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6 septembre 2013 5 06 /09 /septembre /2013 17:31

Voilà des femmes qui ne savent rien des saisons…

 

Et pourtant… Vêtues comme des hirondelles occupées aux nids du printemps, sans cesse, elles s’affairent autour des lits des mal portants. Leurs fleurs des champs sont ces mutilés sanguinolents. Sur la palette infinie des rouges meurtrissures, elles anticipent et colmatent les flétrissures… De leurs parfums, elles ne savent que l’odeur de l’éther, des blessures infectées et des morts.

Mais elles comprennent tout des plaies des boulets, celles des baïonnettes, celles des plombs et celles de la frénésie bestiale de vouloir rester vivant dans ce monde de fous.

L’été, elles cultivent la souffrance brûlante au soleil d’un courage assidu. Du bleu du ciel, elles ne connaissent que les bleus aux corps, des verts tendres, elles combattent les vers cruels, des jaunes flamboyants, elles soignent les ictères et, des mirages gémissants du fond du dortoir, elles arpentent les sombres couloirs…

L’automne aussi a son lot de pansements souillés, ses draps squelettiques, ses ombres pendues, ces bandages fanés, cette désolation ordinaire au sablier du temps fuyant ; il déteint les corps déchirés, il allonge les agonisants et les bruits du vent sont les cris des mourants.

L’hiver perfide a ses farandoles, ses blancs laiteux, son lot de souffreteux et ses véroles. Dans l’air, il flotte des pelletées de terre… Alors, en échange de leur vie, elles apportent aux nids leurs brins de miséricorde.

Elles sont plume, duvet, chaleur, douceur. Elles sont réconfort, tendresse, obligeance, pitié. Elles volettent pour nous donner l’envie de revoler ; elles donnent la becquée pour nous réapprendre à manger ; sous la saye, elles tendent la poitrine pour nous susciter l’envie de boire : c’est inné, c’est l’humanité grégaire, c’est la Vie avant tout.

Elles veillent le jour et la nuit pour chasser le Démon vautré dans nos fièvres. Elles sont la Jeanne d’Arc de nos cauchemars, notre dernier rempart avant l’Oubli.

Sous toutes ses formes, le Mal, elles combattent, la Misère, elles l’apprivoisent, l’Amour, elles le donnent, la Mort, elles la reculent, le Paradis, notre Paradis, elles nous le promettent, elles nous l’assurent…

 

Voilà des femmes qui ne savent rien de l’Amour…

 

Et pourtant… Voilées de pudeur, sous leurs vœux de chasteté, elles sont mères, sœurs, amies, amantes, confidentes, dans les yeux des figurants qui trébuchent sur les champs de bagarre et qui rendent l’ultime soupir entre leurs draps blancs.

Combien de plaintes, d’appels, de râles, de confessions, ont-elles épongés, sur les fronts brûlants, les corps martyrisés, pendant les nuits de dernière bataille ?... A combien de regards désespérés, de mains décharnées, de visages concassés, ont-elles répondu avec leurs seuls sourires compassés ?... Pendant combien de jours, d’heures, de minutes, de secondes, ont-elles repoussé le dernier souffle de tous ces malheureux déchiquetés ?... A combien d’agonisants ont-elles tendu la main pour qu’ils meurent dans la paix, la décence et la dignité ?...  Comme on referme doucement une porte de jardin, à combien d’yeux figés dans le vide sidéral ont-elles fermé les paupières pendant une dernière caresse obligeante ?...

 

Forcément, elles sont veuves, ces célibataires, de ceux qu’elles n’ont pas su retenir, qu’elles n’ont pas su soigner, et c’est un morceau de leur chair qui s’émiette à chaque abandon. Je sais leur cœur meurtri de cette impuissance au plus profond de leur componction. Mais, le Bonheur, elles l’entretiennent avec des prières d’encensoir parce qu’il faut avoir la Foi, comme le seul vrai étendard, dans ces tristes mouroirs !...

 

Maîtresses obstinées, elles font le plein d’Amour auprès de leur Dieu de Clémence et elles le redistribuent auprès de tous les nécessiteux. Elles sont l’interface sublime entre le Bien et le Mal et elles conjuguent le verbe Aimer à tous les mauvais temps : ceux de la guerre à la famine, de l’indigence à la folie, de la misère à l’indifférence, de la maladie à la dégénérescence.

 

Pieuses régentes de notre fin d’existence, elles sont nos derniers soins palliatifs, ceux qu’on prodigue pourtant, en sachant la cause perdue, ceux qu’on dépense sans compter, et, à la lueur de la Compassion, elles nous veillent avec un dévouement incessant.

Elles sont notre dernière Lumière, un enchaînement réjouissant de flambeaux, aux étincelles vacillantes, éclairant pourtant le chemin sinueux de notre fin de Vie jusqu’à trépas. Et quand vient l’heure fatale de rendre notre âme à Dieu, elles compostent notre billet de sortie en nous donnant simplement la main…

 

Dans leurs jardins secrets, elles cultivent les fleurs de l’émotion, de la générosité, de l’empathie, de l’abnégation, de l’Amour, de ces fleurs qui résistent naturellement à l’hiver, de ces bouquets qui fleurissent les vrais autels, et leurs larmes cachées sont des pluies multicolores, avec des arcs-en ciel qui ne s’éteignent jamais, des rivières souterraines inépuisables, des fleuves de mansuétude et des mers de tranquillité.

Ce sont elles qui frappent doucement aux portes de notre Paradis, en dehors de toutes ces polémiques de croyance ou d’incroyance, et c’est là qu’elles nous laissent enfin avec leurs éternels sourires de contrition comme le seul véritable sésame…  

 

 

Pascal.oilà des femmes qui ne savent rien des saisons…

 

Et pourtant… Vêtues comme des hirondelles occupées aux nids du printemps, sans cesse, elles s’affairent autour des lits des mal portants. Leurs fleurs des champs sont ces mutilés sanguinolents. Sur la palette infinie des rouges meurtrissures, elles anticipent et colmatent les flétrissures… De leurs parfums, elles ne savent que l’odeur de l’éther, des blessures infectées et des morts.

Mais elles comprennent tout des plaies des boulets, celles des baïonnettes, celles des plombs et celles de la frénésie bestiale de vouloir rester vivant dans ce monde de fous.

L’été, elles cultivent la souffrance brûlante au soleil d’un courage assidu. Du bleu du ciel, elles ne connaissent que les bleus aux corps, des verts tendres, elles combattent les vers cruels, des jaunes flamboyants, elles soignent les ictères et, des mirages gémissants du fond du dortoir, elles arpentent les sombres couloirs…

L’automne aussi a son lot de pansements souillés, ses draps squelettiques, ses ombres pendues, ces bandages fanés, cette désolation ordinaire au sablier du temps fuyant ; il déteint les corps déchirés, il allonge les agonisants et les bruits du vent sont les cris des mourants.

L’hiver perfide a ses farandoles, ses blancs laiteux, son lot de souffreteux et ses véroles. Dans l’air, il flotte des pelletées de terre… Alors, en échange de leur vie, elles apportent aux nids leurs brins de miséricorde.

