonomie, sans accès au chemin des mots, ne marchant pas, tricotant avec ses mains incapable de contrôler le moindre de ses gestes, aurait–elle pu à elle seule faire comprendre à son entourage qu’avant d’être un objet de soin, elle était une enfant ! Comment dans la solitude qui était la sienne, expliquer à Maria l’aide soignante ou à Margot la kinésithérapeute qui tous les matins boulonnait son corset pour heureusement lui déboulonner le soir, qu’elles l’enfermaient encore d’avantage ! Comme toutes les fillettes de son âge elle voulait s’amuser, rouler bouler dans l’herbe verdoyante de la pelouse fraîchement coupée, entendre les nonnettes, le bruissement des feuilles, s’éblouir de soleil …

La nuit libérée de toutes contraintes, elle retrouvait souvent en rêve la fée clochette pour voler dans le molletonné des nuages qui s’amusaient à la faire rebondir comme sur un trampoline afin qu’elle puisse toucher les étoiles !

Au petit matin elle retrouvait son quotidien. Le ciel avait perdu tout son bleuté et ces yeux de "minotte"  restaient à nouveau rivés au sinistre plafond blanc, tristement vierge et dénué de toute trace de vie et d’intérêt !
Les souvenirs de ces instants lui revenaient si vivement en mémoire que Marion se mit à gesticuler dans tout les sens tant l’émotion était importante ! Reprenant le fil de ses pensées, elle se remémora alors ce fameux jour de décembre où soudainement tout avait changé pour elle.

C’était à l’approche de Noël et comme chaque année le sapin avait été garni de boules et de guirlandes sûrement lumineuses mais celui-ci était si loin, qu’elle n’en perçut que quelques brillances un peu floues ! L’ambiance était calfeutrée et la musique si peu perceptible qu’il lui fût également impossible d’identifier la moindre mélodie ! Le plafond quant à lui restait irrémédiablement désert.

Quand clochette fit son apparition, elle était rayonnante et se dégageait de son sillage quelque chose de particulier, d’inhabituel qui sentait bon le patchouli ! Sa démarche était si légère qu’on aurait dit qu’elle effleurait à peine le sol !
Ce jour- là quand elle s’arrêta près d’elle pour lui dire bonjour, elle sut dès l’instant même où elle croisa son regard que c’était bien sa fée !
« Bonjour Marion » lui avait- elle dit d’une voix douce, s’adressant directement à elle après avoir salué un à un tous ses camarades. « Je m’appelle Julie » Elle lui avait alors caressé la main puis était restée silencieuse comme si elle voulait lui donner le temps de la réponse. L’attente, compte tenue de sa lenteur, de sa difficulté à emmagasiner toutes les informations tactiles, visuelles, sonores, avait du être longue mais quand, après de multiples efforts elle avait enfin réussi à soulever légèrement le tronc, à redresser quelque peu la tête sa fée, peu importait son nom, était toujours là, aussi attentive. C’était bien la première fois que quelqu’un l’attendait avec tant de patience au carrefour si compliqué des rencontres et Marion en fût toute émue.

Les jours suivants, Julie munie de ses pinceaux repeignit l’horrible plafond, dessina un bel arc-en- ciel aux couleurs flamboyantes qu’elle entoura pour l’occasion de grandes étoiles fluorescentes. Avec les conseils et l’aide de Margot qu’elle avait entraînée dans son sillon, elle fabriqua plus tard ce qu’elle appela des ORNI (objets roulants non identifiés) et les initia aux joies de la glisse et des sensations fortes qui décoiffent !

L’évocation de tous ces souvenirs ne la rendait pas triste, bien au contraire. Elle se surprit même à rire aux éclats en se remémorant la fois où elle lui avait fait danser la lambada sur ses pieds, où elle avait fait du toboggan avec elle, du ballon sauteur…

Le temps certes avait passé, elle était devenue lourde, difficile à mouvoir, plus fatigable aussi mais ces précieux moments de l’enfance retrouvée au hasard d’un chemin, étaient gravés dans la mémoire profonde de son être, de son corps tout entier, parce qu’elle les avait intensément vécus.


Chloé

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