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7 mars 2012 3 07 /03 /mars /2012 19:23


P’tit Louis regarde les trois adultes en train de discuter avec animation dans le jardin. Il y a ses deux papys et papa. Tous les trois sont sortis pour « prendre l’air ».

La fumée de la pipe de papa grimpe en volutes dans le ciel clair de Janvier. Celle dont l’odeur de tabac virginien enivre p’tit Louis et lui fait reconnaître entre mille son papa.
Papy Milou fume un cigarillo qui, par contre, empeste l’haleine de celui-ci. « Pouah, tu pues du bec ! » dit Mamie Jo, et p’tit Louis est bien d’accord.
Papy Georges ne fume rien. « Interdit par l’homme de l’art ! C’était mauvais pour ma santé… » P’tit Louis comprend l’homme « de lard » et se demande à quoi celui-ci peut bien ressembler. A un cochon, peut-être ?

Pour le moment, p’tit Louis ne sent rien, il n’entend rien non plus.
Les trois hommes n’ont pas voulu qu’il les suive dans le jardin.
« Il fait trop froid dehors mon p’tit loup » a dit Papy Georges « reste donc dedans, avec les femmes, bien au chaud ! »

P’tit Louis est désappointé. Après tout, c’est un gars, lui aussi. Il aurait bien aimé sortir, comme eux. Et puis, p’tit Louis est curieux. Il aimerait bien entendre ce qu’ils se disent, là dehors. Ils ont l’air de bien s’amuser. Qu’est-ce qu’ils rigolent, tous les trois.

Tout d’un coup, une idée géniale germe dans l’esprit de p’tit Louis lorsque son regard tombe sur la télécommande, posée sur la table du salon. Il s’en saisit, la dirige vers la fenêtre et monte le son…

 

Mamido

3 mars 2012 6 03 /03 /mars /2012 07:45


Février 3è millénaire.


Il neige à la télé. On aperçoit à peine les visages sur l'écran, mais on ressent la gravité du moment. On croirait presque revenir des années en arrière, comme si tout à coup nous assistions de nouveau à la conférence de Yalta. La télévision comme la télécommande ne répondent plus, tétanisées.
Quelques secondes passent laissant la place aux mots qui se déroulent lentement sur les visages flous :
" Mesdames, Messieurs
Veuillez nous excuser pour cet incident momentané.
Le comité sportif est en pleine délibération pour trouver une solution à la diffusion du match qui devait ếtre diffusé en direct ce soir.
La question est : Devons-nous chauffer la pelouse et les gradins pour le confort des joueurs et des spectateurs."

Grzzzzz...plus loin à l'antenne, une voix grésillante mais suffisamment tonitruante se fait entendre : " Non ! Nous allons perdre des milliers d'euros, si le match est annulé..." grzzzzz...

Ailleurs dans une rue, un homme est en train de mourir de froid négociant avec ce qui lui reste de couverture.

Ailleurs sous un bref -cessez de balles-, un enfant dit à son père :
- " Quand je serai grand, j'aimerais être un enfant."

 

Agnès

3 mars 2012 6 03 /03 /mars /2012 07:21


Elle a pleuré encore ce soir, ces mots avortés, étouffés étaient à peine audibles, j’ai dû éteindre la télé. Il y avait ce voile de souffrance aux pupilles, cet éclat terni.
Laissez-moi vous conter ce chemin commun.
Grandir ensemble même bahut et sans jamais toucher nos peaux, cette complicité confiante et révoltée. Passer nos nuits à refaire le monde avant que le destin et nos ambitions l’emmènent vers ce qu’elle offrira aux autres.
- tu veux faire quoi après ?
- tu le sais bien, soit prof soit journaliste
Je hais ces odeurs et ces couloirs qui m’amènent à elle. Et puis cet écran bruyant perché au mur, sa main pendante qui serre le boitier.
Elle fit (j’en parle déjà comme au passé) la une des hebdos. Du sable des émeutes aux jungles policées, du fracas des bombes aux chambres de fin de vie, elle déposa comme reliques ces textes et images.
- regarde, ils m’écoutent et voient
- en es-tu sure ?
Elle s’absente quelque fois du fond des yeux, doit cacher sa douleur certainement. Soudain des draps comme barreaux et ce ciel fenêtré. Figée comme punie d’une faute d’incompréhension, elle semble veiller sur le vide.
Retrouver ces regards déguisés, ces fuites rampantes, le subjectif avide du vigile assermenté. Elle fut des magazines d’info, des caméras reportage et même d’un respect politique tous bords confondus.
J’exècre la vue de ce numéro de chambre, je voudrais sentir des vents et qui chasseraient ces ombres dansantes au fond de son écran désormais nourricier.
- il me reste une main et ce boitier qui me fait vivre
  ………….