Elles sont plume, duvet, chaleur, douceur. Elles sont réconfort, tendresse, obligeance, pitié. Elles volettent pour nous donner l’envie de revoler ; elles donnent la becquée pour nous réapprendre à manger ; sous la saye, elles tendent la poitrine pour nous susciter l’envie de boire : c’est inné, c’est l’humanité grégaire, c’est la Vie avant tout.

Elles veillent le jour et la nuit pour chasser le Démon vautré dans nos fièvres. Elles sont la Jeanne d’Arc de nos cauchemars, notre dernier rempart avant l’Oubli.

Sous toutes ses formes, le Mal, elles combattent, la Misère, elles l’apprivoisent, l’Amour, elles le donnent, la Mort, elles la reculent, le Paradis, notre Paradis, elles nous le promettent, elles nous l’assurent…

 

Voilà des femmes qui ne savent rien de l’Amour…

 

Et pourtant… Voilées de pudeur, sous leurs vœux de chasteté, elles sont mères, sœurs, amies, amantes, confidentes, dans les yeux des figurants qui trébuchent sur les champs de bagarre et qui rendent l’ultime soupir entre leurs draps blancs.

Combien de plaintes, d’appels, de râles, de confessions, ont-elles épongés, sur les fronts brûlants, les corps martyrisés, pendant les nuits de dernière bataille ?... A combien de regards désespérés, de mains décharnées, de visages concassés, ont-elles répondu avec leurs seuls sourires compassés ?... Pendant combien de jours, d’heures, de minutes, de secondes, ont-elles repoussé le dernier souffle de tous ces malheureux déchiquetés ?... A combien d’agonisants ont-elles tendu la main pour qu’ils meurent dans la paix, la décence et la dignité ?...  Comme on referme doucement une porte de jardin, à combien d’yeux figés dans le vide sidéral ont-elles fermé les paupières pendant une dernière caresse obligeante ?...

 

Forcément, elles sont veuves, ces célibataires, de ceux qu’elles n’ont pas su retenir, qu’elles n’ont pas su soigner, et c’est un morceau de leur chair qui s’émiette à chaque abandon. Je sais leur cœur meurtri de cette impuissance au plus profond de leur componction. Mais, le Bonheur, elles l’entretiennent avec des prières d’encensoir parce qu’il faut avoir la Foi, comme le seul vrai étendard, dans ces tristes mouroirs !...

 

Maîtresses obstinées, elles font le plein d’Amour auprès de leur Dieu de Clémence et elles le redistribuent auprès de tous les nécessiteux. Elles sont l’interface sublime entre le Bien et le Mal et elles conjuguent le verbe Aimer à tous les mauvais temps : ceux de la guerre à la famine, de l’indigence à la folie, de la misère à l’indifférence, de la maladie à la dégénérescence.

 

Pieuses régentes de notre fin d’existence, elles sont nos derniers soins palliatifs, ceux qu’on prodigue pourtant, en sachant la cause perdue, ceux qu’on dépense sans compter, et, à la lueur de la Compassion, elles nous veillent avec un dévouement incessant.

Elles sont notre dernière Lumière, un enchaînement réjouissant de flambeaux, aux étincelles vacillantes, éclairant pourtant le chemin sinueux de notre fin de Vie jusqu’à trépas. Et quand vient l’heure fatale de rendre notre âme à Dieu, elles compostent notre billet de sortie en nous donnant simplement la main…

 

Dans leurs jardins secrets, elles cultivent les fleurs de l’émotion, de la générosité, de l’empathie, de l’abnégation, de l’Amour, de ces fleurs qui résistent naturellement à l’hiver, de ces bouquets qui fleurissent les vrais autels, et leurs larmes cachées sont des pluies multicolores, avec des arcs-en ciel qui ne s’éteignent jamais, des rivières souterraines inépuisables, des fleuves de mansuétude et des mers de tranquillité.

Ce sont elles qui frappent doucement aux portes de notre Paradis, en dehors de toutes ces polémiques de croyance ou d’incroyance, et c’est là qu’elles nous laissent enfin avec leurs éternels sourires de contrition comme le seul véritable sésame…  

 

 

Pascal.oilà des femmes qui ne savent rien des saisons…

 

Et pourtant… Vêtues comme des hirondelles occupées aux nids du printemps, sans cesse, elles s’affairent autour des lits des mal portants. Leurs fleurs des champs sont ces mutilés sanguinolents. Sur la palette infinie des rouges meurtrissures, elles anticipent et colmatent les flétrissures… De leurs parfums, elles ne savent que l’odeur de l’éther, des blessures infectées et des morts.

Mais elles comprennent tout des plaies des boulets, celles des baïonnettes, celles des plombs et celles de la frénésie bestiale de vouloir rester vivant dans ce monde de fous.

L’été, elles cultivent la souffrance brûlante au soleil d’un courage assidu. Du bleu du ciel, elles ne connaissent que les bleus aux corps, des verts tendres, elles combattent les vers cruels, des jaunes flamboyants, elles soignent les ictères et, des mirages gémissants du fond du dortoir, elles arpentent les sombres couloirs…

L’automne aussi a son lot de pansements souillés, ses draps squelettiques, ses ombres pendues, ces bandages fanés, cette désolation ordinaire au sablier du temps fuyant ; il déteint les corps déchirés, il allonge les agonisants et les bruits du vent sont les cris des mourants.

L’hiver perfide a ses farandoles, ses blancs laiteux, son lot de souffreteux et ses véroles. Dans l’air, il flotte des pelletées de terre… Alors, en échange de leur vie, elles apportent aux nids leurs brins de miséricorde.

Elles sont plume, duvet, chaleur, douceur. Elles sont réconfort, tendresse, obligeance, pitié. Elles volettent pour nous donner l’envie de revoler ; elles donnent la becquée pour nous réapprendre à manger ; sous la saye, elles tendent la poitrine pour nous susciter l’envie de boire : c’est inné, c’est l’humanité grégaire, c’est la Vie avant tout.

Elles veillent le jour et la nuit pour chasser le Démon vautré dans nos fièvres. Elles sont la Jeanne d’Arc de nos cauchemars, notre dernier rempart avant l’Oubli.

Sous toutes ses formes, le Mal, elles combattent, la Misère, elles l’apprivoisent, l’Amour, elles le donnent, la Mort, elles la reculent, le Paradis, notre Paradis, elles nous le promettent, elles nous l’assurent…

 

Voilà des femmes qui ne savent rien de l’Amour…

 

Et pourtant… Voilées de pudeur, sous leurs vœux de chasteté, elles sont mères, sœurs, amies, amantes, confidentes, dans les yeux des figurants qui trébuchent sur les champs de bagarre et qui rendent l’ultime soupir entre leurs draps blancs.

