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6 mai 2011 5 06 /05 /mai /2011 16:35
Le bastringue

"Refile moi un calva, Marcel, cette histoire m'a coupé les pattes."
"On en a rien à foutre mon vieux, personne connaissait ce type dans l'canton."
"Quand même Marcel... depuis des semaines qu'y sortait d'chez lui sans jamais une égratignure ni un pli à son falzard, et vlan !!"
"Ben ouais, c'est la vie mon vieux: t'as tout pour être peinard, une belle gueule, du boulot et pis y a un piano qui t'arrive sur la tronche sans que t'aies l'temps de voir la marque."
"Ouais, c'est fort de caoua! Un putain d'bastringue qu'on saura même pas qui l'a balancé... savait pas le gonze qu'on sort pas dans la rue le jour des encombrants ?"
"Mon vieux, à c't'heure les gens ont plus l'courage de descendre leurs merdes et c'est comme ça qu'les pépins arrivent..."
"J'crois bien que c'était un Yamaha."
"T'es sonné mon vieux, j'te dis que c'était un piano, pas un scotaire !"
"Un bastringue ou un scotaire ça change quoi, il est dessous à c't'heure! Bon sang, remets moi un calva Marcel."
"Tu devrais arrêter mon vieux..."
"Tu sais bien qu'y a qu'ça pour me remonter le moral, Marcel."
"J'veux dire que tu devrais arrêter d'regarder la téloche."
"Ca m'revient Marcel ! C'était un Ouatelse! Même que c'est l'dernier truc qu'il a eu l'temps de dire !"
"Tu t'fais du mal mon vieux. Essaie d'oublier tout ça et rentre chez toi avant qu'la Fernande te passe une avoinée."
"T'as raison, la marque du bastringue on s'en fout... y a qu'les pétomanes qui remarquent ça. Y a qu'un truc qui m'interesse dans l'caoua c'est c'qui le pousse après. Tiens, remets en un p'tit dernier."
 
Vegas sur sarthe
 
 
 

6 mai 2011 5 06 /05 /mai /2011 12:06

ôô Gorges
 
ô Gorges, laisse-moi te faire cloner
Que tes bras puissent m'enlacer
ô Gorges , soupirs fébriles, argh...des baisers de ton clone....quel pied.
ô Gorges , laisse-moi te cloner que je puisse enfin rêver.
ô Gorges , ne crains rien , ô combien ton clone sera respecté....et choyé.
ô gorges , je me fiche de ton coté volage , c'est ça qui me plaît .
ô gorges , je suis faite pour toi , en rien je ne veux l'exclusivité ; Je suis comme toi : rien ne doit durer !! Ils m'en voudraient trop tous ces coeurs brisés mais tant pis pour eux , il n'ont rien compris : tu es un homme libre et surtout doit le rester.Pour toi , j'ai détruit ma dernière jalousie ; aimer rime avec liberté.
ô Gorges , merci de me faire toujours autant rêver ...("rêver , un impossible rêver, même trop , même mal .....pour atteindre l'inaccessible Etoile( Brel , la quête ....Don quichotte")
ô gorges, laisse-moi te cloner et enfin gouter tes baisers .
ô gorges , laisse-moi te faire cloner que je puisse t'embrasser et enfin rêver

 

