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17 octobre 2018 3 17 /10 /octobre /2018 07:59

sujet 34/2018 - clic

Les gens de Troun de l'Air sont plus rapides que le vent.
Ils habitent la Cité des Courants d'air.
Pour avoir le droit de loger dans une maison bien aérée, pourvue de larges baies vitrées,
ils doivent, lorsqu'ils viennent d'une autre Cité, se soumettre à des épreuves aussi sérieuses qu'étonnantes.
L'intronisation des nouveaux Trouns de l'Airois commencent dès l'aube. S'achève dans les derniers feux des rayons du soleil.
Des épreuves différentes sont réservées aux Pères, d'autres aux Mères, d'autres encore aux Enfants-garçons, différentes de celles des Enfants-filles. Même les Enfants-bébés doivent faire leurs preuves !
Dès le matin, des jurys différents se constituent. Les hommes revêtent leurs habits de lumière chatoyant aux souffles des vents. Les femmes portent de longues robes de lune transparentes, livrant de leurs formes les secrets les plus attrayants. Ces robes sont conçues pour que s'engouffre la brise la plus légère, celle dite dans le Midi : le vent des Dames, donnant l'impression qu'elles ne se déplacent qu'en dansant, malgré le poids de certaines.
Les jeunes garçons ne sont que rayons de soleil, et les fillettes, d'azur vêtues, que promesses des lendemains qui chantent. Les bébés seront, dans leurs maillots plus blancs que neige, sous la garde des Grands-Mères plus belles que les montagnes qui entourent la Cité.
Durant toute la journée  tous n'ont que le droit de boire de l'eau pure des ruisseaux dont les clapotis rivalisent avec le chuchotis des zéphyrs.
Nombreux sont ceux qui doivent affronter durant les épreuves la colère des vents violents. Ces derniers traversent les toundras, ramènent les sables des déserts, et s'engouffrent dans les rues trop rectilignes. Ils pourraient bien détraquer toutes les mesures du temps. Mais ici, nul ne parle chinois, et nul besoin du Maître des Horloges.
 
 

commentaires

L
Merci pour ce doux voyage au pays des nuées ...
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M
Retrouver l'enfant-bébé qui est en soi et l'emmener danser dans le vent. Que demander de plus ? Merci pour toute cette poésie.
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L
Dansons dans le vent ? oui .... mais pas que .... Les temps sont rudes, allégeons-nous et foin des allégeances !
M
Une cité qui donne à rêver ! Son nom me remet en mémoire ceci https://www.youtube.com/watch?v=k3_PhGo8lZg
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L
OH la coquine ! Faut point trop en faire accroire aux vieilles dames, Mony !
F
Un bien joli conte. "Nul besoin du maître des horloges", un point qui était a préciser ! LOL !
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L
;-)

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