sujet semaine 14/2017 - clic
J'ai rien vu venir lorsque nous nous sommes allongés
J'ai rien vu venir lorsque nos deux corps nus se sont serrés
J'ai rien vu venir lorsque nos sexes se sont frottés
J'ai rien vu venir lorsque nos bouches ont fusionné
J'ai rien vu venir lorsque tes lèvres ont glissé
Jusqu'à "L'origine du monde" que je n'ai pas caché
Ca ressemblait à des spasmes dessinés par Rodin.
J'aurais pu penser à Schiele et ses corps torturés
De plaisir mais je me suis juste laisser aspirer
Par tes caresses, baisers de sculpteur inspiré
Et je n'ai plus pris la pose, juste esquissé
Dans l'espace des paysages érotiques, pincé
Plus fort mes "bol-sein[1]", j'ai rien vu venir, plongé
Explosé dans une poudrière de sens déréglés
Poudrière qui m'a laissé sourde, aveugle à tous les péchés
Je les ai tous commis à cet instant pour prolonger
Cette poudrière qui m'a finalement échoué
Sur les rives d'un journal que je voudrais au moins rêver
Comparable à celui d'Anaïs Nin, j'ai rien vu venir, recommencer.
[1] de Marie-Antoinette