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6 mars 2020 5 06 /03 /mars /2020 15:26

sujet 9/2020 - clic

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J’ai ouvert tant de fois

Ces vieux bouquins d’histoire

Jaunes d’ennui

Éclaboussés de rouille...

 

On me trouvait souvent en travers de ma chambre

Vautrée sur une mer de livres ou suspendue sur une chaise

Voire avachie dans un fauteuil

Jambe en haut, jambe en bas…

 

D’aussi loin que je me souvienne

Lunettes enfoncées, mèche en bataille

Prostrée quelque part

Entre deux pages,

Entre deux mondes

Entre deux siècles

 

Je rêvais…

 

 

«- je descends au marché, tu peux surveiller le repas ?

- oui, oui »

 

Pour moi déjà, une héroïne se devait...

… D’être à cheval !

Vêtue d’élégance et de soie

-Féminité oblige-

Mais forte et intrépide.

 

Une épée ! Oui ! Pour occire l’ennemi

Bouter l’envahisseur

Un chapeau couronné d’une plume…

Que dis-je plume ?

D’un panache !

 

Mes chefs de guerre s’appelaient

Jeanne, Phyllis, Boadicée, Zénobie

 

 

« - psch ch , psch ch , psch ch , psch ch ,

- ? ? ? ? ? ? ? ? ? ah oui, baisser le feu »

 

 

En ce mois de juin 1429,

Un ciel de roi tirait à lui les flèches gothiques d’une cathédrale.

Au botte à botte avec Gilles de Rais

Jeanne, bannière au vent

Vers Reims chevauchait

 

 

Phylis elle, portait culotte

Épée au côté

Chapeau empanaché

Quelle allure ! Au temps des dentelles et des corsets

Quand les rivalités hurlantes de haine

Brûlaient leurs opposants.

 

Sur des lieux à la ronde

Des galops sourds dans des terres lourdes

Rugissaient de collines en collines

De dunes en dunes

 

Le front haut, l’épée au vent

Boadicée et Zénobie

Reines couronnées des Icenis ou de Palmyre

Galopaient.

 

Les mors de leurs chevaux flamboyaient au soleil

Leurs armées, subjuguées,

Martelaient le sol de l’histoire.

 

Rome même reculait …

 

 

 

« - ça sent le brûlé !

- non ! Je surveille

- en tournant le dos aux casseroles, le nez dans un livre …. !

- c’est pour la lumière et... »

 

 

Jeanne, Phyllis, Boadicée, Zénobie

Continuaient sans moi…

Quoique… à bien regarder….

Elles ne tournaient pas la page et marquaient un arrêt.

 

 

Le blog de Christiane Blanc

 

commentaires

G
il convient effectivement que ce souffle épique marque une pause avant que de s'étrangler ! Belle envolée !
Répondre
M
Une vraie mordue de la lecture et je la comprends :)
Répondre
V
Pour Jeanne aussi, ça sentait le brûlé … Oups, je sors :)
Répondre

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