dysis

4 mai 2011 3 04 /05 /mai /2011 19:38

Son Georges

Un comprimé rouge, un jaune et une gélule blanche le matin.
A midi, une deuxième gélule blanche, plus une minuscule dragée brune.
Le soir, un demi comprimé rose, une gélule noir et blanc et une vert et jaune.
Suivre la liste, ne rien oublier, ne rien mélanger.
Berthe est concentrée. Dans les cases du pilulier, les poudres magiques, celles qui lui permettent durant quelques heures d’oublier le trop plein de douleurs et l’essoufflement épuisant, forment un patchwork qu’elle détricotera au fil de la semaine.
Un regard vers l’horloge de la cuisine… vite, sa main droite remet en place ses boucles blanches, réajuste le col de son chemisier, lisse sa jupe tandis que la gauche s’empare de la béquille. Se tenir droite, oublier la hanche douloureuse.
Au salon, la télé déclame sa pub et Berthe, coquette, la bouche en cœur, savoure l’instant comme un nectar délicieux. Elle aussi aimerait déguster un Nespresso… Qui sait, une jour gagnera-t-elle au Loto ?
C’est déjà l’heure des infos… Pas envie de connaître les derniers détails de l’actualité. A quoi bon ? Un clic décidé et la bavarde se tait.
Un autre clic et le fauteuil doucement se met en position de relax. Installée confortablement Berthe se régale à son aise du décor qu’elle a patiemment et minutieusement créé autour d’elle au grand dam de Marie qui la seconde dans le ménage.
- Encore une photo de Mister Clooney ! a-t-elle maugréé la semaine dernière en époussetant l’appui de fenêtre.
Berthe n’en a eu cure et, à l’insu de Marie, elle s’est permis un clin d’œil à l’adresse de Georges, SON Georges.
Cassettes vidéo, DVD, livres, magazines ou photos encadrées : rien que du Georges !
- Vous devez me considérer comme une midinette, s’était-elle risquée à l’adresse du Docteur Chambord lors d’une de ses visites mensuelles.
Le bon docteur l’avait considérée tendrement en hochant la tête puis il avait répondu :
- Si tout le monde avait comme vous un Georges dans leur vie mon travail serait allégé!
Et pour la trentième fois au moins, Berthe saisit son DVD préféré et l’introduit dans le lecteur.
Son après-midi sera douce.

Mony


4 mai 2011 3 04 /05 /mai /2011 16:29

Charlie

Georges, tu es encore en retard. Je t’ai déjà dit de ne pas me faire attendre. J’ai horreur d’attendre. Et qu’est-ce que c’est que cette coupe à la Clooney, être toi-même ne te suffit plus ? Je sais, tu veux jouer de ta ressemblance avec lui, mais avec moi ça ne prend plus. Pour la tête, ça peut passer encore, mais pour le reste, observe le sur le tableau à la Michel-Ange, vois son corps de rêve, les fesse fermes et rebondies qu’il possède ! Excuse-moi, mais ce ne sont pas les tiennes, qui sont avachies comme deux jambonneaux ayant dépassé la date – limite de fraîcheur !

Georges Clooney, lit-on dans les magazines bien informés, un cadeau de Dieu pour les femmes, pitié, ne mettons pas Dieu à toutes les sauces, surtout pas à la tienne, toi tu n’es un cadeau pour personne et je voudrais bien voir ce que donnerait ton corps nu suspendu au plafond de la Sixtine ! Vu ton poids, il aurait vite fait de se décrocher !

Georges, arrête de détourner ton regard, en faisant mine de ne pas m’entendre, regarde-toi dans la glace, mon pauvre, tu as déjà des rides autour des yeux qui sont menteurs et perfides. Je te préviens, si tu ne coupes pas ta barbe demain, je divorce ! J’en ai marre que partout où nous allons, on ne regarde que toi, moi, par contre, je suis transparente et passe toujours inaperçue. Ou si les femmes me regardent, elles semblent me dire : quelle chance vous avez de posséder un tel homme.

Que ce soit clair entre nous, Mesdames ! Georges ronfle toutes les nuits comme un sonneur et fait des auréoles sous chacun de ses bras tant il transpire ! On dirait un veau dans un hammam…

Bon, s’il te plaît, va m’enlever cette vilaine chemise noire qui te va si mal au teint, je t’avais dit de ne pas la mettre ce matin, ça fait trois jours que tu l’as sur le dos, tu te négliges, mon petit Georges…

Quand tu auras pris ta douche, tu pourras vider le lave-vaisselle et mettre la viande au four, ça va être l’heure de mon feuilleton favori et je ne manquerais pour rien au monde mon acteur préféré, le beau Charlie Sheen, dommage qu’ils l’aient viré, celui-là, sous prétexte qu’il boit et se shoote aux drogues dures, car c’était vraiment mon type d’homme…

Je me demande bien ce que je vais pouvoir regarder maintenant !

Cloclo

4 mai 2011 3 04 /05 /mai /2011 13:56

La fête des mères

 

La Vesuvia, elle l'avait depuis la fête des mères.  

