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Douce quinzaine,
Mil et une
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Douce quinzaine,
Mil et une
Sujet 28/2019 - 2ème jeu de l'été - diapo clic
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C'est une lumière
à croquer le caramel du soleil
et à boire la bolée des poissons
Restent les nageoires en détresse !
Sujet 28/2019 - 2ème jeu de l'été - diapo clic
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Ça a commencé par hasard un soir d'été où j'étais invitée à une petite sauterie costumée. Dans un premier temps je regrettai qu'elle le fut car j'avais en réserve dans mon armoire une jupette rose bonbon qui m'arrivait juste au ras justement et un petit haut transparent du meilleur effet, prometteurs d'une soirée fructueuse. Mais dans un deuxième temps j'ai pensé qu'un déguisement était propice à la désinhibition la plus débridée et j'enfilais donc la tenue de la Grande Faucheuse dégotée à la dernière minute dans une boutique poussiéreuse du quartier.
Lorsque j'arrivai sur le lieu des réjouissances, les gens avaient déjà bien bu mais pas assez encore pour que ma présence ne jette un froid glacial. Des visages atterrés me considéraient et la maîtresse de maison me pris par le bras pour me ramener vers la sortie avec toutes sortes d'excuses bidons et gênées.
Je partis donc morose digérer ma déception sur la plage lorsqu'une voix céleste m'apprit que la Grande Faucheuse la vraie, avait pris ses RTT à l'improviste et que je devais la remplacer. J'eus beau rouspéter et arguer que je ne ferais pas l'affaire, le ciel resta muet et je n'insistai pas car un surfeur solitaire qui sortait de l'eau à ce moment-là prit ses jambes à son cou en me voyant, laissant tomber sa planche sur le sable. Je la ramassais et essayai de le rattraper en lui expliquant qu'il se méprenait sur mes intentions, mais comme il était très sportif, j'usai de ma faux pour le retenir. Elle l'atteignit malencontreusement à un endroit probablement vital car le beau jeune homme s'écroula. Sorry. Pas fait exprès, j'le jure.
Je ne savais que faire de cette planche. N'étant pas douée pour tout ce qui glisse sans mon consentement comme des skis ou roule comme des skates et autres patins à roulettes de mon enfance, je la considérais néanmoins avec intérêt et décidai de l'essayer.
"Tss, tss!" C'était la voix en haut qui se manifestait. Quoi?! J'ai pas l'droit de m'en servir? Non me répondit-on, tu as autre chose à faire ce soir et en plus tu vas rouiller le matos, après ça fait des morts ratés qui traînent pendant des mois et ça engorge les urgences des hôpitaux.
Vas donc traîner sur l'autoroute, ou mieux encore du côté du port: un paquebot gros comme un immeuble va accoster, tu vas faire un carton. Et n'oublie pas: si ton quota n'est pas rempli au petit matin, tu seras obligée de faire du rab!
Ha. Ok.
Je songeai que le coup du bateau était une bonne affaire pour moi du fait que, si je puis dire ma tâche se mesurait à la pièce et que par la même occasion, en bonne militante écolo, mon action serait bénéfique à la nature en lui évitant d'être piétinée et esquintée par des milliers de visiteurs.
Le navire se fracassa avec une violence inouïe contre le quai, dévia en écrasant la vingtaine de yachts qui flottaient paisiblement et coula.
Ma faux était vraiment bien entretenue par la Grande Faucheuse que je remplaçais, je le reconnus humblement en projetant d'ouvrir dès le lendemain une agence de croque-mort car j'ai le sens des affaires et comme on dit, quand les foins sont coupés il faut les ramasser.
Alors? Fis-je en direction du merveilleux ciel étoilée de cette belle nuit d'été.
Mouai.. C'est la chance du débutant, répondit la voix dubitative.
Mais lorsque j'arrivai à l'aéroport et que d'un coup de maître j'anéantissais plusieurs avions remplis à craquer, j'eus droit à un sifflement admiratif: du bon boulot, tu es très douée! Nous ne pouvons pas laisser un tel talent s'évanouir dans la nature, nous te proposons un contrat...
La suite, on me l'a racontée. Retrouvée endormie en compagnie de quelques acolytes tout aussi rétamés que moi au milieu du carré aux herbes "aromatiques", dans ma jupette rose toute salie de terre, je marmonnais dans mon sommeil:
Top-là chef, je bosse 2 nuits par semaine pour toi et le reste du temps... j'en croque.
Le blog d'Almanito
Sujet 28/2019 - 2ème jeu de l'été - diapo clic
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Sur le sable doré de la plage
la dame en noir est apparue
encapuchonnée
de la tête aux pieds
On ne voit pas son visage
dans sa tenue camouflage
Elle tient sa faux d'un côté
Et de l'autre elle tient quoi ?
une planche de surf, je crois ?