 

On m’a appelé, on m’a dit de venir en urgence.
Elle avait arraché ses liens de survie et avec fracas avait détruit la télévision en y jetant violemment sa télécommande.

 

 

Daniel

2 mars 2012 5 02 /03 /mars /2012 20:33

 

... Jean Dupré a pris l'avion ce matin à Los Angeles…

... Josette, pour quarante points : je suis né à Vérone en 1672, j'ai écrit les…

... du tatou épineux ne pond qu'un œuf par an…

... parce que le luxe est fait pour vous…

... atrocement mutilée, un brin de persil dans la narine gauche. Votre psychopathe est un raffiné, capitaine…

... Jean Dupré est arrivé à Roissy accueilli par une…

... prédateurs en sont friands, parmi lesquels le crotale rayé…

... Ouiiiiiiiiiiiiiii ! nous avons un gagnant, en Ardèche…

... je suis le livre le plus lu de tous les temps je suis, je suis…

... quatorze ans séquestrée par son père…

... voire trente litres de lait...

... j'invoque le cinquième amendement…

... “Tolba unit”, la grande routière qui fera de vous…

... Jean Dupré est tout simplement parti en taxi…

... et la deuxième est gratuite…

 

Chérie tu viens ? y'a rien, je mets un DVD. The artist. Ben oui, piraté, évidemment ! à ton idée ?

 

Emma

2 mars 2012 5 02 /03 /mars /2012 20:15

 

S'il y avait une télécommande, à la vie

Mon patron, je le zapperais, à l'envi

Et toutes les têtes de con, aussi

Je ferai pause sur ton regard chéri

Et puis replay sur nos étreintes bénies

Avance rapide à chaque moment souci

Ou je couperais le son pour un non, pour un oui

Je changerai de chaîne chaque fois que je m'ennuie

Je pourrais voyager tout là-bas ou ici

Sur Terre ou dans le temps, l'univers infini

Cette télécommande là, je ne la perdrai pas, promis!

 

 

Enriqueta

2 mars 2012 5 02 /03 /mars /2012 15:58

 

Dans ce monde médiatique
Devenu trop étroit
Se cultivent, les clivages, la misère et l’effroi
Avec en toile de fond comme seule thématique
De défendre nos idées, nos principes et nos droits
Et l’on injecte la peur
Étranglant à la source toute forme de rébellion
Et l’on exploite l’horreur
Pour nourrir la puissance et la domination
Mais comme pour bien régner, il faut une division
On gratifie les uns par une promotion
En dépréciant les autres jusqu’à leur soumission
On prône l’exclusion, les guerres de religion
La violence, l’injustice, la précarisation
Qu’importe les moyens, tous les profits sont bons
Stratégies offensives, suprême exaltation
D’un pouvoir en dérive qui n’a d’autre érection
Que la domination, le fric et l’ambition.

