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30 janvier 2021 6 30 /01 /janvier /2021 19:23

sujet 05/2021 - clic

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Choisir une exposition, un musée, une galerie
Ou rentrer presque par hasard dans un paysage
Marcher et s arrêter dans un lieu inconnu
Tenter sa chance de trouver une pépite d art
Errer dans un lieu connu pour le redécouvrir,
Mu par une œuvre, une exposition ,une lecture.
Parcourir l 'inconnu en quête de surprise.
Laisser le connu nous séduire encore,
Aimer, admirer, détester , peu importe
Tenir une émotion qui secoue comme
Il ne sied pas aux gens fermés et tièdes.
Observer l' exposition choisie, une œuvre lue,
Noter étudier décortiquer vivre plus

 

D' une œuvre d' art qui peut être musique ou film

User ses yeux au monde, user de tous ses sens
Ne jamais s ennuyer car le monde est vaste
Extérieur ou intime plein de paysages

 

Oublier l 'actualité qui les obsède
Écouter sa voix, ta voix même pas morte
Utiliser ces voies pour cheminer
Vaillamment comme nous le faisions
Rue  ou rail  peu importe le véhicule
Essentiel est d'avoir l'ivresse

 

D'art

 

Art contemporain ou pariétal

Rare ou très  populaire

 

Tendre est l'art qui me réconforte

 

 

Le blog de Laura Vanel-Coytte

30 janvier 2021 6 30 /01 /janvier /2021 16:07

sujet 05/2021 - clic

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Roger hésite, cette main qui l’attend,

Cette main qui veut rejoindre la sienne,

Il est en contemplation,

Ceci est trop beau,

Elle a enfin dit oui,

Il n’en revient pas,

Dix ans qu’il attendait,

Dix ans de demandes en mariage,

Toutes refusées, car elle ne voulait pas perdre sa liberté,

Mais il lui a promis que non,

Que rien ne changerait,

Ça y est, ils sont main dans la main,

Ils s’aiment, et ils le prouvent,

Ces mains, qu’ils lèvent haut à la sortie de l’église,

Et qu’il faut immortaliser,

Restent soudées l’une à l’autre,

Et représentent le bonheur.

 

TARVAL

30 janvier 2021 6 30 /01 /janvier /2021 12:45

sujet 05/2021 - clic

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Il ne parle pas,

Il dessine...

Elle ne parle pas

Elle dessine...

 

Muets, sans être sourds,

Parler autrement

Avec les mains

Par le dessin

Et finalement

Plus ludique, usant de l'humour...

 

Il ne parle pas,

Il dessine...

Elle ne parle pas,

Elle dessine...

 

Ce matin, elle a fait une rencontre...

De suite elle dessine :

« Devine qui j'ai croisé en rue ? »

 

Feuille et crayon pour paroles

Au fond de leur poche

Sa faire comprendre des proches

Et autres gens, le regard de traviole...

 

Il ne parle pas,

Il dessine...

Elle ne parle pas,

Elle dessine...

 

Muets, sans être sourds,

Parler autrement, dans la malchance,

Tomber sur un amateur d'art en contemplation

Proposant carrière dans l'illustration,

Un handicap devenu soudain chance,

Le succès ici et là, leur agenda chaud comme un four...

 

Il ne parle pas,

Il dessine...

Elle ne parle pas,

Elle dessine...

 

 

Le blog de jill bill

30 janvier 2021 6 30 /01 /janvier /2021 12:44

sujet 05/2021 - clic

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En contemplation
 
sous cette lune de louve
 
je croise les doigts.
 
 
Le blog de Jamadrou
 
29 janvier 2021 5 29 /01 /janvier /2021 15:28

sujet 04 /2021 - clic

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Georges est très heureux,

Sa dulcinée a enfin dit oui à sa demande,

Ils vont enfin être deux,

S’aimant de plus en plus chaque jour,

Et ne pouvant se passer l’un de l’autre,

Marie est une jeune femme douce et ferme à la fois,

Elle sait ce qu’elle veut,

Et jusqu’à aujourd’hui elle avait répondu non à ses demandes,

Ne se sentant pas prête,

Le laissant pantois et malheureux,

Mais là, ça y est, et il va se faire beau,

Pour ça, il va se faire tailler un costume sur mesure,

Genre gentleman farmer,

C’était un rêve qui se réalisait,

Il en rêvait de ce costume,

Mais surtout la cérémonie qui va avec,

Quand à Marie, idem pour elle,

Georges a été intraitable,

Elle aura sa robe de mariée sur mesure,

Il veut qu’ils soient magnifiques,

Aussi bien l’un que l’autre,

Et tandis que le tailleur s’affaire autour de lui,

Il sourit, en pensant à ce jour tant attendu,

Qui jusqu’à maintenant n’était qu’un rêve.