 

 Thomas avait déposé le gros paquet sur la table de cuisine.

-        Je passe en coup de vent, avait-il dit.

Comme s'il lui arrivait parfois de s'asseoir pour bavarder tranquillement avec sa mère.

-        Désolé, mais j'ai une réunion importante.

Comme s'il avait parfois des réunions de peu d'intérêt.

-        Alors, bonne fête, maman, c'est de la part de "nous  trois".

-        et… c'est quoi ?

-        Une Vesuvia, Maman ! Une VE-SU-VIA. Une machine à café !  tu regardes la télé, quand même! une Vesuvia, parce que tu le vaux bien !!!!

Et il avait bien ri, tout content de lui. Et il était parti. En coup de vent.

-        Et les autres ? avait demandé Marinette dans le couloir, ils vont passer, cette année ?

 

Mais les autres n'étaient pas passés.

Anna Maria avait "des problèmes de voiture".

Mathieu avait téléphoné, du moins sa femme Mylène avait appelé.

-        Bonjour, Mère, avait-elle dit, de son ton las qui sapait le moral dès les premiers mots. Mathieu me charge de vous souhaiter une bonne fête. Et les enfants aussi.

Brian ? Erwan ? venez dire "bonne fête" à Mamie !

Mais bien sûr aucun ne s'était déplacé. Marinette les imaginait bougonnant sur le canapé, concentrés sur leur console de jeux.

-        Merci pour la Vesuvia, avait-elle dit à Mylène.

-         ah bon, c'est ça qu'il a quand même acheté, Thomas ? on lui avait dit pourtant que c'est pas du tout votre genre. Mais il doit avoir des actions dans la maison, il offre ça à tout le monde en ce moment.

C'est vrai qu'il a les moyens, lui… avait-elle conclu aigrement avant de raccrocher.

 

C'est quoi, "mon genre" ? s'était demandé Marinette.

Décidément ils la prenaient pour une demeurée…

Elle s'était alors connectée sur le site "Vesuvia.com" pour voir en détail de quoi il retournait.

Elle avait horreur des notices qui vous expliquent en douze langues et dix schémas abscons sur papier rêche comment il ne faut pas brancher l'appareil, et vous donnent la liste des revendeurs en Jamaïque et en Patagonie.

Quoique elle se doutait bien qu'une marque qui peut jeter des pianos à queue par les fenêtres doit avoir les moyens d'éditer une plaquette en couleur sur papier glacé.

Mais quand même on en apprend bien plus sur internet.

C'est ça, son péché mignon, à Marinette, chercher la petite bête, l'historique, les performances, les indications et contre-indications, les vertus nutritives…

 

Et puis, il faut dire qu'elle a le temps.

 

-        Alors, avait-elle dit à ses amies de randonnée, si j'ai bien compris, l'intérêt c'est d'acheter le café dix fois plus cher qu'en paquet, ce qui permet de payer les pianos à queue et les stars internationales. C'est équitable.

 

Mais il avait bien fallu inaugurer la machine, pour faire honneur aux enfants. Pour lui faire une place, elle avait dû virer le robot mixeur de la fête des mères de l'an dernier, qui occupait une bonne partie du plan de travail. Robot dont elle ne se servait pas, de toute façon, lassée de devoir démonter, laver, remonter les multiples pièces.

 

Mais découvrir les dosettes de toutes les couleurs dans un joli coffret avait été un pur moment de sensualité.

-        Regarde, Josette, comme c'est mignon, tu as du Copacabana forte, du Rio bella, du sensualitad, du dolce noche, du rota absolutad, waouh !!!

Elles avaient l'impression de se retrouver des décennies plus tôt, quand elles jouaient à la maman avec leur vaisselle miniature.

Du coup, elles en avaient expérimenté quelques-unes, ce qui leur avait procuré une insomnie carabinée.

 

Intérieurement, elle ne pouvait s'empêcher de préférer sa Vesuvia à la Wii fitness que les filles de Josette lui avaient fait expédier pour la fête des mères.