Puis chacun s’habitue, suis sa destination
Dans le déni total ou dans l’abnégation

Les uns s’installent
Et nourrissent à leur tour, leurs propres ambitions.
Affichent leur standing, exposent leur étal
Détournant le regard et toute leur attention
De ceux qui n’ont plus rien et qui crèvent la dalle

D’autres se bercent d’illusions
Se laissant emporter vers ce monde féodal
Par ce grand tourbillon de la consommation
Où la modération a perdu la raison
Et dans cette frénésie, dans ce monde frivole
La jeunesse à son tour se perd ou bien s’isole

C'est dans cette grande spirale, devenue infernale
Que nos terres s’assèchent et nos âmes se fanent
L’humanité s’égare au milieu d’un dédale
Où c’est le tout ou rien qui l’emporte et qui gagne

Alors!

Réveillons nous car l'enjeu est crucial
Et quittons à jamais cette position fœtale
En redressant le tronc vers un autre idéal

Chloé

2 mars 2012 5 02 /03 /mars /2012 07:35

 

Pire qu’une guerre franco-allemande
Est l’horrible lutte de la télécommande.
Frère contre frère et sœur contre sœur,
Enfants contre parents : L’horreur ! Oh ! l’horreur !
Lardons pleurnicheront, si Papa, il brâme…
Bataille, regroupement, c’est tout un programme !
Hélas, c’est comme ça, la paix est truande
Lors des nuits de dépit quand la télé commande.

 

Joye

1 mars 2012 4 01 /03 /mars /2012 20:01

 

Lors de ma promenade quotidienne, j’ai rencontré Féline complètement exténuée. Elle m’a avoué, non sans ronronnements de satisfaction, avoir gambadé toute la nuit dans les rues en compagnie de Félix ce matou rouquin, un rien mauvais genre. Elle est sous le charme, c’est criant ! Je lui ai souhaité bonne chance avec son nouvel amour. En guise de remerciement, elle m’a simplement lancé une œillade complice de son regard fascinant.

 

Un peu plus loin, Victor, le labrador, m’a annoncé avec fierté la naissance de triplés. Maïté sa compagne est mon amie et j’ai promis à l’heureux papa de leur rendre visite demain matin. Victor est un rien cabochard mais Maïté sait y faire. C’est une évidence, ces deux là s’adorent.

 

Jackie, la pie, tout de noir et blanc emplumée, m’a apostrophée quand je traversais le parc. Elle voulait absolument savoir où j’avais dégoté cette magnifique paire de boucles qui scintillaient à mes oreilles. Cette curiosité c’est tout elle ! Malgré ses tenues sombres, elle est toujours à l’affût d’effets clinquants. Au fond, c’est une grande amoureuse du strass même si elle s’en cache.  Je voulais garder mon adresse secrète mais pour le plaisir de la voir parader, ravie, je lui ai offert les clips. Elle était tout émue de mon geste et s’est éloignée en jacassant un « merci » joyeux.

 

Au bord de la mare, Arnaud, le crapaud, annonçait à tue-tête l’arrivée de la prochaine pluie. Avec sa voix de fausset, il passait par d’étranges transitions, alternant les sons les plus aigus aux plus graves. Malgré la cacophonie, je l’ai applaudi à tout rompre et lui, fier, a gonflé le torse. Il n’est pas méchant Arnaud, non, juste un peu orgueilleux mais excellent météorologue.

 

La famille Pigeon par contre est d’une simplicité merveilleuse contrairement à la mauvaise réputation qu’on lui prête en ville. Quand je les rencontre, ils me hèlent, toujours prêts à partager leur repas. Il faut dire qu’ils mangent à toutes heures du jour. Chez eux, pas de chichis, ils ont un estomac à toute épreuve. Pour ne pas les vexer, j’ai du, une fois de plus, décliner gentiment leur invitation sous prétexte que Johnny m’attendait…

 

Quand j’ai regagné la maison après cette agréable balade, Johnny, zapette à la main, était vautré devant la télé. Foot ou rugby ? Terrible dilemme…

Comme d’habitude, nous n’avons rien eu à nous dire.