Combien de plaintes, d’appels, de râles, de confessions, ont-elles épongés, sur les fronts brûlants, les corps martyrisés, pendant les nuits de dernière bataille ?... A combien de regards désespérés, de mains décharnées, de visages concassés, ont-elles répondu avec leurs seuls sourires compassés ?... Pendant combien de jours, d’heures, de minutes, de secondes, ont-elles repoussé le dernier souffle de tous ces malheureux déchiquetés ?... A combien d’agonisants ont-elles tendu la main pour qu’ils meurent dans la paix, la décence et la dignité ?...  Comme on referme doucement une porte de jardin, à combien d’yeux figés dans le vide sidéral ont-elles fermé les paupières pendant une dernière caresse obligeante ?...

 

Forcément, elles sont veuves, ces célibataires, de ceux qu’elles n’ont pas su retenir, qu’elles n’ont pas su soigner, et c’est un morceau de leur chair qui s’émiette à chaque abandon. Je sais leur cœur meurtri de cette impuissance au plus profond de leur componction. Mais, le Bonheur, elles l’entretiennent avec des prières d’encensoir parce qu’il faut avoir la Foi, comme le seul vrai étendard, dans ces tristes mouroirs !...

 

Maîtresses obstinées, elles font le plein d’Amour auprès de leur Dieu de Clémence et elles le redistribuent auprès de tous les nécessiteux. Elles sont l’interface sublime entre le Bien et le Mal et elles conjuguent le verbe Aimer à tous les mauvais temps : ceux de la guerre à la famine, de l’indigence à la folie, de la misère à l’indifférence, de la maladie à la dégénérescence.

 

Pieuses régentes de notre fin d’existence, elles sont nos derniers soins palliatifs, ceux qu’on prodigue pourtant, en sachant la cause perdue, ceux qu’on dépense sans compter, et, à la lueur de la Compassion, elles nous veillent avec un dévouement incessant.

Elles sont notre dernière Lumière, un enchaînement réjouissant de flambeaux, aux étincelles vacillantes, éclairant pourtant le chemin sinueux de notre fin de Vie jusqu’à trépas. Et quand vient l’heure fatale de rendre notre âme à Dieu, elles compostent notre billet de sortie en nous donnant simplement la main…

 

Dans leurs jardins secrets, elles cultivent les fleurs de l’émotion, de la générosité, de l’empathie, de l’abnégation, de l’Amour, de ces fleurs qui résistent naturellement à l’hiver, de ces bouquets qui fleurissent les vrais autels, et leurs larmes cachées sont des pluies multicolores, avec des arcs-en ciel qui ne s’éteignent jamais, des rivières souterraines inépuisables, des fleuves de mansuétude et des mers de tranquillité.

Ce sont elles qui frappent doucement aux portes de notre Paradis, en dehors de toutes ces polémiques de croyance ou d’incroyance, et c’est là qu’elles nous laissent enfin avec leurs éternels sourires de contrition comme le seul véritable sésame…  

 

 

Pascal. 

Voilà des femmes qui ne savent rien des saisons…

 

Et pourtant… Vêtues comme des hirondelles occupées aux nids du printemps, sans cesse, elles s’affairent autour des lits des mal portants. Leurs fleurs des champs sont ces mutilés sanguinolents. Sur la palette infinie des rouges meurtrissures, elles anticipent et colmatent les flétrissures… De leurs parfums, elles ne savent que l’odeur de l’éther, des blessures infectées et des morts.

Mais elles comprennent tout des plaies des boulets, celles des baïonnettes, celles des plombs et celles de la frénésie bestiale de vouloir rester vivant dans ce monde de fous.

L’été, elles cultivent la souffrance brûlante au soleil d’un courage assidu. Du bleu du ciel, elles ne connaissent que les bleus aux corps, des verts tendres, elles combattent les vers cruels, des jaunes flamboyants, elles soignent les ictères et, des mirages gémissants du fond du dortoir, elles arpentent les sombres couloirs…

L’automne aussi a son lot de pansements souillés, ses draps squelettiques, ses ombres pendues, ces bandages fanés, cette désolation ordinaire au sablier du temps fuyant ; il déteint les corps déchirés, il allonge les agonisants et les bruits du vent sont les cris des mourants.

L’hiver perfide a ses farandoles, ses blancs laiteux, son lot de souffreteux et ses véroles. Dans l’air, il flotte des pelletées de terre… Alors, en échange de leur vie, elles apportent aux nids leurs brins de miséricorde.

Elles sont plume, duvet, chaleur, douceur. Elles sont réconfort, tendresse, obligeance, pitié. Elles volettent pour nous donner l’envie de revoler ; elles donnent la becquée pour nous réapprendre à manger ; sous la saye, elles tendent la poitrine pour nous susciter l’envie de boire : c’est inné, c’est l’humanité grégaire, c’est la Vie avant tout.

Elles veillent le jour et la nuit pour chasser le Démon vautré dans nos fièvres. Elles sont la Jeanne d’Arc de nos cauchemars, notre dernier rempart avant l’Oubli.

Sous toutes ses formes, le Mal, elles combattent, la Misère, elles l’apprivoisent, l’Amour, elles le donnent, la Mort, elles la reculent, le Paradis, notre Paradis, elles nous le promettent, elles nous l’assurent…

 

Voilà des femmes qui ne savent rien de l’Amour…

 

Et pourtant… Voilées de pudeur, sous leurs vœux de chasteté, elles sont mères, sœurs, amies, amantes, confidentes, dans les yeux des figurants qui trébuchent sur les champs de bagarre et qui rendent l’ultime soupir entre leurs draps blancs.

Combien de plaintes, d’appels, de râles, de confessions, ont-elles épongés, sur les fronts brûlants, les corps martyrisés, pendant les nuits de dernière bataille ?... A combien de regards désespérés, de mains décharnées, de visages concassés, ont-elles répondu avec leurs seuls sourires compassés ?... Pendant combien de jours, d’heures, de minutes, de secondes, ont-elles repoussé le dernier souffle de tous ces malheureux déchiquetés ?... A combien d’agonisants ont-elles tendu la main pour qu’ils meurent dans la paix, la décence et la dignité ?...  Comme on referme doucement une porte de jardin, à combien d’yeux figés dans le vide sidéral ont-elles fermé les paupières pendant une dernière caresse obligeante ?...

 

Forcément, elles sont veuves, ces célibataires, de ceux qu’elles n’ont pas su retenir, qu’elles n’ont pas su soigner, et c’est un morceau de leur chair qui s’émiette à chaque abandon. Je sais leur cœur meurtri de cette impuissance au plus profond de leur componction. Mais, le Bonheur, elles l’entretiennent avec des prières d’encensoir parce qu’il faut avoir la Foi, comme le seul vrai étendard, dans ces tristes mouroirs !...

 

Maîtresses obstinées, elles font le plein d’Amour auprès de leur Dieu de Clémence et elles le redistribuent auprès de tous les nécessiteux. Elles sont l’interface sublime entre le Bien et le Mal et elles conjuguent le verbe Aimer à tous les mauvais temps : ceux de la guerre à la famine, de l’indigence à la folie, de la misère à l’indifférence, de la maladie à la dégénérescence.

