atelier d'écriture en ligne
« Tainvatomberdelamerde » est un mot drômois ancien mais il est aussi utilisé dans le bas Quercy et dans le Jura oriental. Il signifie et cela dépend des régions et de l’accent : On est à quelques gouttes d’un gros orage. Il existe à ce mot plusieurs variantes comme : « Taincavachibrerdur » ou « Tainfégaffeauxéclairs » encore couramment utilisés de nos jours.
« Tainonvoitplusleclebard » est une autre locution usité chez nous et qui veut dire : entre chien et loup. Terme plutôt utilisé par les chasseurs, les bergers, les promeneurs de chiens et les gardes forestiers.
« Tainfaitchier » signifie un contretemps ennuyeux, une désillusion, un revers, plutôt employé en tant qu’exclamation ; on rajoutera donc un point d’exclamation.
« Tainquelleestmoche » très utilisé autour des bistrots, dans les boîtes de nuit et tous les lieux mixtes. On peut traduire par : thon, boudin, laideron, etc… La liste n’est pas exhaustive.
Noter le « Tain » au début des mots. On pense que c’est un rajout naturel d’une provenance méridionale.
En mot suédois, nous avons IKEA qui signifie : déforestation.
En mot japonais, nous avons « Oraduku » qui signifie : mini-jupe affriolante qui inhibe forcément le « Tainquelleestmoche » de plus haut et qui rend très improbable le « Bestagenmädchenkejebestakrup » qui suit.
En mot allemand, nous avons donc « Bestagenmädchenkejebestakrup » pris à Brel et utilisé dans les casernes de l’ancien temps jusqu’à nos jours. Il peut faire suite au « Tainquelleestbelle » (signifie : bombe, canon, miss monde, etc…) par opposition au « Tainquelleestmoche » de tout à l’heure. Sous toutes réserves, on peut penser à un accord tacite entre les deux belligérants mais rien n’est sûr. Se prononce plus facilement après plusieurs bières.
« J’suispastonesclave » : est un mot très utilisé dans les foyers modernes, suivi de « Tasqualefairetoimême » et de « Tainfaitchier » (de tout à l’heure), sans oublier son point d’exclamation, augurent une mauvaise soirée dans le couple. On peut facilement imaginer le menu : « Soupedegrimace » et la nuit : « Hôtelducultourné » aux traductions à peu près similaires dans tout l’hexagone.
« Quilestconcegamin » précède « Jesuissurquiestpasdemoi » précède aussi une taloche pour le lauréat. On peut penser à une future dispute parentale et retomber fatalement dans l’habituel : « J’suispastonesclave »
Côté mystique, on a le : « Taintycroistoi » (notez le Tain) toujours employé avec un point d’interrogation. Mot employé pour désigner le mariage, l’église, le cimetière, le tiercé, quarté, quinté et quinté plus, etc… Très souvent, il précède une déception qui va dans le temps. On peut penser à une ou des croyances pas très orthodoxes ou païennes.
Côté politique, nous avons : « Tasvuleblaireaudanslatélé », suivi d’un point d’interrogation, ou le tout naturel : « Cestquedescons », suivi d’un point d’exclamation, ou encore le : « Nousprennenttousnossous », suivi de points de suspension (à cause de la déglutition du Ricard de l’apéro). Tous ces mots sont traduisibles facilement à la vision des guignols en costard dans le poste. Qui dit politique, dit anicroches, dit tensions de couple et on retombons dans le : « J’suispastonesclave » autoritaire.
Côté poésie, nous avons : « Je ne regarderai ni l'or du soir qui tombe, Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur, Et quand j'arriverai, je mettrai sur ta tombe Un bouquet de houx vert et de bruyère en fleur. » (Victor Hugo) Mais c’est sans traduction que celle de votre seule sensibilité.
Pascal.