 

Emma

 

 

4 mai 2011 3 04 /05 /mai /2011 11:15

Clooney


Clooney, beau ténébreux, j'te préfère un rouquin
Et c'est plutôt pour lui que j'ai un vrai béguin
George surtout il faut pas qu't'ais la haine
Mais mon coeur j'lai donné à Horacio Caine
Promets-moi de ne pas éclater en sanglots
Mais j'ai la chair de poule pour David Caruso
Toi t'étais un médecin quand je t'ai découvert
Alors que lui tu vois, c'est plutôt un expert
Une beauté comme moi, c'est vrai y'en a qu'une
Mais tu peux te consoler en lisant Mille et Une

Enriqueta


3 mai 2011 2 03 /05 /mai /2011 14:40

 

 Fort(e) de café


…voilà comment me rendre loony :
montre-moi ce beau Georges Clooney
je me sens tout’ chose, tout’ spoony
lorsque je vois les yeux de Clooney
certains me trouveraient trop goonie
pour attirer l’esprit de Clooney
mais ni son look, son style si fou, ni
son charme sans armes et doux de doux, ni
son sel-et-poivre si beau et tabou, dis,
me fera lâcher prise de mon Georges Clooney…

 

Joye

3 mai 2011 2 03 /05 /mai /2011 11:15

En catimini

Dans l'entrée, tu lui tiens la porte.
Vous vous asseyez presque en même temps.
Vous n'êtes que deux.
Il se fait tard ; la secrétaire est partie.
Vous allez vous parler, c'est cert
ain ; tu redoutes un peu car tu aimes que l'on te fiche la paix. Les papotages ça commence souvent comme ça par une photo sur la première page d'une revue posée sur la table basse d'une quelconque salle d'attente.
D'ailleurs tu te penches pour la prendre car elle est au dessus de la pile et ce n'est pas encore ton tour ; ce médecin a toujours du retard dans les rendez-vous.Tu te dis, tiens ce type me fait penser à quelqu'un, et au moment où tu saisis la revue, l' autre femme un tout petit peu plus jeune que toi tente de l'attraper aussi.
Tu lui dis poliment : "je vous en prie"
et elle te répond : "oh, vous êtes arrivée avant moi, vous me la donnerez quand vous l'aurez lu..."
Tu prends donc la revue.
Tu ne sais plus vraiment qui est l'homme en première page, alors tu cherches rapidement pourquoi il fait la Une de la presse hebdomadaire. Tu feuillettes en tournant les pages à la hâte. Tu te dis qu'il a du réaliser une chose très importante ... il est probablement admirable et admiré.

Tu songes ...

Et puis là tu hoches la tête et tu comprends !

Tu comprends que ton cerveau ne s' y fera jamais.
Tu comprends que l'on admire pas tous les mêmes choses, que l'éventuel vaccin contre les maladies ou l' engrais écologique, personne n'en a rien à faire et que ce que veut la majorité des gens c'est un beau type sur lequel fantasmer ; un abominable mâle mal rasé passe mieux qu'un premier de la classe au milieu de ses éprouvettes !

Tu te dis que c'est étrange les médias, la modernité.
Tu es une fois de plus apitoyée par la connerie humaine.
Tu te sens attristée de penser ça.
Tout le monde glousse pourtant sur le physique irréprochable de quelques personnalités friquées ! Il parait que c'est la culture générale.
Tu te sens particulière.
Certains te traitent de jalouse quand tu leur dis que ça ne t'intéresse pas.
Tu les traites de cons.
Finalement .... personne n'a tort, personne n'a raison !
Un drame de communication...
Un de plus.
On vit souvent en parallèle d'autrui ... C'est parfois épuisant ...

Ta voisine attend que tu reposes la revue ; elle croise et décroise ses jambes sans cesse montrant une impatience folle.
Elle semble pressée de feuilleter les pages spéciales consacrées aux vacances dorées de cet homme que tu ne reconnaissais pas à l'instant.
Quand tu lui tends enfin la revue elle te sourit en prononçant :
" Il est beau hein ? ", et tu sens le ridicule de ses paroles t'éclater au visage comme une bombe ; ça te fait mal ...
Le grotesque de la situation te fait souffrir.
En disant ces quelques mots , elle te rend complice de l'air ambiant, de l'air pourri qui mine tout et qui t'empêche de respirer.