 

Pieuses régentes de notre fin d’existence, elles sont nos derniers soins palliatifs, ceux qu’on prodigue pourtant, en sachant la cause perdue, ceux qu’on dépense sans compter, et, à la lueur de la Compassion, elles nous veillent avec un dévouement incessant.

Elles sont notre dernière Lumière, un enchaînement réjouissant de flambeaux, aux étincelles vacillantes, éclairant pourtant le chemin sinueux de notre fin de Vie jusqu’à trépas. Et quand vient l’heure fatale de rendre notre âme à Dieu, elles compostent notre billet de sortie en nous donnant simplement la main…

 

Dans leurs jardins secrets, elles cultivent les fleurs de l’émotion, de la générosité, de l’empathie, de l’abnégation, de l’Amour, de ces fleurs qui résistent naturellement à l’hiver, de ces bouquets qui fleurissent les vrais autels, et leurs larmes cachées sont des pluies multicolores, avec des arcs-en ciel qui ne s’éteignent jamais, des rivières souterraines inépuisables, des fleuves de mansuétude et des mers de tranquillité.

Ce sont elles qui frappent doucement aux portes de notre Paradis, en dehors de toutes ces polémiques de croyance ou d’incroyance, et c’est là qu’elles nous laissent enfin avec leurs éternels sourires de contrition comme le seul véritable sésame…  

 

 

Pascal.oilà des femmes qui ne savent rien des saisons…

 

Et pourtant… Vêtues comme des hirondelles occupées aux nids du printemps, sans cesse, elles s’affairent autour des lits des mal portants. Leurs fleurs des champs sont ces mutilés sanguinolents. Sur la palette infinie des rouges meurtrissures, elles anticipent et colmatent les flétrissures… De leurs parfums, elles ne savent que l’odeur de l’éther, des blessures infectées et des morts.

Mais elles comprennent tout des plaies des boulets, celles des baïonnettes, celles des plombs et celles de la frénésie bestiale de vouloir rester vivant dans ce monde de fous.

L’été, elles cultivent la souffrance brûlante au soleil d’un courage assidu. Du bleu du ciel, elles ne connaissent que les bleus aux corps, des verts tendres, elles combattent les vers cruels, des jaunes flamboyants, elles soignent les ictères et, des mirages gémissants du fond du dortoir, elles arpentent les sombres couloirs…

L’automne aussi a son lot de pansements souillés, ses draps squelettiques, ses ombres pendues, ces bandages fanés, cette désolation ordinaire au sablier du temps fuyant ; il déteint les corps déchirés, il allonge les agonisants et les bruits du vent sont les cris des mourants.

L’hiver perfide a ses farandoles, ses blancs laiteux, son lot de souffreteux et ses véroles. Dans l’air, il flotte des pelletées de terre… Alors, en échange de leur vie, elles apportent aux nids leurs brins de miséricorde.

Elles sont plume, duvet, chaleur, douceur. Elles sont réconfort, tendresse, obligeance, pitié. Elles volettent pour nous donner l’envie de revoler ; elles donnent la becquée pour nous réapprendre à manger ; sous la saye, elles tendent la poitrine pour nous susciter l’envie de boire : c’est inné, c’est l’humanité grégaire, c’est la Vie avant tout.

Elles veillent le jour et la nuit pour chasser le Démon vautré dans nos fièvres. Elles sont la Jeanne d’Arc de nos cauchemars, notre dernier rempart avant l’Oubli.

Sous toutes ses formes, le Mal, elles combattent, la Misère, elles l’apprivoisent, l’Amour, elles le donnent, la Mort, elles la reculent, le Paradis, notre Paradis, elles nous le promettent, elles nous l’assurent…

 

Voilà des femmes qui ne savent rien de l’Amour…

 

Et pourtant… Voilées de pudeur, sous leurs vœux de chasteté, elles sont mères, sœurs, amies, amantes, confidentes, dans les yeux des figurants qui trébuchent sur les champs de bagarre et qui rendent l’ultime soupir entre leurs draps blancs.

Combien de plaintes, d’appels, de râles, de confessions, ont-elles épongés, sur les fronts brûlants, les corps martyrisés, pendant les nuits de dernière bataille ?... A combien de regards désespérés, de mains décharnées, de visages concassés, ont-elles répondu avec leurs seuls sourires compassés ?... Pendant combien de jours, d’heures, de minutes, de secondes, ont-elles repoussé le dernier souffle de tous ces malheureux déchiquetés ?... A combien d’agonisants ont-elles tendu la main pour qu’ils meurent dans la paix, la décence et la dignité ?...  Comme on referme doucement une porte de jardin, à combien d’yeux figés dans le vide sidéral ont-elles fermé les paupières pendant une dernière caresse obligeante ?...

 

Forcément, elles sont veuves, ces célibataires, de ceux qu’elles n’ont pas su retenir, qu’elles n’ont pas su soigner, et c’est un morceau de leur chair qui s’émiette à chaque abandon. Je sais leur cœur meurtri de cette impuissance au plus profond de leur componction. Mais, le Bonheur, elles l’entretiennent avec des prières d’encensoir parce qu’il faut avoir la Foi, comme le seul vrai étendard, dans ces tristes mouroirs !...

 

Maîtresses obstinées, elles font le plein d’Amour auprès de leur Dieu de Clémence et elles le redistribuent auprès de tous les nécessiteux. Elles sont l’interface sublime entre le Bien et le Mal et elles conjuguent le verbe Aimer à tous les mauvais temps : ceux de la guerre à la famine, de l’indigence à la folie, de la misère à l’indifférence, de la maladie à la dégénérescence.

 

Pieuses régentes de notre fin d’existence, elles sont nos derniers soins palliatifs, ceux qu’on prodigue pourtant, en sachant la cause perdue, ceux qu’on dépense sans compter, et, à la lueur de la Compassion, elles nous veillent avec un dévouement incessant.

Elles sont notre dernière Lumière, un enchaînement réjouissant de flambeaux, aux étincelles vacillantes, éclairant pourtant le chemin sinueux de notre fin de Vie jusqu’à trépas. Et quand vient l’heure fatale de rendre notre âme à Dieu, elles compostent notre billet de sortie en nous donnant simplement la main…

 

Dans leurs jardins secrets, elles cultivent les fleurs de l’émotion, de la générosité, de l’empathie, de l’abnégation, de l’Amour, de ces fleurs qui résistent naturellement à l’hiver, de ces bouquets qui fleurissent les vrais autels, et leurs larmes cachées sont des pluies multicolores, avec des arcs-en ciel qui ne s’éteignent jamais, des rivières souterraines inépuisables, des fleuves de mansuétude et des mers de tranquillité.

Ce sont elles qui frappent doucement aux portes de notre Paradis, en dehors de toutes ces polémiques de croyance ou d’incroyance, et c’est là qu’elles nous laissent enfin avec leurs éternels sourires de contrition comme le seul véritable sésame…  

 

 

Pascal.oilà des femmes qui ne savent rien des saisons…

 

Et pourtant… Vêtues comme des hirondelles occupées aux nids du printemps, sans cesse, elles s’affairent autour des lits des mal portants. Leurs fleurs des champs sont ces mutilés sanguinolents. Sur la palette infinie des rouges meurtrissures, elles anticipent et colmatent les flétrissures… De leurs parfums, elles ne savent que l’odeur de l’éther, des blessures infectées et des morts.