 

TARVAL

26 janvier 2021 2 26 /01 /janvier /2021 19:03

sujet 04 /2021 - clic

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Irrésistible ce petit blazer écossais

Qui trône dans la vitrine de Capucine

La collection de printemps

Présente ses atours

Des roses et des verts tendres

Qui parlent des beaux jours

Vite acheter l’écossais

Cette année c’est tendance

Vite acheter le patron

Gage de performance

Vite acheter les boutons

Raffiner l’élégance

Le soir, le patron est découpé

Sur l’écossais le voilà épinglé

Les carreaux à bien raccorder

Un trait de craie aux centimètres rajoutés

Avant de couper, tout bien vérifier

couper, faufiler, essayer, retoucher

Impeccable !

Il n’y a plus qu’à piquer

La machine est huilée

Aiguille et fil adaptés 

Faire les poches passepoilées

Repasser les coutures, doubler

Allez, Tout assembler !

Dimanche, le blazer sera porté

 

Mais ça ?

C’est quand j’avais trente ans

Où est donc passée ma pêche d’avant ?

 

 

Le blog de Lecrilibriste

25 janvier 2021 1 25 /01 /janvier /2021 19:28

sujet 04 /2021 - clic

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- Vous partirez quand vous aurez terminé les retouches ma p’tite !

- mais madame, il fait déjà nuit… et je dois…

- il suffit ! N’oubliez pas de bien fermer la porte à clef, quand vous aurez fini… et elle est partie comme ça, avec ses hauts talons qui claquaient sur les dalles.

- sale bête, vieille peau, vieille maquerelle !

Maintenant, Mauricette est seule dans l’atelier désert, avec ce mannequin ridicule et la veste de Monsieur Duclos, oh pardon, de Monsieur le Député, qui attend ses dernières retouches. Celui là alors, quel prétentieux ! Il lui fallait « absolument » ce costume pour le lendemain matin, il partait en week-end à Deauville ! Pour faire le beau avec sa dernière conquête, certainement…

Un beau cochon oui ! Lorsqu’elle a dû s’agenouiller devant lui pour prendre les mesures de son pantalon, à partir de l’entrejambes, il n’arrêtait pas de faire plaisanteries lourdingues, des allusions à sa virilité… « Si vous voulez, vous pouvez vérifier, puisque vous avez votre mètre ruban… »

Et la patronne qui gloussait derrière lui : « oh, Monsieur Duclos, Monsieur le Député, quel séducteur vous faites » !

Séducteur, je t’en ficherais oui ! Un beau cochon ! Des heures supplémentaires pour ce bellâtre, alors que Pierrot l’attend tout à l’heure, à la sortie du Métro !

Elle a délicatement enlevé le beau veston de Monsieur Duclos du mannequin sur lequel il trônait et l’a étendu sur sa table de travail.

– « une tenue légère, des teintes claires » avait il demandé au début de la semaine.

- « printanières, jeunes, primesautières… » avait renchéri la patronne.

Printanières ! Je t’en ficherais marmonne Mauricette. Elle a pris la grande paire de ciseaux qu’elle avait laissés sur la table et commence à chantonner : « viens Poupoule, viens poupoule viens… quand j’entends cette chanson, ça m’rend tout polisson ah… »

Et consciencieusement, en s’appliquant à respecter le dessin des lignes imprimées sur le tissu, elle se met à découper le beau veston de M Duclos en tout petits morceaux qu’elle dispose artistiquement sur la table, comme un puzzle.

Elle s’est un peu reculée pour voir le résultat, elle replace quelques morceaux qui font désordre, surtout avec les bosses, et tout à fait contente de son travail, elle reprend les premières paroles de sa chanson : « le Samedi soir après l’turbin, l’ouvrier Parisien.. »

Parce que Pierrot le lui a promis, demain soir, il l’amène danser au bal musette, rue de Lappe, dans le quartier de la Roquette… en attendant, il faut qu'elle se dépêche, il l’attend peut être déjà…

Sur le présentoir, à l’accueil, elle a pris l’une des cartes de visites de sa patronne, Marguerite Laborde « styliste »,  sur laquelle elle a écrit ces quelques lignes avant de la placer, bien en vue, au centre du puzzle :

Bon week end Monsieur le Député

Avec les compliments de Marguerite Laborde

La mère maquerelle.