Et là, tu te sens étouffer, tu trembles, et, pâlotte et tu lui réponds :

- Qui ? pour essayer de la décontenancer, mais rien n' y fait !

Elle s'accroche à ce cliché ; c'est flagrant et elle répond en souriant : " Bè Georges ! "

Elle se dit que tu dois avoir une sacrée fièvre pour ne pas savoir de qui elle parle, et elle te fiche enfin la paix ...

Quand le médecin t'appelle, tu te lèves, tu dis au revoir de la tête à ta compagne d'attente, tu entres dans le cabinet et tu entends, en catimini, le froissement d'une feuille de papier qu'on arrache ...

Annick SB

2 mai 2011 1 02 /05 /mai /2011 13:56

L'Homme

Le regard de biais, sombre, ténébreux,
Il arrive à vous déshabiller avec les yeux.
Attention Mesdames, devant vous se dresse
L'escroc des cœurs! Habileté et adresse
Sont ses maîtres mots, sa façon d'être, sa devise.
D'une caresse il vous fait fondre, qu'on se le dise!
Et hop, vous cédez à la céleste volupté,
Une nuit se fait magique, toute à sa volonté,
Vous êtes glaise entre ses mains graciles
Mais pour lui, tout cela est si facile.
Le matin vous laisse esseulée, en pleurs,
Pendant que lui, il s'attaque à votre sœur...
Votre âme s'est emportée, envolée, fendue,
Vous appelez, sans lui vous êtes perdue.
Hélas! Il vous a déjà reléguée au passé
Inutile de crier, vous êtes oubliée...


Askelia

 

1 mai 2011 7 01 /05 /mai /2011 21:33

Just Georges

Georges,tu sais, tu n'es avant tout qu'un homme:
-La nuit, tu ronfles...
-What else ?
-Tu sens des pieds...
-What else?
-Le matin, tu sens de la bouche...
-What else ?
-Tu pètes au lit...
-What else ?
-Il t'arrive aussi parfois d'avoir des crottes de nez...
-What else ?
-Tu es incapable de repasser une chemise...
-What else ?
-Tu n'aimes pas sortir les poubelles...
-What elses ?
-Tu roules parfois trop vite en voiture...
-What else ?
-Tu ne peux pas faire plus de deux choses à la fois...
-What else?
-Tu as du charme
-What else ?
-Tu as des rides...
-What else ?
-Tu as même des cheveux blancs...
-What else ?
-Tu as déjà pleuré...
-What else ?
-Tu n'es pas un extra-terrestre...
-Yes mais je fais craquer plus de la moitié des filles sur terre, je gagne beaucoup d'argent et m'investis dans des actions humanitaires !
-Anything else !!!

 

Nacemoi

1 mai 2011 7 01 /05 /mai /2011 21:31

Une brume légère

Le charme c'est ce qui reste
Lorsqu'on a tout enlevé.

L'idée de la jeunesse
Ou de l'âge avancé,

La manière de sourire,
De parler, de marcher,

Et comment se tenir
En toute société.

Tous les effets de style
Que l'on pourrait trouver

Et ces rêves inutiles
Qu'on s'apprête à gagner.

Alors comme la brume
Recouvre la vallée,

Surgie de nulle part
Et partout installée,

Vient cette lumière
Et ce parfum léger,

Qui du coin d'un regard
Nous fait nous retourner.

Lise

1 mai 2011 7 01 /05 /mai /2011 16:56

Soupçon


Vous ne me l’enlèverez pas de la tête. Mon Georges, il est bizarre depuis quelques temps.
Il ne veut plus se raser de frais, comme avant. Il a acheté une tondeuse spéciale pour avoir la barbe de trois jours. Et ça pique, c’est une horreur.
Certes, c’est un brun ténébreux, comme l’autre…Comment il s’appelle déjà ? Mais même la nuit, caché derrière un mur, on ne peut les confondre !
Il s’enferme plusieurs heures par jour dans la salle de bain. C’est dingue qu’il faille autant de temps pour avoir l’air d’un looser.
Un jour, en riant, pour dédramatiser je lui sors : « C’est pas parce que je m’appelle Brigitte que je porte des robes en Vichy rose ! »
Mais il n’a pas ri. Même pas souri. Les acteurs le font bien, eux, qu’il rajoute. Mais, Minou, tu n’es pas …Il a claqué la porte, ne me laissant que son parfum qui pue la cocotte.
En fouillant dans ses affaires, j’ai trouvé la photo de cet acteur.
Il serait pas devenu…comment ça s’appelle déjà ? Homotype ? Homogène ? Oh, zut, le mot m’échappe.
Il est vraiment bizarre, mon Georges, depuis quelques temps !

