sujet semaine 24/2017 - clic
Elsa m’avait dit "rejoins-moi à 18 heures devant le bureau, n’oublie pas !"
Comment aurais-je pu oublier ?
18 heures 12… Jamais à l’heure, mon Elsa. Doucement je m’y fais, c’est comme cela…
- Machin tenait le crachoir à la réunion. Quelle poisse ce mec !" a-t-elle dit en passant sa main dans mon cou.
Et toujours ce sourire qui me fait fondre ; impossible de lui en vouloir pour quelques minutes passées à l’attendre.
Sourire ? Euh… qui semble tourner à la grimace.
- Tu lui as acheté des roses ?
- Ben, oui, j’ai acheté des roses… rouges… nine… pourquoi ?
La grimace s’est transformée en un léger fou-rire entrecoupé d’un :
- Elles sentent délicieusement bon ! Viens, allons-y !
Elsa à mes côtés et mon cœur est allegro, tout paraît tellement plus joyeux.
Bonheur !
Quand nous sommes sortis de la bouche de métro elle m’a indiqué un immeuble situé en face.
- C’est là, au premier étage ! Tu sais, j’ai longtemps vécu chez Mémé dans mon enfance. Je suis sûre que tu lui plairas…
Plairas, plairas… j’avais quand même l’estomac tout chamboulé, moi !
- Bonjour, je m’appelle Steve, je suis anglais, votre petite-fille va bientôt vous quitter pour me suivre à Londres. Sorry !
De quoi allais-je avoir l’air avec un tel discours ? Du grand méchant loup ?
La porte s’est ouverte sur une délicieuse petite dame tout de rouge vêtue.
- Entrez, entrez, soyez les bienvenus ! Oh, merci Steve, a-t-elle dit quand j’ai déposé le bouquet de fleurs dans ses bras.
Derrière moi, j’entendais hoqueter Elsa. Pleurait-elle d’émotion ?
Je ne me suis pas retourné et pour cause, j’étais subjugué !
Mémé vivait dans un décor fleuri… fleuri de roses rouges… de tous les formats… d’un plastique brillant ou parsemé de paillettes dorées… dans une bonbonnière surpassant tout ce que je pouvais imaginer…
Délicieuse Mémé, comme elle nous manque à présent ! Rien que de l’évoquer après autant d’années, le fou-rire nous reprend.