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Que faire aujourd’hui ?
Une journée ordinaire, sans relief, sans piment. Squatter le canapé, ingérer des navets à la télé, avaler des sucres rapides avec colorants et conservateurs, s’endormir pour une sieste et se lever la nuit.
Ou encore journée ciné. Enchaîner les films les uns après les autres par un jour gris au plafond bas. Rattraper le retard ou prendre de l’avance sur les sorties en salle.
La journée livre. Ca prend par surprise au petit déjeuner. Commencer un roman, y entrer comme dans un monde parallèle où on est bien. On ne peut s’en détacher et quand la fin arrive, c’est avec une pointe de tristesse, parfois de frustration. On était si bien dans cet univers sans voir le temps passer.
Ou peut-être une journée copines. Déjeuner rallongé, carte bleue épuisée, refaire la vie, et ses envies, parler sans fin de sujets inépuisables jusqu’à la tombée de la nuit.
Et puis il y a la journée aérée. Partir de bon matin sur les chemins mille fois arpentés mais toujours nouveaux. Pique-nique et sacs à dos. En prendre plein les yeux, les poumons et rentrer fourbue.
Voire une journée fourneau. Préparer des plats mijotés, des gâteaux moelleux, des tartes salées ou sucrées, des amuse-bouches pour l’apéro et inviter enfants et amis pour tout partager.
J’aime beaucoup aussi la journée couette, quand il pleut sur les carreaux, que le vent souffle dehors. Rester au chaud, blottis l’un contre l’autre et s’abreuver de câlins et de tendresse.
Et ne pas oublier, mais ça c’est exceptionnel, la journée ménage. Comme la journée livre, on ne sait pas pourquoi, ça nous cueille au réveil. On trouve tout moche, tout sale. Ce qui hier encore paraissait à sa place a dû changer dans la nuit. Brosses, balais, aspirateur, lessive, vaisselle, tout y passe, même les meubles déménagent.
Les journées tristesse s’invitent parfois, quand le cœur n’y est pas, quand la vie fout le camp, quand la couleur s’enfuit, quand les larmes délavent les yeux.
Il y a bien d’autres journées. D’autres gourmandises à explorer. Je les noterai pour les partager…. Ou pas ! Les projets du lendemain restent parfois à l’état de projet. On suit ce que ce jour nous dit sans remord, sans culpabilité. Chaque jour a sa sensibilité, il suffit de l’écouter.
L'Entille