Charlie
Georges, tu es encore en retard. Je t’ai déjà dit de ne pas me faire attendre. J’ai horreur d’attendre. Et qu’est-ce
que c’est que cette coupe à la Clooney, être toi-même ne te suffit plus ? Je sais, tu veux jouer de ta ressemblance avec lui, mais avec moi ça ne prend plus. Pour la tête, ça peut passer encore,
mais pour le reste, observe le sur le tableau à la Michel-Ange, vois son corps de rêve, les fesse fermes et rebondies qu’il possède ! Excuse-moi, mais ce ne sont pas les tiennes, qui sont
avachies comme deux jambonneaux ayant dépassé la date – limite de fraîcheur !
Georges Clooney, lit-on dans les magazines bien informés, un cadeau de Dieu pour les femmes, pitié, ne mettons pas
Dieu à toutes les sauces, surtout pas à la tienne, toi tu n’es un cadeau pour personne et je voudrais bien voir ce que donnerait ton corps nu suspendu au plafond de la Sixtine ! Vu ton poids, il
aurait vite fait de se décrocher !
Georges, arrête de détourner ton regard, en faisant mine de ne pas m’entendre, regarde-toi dans la glace, mon pauvre,
tu as déjà des rides autour des yeux qui sont menteurs et perfides. Je te préviens, si tu ne coupes pas ta barbe demain, je divorce ! J’en ai marre que partout où nous allons, on ne regarde que
toi, moi, par contre, je suis transparente et passe toujours inaperçue. Ou si les femmes me regardent, elles semblent me dire : quelle chance vous avez de posséder un tel homme.
Que ce soit clair entre nous, Mesdames ! Georges ronfle toutes les nuits comme un sonneur et fait des auréoles sous
chacun de ses bras tant il transpire ! On dirait un veau dans un hammam…
Bon, s’il te plaît, va m’enlever cette vilaine chemise noire qui te va si mal au teint, je t’avais dit de ne pas la
mettre ce matin, ça fait trois jours que tu l’as sur le dos, tu te négliges, mon petit Georges…
Quand tu auras pris ta douche, tu pourras vider le lave-vaisselle et mettre la viande au four, ça va être l’heure de
mon feuilleton favori et je ne manquerais pour rien au monde mon acteur préféré, le beau Charlie Sheen, dommage qu’ils l’aient viré, celui-là, sous prétexte qu’il boit et se shoote aux drogues
dures, car c’était vraiment mon type d’homme…
Je me demande bien ce que je vais pouvoir regarder maintenant !
Cloclo