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atelier d'écriture en ligne

Lettre de Noémie à sa sœur Joséphine. Lilou


Te raconterais-je ma chère sœur, notre arrivée à la plage ! Nous étions éreintés par tant d’heures de voyage. Les tains manquent vraiment de confort mais nous fûmes enchantés ; cette plage de sable fin presque blanc nous a ébloui de par sa lumière mais aussi pas sa beauté et son calme. Nous y sommes allés dès notre arrivée et nous y sommes retournés tous les jours. Mais ma chère sœur tu ne devineras jamais comme j’ai été très étonnée de voir les femmes en maillot décolleté devant autant que dans le dos. La naissance de leur seins blancs et ronds attiraient les regards et j’étais gênée pour elles, moi qui n’ai pas osé quitté ma robe longue.
si tu avais vu fleurir sur la grève les parasols au couleurs si vives que j’ai cru voir un champ de coquelicots et de bleuets. Isidore est allé nager mais Amélie et moi n’avons trempé que le bout de nos pieds. C’était très rafraîchissant.
Comme il est facile de lier connaissance avec toutes ces familles venues se reposer et profiter du soleil, nous avons rencontré une jeune personne qui, de commerce agréable, nous a proposé une promenade en automobile jusqu’à Honfleur. Sa famille était amie avec Eugène Boudin, et nous avons eu la joie de voir quelques unes de ses œuvres. Plus tard, nous avons visité à Etretat, la maison Maupassant « La Guillette » si chère à son cœur et sise à coté de la villa de votre écrivain préféré Maurice Leblanc.
Ma chère Joséphine voilà de quoi vous faire regretter d’être restée en ville. Ici l’air pur, le ciel d’un bleu comme nous ne l’avons jamais vu.
Oh si ! Peut-être dans le tableau de François Gall…
Ta sœur qui t’embrasse
Noémie

Lilou

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M
<br /> <br /> o))) bien vu, Lilou, d'avoir réuni toutes ces traces d'une même époque, révolue.<br /> <br /> <br /> Même la lettre postale...<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br />
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A
<br /> <br /> Souvenir  pudique de ce que nos grands-mères contaient ...<br /> <br /> <br /> <br />
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M
<br /> <br /> Un vrai témoignage d'une certaine époque. De quoi donner des regrets à Joséphine...<br /> <br /> <br /> <br />
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A
<br /> <br /> Un joli moment dans le temps , merci <br /> <br /> <br /> <br />
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J
<br /> <br /> Tu me fais penser à Kate Chopin, "The Awakening". C'est un texte sublime, mais si le sien est d'un ton beaucoup moins heureux que le tien texte, je trouve que tu captes expertement l'époque. Et<br /> mieux que Proust, parce que lui, après tout, c'était un mec, et Chopin, une femme brillante.  Bravo Lilou !<br /> <br /> <br /> <br />
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E
<br /> <br /> une ambiance proustienne dans cette  lettre joliment surannée...<br /> <br /> <br /> <br />
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J
<br /> <br /> Tout à fait charmant et à l'ancienne, vouvoiement !  Amitiés jill<br /> <br /> <br /> <br />
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