Journée ordinaire…

 

Mony

 

 

 

 

1 mars 2012 4 01 /03 /mars /2012 15:24


Vous n'allez pas me croire mais c'est au moment où j'ai appuyé sur Display que son fourreau en lamé s'est répandu sur la moquette!
On n'avait même pas eu le temps d'enquiller nos Margarita's qu'elle était déjà nue devant moi, complètement nue avec un sourire qui semblait dire "Come on, essaie autre chose".
Je me gardai bien d'appuyer sur Return de peur qu'elle se rhabille, alors d'un doigt fébrile - ne dites pas le contraire, n'importe qui d'autre que moi aurait eu le doigt fébrile dans cette situation - je pressai la touche Tools.
Le convertible bascula lentement à l'horizontale tandis que la chaîne distillait du Sinatra.
Pas le temps d'aller sur Menu nous choisir un Barry White de derrière les fagots, j'allais devoir la posséder sur 'Something stupid'. (J'aurai dû y voir un signe prémonitoire)
Je ne connaissais rien d'elle mais dans la position où nous étions, nul besoin de la touche Info pour découvrir qu'elle avait tout ce qu'il faut là où il faut et même plus encore.
"Dépèche-toi" réclamait ma belle impatiente en s'offrant sur le canapé. Fébrile, j'hésitai entre Open/Close et Size et je ne saurai jamais pourquoi la touche Exit est restée bloquée!

Cette foutue zapette venait de me lâcher alors que je lui avait offert des piles neuves la veille, des Duracell supreme à dix euros pièce!
D'un coup de reins - celui que je ne goûterai jamais - elle s'est relevée et tandis qu'elle rentrait en se tortillant dans son fourreau en lamé, je pianotais sur Return à qui mieux mieux... le canapé en folie s'ouvrait et se refermait comme une huître au rythme de 'Douce nuit Sainte nuit" immortalisée par les petits chanteurs à la croix de bois! Je peux vous dire que ça, ça vous plombe une ambiance... Vous avez déjà essayé d'emballer sur ces paroles "Entendez résonner les pipeaux" ?? J'ai tenté un Mute en espérant que le silence jouerait en ma faveur mais j'avais perdu tout contrôle.
Je n'ai pas eu le temps non plus de rentrer son petit nom au clavier - ça c'est pour mes statistiques - qu'elle était remontée sur ses talons aiguilles.
De son mètre quatre vingt dix réhaussé elle me toisait avec la moue moqueuse de quelqu'un qui ne pardonne rien à la technique, même la plus sophistiquée. A cet instant elle était bien la seule - même en fourreau - à avoir du sexe-à-pile.
Ensuite je ne sais pas ce qui s'est passé, j'ai sans doute appuyé par mégarde sur la seule touche qui devrait être interdite, la touche Skip et j'ai entendu deux explosions dans son bustier...
Effondrée sur le canapé - réouvert par bonheur - elle venait de perdre son 95D et moi toute occasion de finir la nuit avec mon inconnue.
Dans l'ambulance j'ai bien essayé de consoler la planche à pain avec un vieux Dylan récupéré sur mon smartphone mais elle ne pensait qu'à ses airbags à reconstruire.
Par la fenêtre j'ai balancé ma zapette... de nos jours on nous vend vraiment de la merde!

 

vegas sur sarthe

1 mars 2012 4 01 /03 /mars /2012 14:58

 

Il avait reçu une excellente éducation et la politesse lui était naturelle.
Quand, las de tout, il se jeta du dixième étage où plus bas une montgolfière l'attendait, il eut le tact de refermer la fenêtre derrière lui pour ne pas faire de courant d'air dans la pièce où la télévision parlait toute seule en noir et blanc. La télécommande n'avait qu'à faire le reste...Habiller la vie de couleurs.

 

Agnès

1 mars 2012 4 01 /03 /mars /2012 07:51

 

Si seulement
Ca marchait avec belle-maman
Quand elle me court sur le haricot
Hop je zapperais mon coco
Lui couperais le son
Bon
L'image il resterait
Que brouiller je ne pourrais
Si ce n'est
Avec ma moitié
Sa fille son double pardi
En gras y compris
A deux dans la pièce Louis
Des si belles... « décibels » me tuent l'ouïe !
Ah leur popotin
Et potins
Agités
Sous mon nez
Dans mon salon
Crénom
Me gâchent mon film muet
Je peine en effet
A suivre l'histoire
Quand le soir
Rituel
Increvable, immortel
Elle s'installe chez... entre nous,
Son époux
Peinard chez lui
A regarder plus belle la vie....