Mais ce n'est pas sérieux, madame
auriez-vous envie de surfer ?
et qu'avez-vous donc aux pieds
avec cette robe de soirée
escarpins, tongs ou nu-pieds ?
Ris bien, ma belle, ris, dit-elle
Rira bien qui rira le dernier
je m'adapte à tous les clichés
Aujourd'hui, surferai de concert
avec l'as qui gagna hier
la course des surfeurs branchés
Et ma faux servira de pagaie
pour lui faire un croche-pied
lorsque je m'approcherai
en glissant comme un coursier
derrière celui qui là-bas surfe
puissamment sans se douter
que j'attends, car c'est son heure,
le bon moment pour l'entraîner
dans les abysses meurtrières
au fond de la mer Egée
Le blog de Lecrilibriste
Sujet 28/2019 - 2ème jeu de l'été - diapo clic
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J'ai un petit creux, et je dois vous l'avouer, je suis boulimique.
J'ai tout le temps faim, j'ai tout le temps envie de manger, de goûter, de remanger, de me goinfrer...parce que je ne suis jamais rassasiée.
La vérité c'est que je suis un gouffre sans fond, j'ai beau me remplir inlassablement, je suis tout le temps vide et j'ai encore faim, besoin de remplir.
Je n'en ai jamais assez !
Alors je suis sortie, cherchant où me ravitailler.
Et je me suis souvenue de la plage, avec tous ces corps chauds, dorés sous le soleil affamé lui aussi. Car il ne se lasse jamais de cuir encore et encore tout cet amas de chair éparpillée ça et là, affalée effrontément sous les regards de milliards de petits grains de sables qui, pour les plus vicieux, s'infiltreront entre la chair plus ou moins fraîche, et le petit, tout petit bout de tissu échoué entre les membres paresseusement étalés sur les serviettes multicolores.
Hummm oui, sur la plage il y a de quoi ripailler allègrement.
J'ai faim.
J'ai froid aussi.
Ah, parce que je ne vous ai pas dit...quand je mange j'ai, durant un court instant, une sensation de chaleur. Une sensation de quelque chose qui vous enveloppe de douceur, qui vous réconforte, qui calme vos angoisses...qui donne un compagnon à votre solitude, car on est toujours seule.
Voilà pourquoi j'ai besoin de manger, pour la sérénité mais...ça ne dure qu'un bref instant et puis, il faut recommencer.
Je me souviens de la dernière fois que je suis allée à la plage. Je me souviens d'une voix très bruyante qui beuglait en jouant avec les tonalités de chaque syllabes :
''Ah la glace, ah la glace, beignets, boissons fraîches, et les chouchous !''
De la nourriture !
J'ai donc bien entendu été obligée de commencer par lui.
J'ai pourtant bien failli trébucher et m'étaler lamentablement de tout mon long en m'emmêlant les guibolles dans ma longue toge ébène au moment où j'ai pointé ma faux dans sa direction pour saisir sa chaleur.
Et PAF, rupture d'anévrisme en plein cagnard...ni vu ni connu !
Le marchand ambulant a trépassé sous les regards médusés des vacanciers semi amorphes brillant d'huile parfumée au monoï-coco. Mais patience, j'ai de la place pour vous aussi dans mon vide. Patience, votre tour viendra à tous mes petits choux.
Et l'instant que je préfère, l'instant juste après...sa lumière le quitte et je l'aspire avec une intense délectation. Elle me pénètre de part en part, me traverse s'infiltre et se répand...j'en frissonne d'émoi rien que d'y repenser...miam miam !
Seulement voilà, cet instant irréel de bonheur et de satiété ne perdure pas. Non, il me glisse entre les doigts je ne peux le conserver, il s'évapore, disparaît, s'exfiltre. Et j'ai à nouveau froid, un froid glacial qui me creuse les entrailles tel un rat acculé par le feu cherchant refuge dans votre estomac à grignoter. Et j'ai encore plus faim.
Oui j'ai faim, j'en veux encore, encore plus, beaucoup plus.
Alors me revoilà, de retour à la plage.
J'ai faim !
Cette fois je choisirai peut-être un enfant. Ils sont plus savoureux les bambins, leur douce et chaude lumière persiste un peu plus longtemps en bouche après avoir quitté leur petit corps inerte.
Et la noyade est si facile à la pointe de la faux !
Des enfants...MIAM MIAM...
J'avais hâte de regagner la plage et ces délices offerts.
Cette fois je me pris vraiment les guibolles dans les infinis replis de ma toge et j'ai valdingué dans ce sable où les humains aiment tant se prélasser comme s'ils étaient déjà mort, magnifique champs de bataille.
Ma surprise avait été si grande. Une immense plage...déserte ! Mais que signifie ? Personne.
Mais j'avais faim moi !!!