 

Ps : ah, j’oubliais, pour respecter les consignes de la semaine, elle a placé son aimant de couturière au dessus de cette carte, afin que ses compliments ne s’envolent pas.

Bon weekend end Mauricette, et vous aussi les Mil et une…

 

 

Ilonat

 

25 janvier 2021 1 25 /01 /janvier /2021 13:40

sujet 04 /2021 - clic

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J’aime me poser là, au creux de ton épaule. Juste à cet endroit où la vague hésite entre se glisser vers ton cœur qui bat paisiblement ou remonter vers l’ourlet duveté de ton oreille. Entre la douceur du rythme régulier de ton souffle et celui sourd de ton sang.

J’aime être celle qui s’enroule autour de ton cou, qui s’agrippe à tes épaules, qui enlace ta chaleur, qui recueille ton souffle, qui s’abreuve à tes lèvres.

J’aime savoir que tu m’as choisie entre toutes pour te tenir chaud, pour t’embellir.

Mais entre tout, j’aime être avec toi. Ne m’oublie jamais sur une patère, ne me laisse pas tomber n’importe où, ne m’offre pas à quelqu’un d’autre. Je me désintégrerais !!

 

L'Entille

24 janvier 2021 7 24 /01 /janvier /2021 16:15

sujet 04 /2021 - clic

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Rien à faire. Elle y parviendra toute seule.

C’est vrai. Le sol devient de plus en plus bas. Il s’éloigne d’elle de plus en plus. Son dos se courbe de moins en moins bien. C’est vrai. Mais voilà maintenant que ses doigts lui obéissent de moins en moins. Ils sont gourds. Mais elle y arrivera. Seule.

Là, sur son fidèle mannequin, la veste à moitié montée. Il ne lui restait plus qu’à ajuster le col. Et pfut !… elle lâche son aiguille. Au lieu de s’enfoncer dans le tissu, lâchement elle prend la courbe descendante et vient s’échouer quelque part par terre. Sur la table. Qu’importait. Son tapis aimant l’aurait aidé à s’en saisir. Mais là, elle ne sait où aller chercher pour la retrouver.

Elle se dit que l’expression prenait ici toute sa dimension : chercher une aiguille dans une botte de foin.

Et pas question de la laisser. Tibou, le chat aimant qui passait des heures en boule à ronronner sur ses genoux, pourrait bien la récupérer. Tout autant que Nini, la petite-fille qui affectionne tant traîner nus-pieds dans son espace couture où il y a des sensations à prendre par tous ses pores.

Il faut absolument qu’elle la retrouve. Et vite. Sa petite plaque aimantée – si utile jusqu’alors pour maintenir ses aiguilles dans la zone choisie – ne lui sera d’aucune utilité. Il faut qu’elle retrouve son fer à cheval aimanté. Oui. La solution est là.

Pour se courber. Pour se mettre à genoux. Elle y parviendra. Pour se relever. On verra.

 

 

 

IdabOU

24 janvier 2021 7 24 /01 /janvier /2021 16:06

sujet 04 /2021 - clic

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Nul besoin d’aimant pour que l’ensemble tienne.

C’était la portion manquante, tant et tant recherchée.

Coudre, encore et encore, pour terminer, parachever.

 

Dans l’ombre, la nuit, tant d’efforts insoupçonnés, discrets et secrets pour ce qui serait son chef d’œuvre mais aussi son offrande, son tribut.

Mais aussi, inévitablement, son cadeau d’adieu.

Avant de tailler la route, au mieux.

 

Après.

Après, ne pas penser une seule seconde échapper aux questions.

A l’incompréhension et aux réactions horrifiées en cascades, de découverte en découverte. Comment se faire tailler un costard sur mesure mais sans mesure.

 

Avoir s’être imaginé et même vu covedette, il avait fallu se résigner, être utile autrement.

Se préparer. Relire et s’inspirer de Mary Shelley.

 

« Ils » ne comprendraient pas.

Pas grave, « ils » ne comptaient pas.