Si seul si seul si seulement !

jill bill

1 mars 2012 4 01 /03 /mars /2012 07:37


Lorsque la vie m’ennuie
Je zappe, zappe, la campagne.
Les vaches et les moutons... m’ennuient
Je zappe, zappe, la couleur verte,
Solitude, je te hais.
Je zappe, zappe, la bêtise et la méchanceté,
Trop sensible, je peux pas me refaire
Je zappe, zappe, les sciences et la philosophie,
J’ai rien compris, expliquez moi
Je zappe, zappe, les informations du soir,
Tous ces faux blablas me fatiguent
Je zappe, zappe, les nouilles, le riz,
Sans sauce, c’est insipide
Je zappe, zappe, la cuisine, le ménage,
Trois fois par jour, encore et encore
Je zappe, zappe, les guerres,
Trop de gens meurent pour... rien
Je zappe, zappe les discours
Je perds mon temps à écouter des conneries
Je zappe, zappe le passé
Malheureusement, lui ne me zappe pas.
Je zappe, zappe l’amour
Il ne m’apporte que des larmes
Je zappe, zappe parfois la famille
Elle me plombe la tête de sa morale.
Je zappe, zappe la morale
Elle ne sert qu’à me blesser
Je zappe beaucoup de choses mais
Je ne zappe pas mes amis,
Ils ne me jugent pas.
Je ne zappe pas la peinture
Elle me donne des joies
Je ne zappe pas le théâtre,
Il m’enchante toujours

 

Aimela

29 février 2012 3 29 /02 /février /2012 21:35

 

httpwww.photo-libre.frquotidiens63

  

  Source photo

 

29 février 2012 3 29 /02 /février /2012 08:19

 


tu te souviens,
les suées, cette moiteur lourde, ce silence de tentacule, 
tu te penches sur le cordage, essuies ton front, 
hamac de torture à guetter le moindre bruissement, 
et puis soudain le bruit sourd des tambours,
ce n’est plus le frisson peureux de la bête venimeuse 
plutôt celui de la flèche et ces corps aux armes de couleurs, 
enfants du feuillage, quêteurs d’âmes, 
tu n’as plus de souvenir, 
des bribes brumeuses et cramoisies,
tu ne te souviens plus, 
si encore un peu, ce visage dépossédé, qui se vide, 
peau réfractaire et rabougrie… 
… comme le mobile aux yeux de l’enfant, 
paupières entrouvertes, ils sont là, 
tournent et torturent nos fièvres partagées, 
n’ont gardé que l’admissible et l’âme rampante, 
tu les attends qui viennent, 
ils ou elles se penchent, sucent ta bouillance, 
ces morceaux de tête, grimaçants et vides, 
et l’aube qui vient t’habillera du tien, 
ce masque de survie…

Daniel

27 février 2012 1 27 /02 /février /2012 15:47

 


Il a toujours été là pour la protéger de ses peurs. Grâce à lui, personne ne pouvait voir ce qu’elle ressentait. Seuls ses gestes, ses attitudes dévoilaient ce que l’auteur voulait transmettre au public. Elle ? Elle n’existait pas sans lui. Ce soir, pour la dernière fois ils ont joué la grande scène, elle s’est approchée du public et d’un geste vif ... l’a brisé. Une larme a coulé doucement le long de sa joue de papier mâché. Qui l’a vue ? Personne ... tout le monde était en extase devant le visage radieux de l’actrice. Terminé pour lui, les rires, les applaudissements... Le rideau sur la scène restera fermé... Le masque n’a plus lieu d’être.