Mon étonnement fut si grand que les fumées noirâtres me servant de gambettes perdirent le contrôle et boom.
Fort heureusement personne ne pu voir ça, de toute manière personne ne peut me voir mais quand même, j'ai ma fierté ! Et ça m'aurait obligé à un festin en nombre du genre insolation mortelle générale ou fuite de gaz...je ne sais, j'ai l'habitude d'improviser.
Mais là le vide absolu, comme si tous m'avaient senti arriver et avaient pris la poudre d'escampette.
C'est alors que j'aperçus un mini paddle oublié sur la plage, et j'ai toujours eu envie de jouer à l'humain...de goûter une sirène aussi...
Alors me voilà élancée vers les vagues dansantes bras dessus bras dessous avec ma faux et le paddle, tester mon équilibre sur les eaux et qui sait, les femmes poissons ont peut-être meilleur goût que les humains !
Et si malencontreusement je venais à décoller encore de terre, ou de flotte, dans un élan de maladresse et que s'envole ma longue et funeste robe sombre...
Vous voulez savoir à quoi ressemblent les dessous de la faucheuse, hein petits coquinoux ?
Et ben vous le saurez pas ! Nanéreuu !
Ne soyez donc pas trop curieux de savoir ce qui se cache sous la toge de la mort car, si vous me portez un peu trop d'attention, je pourrai prendre ça pour une invitation...à dîner et souvenez-vous...j'ai un très très gros appétit !
MIAM MIAM
J'AI FAIM...
Katrina Franklyn
Sujet 28/2019 - 2ème jeu de l'été - diapo clic
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Détendez-vous, laissez voguer votre esprit librement, dit la Voix.
Voguer… voguer au fil de l’eau.
A chacun de nos coups de rame mon ami Victor marque la cadence d’un ho ! sonore.
Mes paluches ne sont que cals et pourtant manier l’aviron dans le courant, avec ou contre lui, quel bonheur !
Pas gaies tes mains, elles sont rêches et m’éraflent la peau, pique Anouchka en refermant presto son peignoir à fleurs.
Pagaie, pagaie !
Pas gaies les mains, pas gaie Anouchka ! Non, ce n’est pas gai, je le confirme.
C’est l’été, le soleil vous dore la peau, vous ressentez un bien-être immense, poursuit la Voix.
Dorer la peau ? La cuire, la rougir plutôt, pas blond pour rien. Et rougir de honte, les mains agrippées à la planche du plongeoir puis lentement, lentement, reculer un genou, une jambe et ravaler ma trouille.
Faire le pitre. Même pas peur ! Sauter dans le vide comme si de rien n’était, ressentir le contact de l’eau libératrice de la frousse et porteuse de promesse du tant espéré brevet de natation.
Mais pourquoi fait-il aussi chaud ? Pour dorer ? Encore ?
Souvenez-vous d’une histoire d’eau, suggère à présent la Voix.
Une histoire d’os ? Et pourquoi pas de mort tant que l’on y est ?
Ma sœur est fière de sa collection de coquillages, moi, à son grand dégoût, je récolte des os de seiche. Elles ont un peu la forme d’une planche de surf sur laquelle je rêve de conquérir la mer. Maman refuse cette idée, moi je m’y accroche étalant ici et là mes trésors.
Tu vois, c’est un sport qui peut s’avérer dangereux. Nul besoin de la précision donnée par ma mère, la seule vue du cadavre d’un planchiste au fond du canot de sauvetage suffit à m’en convaincre.
Une histoire d’os, disait la Voix. Pourquoi ? Serais-je en danger moi aussi ? Vraiment ? Je m’accroche une fois de plus. Mais elle poursuit…
Laissez voguer votre esprit, souvenez-vous d’un voyage lointain…ou pas.
Les voyages forment la jeunesse, disait Bon-Papa et Mémé ajoutait voir Venise et puis mourir. Elle est partie trop tôt sans avoir eu le loisir ou les moyens d’y mettre les pieds. Bon-Papa, lui, rattrape le temps perdu. A bord de navires de croisière il conquiert le monde. Lui, moi, nous, qui envahissons en foule le moindre recoin qu’en faisons-nous de cette vieille dame, la Terre ?
J’aimerais tellement rentrer chez moi… dormir… mais la voix me réveille, impitoyable…
Vous est-il arrivé de sauter de joie alors que les circonstances ne se prêtaient pas à l’exubérance ? Oui, probablement, cherchez bien…
… j’avais un contrat de travail à durée indéterminée en poche et, oui, après avoir tant ramé en passant d’un petit job à un autre, j’allais enfin pouvoir penser à mon avenir. Quitter la maison familiale, payer un loyer sans souci, vivre avec Anouchka… ou pas, me gréer ce cours de peinture dont je rêvais depuis longtemps et…
Un orage violent, avec ses éclairs zébrés et sa pluie violente, a à peine ralenti mon enthousiasme tant j’avais envie de chanter, de danser, de crier mon bonheur aux passants courant pour se mettre à l’abri.
