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sujet semaine 40/2016 - clic
Regardez, au sol, dans les verts pâturages, ce grand livre d’images semble avoir beaucoup de pages.
Les nourritures terrestres ?
L’homme en blanc, dans sa pureté originelle, vient de prendre une première page.
Avec réserve, mais aussi, me semble-t-il avec bonheur, il lit l’histoire inscrite ; les mots paraissent être douceur de miel.
Par delà chaque caractère, il voit le labeur, l’application de ces travailleurs de l’ombre que sont les mots.
Les mots sont comme des abeilles, ils s’activent en silence et distillent avec intelligence, un nectar pour nourrir nos rêves. Ils peuvent aussi, comme les abeilles, déposer sur notre corps, dans nos cœurs, leur dard. Chaque dard peut-être piqûre et déclencher chez le lecteur des réactions plus ou moins violentes selon les sujets : douloureuse et parfois dangereuses.
Si vous êtes piqué par un mot, une phrase, vous devez l’effacer dare-dare du livre et de votre mémoire. L’enlever vite mais avec calme afin de ne pas secouer le sac à venin situé à son extrémité. Dans le cas contraire : trop de précipitation, colère, douleur, peur…et le poison de cette lecture risque de totalement se déverser en vous. Si vous n’avez aucun outil à portée de main, utilisez votre ongle pour gratter ces vilains mots.
L’aiguillon des mots ressemble à un harpon : il peut s’ancrer (s’encrer) sous votre peau et vous meurtrir à vie.
Alors les amis, dans cette ruche que sont les livres, allez puiser le miel de l’existence, la poésie, et ne cherchez pas à affoler les abeilles qui essaient de vous offrir le meilleur d’elles-mêmes.
Ne choisissez que les livres ou les textes qui correspondent à vos goûts d’apiculteur.
« Lavande », « Romarin », « Toutes fleurs », « Tourne soleil », « Bruyère », « Tilleul », « Châtaigner », « Oranger »…voilà des titres d’ouvrages prometteurs, qui ouvrent la porte de senteurs poétiques pour vous nourrir longtemps et de bien saine façon.