Aimela

26 février 2012 7 26 /02 /février /2012 19:42

 

Je vous devine
je vous sais, grimaçant à ma porte
tapies toujours
tapinois
tapis noir dans ma nuit, prêtes à surgir
grimaçantes figures ricanant de mon effroi servile
vos voix susurrent des gestes irrémédiables pour foudroyer l'ennemi invisible
rictus des peurs sournoises qui laminent mon esprit,
ma raison, mon être
Je m'oublie dans vos voix informes
vos incitations meurtrières
vos étourdissements embouteillés
Je sais, grimaçantes méduses,
gorgones putrides et sucrées,
vos rires de caverne
vos chuchotements indicibles aux métamorphoses obscènes : vois, regarde, nous sommes là
Je guette votre arrivée
je la redoute, la repousse et l'appelle
vous me happez 
toujours
au détour 
un éclair de limace frappe mon oreille
brise le miroir 
piège l'entrelacs de ma vie
m'essouffle 
vis sans fin déployée au seuil des fulgurances avides
des abimes de soi
folie folie folie

Imago

26 février 2012 7 26 /02 /février /2012 17:14

 


29 février vous avez beau avancé masqué, tout le monde vous reconnaît. Pas la peine de faire des pas de danseuse, des arabesques et des entrechats. Vous vous dissimulez derrière du carton et papier mâché. Ah ! Vous avez bien préparé votre affaire. Depuis quatre ans vous avez bricolé, cousu, collé, mis des couleurs aguichantes et verni des visages de toutes sortes ; des grands, des petits, , des rouges, des verts, des loups et des chats Peu importe les des faces grimaçantes et les dents pointues, vous n’êtes pas assez malin. Vous ne pouvez aller contre le temps. Il court comme Carnaval. Tant pis nous vous accueillerons puis vous raccompagnerons jusqu’à votre retour dans quelques temps.

Lilou

26 février 2012 7 26 /02 /février /2012 10:58

 

Le masque nous invite,

Le masque nous en prie.
On ose alors poser un regard, émettre un avis, sortir de nos vies...
Le masque nous invite,
Le masque nous en prie.
On se surprend à s'intéresser à l'Autre,
à sa vie, ses moeurs, ses envies
à ses peurs, ses craintes, ses soucis
à ses plaintes, ses maux, ses ennuis...
On le fait ceci dans un rire poussé à l'extrème, dans une caricature de joie, dans une mascarade d'envies, dans une grotesque mise en scène, avec des rythmes, des chants, des cris.
Le masque nous invite,
Le masque nous prie.
Que l'on soit devant ou derrière lui, on joue avec, par et de l'Autre et dans l'instant ou l'on feint cette métamorphose, dans une drôle d'osmose, on se rapproche enfin de lui.

Annick SB
26 février 2012 7 26 /02 /février /2012 10:40

 

Il n'est plus loin le temps du joli mois de mai
des clowns grimaçants qui courent la campagne
balancent leurs idées comme s'il en pleuvait
en nous montrant du doigt l'Italie ou l'Espagne

Des balances à sondage on aura fait le plein
la colle aura séché de derrière les affiches
de ce grand carnaval qui est le plus malin?
ce masque souriant mais qui s'en contrefiche?

Ca sent déjà le soufre, la poudre d'escampette
on sait, l'oligarchie na
it des entourloupettes

de toutes nos promesses on videra les urnes

Dans les bureaux de vote on jouera en nocturne
à l'heure fatidique les masques tomberont
et on n'aura plus qu'à serrer le ceinturon

Vegas sur Sarthe


 


24 février 2012 5 24 /02 /février /2012 15:19

 

Masques d'éther
de feu
d'air
d'eau
et de terre
riant dans le champ de leur peine

Masques ouverts
au fond d'un palais
suspendus comme des miroirs fêlés
sans sequins ni dentelles

Masques au regard vide

Masques dans des eaux polychromes
riant au vent
fascinés sous la danse des ombres

Masques d'une ville lointaine, ancienne
ou masques d'un seul et même homme
rassemblant tous les âges

Masque(s) qui se penche(nt), se balance(nt)
à la recherche de son jeune visage d'autrefois...


Agnès

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