Mais lui ?

 

Depuis le temps qu’il réclamait une doublure.

 

 

Le blog de K

24 janvier 2021 7 24 /01 /janvier /2021 12:35

sujet 04 /2021 - clic

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Ce matin au fond de sa boutique :

« Aux vêtements sur mesure »

mon père sourit en relisant « Les Animaux malades de la peste » de Jean de La Fontaine.

Ah ! Coronavirus ou peste : ils ne mourront pas tous c’est certain mais tous sont frappés, c’est sûr !

Il se dit qu’il va peut-être tirer son épingle (de couturier sur mesure) du jeu.

Il s’aperçoit que depuis quelque temps il y a plus de clients dans sa boutique.

Pas obligatoirement des gens fortunés non mais des personnes qui cherchent le vêtement fait pour eux et qui pourra durer des années. Ils en ont marre du prêt à jeter ils veulent du solide, du personnel, de l’original et surtout ils veulent doucement mais surement remplir leur garde- robe au fil du temps. 

Un vêtement en janvier pour fêter la nouvelle année, un à la St Valentin pour fêter l’amour celui qui dure toujours, un à Pâques pour fêter le printemps, une petite robe fleurie et légère quand l’été revient et un vêtement d’automne pour accompagner avec joie la rentrée des classes. Pour l’hiver ils ont le temps toute l’année de se tricoter pull écharpe gants et bonnet avec de la jolie laine recyclée.

 

Les enseignes françaises de prêt-à-porter ferment les unes après les autres depuis le confinement printanier.

Redressement judiciaire, procédure de sauvegarde, changement d'actionnaire, et les mauvaises nouvelles s'enchaînent : 500 salariés ont appris la fermeture possible des 21 magasins de leur enseigne et pour ce qui est de la mode enfantine, 1.600 personnes dans l'Hexagone savent désormais que, quel que soit leur repreneur, une saignée les attend sur le plan social.

Les chaînes de vêtements qui faisaient travailler 180.000 personnes ont perdu plus de 4.000 emplois en France depuis avril. Près de 650 boutiques ont déjà définitivement baissé le rideau.

 Une hécatombe. *

Mon père derrière son masque fait sur mesure sourit, il est persuadé qu’il va devoir embaucher une couturière pour aider maman, une vendeuse caissière pour aider ma grande sœur, un tailleur pour l’aider, une femme de ménage pour faire le travail que chacun fait le soir après fermeture, une étalagiste pour instruire et aider ma petite sœur et un bavard publiciste pour me libérer du temps pour écrire des articles dans « La mode est l’affaire de chacun ». Articles qui raconteront que les mêmes affaires pour tous c’est terminé ! 

 

·         *Un clic ici

 

 

Le blog de Jamadrou

23 janvier 2021 6 23 /01 /janvier /2021 21:24

sujet 04 /2021 - clic

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Jamais mon père ne connut le prêt-à-porter, partout où nous avons habité il s’est trouvé un tailleur, un couturier digne de lui fabriquer, coudre, travailler avec art et patience un costume parfaitement taillé, un pantalon impeccable, au pli bien ajusté, une veste  aux épaules bien dessinées, ni trop larges, ni trop étriquées, ce qui le faisait souvent remarquer lors des rares sorties qu’il s’octroyait, étant absorbé par son métier qui ne lui laissait pourtant guère de loisirs. C’était la coutume en ce temps-là, il fallait bien « présenter », avoir l’air d’un vrai monsieur, même si on n’était qu’un petit commerçant ordinaire, mais respecté, et même envié parfois pour son chiffre d’affaires, sa boutique toujours pleine, ses vendeurs affables, toujours soucieux de satisfaire une clientèle exigeante, et avide des meilleurs produits.

 

Dans la boutique, la plupart des clients l’appelaient par son petit nom : Roro, comme l’appelait aussi sa femme, sa sœur ou sa mère, mais jamais les employées qui le respectaient et l’appelaient simplement Monsieur Roger, puisque c’était son nom. L’une d’elle s’était même entichée de lui et lui lançait des œillades discrètes et des regards enamourés entre deux clients et derrière le dos de ma mère, ce qui le faisait légèrement sourire et le rendait encore plus désirable. Tromper sa femme, il n’en était pas question, et comment l’aurait-il fait puisqu’ils travaillaient tous deux dans la même boutique et que Madeleine, le sachant fort prisé par les clientes et une partie du personnel, ne le quittait jamais des yeux. Un jour, mais c’était il y a longtemps, ils étaient encore jeunes, elle l’avait surpris dans l’arrière-boutique avec la boulangère venue livrer le pain pour la journée, ils étaient tellement proches l’un de l’autre qu’elle se demandait s’il ne venaient pas d’échanger, en douce, un tendre baiser, mais elle ne le sut jamais, la pièce étant peu éclairée et mon père ayant toujours refusé de se justifier.