Quand j’ai rendu son costume et son parapluie à oncle John il n’a pu s’empêcher de faire la grimace. Mais malgré le tissu fripé et encore légèrement humide il ne m’a fait aucun reproche, tout heureux d’avoir pu m’épauler à sa façon pour décrocher ce boulot. Jamais je n’ai osé lui avouer avoir oublié d’ouvrir le pépin pour nous protéger, ses vêtements et moi, des trombes d’eau…
Je ne saute plus de joie mais la fournaise a laissé place à la pluie. Depuis combien de temps ? Peu importe, je la sens tomber sur moi par la fenêtre cassée et mouiller mes lèvres desséchées…
La voix s’est tue ou alors ne suis-je plus capable de l’entendre. Il me semble tourner en rond dans un bocal comme le faisaient inlassablement les poissons rouges de tante Miette.
Tante Miette, aussi neurasthénique que ses cyprins dorés à qui elle distribuait avec parcimonie quelques granulés de nourriture sur lesquels, soudain intéressés, ils se jetaient avidement.
Oublier ma propre faim, tenter de crier encore et encore pour avoir une chance de me faire repérer par un passant, ne pas dormir, ne pas écouter la Voix si elle se fait à nouveau entendre.
Cherche-t-elle à m’amadouer ? Et si c’était la Mort ? Ne pas y céder, tenir encore…
Monsieur ? Monsieur ?
Je vois une main ouvrant la portière de la voiture et s’avançant avec précaution vers mon épaule droite. Des gens parlent, téléphonent. Un gyrophare émet une lumière d’aquarium. Une sirène hurle au loin.
Je ne suis pas mort ? Vivant, je suis VIVANT !
Cinq jours que l’on te cherche partout, dit avec émotion une voix aimée…
Le blog de Mony
Sujet 28/2019 - 2ème jeu de l'été - diapo clic
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Mais nom d’un chien, qu’est-ce que je fiche ici ? Qu’est-ce qui m’a pris de dire oui à cette chipie de Julie ? Je m’étais pourtant promis de ne plus lui adresser la parole, à celle-là ! C’est vrai que je n’ai même pas eu besoin de parler, elle a très vite compris que j’allais encore céder à ses caprices.
Six ans que ça dure, depuis le 1er jour de maternelle ! Allez savoir pourquoi c’est moi qu’elle a choisi comme souffre-douleur ! Il y avait une douzaine d’autres garnements dans la classe ; des plus moches, des moins gentils ! Non, c’est à moi qu’elle a demandé de ramasser ses crayons de couleurs. En CP, je devais lui porter son cartable jusque chez elle.
Et aujourd’hui, elle m’a mis au défi de monter sur ce plongeoir ! Evidemment, je n’ai pas su dire non. Mais je ne savais pas que c’était aussi haut !
Qu’est-ce que je fais maintenant ?
Je saute ? Je me demande quelle tête elle va faire quand je vais m’écraser au fond de cette piscine. Je tente de redescendre par le même chemin ? Pour cela, il faut faire demi tour …..j’ai le vertige !!! Ou j’attends que le maitre nageur vienne me chercher et me dépose sur le sol, penaud et pitoyable au pied de la demoiselle ?
Je crois que je vais opter pour la 3ème solution…. Je veux rester vivant pour lui donner une bonne leçon à cette fille ; je vais lui tirer les cheveux de toutes mes forces !
Le blog de Mumu la Grenouille
Sujet 28/2019 - 2ème jeu de l'été - diapo clic
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- Je ne voudrais pas dire mais ce ne doit pas être confortable de faire de la planche habillé de longs vêtements noirs, cela doit être lourd et puis tu risques de t'accrocher à ton engin et de couler.
- Qui parle ?
- Ben moi !
- Qui toi ? Je ne vois personne.
- Forcément, tu ne regardes pas où il faut, lève la tête.
Il regarde le ciel.
- Non, je ne suis pas au ciel, enfin pas encore. Je suis juste à mon bureau à te regarder aller faire de la planche, sapé comme Belphégor, ce n'est pas carnaval à ce que je sache. Et euh ! Est-ce nécessaire de trimbaler une faux pour ramer ?
- Ne me dis pas que tu ne sais pas qui je suis.
- Belphégor ?
- C'est qui celui-là ?
- Tu ne connais pas le fantôme du Louvre ? Il faudrait te cultiver mon vieux ou ma vieille car là, je ne vois pas si tu es un homme ou une femme.
- Je suis une femme et je m'appelle La Mort.