 

Danielle

1 mai 2011 7 01 /05 /mai /2011 12:59

Fantasmes

 

À part, peut-être, qu'on me susurre "vous les femmeus"

quand je contemple le soleil qui se couche

sur le lagon enflammé de Bora Bora,

je le confesse, et j'avoue : rien ne m'émeut plus

qu'une barbe de trois jours sur une peau bronzée…


Marie Thérèse, ma cousine, répétait souvent

qu'un baiser sans moustache est un gigot sans sel.

J'ai aimé, autrefois, un homme qui en avait

une belle. De moustache. Croyez en donc l'adage,

une moustache, hélas, trahit l'homme volage.

(Ce qui est, entre nous, sans doute un pléonasme).


Mais la barbe de trois jours c'est le rêve, l'aventure...

Indiana Jones, Casanova et Rhett Butler

Les voiliers, les déserts, la sueur, la poussière…

Et puis, à l'arrivée, l'élégance du vainqueur,

Qui garde au fond des yeux comme une nostalgie…


Au quotidien sans doute, il y a de l'entretien,

Une barbe de quatre jours n'est plus photogénique.

Il lui faut la raser, mais alors il est glabre,

et il doit se cacher. Sans doute de mauvais poil.


A moins que son coiffeur sache la lui tailler

au petit poil. J'ai aimé un coiffeur. Qui hélas

aimait un danseur. Lequel hélas aimait un coiffeur,

mais un autre. Je m'égare, et sans doute vous rase.


Tout cela pour finir par rencontrer Jean Claude !

 

Emma

1 mai 2011 7 01 /05 /mai /2011 11:58

Y a pas photo !

Nouvel endroit branché
Attire la curiosité
Une star brûlante y sévit
Un grain de folie
Souffle sur ces lieux
Squattés par ce dieu
Sombre mais très intense
Equilibré, de la fragrance
Mystérieux, un corps puissant
Forte personnalité évidemment
Riche
Très riche
Sud américain peut-être...
Parfait, sensuel de tout son être
Goût oh inoubliable...
George ! La même chose à notre table
Ben oui deux cafés expressa
Quoi d'autre n'est-ce pas !

jill bill

1 mai 2011 7 01 /05 /mai /2011 08:40

Emprise.


Ce qui m’a frappée au premier abord, c’est son regard. A la fois brûlant et tendre. J’ai été tout de suite subjuguée.
C’était à Paris.
Il était là, au milieu de la foule. Quand il a serré ma main, j’ai senti du feu me parcourir. Ce n’était pas quelque chose de sensuel mais de l’ordre du mystique je vous l’assure. Un ange qui vous frôle.
L’appel du divin.
J’ai pleuré. Comme on pleure de bonheur. Comme une enfant.
Ensuite ? Nous avons marché, lui et moi. Quelques pas seulement. Je n’osais plus le regarder. Sa main frôlait la mienne. J’étais en apesanteur.
Puis, tout est allé très vite. Nous nous sommes assis au Flore. Nous avons bavardé une partie de la nuit, refait le monde. Nous étions jumeaux. Nos mots se croisaient. J’ai su à ce moment là que je lui vouerai ma vie.
Georges ? Vous n’y êtes pas du tout. Il s’appelle Sartre. Jean-Paul Sartre. Et c’est l’homme le plus brillant que j’aie jamais rencontré. Il m’appelle son petit Castor. C’est charmant ne trouvez-vous pas ?


Danielle.