Mais elles comprennent tout des plaies des boulets, celles des baïonnettes, celles des plombs et celles de la frénésie bestiale de vouloir rester vivant dans ce monde de fous.

L’été, elles cultivent la souffrance brûlante au soleil d’un courage assidu. Du bleu du ciel, elles ne connaissent que les bleus aux corps, des verts tendres, elles combattent les vers cruels, des jaunes flamboyants, elles soignent les ictères et, des mirages gémissants du fond du dortoir, elles arpentent les sombres couloirs…

L’automne aussi a son lot de pansements souillés, ses draps squelettiques, ses ombres pendues, ces bandages fanés, cette désolation ordinaire au sablier du temps fuyant ; il déteint les corps déchirés, il allonge les agonisants et les bruits du vent sont les cris des mourants.

L’hiver perfide a ses farandoles, ses blancs laiteux, son lot de souffreteux et ses véroles. Dans l’air, il flotte des pelletées de terre… Alors, en échange de leur vie, elles apportent aux nids leurs brins de miséricorde.

Elles sont plume, duvet, chaleur, douceur. Elles sont réconfort, tendresse, obligeance, pitié. Elles volettent pour nous donner l’envie de revoler ; elles donnent la becquée pour nous réapprendre à manger ; sous la saye, elles tendent la poitrine pour nous susciter l’envie de boire : c’est inné, c’est l’humanité grégaire, c’est la Vie avant tout.

Elles veillent le jour et la nuit pour chasser le Démon vautré dans nos fièvres. Elles sont la Jeanne d’Arc de nos cauchemars, notre dernier rempart avant l’Oubli.

Sous toutes ses formes, le Mal, elles combattent, la Misère, elles l’apprivoisent, l’Amour, elles le donnent, la Mort, elles la reculent, le Paradis, notre Paradis, elles nous le promettent, elles nous l’assurent…

 

Voilà des femmes qui ne savent rien de l’Amour…

 

Et pourtant… Voilées de pudeur, sous leurs vœux de chasteté, elles sont mères, sœurs, amies, amantes, confidentes, dans les yeux des figurants qui trébuchent sur les champs de bagarre et qui rendent l’ultime soupir entre leurs draps blancs.

Combien de plaintes, d’appels, de râles, de confessions, ont-elles épongés, sur les fronts brûlants, les corps martyrisés, pendant les nuits de dernière bataille ?... A combien de regards désespérés, de mains décharnées, de visages concassés, ont-elles répondu avec leurs seuls sourires compassés ?... Pendant combien de jours, d’heures, de minutes, de secondes, ont-elles repoussé le dernier souffle de tous ces malheureux déchiquetés ?... A combien d’agonisants ont-elles tendu la main pour qu’ils meurent dans la paix, la décence et la dignité ?...  Comme on referme doucement une porte de jardin, à combien d’yeux figés dans le vide sidéral ont-elles fermé les paupières pendant une dernière caresse obligeante ?...

 

Forcément, elles sont veuves, ces célibataires, de ceux qu’elles n’ont pas su retenir, qu’elles n’ont pas su soigner, et c’est un morceau de leur chair qui s’émiette à chaque abandon. Je sais leur cœur meurtri de cette impuissance au plus profond de leur componction. Mais, le Bonheur, elles l’entretiennent avec des prières d’encensoir parce qu’il faut avoir la Foi, comme le seul vrai étendard, dans ces tristes mouroirs !...

 

Maîtresses obstinées, elles font le plein d’Amour auprès de leur Dieu de Clémence et elles le redistribuent auprès de tous les nécessiteux. Elles sont l’interface sublime entre le Bien et le Mal et elles conjuguent le verbe Aimer à tous les mauvais temps : ceux de la guerre à la famine, de l’indigence à la folie, de la misère à l’indifférence, de la maladie à la dégénérescence.

 

Pieuses régentes de notre fin d’existence, elles sont nos derniers soins palliatifs, ceux qu’on prodigue pourtant, en sachant la cause perdue, ceux qu’on dépense sans compter, et, à la lueur de la Compassion, elles nous veillent avec un dévouement incessant.

Elles sont notre dernière Lumière, un enchaînement réjouissant de flambeaux, aux étincelles vacillantes, éclairant pourtant le chemin sinueux de notre fin de Vie jusqu’à trépas. Et quand vient l’heure fatale de rendre notre âme à Dieu, elles compostent notre billet de sortie en nous donnant simplement la main…

 

Dans leurs jardins secrets, elles cultivent les fleurs de l’émotion, de la générosité, de l’empathie, de l’abnégation, de l’Amour, de ces fleurs qui résistent naturellement à l’hiver, de ces bouquets qui fleurissent les vrais autels, et leurs larmes cachées sont des pluies multicolores, avec des arcs-en ciel qui ne s’éteignent jamais, des rivières souterraines inépuisables, des fleuves de mansuétude et des mers de tranquillité.

Ce sont elles qui frappent doucement aux portes de notre Paradis, en dehors de toutes ces polémiques de croyance ou d’incroyance, et c’est là qu’elles nous laissent enfin avec leurs éternels sourires de contrition comme le seul véritable sésame…  

 

 

Pascal. 

Voilà des femmes qui ne savent rien des saisons…

 

Et pourtant… Vêtues comme des hirondelles occupées aux nids du printemps, sans cesse, elles s’affairent autour des lits des mal portants. Leurs fleurs des champs sont ces mutilés sanguinolents. Sur la palette infinie des rouges meurtrissures, elles anticipent et colmatent les flétrissures… De leurs parfums, elles ne savent que l’odeur de l’éther, des blessures infectées et des morts.

Mais elles comprennent tout des plaies des boulets, celles des baïonnettes, celles des plombs et celles de la frénésie bestiale de vouloir rester vivant dans ce monde de fous.

L’été, elles cultivent la souffrance brûlante au soleil d’un courage assidu. Du bleu du ciel, elles ne connaissent que les bleus aux corps, des verts tendres, elles combattent les vers cruels, des jaunes flamboyants, elles soignent les ictères et, des mirages gémissants du fond du dortoir, elles arpentent les sombres couloirs…

L’automne aussi a son lot de pansements souillés, ses draps squelettiques, ses ombres pendues, ces bandages fanés, cette désolation ordinaire au sablier du temps fuyant ; il déteint les corps déchirés, il allonge les agonisants et les bruits du vent sont les cris des mourants.

L’hiver perfide a ses farandoles, ses blancs laiteux, son lot de souffreteux et ses véroles. Dans l’air, il flotte des pelletées de terre… Alors, en échange de leur vie, elles apportent aux nids leurs brins de miséricorde.