- Ah ! C'est bien mais pourquoi tu te trimbales avec cette planche, aurais-tu l'intention de me faire peur ? Raté, je ne fais pas de planche et au cas où tu aurais une autre idée, je ne me baigne pas non plus. Va donc chercher quelqu'un d'autre.
- Ce n'est pas toi que je viens chercher.
- Tu me soulages mais alors, si ce n'est pas moi qui suis visée, pourquoi je te vois ? En principe, seuls ceux qui sont en passe de partir peuvent te croiser.
- Une erreur de planning ou un bug informatique peut-être…
- Je l'espère car même si ma vie est pourrie, je n'ai pas envie de me noyer.
- Ok ! Je m'en vais, tu ne me reverras plus, enfin seulement d'ici quelque temps.
- S'il te plaît, le plus tard possible car je suis très occupée et le serai encore longtemps avec cette histoire de Jupiter.
- Jupiter ? C'est qui ?
- C'est qui ? C'est qui ? Lis les journaux et tu verras. Je ne vais tout de même pas tout t'expliquer. Il fait trop chaud et mon cerveau est en marmelade alors, si tu le veux bien, dégage de ma vue, tu vas finir par me donner des idées noires.
C'est ainsi que La Mort est entrée dans la mer avec sa faux et sa planche à voile sans même s'excuser ni même un au revoir. La politesse se perd !
Le blog d'Aimela
Sujet 28/2019 - 2ème jeu de l'été - diapo clic
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- « Rame, rame. Rameurs ramez. On avance à rien dans c'canoë » clic
- C'est sûr que l'on n’avance à rien avec toi vu que tu chantes n'importe quoi !
- Ce n'est pas n'importe quoi, Monsieur, c'est d’Alain Souchon !
- Connais pas ! De plus, on est en barque, pas en canoë.
- Je sais qu'on est en barque mais cette chanson me donne du courage.
- Ouais ! Cela n'empêche que je fais tout le travail et toi, tu ne te fatigues pas.
- Dis donc, c'est de ta faute, tu m'as dit qu'on allait voir ta barque, pas faire une sortie avec elle.
- Je ne vois pas l’intérêt de te la montrer si on n'essaie pas…
- Bon d'accord mais pas sous ce soleil de plomb et si loin.
- Si loin ? On n'a fait que cinq cents mètres !
- Ben pour moi, c'est loin et j'en ai marre de suer comme un porc. On rentre ?
- Attends un peu, j'ai autre chose à te montrer.
- Quoi ?
- C'est une surprise.
- Si c'est comme pour tout à l'heure, on verra un autre jour.
- Bon, tais-toi et rame.
- « Rame, rame. Rameurs ramez. On avance à rien dans c'canoë » J'en ai marre fais demi-tour.
- Pff ! Quel rabat joie.
Le blog d'Aimela
Sujet 28/2019 - 2ème jeu de l'été - diapo clic
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Depuis que je lis assidument de la documentation sur l'art et que je suis accro au musées et aux expos, face à une oeuvre qui me dit quelque chose, j'essaie de deviner qui est l'artiste. Parfois, je tombe juste et mon mari valide quand on a vu l'oeuvre qui ressemble à celle-ci ensemble. Parfois, je me plante comme aujourd'hui où j'ai cru que c'était une oeuvre de Pierre Bonnard représentant sa femme et muse Marthe. Le sujet, la touche et les couleurs m'ont paru familière mais...c'était Childe Hassam.
Le blog de Laura Vanel-Coytte
Sujet 28/2019 - 2ème jeu de l'été - diapo clic
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En attendant la pluie, je relis le poème d'Emile Verhaeren: "la pluie,
La longue pluie," de mon enfance dans les plaines de Champagne;
J'y marchais volontairement, chantais, dansais et riais sous la pluie;
Je suis Cancer, fille de l'eau née d'un Vers-eau et d'un autre joli crabe.
En attendant la pluie, je revois Turner, 'Pluie, vapeur et vitesse', la pluie
Brouille ce paysage d'un train qui file vers cette ville qu'on espère
Loin d'un autre paysage urbain qu'on connait trop bien sous la pluie
Je suis fille d'une terre plantée plus tard de vignes, une terre qui pétille.
Qui n'a pas chanté un jour, "Il pleut , il pleut bergère" cette pluie
De Fabre d'Eglantine avant de ployer sous la "pluie d'hommes"
De Geri Halliwel, qui n'a pas dansé sous cette sensuelle pluie
Qui n'a pas ri du "Senior Météo" de Carlos, pleuré avec Barbara à "Nantes"?
Qui n'a jamais admiré les "ciels brouillés" , les" Brumes et pluies"
De Baudelaire; qui n'a jamais écouté "le bruit égal des eaux" de Sully Prudhomme
Qui n'a pas lu ses poèmes -paysages heureux et pluvieux a raté sa vie
Même s'il est publiciste, "Ô le chant de la pluie !" clamait Verlaine
En attendant la pluie, je regarde la "Pluie d'orage sur la mer" de Constable
J'admire le talent de Caillebotte dans "Rue de Paris, temps de pluie."