 

Mon père resta coquet jusqu’à la fin de ses jours, à sa mort on rangea soigneusement le complet dans une armoire et ma mère le sortait parfois en le regardant avec un peu de chagrin et beaucoup de tendresse. Elle le brossait soigneusement comme s’il allait venir le renfiler, puis le rangeait au bout d’un moment avec une petit larme au coin de l'œil qu’elle ne pouvait réprimer. Je voyais qu’il devait passer en elle tant de choses, défiler tant de souvenirs, bons ou moins bons, alors je me levais  de ma chaise en souriant et en cachant mon émotion du mieux que je le pouvais.  Et j’allais tendrement l’embrasser.

 

 

Le blog de Cloclo

23 janvier 2021 6 23 /01 /janvier /2021 19:42

sujet 04 /2021 - clic

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Elle s'en souvient comme si c'était hier; elle avait ouvert la porte de son immeuble et l'avait trouvé sur le seuil en costume cravate. Pas  clair  ni de rayures vertes mais  du gris et du bordeaux(taillé sur mesure; il l'emmènerait un jour dans le Sentier où  les juifs séfarades ont des mètres de couture autour du cou) et cette petit mèche qu'il avait encore pour cacher la misère de la calvitie bien installée. C'est bizarre parce qu'il assumait pourtant ce côté chauve partout (qui ne pense qu'à baiser, une blague que vous ne connaissez sans doute pas). Vu son job de directeur d'usine, il vaut mieux avoir confiance en soi... Malgré sa certitude de la séduire, on ne peut pas dire qu'il attirait Cannelle comme un aimant. Pourtant, elle était aimante, Cannelle et il l'attendrissait depuis qu'elle l'avait vu avec son gilet bleu(qu'elle n'avait plus après sa mort pour se réchauffer). C'est finalement drôle pour un textilien de séduire un homme avec di tissu. Il avait aussi un bouquet. Ca changeait Cannelle des rendez-vous de bars(avec lui aussi). lis dormirent dans son petit lit à une place de jeune fille que son père lui avait acheté quand elle s'était fait opérer d'une appendicite aigue où elle avait frôlé la mort. C'était mieux que son sommier sur pied avec les ressorts qui sortaient... mais pour deux; heureusement, il était petit et fluet. S'il n'était pas son aimant, elle découvrit peu à peu qu'il était un bon amant. Ce fut leur première et dernière nuit dans cet appartement. Le petit homme aimant en costume l'emmena ensuite à l'hôtel dans sa ville étudiante. Il mit de moins en moins de costume et de cravate(sauf pour leur mariage) et de plus de clair et de couleurs à son instigation. Ce ne fut pas un coup de foudre pour elle mais un amour profond.

 

 

Le blog de Laura Vanel-Coytte

23 janvier 2021 6 23 /01 /janvier /2021 19:34

sujet 04 /2021 - clic

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Aimant le métier qu’il a choisi,
Cet artisan travaille avec la bourgeoisie,
Installé sur la Côte d’Azur
Un travail sur mesure.
Il a succédé à son père,
Véritable expert,
Dans la confection des soutanes
Et des robes de gitanes.
En reprenant l’atelier,
Le fils a changé de tablier.
 
Sa clientèle, il la connaît ;
Certains viennent du Milanais.
Dès qu’ils poussent la porte du magasin,
Il arrête son dessin,
Le mètre sur l’épaule,
Son monopole,
Il a déjà en tête,
La veste pour la fête
Avant d’ouvrir son catalogue
Ouvrant au dialogue.
 
Tout ce qui sort de chez lui est sur mesure,
Aucune demi-mesure.
Les costumes présentés,
Attendent les clients toujours enchantés.
Costumes de mariage,
Unique l’habillage.
Costumes de réception,
Pour le président de l’association,
Costume de ville,
Pour les actes civils.
 