Elles sont plume, duvet, chaleur, douceur. Elles sont réconfort, tendresse, obligeance, pitié. Elles volettent pour nous donner l’envie de revoler ; elles donnent la becquée pour nous réapprendre à manger ; sous la saye, elles tendent la poitrine pour nous susciter l’envie de boire : c’est inné, c’est l’humanité grégaire, c’est la Vie avant tout.

Elles veillent le jour et la nuit pour chasser le Démon vautré dans nos fièvres. Elles sont la Jeanne d’Arc de nos cauchemars, notre dernier rempart avant l’Oubli.

Sous toutes ses formes, le Mal, elles combattent, la Misère, elles l’apprivoisent, l’Amour, elles le donnent, la Mort, elles la reculent, le Paradis, notre Paradis, elles nous le promettent, elles nous l’assurent…

 

Voilà des femmes qui ne savent rien de l’Amour…

 

Et pourtant… Voilées de pudeur, sous leurs vœux de chasteté, elles sont mères, sœurs, amies, amantes, confidentes, dans les yeux des figurants qui trébuchent sur les champs de bagarre et qui rendent l’ultime soupir entre leurs draps blancs.

Combien de plaintes, d’appels, de râles, de confessions, ont-elles épongés, sur les fronts brûlants, les corps martyrisés, pendant les nuits de dernière bataille ?... A combien de regards désespérés, de mains décharnées, de visages concassés, ont-elles répondu avec leurs seuls sourires compassés ?... Pendant combien de jours, d’heures, de minutes, de secondes, ont-elles repoussé le dernier souffle de tous ces malheureux déchiquetés ?... A combien d’agonisants ont-elles tendu la main pour qu’ils meurent dans la paix, la décence et la dignité ?...  Comme on referme doucement une porte de jardin, à combien d’yeux figés dans le vide sidéral ont-elles fermé les paupières pendant une dernière caresse obligeante ?...

 

Forcément, elles sont veuves, ces célibataires, de ceux qu’elles n’ont pas su retenir, qu’elles n’ont pas su soigner, et c’est un morceau de leur chair qui s’émiette à chaque abandon. Je sais leur cœur meurtri de cette impuissance au plus profond de leur componction. Mais, le Bonheur, elles l’entretiennent avec des prières d’encensoir parce qu’il faut avoir la Foi, comme le seul vrai étendard, dans ces tristes mouroirs !...

 

Maîtresses obstinées, elles font le plein d’Amour auprès de leur Dieu de Clémence et elles le redistribuent auprès de tous les nécessiteux. Elles sont l’interface sublime entre le Bien et le Mal et elles conjuguent le verbe Aimer à tous les mauvais temps : ceux de la guerre à la famine, de l’indigence à la folie, de la misère à l’indifférence, de la maladie à la dégénérescence.

 

Pieuses régentes de notre fin d’existence, elles sont nos derniers soins palliatifs, ceux qu’on prodigue pourtant, en sachant la cause perdue, ceux qu’on dépense sans compter, et, à la lueur de la Compassion, elles nous veillent avec un dévouement incessant.

Elles sont notre dernière Lumière, un enchaînement réjouissant de flambeaux, aux étincelles vacillantes, éclairant pourtant le chemin sinueux de notre fin de Vie jusqu’à trépas. Et quand vient l’heure fatale de rendre notre âme à Dieu, elles compostent notre billet de sortie en nous donnant simplement la main…

 

Dans leurs jardins secrets, elles cultivent les fleurs de l’émotion, de la générosité, de l’empathie, de l’abnégation, de l’Amour, de ces fleurs qui résistent naturellement à l’hiver, de ces bouquets qui fleurissent les vrais autels, et leurs larmes cachées sont des pluies multicolores, avec des arcs-en ciel qui ne s’éteignent jamais, des rivières souterraines inépuisables, des fleuves de mansuétude et des mers de tranquillité.

Ce sont elles qui frappent doucement aux portes de notre Paradis, en dehors de toutes ces polémiques de croyance ou d’incroyance, et c’est là qu’elles nous laissent enfin avec leurs éternels sourires de contrition comme le seul véritable sésame…  

 

 

Pascal.oilà des femmes qui ne savent rien des saisons…

 

Et pourtant… Vêtues comme des hirondelles occupées aux nids du printemps, sans cesse, elles s’affairent autour des lits des mal portants. Leurs fleurs des champs sont ces mutilés sanguinolents. Sur la palette infinie des rouges meurtrissures, elles anticipent et colmatent les flétrissures… De leurs parfums, elles ne savent que l’odeur de l’éther, des blessures infectées et des morts.

Mais elles comprennent tout des plaies des boulets, celles des baïonnettes, celles des plombs et celles de la frénésie bestiale de vouloir rester vivant dans ce monde de fous.

L’été, elles cultivent la souffrance brûlante au soleil d’un courage assidu. Du bleu du ciel, elles ne connaissent que les bleus aux corps, des verts tendres, elles combattent les vers cruels, des jaunes flamboyants, elles soignent les ictères et, des mirages gémissants du fond du dortoir, elles arpentent les sombres couloirs…

L’automne aussi a son lot de pansements souillés, ses draps squelettiques, ses ombres pendues, ces bandages fanés, cette désolation ordinaire au sablier du temps fuyant ; il déteint les corps déchirés, il allonge les agonisants et les bruits du vent sont les cris des mourants.

L’hiver perfide a ses farandoles, ses blancs laiteux, son lot de souffreteux et ses véroles. Dans l’air, il flotte des pelletées de terre… Alors, en échange de leur vie, elles apportent aux nids leurs brins de miséricorde.

Elles sont plume, duvet, chaleur, douceur. Elles sont réconfort, tendresse, obligeance, pitié. Elles volettent pour nous donner l’envie de revoler ; elles donnent la becquée pour nous réapprendre à manger ; sous la saye, elles tendent la poitrine pour nous susciter l’envie de boire : c’est inné, c’est l’humanité grégaire, c’est la Vie avant tout.

Elles veillent le jour et la nuit pour chasser le Démon vautré dans nos fièvres. Elles sont la Jeanne d’Arc de nos cauchemars, notre dernier rempart avant l’Oubli.

Sous toutes ses formes, le Mal, elles combattent, la Misère, elles l’apprivoisent, l’Amour, elles le donnent, la Mort, elles la reculent, le Paradis, notre Paradis, elles nous le promettent, elles nous l’assurent…

 

Voilà des femmes qui ne savent rien de l’Amour…

 

Et pourtant… Voilées de pudeur, sous leurs vœux de chasteté, elles sont mères, sœurs, amies, amantes, confidentes, dans les yeux des figurants qui trébuchent sur les champs de bagarre et qui rendent l’ultime soupir entre leurs draps blancs.

Combien de plaintes, d’appels, de râles, de confessions, ont-elles épongés, sur les fronts brûlants, les corps martyrisés, pendant les nuits de dernière bataille ?... A combien de regards désespérés, de mains décharnées, de visages concassés, ont-elles répondu avec leurs seuls sourires compassés ?... Pendant combien de jours, d’heures, de minutes, de secondes, ont-elles repoussé le dernier souffle de tous ces malheureux déchiquetés ?... A combien d’agonisants ont-elles tendu la main pour qu’ils meurent dans la paix, la décence et la dignité ?...  Comme on referme doucement une porte de jardin, à combien d’yeux figés dans le vide sidéral ont-elles fermé les paupières pendant une dernière caresse obligeante ?...