En voyant "L'averse" de Sérusier", j'ai envie de revoir la Bretagne
Le pays de mes aïeules qui m'ont légué le goût de la beauté de la pluie.
"I'm singing in the rain" avec Fred Astaire qui ressemblait à ce grand-père
Que je n'ai pas connu, des pas appris derrière les volets battus de pluie
De ma grand-mère, cette petite bretonne veuve trop tôt d'un homme de Provence
Je suis fille de ce feu nervalien, écartelée entre le soleil et la pluie.
En attendant la pluie, "Jean qui pleure, Jean qui rit", sous les larmes, je souris
Je me déhanche sur "Purple Rain" en lisant les "Fleurs du mal" sublimes
"Soleils noirs" que Durer a su illuminer d'encore plus de mélancolie
Je suis fille de l'air, celui qui mord, rafraîchit et brule dans mes paysages.
Le blog de Laura Vanel-Coytte
Sujet 28/2019 - 2ème jeu de l'été - diapo clic
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J'ai vu à Venise(et ailleurs) ces énormes paquebots. Ma réaction première serait d'être d'accord pour les interdire ou de les restreindre fortement.
Mais en y réfléchissant et en lisant la presse de tous genres et de tous bords, je nuance.
Ces paquebots sont des prouesses technologiques; certains sont fabriqués en France et font ainsi vivre des milliers de personne. De même, quand ces paquebots s'arrêtent quelque part, ils font vivre l'endroit où ils font halte: approvisionnement, sorties du personnel et des croisiéristes. Même si ce type de croisiéristes sont âgés et ne bougent pas beaucoup; n'ont pas beaucoup d'argent et ne dépensent pas grand chose sur place ou quand ils dépensent, ce sont des produits "bas de gamme" fabriqués en Chine(dans des conditions déplorables... mais ça fait vivre les Chinois). Cependant, faut-il retirer à des personnes âgées et/ou à faible pouvoir d'achat de découvrir Venise ou Marseille? Je dirais spontanément que Venise se mérite et que le tourisme de masse n'enrichit pas intellectuellement le touriste et guère Venise. Mais ce serait revenir au système élitiste du Grand Tour quand les bourgeois du 18 e siècle au 20 e siècle(avant les congés payés et la démocratisation des voyages) se retrouvaient entre eux à Venise et d'autres destinations européennes?
Le blog de Laura Vanel-Coytte
Sujet 28/2019 - 2ème jeu de l'été - diapo clic
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Il est fou de joie
Joie à l'idée de la revoir
Revoir la dame de l'agence
Agence des âmes solitaires
Solitaires à se morfondre
Morfondre depuis trop longtemps...
Ce soir il attend une Madeleine,
Madeleine qui n'arrive pas...
Il y a mis du coeur et ses piastres
Son plus beau costume
Alors qu'importe la pluie
Il chante Robert l'amoureux
Sous le nocturne astre
Que rallume
Un espoir, une folie
Comme pas deux...
Mais il prendra le dernier tram
Seul, comme d'habitude
Pour aller manger des frites
Chez le grand Jacques...
Mais non t'es pas tout seul Jeff
Chantera le juke-box
Et il en sourira même, par habitude...
Il devait revoir Madeleine
Mais
Sous le soleil ou sous la pluie
Madeleine
Reste à jamais
Au fond de ses rêveries...
Le blog de jill bill
Sujet 28/2019 - 2ème jeu de l'été - diapo clic
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Je ne suis pas fan des films d'horreur ou fantastiques; bizarrement(mais on a tous le droit à nos contradictions, non?), j'aime les polars, surtout gore avec beaucoup de morts , de sang et même des tortures mais surtout en livres que je peux lire le soir avant de dormir sans que ça nuise à mon sommeil pourtant fragile. Pour moi, le vrai fantastique, c'est Bruegel dont c'est l'année d'Anvers à Bruxelles[1]. Bruegel est un artiste moderne... du seizième siècle; moderne au sens où l'entendait Baudelaire. Selon ce dernièr, "le beau est toujours bizarre." Si certains trouvent que "Le triomphe de la mort" est bizarre, voire "dingue", moi, je trouve que c'est beau,pas joli ou mignon comme des chatons. Bosch aussi est fantastique[2]. Parmi, les goûts de Baudelaire, critique d'art, je partage aussi celui pour Goya dont le Croque- mitaine[3] vaut bien notre faucheuse. Je terminerais par Frida Kahlo que j'ai découvert comme beaucoup grâce au film qui lui a été consacré. J'ai approfondi ensuite en lisant et en voyant des oeuvres en expo ou sur papier. Regardez sa "Fille au masque de mort[4]".