Cette veste posée sur le mannequin,
N’est pas un costume d’Arlequin.
C’est une commande urgente ;
Jamais désobligeante.
Le client vient la chercher ce soir
Avant qu’il fasse noir,
Confinement oblige.
Évitons les litiges,
Avec les autorités publiques,
Au pied de la basilique.
 
Elle sera emballée dans une petite valise en carton,
Enveloppée dans du papier crépon.
La facture n’est jamais jointe.
Jamais de plainte.
Le client revient discrètement
Pour l’acquittement.
Jamais de ristourne
Aucune livraison, chez moi, ne retourne.
La qualité a un prix
Pas de tromperie.
 
 
Le blog de Chatondaniel
23 janvier 2021 6 23 /01 /janvier /2021 13:57

sujet 04 /2021 - clic

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Pousser les portes

Du tailleur

Tout sur mesure, un coût,

Ca nous arrivait, occasionnellement...

Moi j'l'appelais maître ruban

Tant il impressionnait. A son cou,

Et pas ailleurs,

Son outil de travail, sans saison morte...

 

Mariage, décès, baptême, communion,

De quoi alimenter sa profession !

 

Un jour, grand-mère, bonne pour la fosse,

Il fallut acheter un neuf habillement

A son fils, mon père,

Un noir, couleur du deuil...

Le tailleur, roux écureuil,

S'empressa de prendre à père

Ses mesures, et son argent,

... de quelques mille que j'te brosse !!

 

Pardi...

On y allait, quand il le fallait,

Pas faire autrement...

Et dans une valise en carton

Un peu plus tard on repartait

Avec le chic vêtement

Qui d'un prolétaire un patron faisait

Le temps, d'une cérémonie...

 

J'eus droit à un tailleur grenadine

Pour mes dix-huit printemps, crotte,

Chaussures et sac qui vont avec,

Moi, qui comme un mec,

Portait l'blouson et la culotte,

Mère me voulant plus féminine...

 

 

Ah au Lilas Blanc,

Son tailleur arriviste, maniéré,

Souvenir comme un aimant

De cette boutique en marbre et doré...

 

 

 

Le blog de jill bill

 

23 janvier 2021 6 23 /01 /janvier /2021 11:32

sujet 03/2021 - clic

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Que fais-tu là, Grand Jacques, posé sur quelque portée à portée de tes longues jambes ?Les mains derrière le dos mon oncle, tu arpentes le solfège sautant parfois sur un silence.Une croche pour accrocher les passants des jours de fête.Une double croche pour un playtime endiablé, noires et blanches mélangées.Et comme à la parade, les facteurs donnent le ton des gais dimanches.L’illusionniste joue la quinte juste pour une ronde au demi ton près et sur un quart de temps.Le trafic s’interrompt rarement sur cette ligne harmonique.Grand Jacques bat la chamade en sifflotant.Sur le bastingage de la portée chacun retrouve sa voix.Et soudain on entend « Forza Bastia ».Alors peuvent commencer les vacances de M Hulot.Dans cette mélodie surannée où le temps s’étire jusqu’à l’ultime expiration de la note.

 

L'Entille

22 janvier 2021 5 22 /01 /janvier /2021 15:11

sujet 03/2021 - clic

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L’enveloppe est grande… l’adresse rédigée par Maman… de quoi s’agit-il, elle ne m’en a pas parlé, hier soir, au téléphone…  

Une immense photo en noir et blanc… un montage probablement… étrange, il me fait penser à des portées musicales et des notes de musique…

Un petit billet laconique l’accompagne « Granny m’a confié ce document en décembre 1974 et elle me demande de te le confier à mon tour. Je  fais confiance à son instinct comme je te fais confiance, mon amour… Maman »

Décembre 1974 ? Quelques mois avant ma naissance !

Au revers de la photo je découvre la belle écriture de Granny…

« Comme j’aime ce montage de photos de Harold Feinstein prises à Coney Island en 1950, comme j’aime surtout ce que l’on n’y voit pas : notre bonheur à Bob et moi ! Retrouver nos amis sur la plage, danser le rock and roll, le boogie-woogie ou le slow sur des pistes improvisées à même le sable, nager, se dorer au soleil, en un mot vivre avec insouciante notre jeunesse. Les gens, là-haut sur la promenade, assis sur un banc ou déambulant, nous observaient peut-être avec un peu de nostalgie au cœur. Bob, ton père, tu ne l’as pas connu. Le conflit en Corée a fauché bien trop tôt sa fougue de jeune soldat. Mais tu es là, Wendy ma fille, sa fille, et tu es un merveilleux cadeau de la vie !