 

Forcément, elles sont veuves, ces célibataires, de ceux qu’elles n’ont pas su retenir, qu’elles n’ont pas su soigner, et c’est un morceau de leur chair qui s’émiette à chaque abandon. Je sais leur cœur meurtri de cette impuissance au plus profond de leur componction. Mais, le Bonheur, elles l’entretiennent avec des prières d’encensoir parce qu’il faut avoir la Foi, comme le seul vrai étendard, dans ces tristes mouroirs !...

 

Maîtresses obstinées, elles font le plein d’Amour auprès de leur Dieu de Clémence et elles le redistribuent auprès de tous les nécessiteux. Elles sont l’interface sublime entre le Bien et le Mal et elles conjuguent le verbe Aimer à tous les mauvais temps : ceux de la guerre à la famine, de l’indigence à la folie, de la misère à l’indifférence, de la maladie à la dégénérescence.

 

Pieuses régentes de notre fin d’existence, elles sont nos derniers soins palliatifs, ceux qu’on prodigue pourtant, en sachant la cause perdue, ceux qu’on dépense sans compter, et, à la lueur de la Compassion, elles nous veillent avec un dévouement incessant.

Elles sont notre dernière Lumière, un enchaînement réjouissant de flambeaux, aux étincelles vacillantes, éclairant pourtant le chemin sinueux de notre fin de Vie jusqu’à trépas. Et quand vient l’heure fatale de rendre notre âme à Dieu, elles compostent notre billet de sortie en nous donnant simplement la main…

 

Dans leurs jardins secrets, elles cultivent les fleurs de l’émotion, de la générosité, de l’empathie, de l’abnégation, de l’Amour, de ces fleurs qui résistent naturellement à l’hiver, de ces bouquets qui fleurissent les vrais autels, et leurs larmes cachées sont des pluies multicolores, avec des arcs-en ciel qui ne s’éteignent jamais, des rivières souterraines inépuisables, des fleuves de mansuétude et des mers de tranquillité.

Ce sont elles qui frappent doucement aux portes de notre Paradis, en dehors de toutes ces polémiques de croyance ou d’incroyance, et c’est là qu’elles nous laissent enfin avec leurs éternels sourires de contrition comme le seul véritable sésame…  

 

 

Pascal.oilà des femmes qui ne savent rien des saisons…

 

Et pourtant… Vêtues comme des hirondelles occupées aux nids du printemps, sans cesse, elles s’affairent autour des lits des mal portants. Leurs fleurs des champs sont ces mutilés sanguinolents. Sur la palette infinie des rouges meurtrissures, elles anticipent et colmatent les flétrissures… De leurs parfums, elles ne savent que l’odeur de l’éther, des blessures infectées et des morts.

Mais elles comprennent tout des plaies des boulets, celles des baïonnettes, celles des plombs et celles de la frénésie bestiale de vouloir rester vivant dans ce monde de fous.

L’été, elles cultivent la souffrance brûlante au soleil d’un courage assidu. Du bleu du ciel, elles ne connaissent que les bleus aux corps, des verts tendres, elles combattent les vers cruels, des jaunes flamboyants, elles soignent les ictères et, des mirages gémissants du fond du dortoir, elles arpentent les sombres couloirs…

L’automne aussi a son lot de pansements souillés, ses draps squelettiques, ses ombres pendues, ces bandages fanés, cette désolation ordinaire au sablier du temps fuyant ; il déteint les corps déchirés, il allonge les agonisants et les bruits du vent sont les cris des mourants.

L’hiver perfide a ses farandoles, ses blancs laiteux, son lot de souffreteux et ses véroles. Dans l’air, il flotte des pelletées de terre… Alors, en échange de leur vie, elles apportent aux nids leurs brins de miséricorde.

Elles sont plume, duvet, chaleur, douceur. Elles sont réconfort, tendresse, obligeance, pitié. Elles volettent pour nous donner l’envie de revoler ; elles donnent la becquée pour nous réapprendre à manger ; sous la saye, elles tendent la poitrine pour nous susciter l’envie de boire : c’est inné, c’est l’humanité grégaire, c’est la Vie avant tout.

Elles veillent le jour et la nuit pour chasser le Démon vautré dans nos fièvres. Elles sont la Jeanne d’Arc de nos cauchemars, notre dernier rempart avant l’Oubli.

Sous toutes ses formes, le Mal, elles combattent, la Misère, elles l’apprivoisent, l’Amour, elles le donnent, la Mort, elles la reculent, le Paradis, notre Paradis, elles nous le promettent, elles nous l’assurent…

 

Voilà des femmes qui ne savent rien de l’Amour…

 

Et pourtant… Voilées de pudeur, sous leurs vœux de chasteté, elles sont mères, sœurs, amies, amantes, confidentes, dans les yeux des figurants qui trébuchent sur les champs de bagarre et qui rendent l’ultime soupir entre leurs draps blancs.

Combien de plaintes, d’appels, de râles, de confessions, ont-elles épongés, sur les fronts brûlants, les corps martyrisés, pendant les nuits de dernière bataille ?... A combien de regards désespérés, de mains décharnées, de visages concassés, ont-elles répondu avec leurs seuls sourires compassés ?... Pendant combien de jours, d’heures, de minutes, de secondes, ont-elles repoussé le dernier souffle de tous ces malheureux déchiquetés ?... A combien d’agonisants ont-elles tendu la main pour qu’ils meurent dans la paix, la décence et la dignité ?...  Comme on referme doucement une porte de jardin, à combien d’yeux figés dans le vide sidéral ont-elles fermé les paupières pendant une dernière caresse obligeante ?...

 

Forcément, elles sont veuves, ces célibataires, de ceux qu’elles n’ont pas su retenir, qu’elles n’ont pas su soigner, et c’est un morceau de leur chair qui s’émiette à chaque abandon. Je sais leur cœur meurtri de cette impuissance au plus profond de leur componction. Mais, le Bonheur, elles l’entretiennent avec des prières d’encensoir parce qu’il faut avoir la Foi, comme le seul vrai étendard, dans ces tristes mouroirs !...

 

Maîtresses obstinées, elles font le plein d’Amour auprès de leur Dieu de Clémence et elles le redistribuent auprès de tous les nécessiteux. Elles sont l’interface sublime entre le Bien et le Mal et elles conjuguent le verbe Aimer à tous les mauvais temps : ceux de la guerre à la famine, de l’indigence à la folie, de la misère à l’indifférence, de la maladie à la dégénérescence.

 

Pieuses régentes de notre fin d’existence, elles sont nos derniers soins palliatifs, ceux qu’on prodigue pourtant, en sachant la cause perdue, ceux qu’on dépense sans compter, et, à la lueur de la Compassion, elles nous veillent avec un dévouement incessant.

