P’tit Louis regarde les trois adultes en train de discuter avec animation dans le jardin. Il y a ses deux papys et
papa. Tous les trois sont sortis pour « prendre l’air ».
La fumée de la pipe de papa grimpe en volutes dans le ciel clair de Janvier. Celle dont l’odeur de tabac virginien
enivre p’tit Louis et lui fait reconnaître entre mille son papa.
Papy Milou fume un cigarillo qui, par contre, empeste l’haleine de celui-ci. « Pouah, tu pues du bec ! » dit Mamie
Jo, et p’tit Louis est bien d’accord.
Papy Georges ne fume rien. « Interdit par l’homme de l’art ! C’était mauvais pour ma santé… » P’tit Louis comprend
l’homme « de lard » et se demande à quoi celui-ci peut bien ressembler. A un cochon, peut-être ?
Pour le moment, p’tit Louis ne sent rien, il n’entend rien non plus.
Les trois hommes n’ont pas voulu qu’il les suive dans le jardin.
« Il fait trop froid dehors mon p’tit loup » a dit Papy Georges « reste donc dedans, avec les femmes, bien au chaud !
»
P’tit Louis est désappointé. Après tout, c’est un gars, lui aussi. Il aurait bien aimé sortir, comme eux. Et puis,
p’tit Louis est curieux. Il aimerait bien entendre ce qu’ils se disent, là dehors. Ils ont l’air de bien s’amuser. Qu’est-ce qu’ils rigolent, tous les trois.
Tout d’un coup, une idée géniale germe dans l’esprit de p’tit Louis lorsque son regard tombe sur la télécommande,
posée sur la table du salon. Il s’en saisit, la dirige vers la fenêtre et monte le son…
Mamido