Bob, mon grand-père, je ne le connais qu’au travers de quelques clichés. Tout comme mon père d’ailleurs disparu dans un accident d’hélicoptère trois jours avant la date prévue pour leur mariage, à ma mère et lui.

Mon cœur bat la chamade, je suis troublée, secouée au plus profond de moi-même. Serions-nous liées par le même destin, Granny, Wendy, ma mère, et moi ?

Qu’a pressenti Granny lorsque je l’ai vue le mois passé ? Pourquoi en m’embrassant, alors que j’étais sur le point de rentrer à New-York, a-t-elle murmuré à mon oreille « tu as l’œil qui pétille, prends soin de toi » ?

Se doutait-elle qu’à mon tour je porte en moi une toute jeune  vie ?

Mais la vie à New-York en cette fin de septembre 2001 a-t-elle encore un sens ? Malcom, mon amour, fauché toi aussi en pleine jeunesse alors que tu accomplissais ton job de pompier, tu me manques tellement !

Réussirais-je à élever seule notre enfant ? Quelle décision faut-il prendre ?

Les notes de musique que me transmet Granny via Maman suffiront-elles pour poursuivre harmonieusement la mélodie de ma vie, de notre vie ?

Doucement je caresse l’enveloppe…

Malcom, pour toi, pour nous, pour ces femmes que j’aime et qui sont des exemples, je voudrais tellement y croire !

 

 

Le blog de Mony

20 janvier 2021 3 20 /01 /janvier /2021 12:48

sujet 03/2021 - clic

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Laura était nerveuse. Elle passait le concours Chopin à Varsovie. De Varsovie, elle n’en connaissait depuis deux jours que la salle de répétition. Son cœur avait battu la Chamade quand le grand Maestro était venu en auditeur et encore la chamade deux quand le virtuose Alexandre T. était venu s’asseoir à côté d’elle et tourner les pages de sa partition. Il lui conseilla d’utiliser une tablette, plus commode et d’ailleurs, il lui prêta la sienne.

Le lendemain, jour du concours, elle s’installa confortablement et ouvrit sa tablette. Aïe, il n’y avait sur la partition que des silhouettes inconnues, certaines assises sur des bancs, certaines qui marchaient et dans ses yeux tout le monde dansait. Elle écarquilla les yeux et mis ses mains sur la clavier. Elle joua comme jamais. Elle ne fut pas lauréate mais elle comprit que la musique était dans sa tête et seulement dans sa tête.

 

Le blog de Lilousoleil

19 janvier 2021 2 19 /01 /janvier /2021 16:55

sujet 03/2021 - clic

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Sans le savoir, en scrutant l'horizon

Il marche sur la pyramide des âges

sixième génération !

Il flotte sur la partition

des générations qui l'ont précédé

comme les hirondelles après l'été

qui se regroupent pour s'en aller

sur les notes d'une portée

Ils sont tous là, les haïs et les aimés

il porte en lui les mémoires de ce qui a été

lourd des histoires qui l'ont forgé

Mais il ne le sait pas

Alors il va

Sans se retourner

vers les aléas de sa destinée

 

 

Le blog de Lecrilibriste

19 janvier 2021 2 19 /01 /janvier /2021 11:15

sujet 03/2021 - clic

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On dirait monsieur Hulot

C'est bien ainsi qu'il déambule dans ses films

Juste qu'il lui manque sa pipe et son parapluie !

La démarche penchée, incliné en avant

Si ce n'est les mains dans le dos...

Le chapeau, la veste un peu courte

Oui à coup sûr, c'est Mr Hulot.

 

Les mains accrochées dans le dos...

Mon grand-père marchait ainsi

L'un de mes grands-pères, celui que je n'aimais pas

Le dimanche parfois nous allions les 4 enfants

En promenade avec lui, lui devant les mains dans le dos

Marchait vite, il fallait le suivre

C'était sans pitié, sans tendresse, tout sec !

 

Les mains dans le dos...

Presque sur les hanches

Mr Hulot tenait la pose, figé

Devant tout objet qui retenait son attention

Ah j'aimais bien Mr Hulot...

 

 

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