sujet 11/2020 - clic
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Toi tu ne veux plus croire que demain sera meilleur
Que la vie est belle
Et les matins bonheur
Que tu vas gagner ton procès
Que tes dettes vont disparaître
Que tous tes soucis vont fondre comme neige au soleil
Ce satané vendredi 13 t’a fait balancer toutes tes illusions
Et, désespéré tu as voulu mettre fin à tous tes nouveaux jours.
Tu t’es allongé, tu as fermé les yeux et tu as dit :
« Je ne veux que la nuit
Je ne veux plus voir le jour
Je ne veux plus voir l’aurore annoncer le nouveau jour
Je ne veux plus voir l’oiseau prêt à chanter
Je ne veux plus sentir les champs de jacinthes
Embaumer l’air que je respire
Je ne veux plus de tes gestes de tendresse
Je ne veux plus m’attarder sur terre
Où un virus moche et rugueux
Me demande de me laver les mains régulièrement
D’éviter les contacts inutiles avec les autres
Me demande d’offrir assistance et bienveillance
A ceux qui en ont plus besoin que moi
Me demande de soutenir toutes les mesures
Visant à protéger chacun et à éviter la contamination
J’en ai marre qu’on me dicte mes actions
Et qu’on m’incite à ne partager que les vraies bonnes informations
Et qu’on me pousse à combattre,
Par bienveillance et empathie,
Les voix de la peur et de la diabolisation de ce virus
J’en ai marre du jour
Je ne veux que la nuit
Je veux n’y voir que du noir »
Moi, pour te laisser vraiment choisir ta fin
Si c’est ce que tu souhaites,
Et surtout pour que tu ne me vois pas
« M’abandonner à vivre »
Comme le dit Sylvain Tesson
Moi, c’est ce sacré pofigisme qui en ce vendredi 13
M’est tombé dessus !
Et ma nouvelle philosophie tu ne la connaîtras jamais
Je t’abandonne, je pars
Je me laisse porter par la vie
Et donc j’accepte tout ce que tu refuses
J’accepte l’imprévisibilité du coronavirus
Avec résignation heureuse et précaution
Mais sans toi !
Le blog de Jamadrou
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