7 novembre 2015
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17:39
Un matin comme un autre où Déborah s'ennuie...
- Il faudrait que je sorte, que je vois du monde, se dit-elle.
Ni une ni deux, elle met son manteau rouge, elle adore le rouge c'est la couleur de ses rêves, elle prend son sac jaune comme le soleil qui a disparu depuis que l'hiver est arrivé. Elle sort... Dans sa rue tout est gris, les murs, l'air, les gens... lorsqu'elle passe dans une ruelle où sur un mur une affichette colorée est placardée. Elle sort ses lunettes de son sac, c'est que Déborah est aussi myope qu'une taupe. Elle ignore si la taupe est presque aveugle, elle n'a pas cette bestiole comme amie mais Déborah l'a toujours entendu dire.
Les lunettes sur le nez, Déborah lit les mots « Sur la colline, un banc, le temps de s'arrêter, de contempler » Il y a autre chose d'écrit mais les verres de ses lunettes ne sont pas assez forts pour qu'elle le déchiffre. Déborah est perplexe où trouver ce banc ? Il est dit sur la colline mais laquelle et où ? Il y en a au moins deux dans sa ville.
Déborah rentre chez elle, trouve des cartes, répertorie et marque sur un carnet toutes les collines du coin afin de trouver celle où se trouve le banc pour s’arrêter et contempler. Contempler, un bien joli mot sorti d'on ne sait où. Déborah est toujours contente de découvrir des sujets qu'elle ne connaît pas, cela lui permet de divaguer le long de ses pensées qui sont aussi surréalistes que leur propriétaire.
Déborah ne peut pas s'arrêter ni contempler car à ce jour, elle n'a pas trouvé le banc mais elle espère et sur les chemins, elle vocalise. Peut-être que ses essais de voix vont la guider.
Aimela
sujet semaine 46/2015 - clic