Elles sont notre dernière Lumière, un enchaînement réjouissant de flambeaux, aux étincelles vacillantes, éclairant pourtant le chemin sinueux de notre fin de Vie jusqu’à trépas. Et quand vient l’heure fatale de rendre notre âme à Dieu, elles compostent notre billet de sortie en nous donnant simplement la main…

 

Dans leurs jardins secrets, elles cultivent les fleurs de l’émotion, de la générosité, de l’empathie, de l’abnégation, de l’Amour, de ces fleurs qui résistent naturellement à l’hiver, de ces bouquets qui fleurissent les vrais autels, et leurs larmes cachées sont des pluies multicolores, avec des arcs-en ciel qui ne s’éteignent jamais, des rivières souterraines inépuisables, des fleuves de mansuétude et des mers de tranquillité.

Ce sont elles qui frappent doucement aux portes de notre Paradis, en dehors de toutes ces polémiques de croyance ou d’incroyance, et c’est là qu’elles nous laissent enfin avec leurs éternels sourires de contrition comme le seul véritable sésame…  

 

 

Pascal. 

 

Voilà des femmes qui ne savent rien des saisons…

 

Et pourtant… Vêtues comme des hirondelles occupées aux nids du printemps, sans cesse, elles s’affairent autour des lits des mal portants. Leurs fleurs des champs sont ces mutilés sanguinolents. Sur la palette infinie des rouges meurtrissures, elles anticipent et colmatent les flétrissures… De leurs parfums, elles ne savent que l’odeur de l’éther, des blessures infectées et des morts.

Mais elles comprennent tout des plaies des boulets, celles des baïonnettes, celles des plombs et celles de la frénésie bestiale de vouloir rester vivant dans ce monde de fous.

L’été, elles cultivent la souffrance brûlante au soleil d’un courage assidu. Du bleu du ciel, elles ne connaissent que les bleus aux corps, des verts tendres, elles combattent les vers cruels, des jaunes flamboyants, elles soignent les ictères et, des mirages gémissants du fond du dortoir, elles arpentent les sombres couloirs…

L’automne aussi a son lot de pansements souillés, ses draps squelettiques, ses ombres pendues, ces bandages fanés, cette désolation ordinaire au sablier du temps fuyant ; il déteint les corps déchirés, il allonge les agonisants et les bruits du vent sont les cris des mourants.

L’hiver perfide a ses farandoles, ses blancs laiteux, son lot de souffreteux et ses véroles. Dans l’air, il flotte des pelletées de terre… Alors, en échange de leur vie, elles apportent aux nids leurs brins de miséricorde.

Elles sont plume, duvet, chaleur, douceur. Elles sont réconfort, tendresse, obligeance, pitié. Elles volettent pour nous donner l’envie de revoler ; elles donnent la becquée pour nous réapprendre à manger ; sous la saye, elles tendent la poitrine pour nous susciter l’envie de boire : c’est inné, c’est l’humanité grégaire, c’est la Vie avant tout.

Elles veillent le jour et la nuit pour chasser le Démon vautré dans nos fièvres. Elles sont la Jeanne d’Arc de nos cauchemars, notre dernier rempart avant l’Oubli.

Sous toutes ses formes, le Mal, elles combattent, la Misère, elles l’apprivoisent, l’Amour, elles le donnent, la Mort, elles la reculent, le Paradis, notre Paradis, elles nous le promettent, elles nous l’assurent…

 

Voilà des femmes qui ne savent rien de l’Amour…

 

Et pourtant… Voilées de pudeur, sous leurs vœux de chasteté, elles sont mères, sœurs, amies, amantes, confidentes, dans les yeux des figurants qui trébuchent sur les champs de bagarre et qui rendent l’ultime soupir entre leurs draps blancs.

Combien de plaintes, d’appels, de râles, de confessions, ont-elles épongés, sur les fronts brûlants, les corps martyrisés, pendant les nuits de dernière bataille ?... A combien de regards désespérés, de mains décharnées, de visages concassés, ont-elles répondu avec leurs seuls sourires compassés ?... Pendant combien de jours, d’heures, de minutes, de secondes, ont-elles repoussé le dernier souffle de tous ces malheureux déchiquetés ?... A combien d’agonisants ont-elles tendu la main pour qu’ils meurent dans la paix, la décence et la dignité ?...  Comme on referme doucement une porte de jardin, à combien d’yeux figés dans le vide sidéral ont-elles fermé les paupières pendant une dernière caresse obligeante ?...

 

Forcément, elles sont veuves, ces célibataires, de ceux qu’elles n’ont pas su retenir, qu’elles n’ont pas su soigner, et c’est un morceau de leur chair qui s’émiette à chaque abandon. Je sais leur cœur meurtri de cette impuissance au plus profond de leur componction. Mais, le Bonheur, elles l’entretiennent avec des prières d’encensoir parce qu’il faut avoir la Foi, comme le seul vrai étendard, dans ces tristes mouroirs !...

 

Maîtresses obstinées, elles font le plein d’Amour auprès de leur Dieu de Clémence et elles le redistribuent auprès de tous les nécessiteux. Elles sont l’interface sublime entre le Bien et le Mal et elles conjuguent le verbe Aimer à tous les mauvais temps : ceux de la guerre à la famine, de l’indigence à la folie, de la misère à l’indifférence, de la maladie à la dégénérescence.

 

Pieuses régentes de notre fin d’existence, elles sont nos derniers soins palliatifs, ceux qu’on prodigue pourtant, en sachant la cause perdue, ceux qu’on dépense sans compter, et, à la lueur de la Compassion, elles nous veillent avec un dévouement incessant.

Elles sont notre dernière Lumière, un enchaînement réjouissant de flambeaux, aux étincelles vacillantes, éclairant pourtant le chemin sinueux de notre fin de Vie jusqu’à trépas. Et quand vient l’heure fatale de rendre notre âme à Dieu, elles compostent notre billet de sortie en nous donnant simplement la main…

 

Dans leurs jardins secrets, elles cultivent les fleurs de l’émotion, de la générosité, de l’empathie, de l’abnégation, de l’Amour, de ces fleurs qui résistent naturellement à l’hiver, de ces bouquets qui fleurissent les vrais autels, et leurs larmes cachées sont des pluies multicolores, avec des arcs-en ciel qui ne s’éteignent jamais, des rivières souterraines inépuisables, des fleuves de mansuétude et des mers de tranquillité.

Ce sont elles qui frappent doucement aux portes de notre Paradis, en dehors de toutes ces polémiques de croyance ou d’incroyance, et c’est là qu’elles nous laissent enfin avec leurs éternels sourires de contrition comme le seul véritable sésame…  

 

 

Pascal

commentaires

C
Un jardin de supplices qui, grâce à elles, pourrait devenir jardin de délices.
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M
Un hommage tout en poésie !
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T
Ha que j'aime tes Jardinières du Ciel !
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J
Un magnifique plaidoyer pour ces âmes charitables qui n'attendent rien et qui donne tout.
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