Le Triomphe de la Mort, peinture de Pieter Brueghel l'Ancien, xvie siècle - clic
Sujet 28/2019 - 2ème jeu de l'été - diapo clic
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Ville flottante, business en or,
A trimbaler en croisière
Sur les mers
Moult terriens, de port en port...
Paquebot, fantôme laiteux,
Aux abords de Venise
A faire peur
Tel rapace sur une proie fondant...
Pauvre fille mon dieu
Que Venise
Dévisagée sans pudeur
Du haut d'un de ces géants...
Venise la très prisée
Venise la surnommée
Cité des Doges
La Serénissime
La Reine de l'Adriatique
La Cité des Eaux
La Cité des Masques
La Cité des Ponts
Ou encore la Cité flottante...
Venise soupire
De tant,
Ses vrais habitants
Quittent le navire...
Venise, hors de prix,
Ville grouillante, sans cesse visitée,
Venise de soupirer n'a pas fini
Croulant sous sa célébrité...
Le blog de jill bill
Sujet 28/2019 - 2ème jeu de l'été - diapo clic
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La seule (première et dernière, je le regrette)fois où je suis allée en colonie(internationale en Allemagne), j'ai sauté du plus grand plongeoir d'une piscine extérieure sous les injonctions de mes camarades(et eu mon premier chagrin d'amour). Après un douloureux plat qui m'a fait l'effet d'un glaçon, j'ai décidé de ne plus plonger et de me contenter de nager. Depuis je nage de plus en plus, de plus en plus vite et partout où je peux, partout où je vais: lac, rivière, mer, océan et le plus souvent piscine municipale. J'y prends aussi de plus en plus de plaisir alors que j'ai de plus en plus mal quand je ne bouge pas (repos et lit). Alors, je bouge, je danse, je marche, je nage. Dommage qu'on ne puisse dormir en nageant.
Le blog de Laura-Vanel-Coytte
Sujet 28/2019 - 2ème jeu de l'été - diapo clic
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Gustave Caillebotte est né dans un milieu aisé et sa fortune(surtout après qu'il hérite de son père, assez jeune) lui a permis de faire ce qu'il a voulu de sa vie comme nous aimerions le faire plus souvent. Une de ses passions est de peindre et il le fait bien, je trouve. Il peint des bateaux car ceux-ci sont une autre de ses passions: naviguer dessus et en construire. Ce tableau combine ces deux passions. Parce qu'il le peut et parce que c'est lui, Caillebotte fait des études, se cultive, voyage et fait les Beaux-arts brièvement. Malgré son statut social, Caillebotte s'intéresse aux ouvriers qui rabotent le parquet[1], aux ouvriers qui rament après leur semaine de travail. Mais ce sujet n'est pas du goût des salons qui dominent le goût de l'époque. Il s'implique de plus en plus dans l'impressionnisme, non seulement comme peintre mais comme aussi comme organisateur et mécène. Certains des peintres qu'il achète, ont besoin de vendre pour vivre. Il invite des impressionnistes dans sa propriété pour y peindre. Quand Durand-Ruel organise une exposition américaine des impressionnistes, il emprunte des toiles à Caillebotte qui a longtemps par ailleurs considéré comme un peintre de second ordre. Injuste, non? A sa mort, il lègue sa formidable collection (67 œuvres)à l'Etat; elle figure désormais au Musée d'Orsay. Sur son testament figure aussi sa compagne d'extraction modeste. A travers ce tableau et son auteur, je voudrais aussi rendre hommage à Frieder Burda qui vient de décéder et dont j'espère voir la collection bientôt à Baden-Baden et d'autres collectionneurs d'hier et d'aujourd'hui comme Monsieur Pinault dont la richesse(acquise par ailleurs dans des entreprises qui font vivre des milliers de personnes) a permis d'acquérir des œuvres qu'il met sous le regard des gens comme moi, avides d'art et d'expositions mais qui n'ont les moyens que d'acheter des catalogues après les expos. Il y a tant d'autres riches(anciens ou nouveaux) qui vivent sur leurs millions sans penser à rien d'autre, ni aux autres, juste accumuler des voitures de luxe, des propriétés immobilières etc. Je ne citerai aucun nom, ni aucun métier, ni nationalité experts dans ce type d'activités.
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« J'ai toujours eu de l'eau la phobie
Depuis tout p'tit,
Alors plonger du tremplin
M'enfin... !! »
Vas-y mon p'tit canard
Joue pas les froussards !
Sois un homme mon fils
Un homme mon fils !
Ainsi figé mon gars
La risée tu seras
Des gamines qui ne s'en cachent...
T'es pas en sucre, saute, avec panache !
Saute, saute, saute... !!!
Derrière ça poireaute...