30 avril 2011 6 30 /04 /avril /2011 16:47
29 avril 2011 5 29 /04 /avril /2011 16:51

 

- C’est bien vous, cuisse de grenouille236 ?
- Exact, c’est bien moi, ça vous étonne ?
- Non, je vous croyais plus… enfin, moins…
- Rondelette, dites le tout suite !
- C’est à cause de votre pseudo !
- Et vous, vous êtes bien Roméo002 ?
- C’est moi-même, en chair et en os et en personne
- Enchantée, Roméo, hi hi, hi…
- Pourquoi riez-vous ?
- Pour rien, asseyez-vous !
- Ce petit fourreau vous va à ravir, on fait vraiment de belles choses dans un minimum d’étoffe, n’est-ce pas ?
- J’adore le bleu, cela sied très bien à mon teint frais de blonde
- Mais vous êtes rousse ?
- Ma couleur naturelle, c’est le blond, mais je n’ai pas envie qu’on me raconte des vannes de blondes à longueur d’année, c’est tellement vulgaire !
- Vous êtes très classe, cuisse de crapaud…
- Grenouille !
- Oh ! pardon !
- Vous avez déjà vu un crapaud fumer la cigarette ?,
- Jamais !
- Vous voyez bien, mais asseyez vous donc ! Qu’est-ce que vous cachez derrière votre dos ?
- Euh ! Un petit cadeau, pas bien original, j’ai pensé que ces quelques fleurs, pour une première rencontre…
- C’est commun, je vous le concède, mais venant de vous, James Bond…
- Roméo !
- Garçon, voulez-vous apporter un siège à Monsieur ?
- Et un pastaga ! Merci, cuisse de biche, je sens qu’on va bien s’entendre tous les deux…

cloclo

28 avril 2011 4 28 /04 /avril /2011 12:41

 

A chaque parasol... son soleil.

A mi-ombre de nos idées
Que peut-on souhaiter ?

Une aube trop claire,
Une nuit trop brusque,

Et voilà le soleil caché
Par les nuages de nos pensées.

Mais il est permis d'espérer
Le soleil est joueur et obstiné,

Il arrivera bien à passer
Par l' intermédiaire d' un petit bouquet,

Soulevant les ailes de nos espoirs
Juste comme çà, pour voir.

 

Lise

27 avril 2011 3 27 /04 /avril /2011 17:38

 

« - Surtout, ne te retourne pas ! Je crois que c’est lui .
- Qui ça lui ?
- Le blond.
- Quel blond ?
- Derrière toi. Celui qui est recherché par Interpol !
- Le serial kinder ?
- Pas kinder, killer voyons !
- Tu es sûr ?
- Quasi sûr ! Mais il faudrait que je voie ses dents. Sur la photo du journal, il sourit.
- Oui, mais il a pu se les faire refaire, mettre des couronnes.
- C’est vrai !
- Tu as le matériel ?
- Oui, dans le bouquet. J’ai l’impression qu’il se doute de quelque chose.
- J’ai peur Francis !
- Tu peux ! Toutes les nanas qu’il a tuées ont un point commun.
- Lequel ?
- Toutes des fumeuses.
- Sainte Vierge !
- Faisons semblant de nous embrasser, il pensera que nous sommes de simples amoureux.
- Il va croire que je suis mariée. Il en a tué des femmes mariées ?
- Pas que je sache.
- Serre-moi fort Francis !
- Mais tu es toute tremblante on dirait ! C’est mon baiser qui te met dans cet état ? Rentrons au bureau ma Louloute. Je crois que la filature est terminée. La récré commence.
- Appelle les renforts avant non ?
- Pas besoin. Le serveur est dans le coup, il va prévenir les collègues.
- Qu’est-ce qu’il ne faut pas inventer pour emballer une meuf ! »

 

Danielle

25 avril 2011 1 25 /04 /avril /2011 18:28

 

A dix-neuf heures, la plage se vidait d’un seul coup.

Les familles remballaient précipitamment les parasols, rabanes, serviettes et autre matériel de plage avant de rameuter la marmaille récalcitrante à grands cris.
Les amoureux grimpaient, enlacés, l’escalier remontant de la plage au passéo del mar*. Arrivés au sommet, la plupart se donnaient un petit bécot, comme pour se féliciter d’avoir bien réussi la grimpette. Celui-ci venait compléter le baiser qu’ils s’étaient donné, au bas des marches, en signe d’encouragement.

