Rubans. Jamadrou

São Paulo ou Paris ?

Aucune importance…

A droite rubans rouges

Foncent à vive allure vers tout ce qui bouge.

A gauche rubans blancs

Se sauvent dans un lointain troublant.

Quant au véhicule jaune,  après avoir régurgité,

Le voilà qui à nouveau avale des bouts d’humanité.

Où vont-ils tous dans cette nuit noire et folle ?

Se reposer ?

Ils seront quelque part déposés

Tous ces harassés, désabusés, transportés.

Ces paquets d’humains bien ficelés

Dans des trajets de plus en plus longs

Qui lentement grignotent leur vie.

Une vie qui n’est que désillusion.

Fêtes ?

Illusion d’un cadeau enrubanné de bolduc rouge ou blanc.

Vous faites quoi ?

Je vous dis circulez !

Rien à voir

Rien à ajouter.

Jamadrou

Comments

[cloclo]

Un poème bien emballé pour une courte balade surchargée et embouteillée...

[Mony]

Des rubans qui pourraient évoquer la légèreté, la joie, et qui soudain se transforment en pendeloques...
Vision urbaine et réaliste, j'aime.

[Miche]

Bien vu Jamadrou, faut pas se fier à l'emballage !

[aimela]

Tu as raison après ça, il n'y a plus rien à ajouter :) Très joli poème

[vegas sur sarthe]

Image rare de Sao Paulo, capitale mondiale des embouteillages!

[jill bill]

Autobus, boulot, dodo, la chance d'avoir un travail, un toit, alors on reprend sa place dans le trafic à chaque aube, à chaque soir... quel train-train cette vie !