On va te mettre un coup d'pied aux fesses
Si tu t'entêtes à faire la gonzesse... !
« J'peux pas papa, j'peux pas !! »
Ah le couillon à sa mère
Qui l'habille en jaune poussin,
T'as l'air malin
A cette Mecque, bon dieu d'misère !
D'ailleurs qu'est-ce que j'ai fait
Au bon dieu hein
Pour mériter un fils pareil... !
Si encore en classe, tu l'avais,
Même pas, un crétin,
Tout pareil... !
« J'peux pas papa, j'peux pas !! »
Bon ben laisse tomber fils...
« PLOUF ! »
Le blog de jill bill
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Il est amoureux fou
Il faut un amour éperdu
pour chanter sous la pluie
pour danser sous la pluie
avec ce parapluie
qu'il fait tourner
comme une toupie
avec cette énergie
qui donne vraiment envie
to sing sing sous la pluie
to dance dance sous la pluie
mais avec lui
Que lui importent les flaques
en embrassant sa chérie
A-t-il bu un tonicardiaque
pour patauger dans ce cloaque
avec autant de poésie ?
Trempé est son beau smoking
et ses mocassins font flic flac
même la gouttière du building
file à son chapeau une claque
Mais il est heureux, il s'en fout
le monde est à ses genoux
Elle l'aime aussi d'un amour fou
Faut bien que ça se partage !
Il danse avec le lampadaire
salue la belle de la vitrine
et celle de la chapelière
Le gendarme le croit un peu fou
il s'arrête curieux, le regarde
Lui s'éloigne prudent sans looping
sous la pluie qui tambourine
inondant la rue de partout
Mais il est heureux, il s'en fout
il est amoureux, voilà tout.
Le blog de Lecrilibriste
Oh non, elle n’était pas du genre à chanter sous la pluie. Et même par grand beau temps. En fait, elle ne chantait jamais. Et pourtant, je suis persuadé qu’elle aurait eu une belle voix. Car sa voix naturelle, sans mélodie, sans arpèges, ni trilles, ni croches ni doubles croches, sans air connu, sans nuances, sans trémolos, sans ut et sans contre-ut était déjà, à elle seule, un délice.
Quand je l’ai rencontrée, il y a dix ans, c’est sa voix douce, presque inaudible, qui m’a attiré en premier. J’ai cru être soudain devenu sourd. Quand je lui ai demandé de répéter, elle m’a dit : vous n’êtes pas le seul à m’en faire la remarque, je vais faire des efforts. Mais ses efforts furent inutiles, elle garda toujours la même voix.
Un an plus tard, nous convolions en justes noces, et c’est de sa voix douce qu’elle susurra le oui fatal qui devait nous unir pour la vie. Le maire, surpris, crut à une hésitation de sa part, et la fit répéter plusieurs fois sans succès. Il dut se contenter de ce petit oui qu’il prit pour un manque d’enthousiasme à mon égard et me jeta alors un regard désolé et plein de compassion.
Pour ma part, j’étais un fondu de musique, et m’intéressais autant au classique qu’aux variétés, aux comédies musicales, modernes ou plus anciennes, et quand je sus qu’une rediffusion de Chantons sous la pluie était programmée pour dimanche, je n’hésitai pas à la prévenir de mon choix, au cas où elle aurait voulu regarder autre chose. Jeannie me regarda de ses grands yeux verts et d’une toute petite voix répondit favorablement à ma demande.
Le soir même, elle m’apprit qu’elle était enceinte.
9 mois plus tard naissaient les jumeaux que Jeannie proposa d’appeler Gene et Kelly, en raison de mon amour pour la comédie américaine et principalement de Chantons sous la pluie. Les jumeaux, quant à eux, n’avaient certes pas hérité de leur mère, ils envahissaient la maison de leurs cris sonores et suraigus, surtout la nuit.
Un soir, rentrant de mon travail plus tôt que prévu, j’entendis une petite voix fredonner un air qui m’était inconnu. J’ai cru que Jeannie avait de la visite, mais en ouvrant discrètement la porte pour ne pas la déranger, j’eus l’immense surprise de constater qu’elle leur chantait encore plus doucement qu’elle ne parlait ordinairement, une berceuse qui commençait par ces mots :
Une chanson douce que me chantait ma maman
En suçant mon pouce, j’écoutais en m’endormant.(1)
Le tableau était si inhabituel et si charmant que je me précipitai vers elle et courut l’embrasser tendrement. Gene et Kelly souriaient tout en suçant leur pouce et j’ai senti alors un frisson me traverser le corps de haut en bas. Puis je me mis à verser toutes les larmes de mon corps.
Ce fut pour moi la plus belle mélodie de ma vie.
1. Henri Salvador, Le loup, la biche et le chevalier. clic
Le blog de Cloclo