Dans moins d’un mois, en Septembre, lors des grandes marées d’Equinoxe, l’océan viendrait entièrement recouvrir les escaliers et la promenade sur le passéo* serait rendue impossible par les vagues qui y tomberaient en paquets puissants et lourds.

Pour le moment, des groupes d’adolescents bruyants et agités l’empruntaient en se poursuivant dans une joyeuse bousculade obligeant les demoiselles Garcia à s’aplatir contre le mur pour les laisser passer.

Toute cette foule bigarrée de la petite station balnéaire rejoignait les pensions de familles et les locations afin de s’y préparer pour la fiesta.
Car ce soir, il y avait bal sur la plaza del sol*, comme chaque vendredi.

La belle Pépita s’apprêtait en songeant avec délice à cet évènement. Maquillée et vêtue avec soin, elle rangeait dans son sac, auprès de son petit mouchoir en dentelle qu’elle avait parfumé avec une giclée d’eau de gardénia, son étui à cigarettes en métal doré ainsi qu’un élégant porte-cigarettes en écume sculptée.
Elle se demandait si le beau mais timide jeune homme, dont elle avait fait la connaissance la semaine dernière, serait là. Il l’avait dévoré des yeux durant toute la durée du bal, rôdant autour de la piste, pour finir par l’inviter, à la toute fin de la soirée, pour un paso doble langoureux dont le souvenir lui laissait encore la gorge sèche, les mains moites et le cœur battant. Elle avait cru comprendre que lui aussi était séduit.
Elle espérait sa présence. Elle l’imaginait déjà l’abordant respectueusement avec des fleurs à la table où elle serait installée, sous le parasol vert et jaune de chez Pédro, sirotant sa cerveza* et fumant délicatement sa cigarette.
Elle émergea de sa rêverie brusquement. Elle avait intérêt à se dépêcher si elle voulait avoir une table aux premières loges, en bord de piste.

En fait de piste, le bal avait lieu dans la rue, au beau milieu du carrefour.
Pour l’occasion, tous les bars de la plaza* installaient leurs tables et leurs chaises sur les trottoirs, tout autour. Celles-ci se touchaient toutes. On ne savait chez qui on consommait qu’en regardant la couleur du parasol au-dessus de sa tête.

Pépita s’installait toujours chez Pedro car la cerveza rubia* y était toujours fraîche et ses tapas*, un vrai régal ! Et puis Pedro veillait au grain. Il surveillait ses serveurs qui, zélés, ne vous faisaient jamais attendre.

Les demoiselles Garcia ne s’étaient pas pressées. Arrivées en retard, elles avaient été contraintes de s’installer en retrait de la piste. Les danseurs qui voudraient éventuellement les inviter seraient obligés de louvoyer entre les tables pour arriver jusqu’à elles.
Pour se faire remarquer, elles adoptaient une tenue provocante et désinvolte, parlaient fort et lançaient au ciel des rires stridents et des exclamations aigues qui faisaient froncer les sourcils de Pedro et rendaient nerveux le serveur qui leur avait fait prendre place.

Le petit Juanito, impatient de voir la banda* commencer à jouer, ne tenait plus en place. Il avait tout d’abord agacé et fait aboyer un chien dont personne ne savait d’où il sortait. Maintenant, il entreprenait l’escalade du lampadaire sous l’œil réprobateur de son père et les cris de sa mère qui le disputait. Une taloche le guettait, comme celle qu’il avait reçu cet après-midi, alors qu’il se roulait mouillé dans le sable afin de pouvoir retourner dans l’eau se rincer et prolonger ainsi son séjour à la plage.

Soudain, des cris de joie et des « hola » fusèrent. Le niño* redescendit de son perchoir illico et, les yeux brillant d’excitation et déjà des fourmis dans les jambes, s’assit près de ses parents.

Les musicos de la banda* venaient de prendre place. La fiesta* allait pouvoir commencer.

 

Mamido


Passéo del mar : promenade du front de mer
Plaza del sol : place du soleil
Cerveza rubia : bière blonde
Tapas : amuse-gueules
Banda : fanfare
Musicos de la banda : musiciens de la fanfare
Niño : enfant, garçon

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