sujet 29/2020 - clic
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L’âme en peine, j’erre au crépuscule avec pour seule compagne une mer de solitude. Le frôlement des vagues sur le sable encore chaud vient caresser mon esprit ravagé. Je me laisse entraîner par ce doux chant jusqu’à une petite crique isolée. Loin de tout, je savoure ce silence qui m’enveloppe de tendresse et apaise mon cœur hérissé de doutes et de colère froide.
Je me pose alors sur une roche couleur de lune et mon regard sur le ciel nocturne s’attarde un instant. Un faisceau luminescent s’engouffre aussitôt à travers mon iris larmoyante. La beauté harmonieuse des corps célestes s’empare de tout mon être telle une lame de fond inattendue. Je reste immobile, fascinée par ce foisonnement de saphirs étoilés qui s’offrent sans retenue à ma vue. Cette proximité langoureuse avec l’infinité de l’univers m’entraine dans un tourbillon d’émotions indéfinissables.
Mes pensées se laissent emporter dans ce manège étourdissant où se dévoilent des secrets insoupçonnables. Je me sens libre tel un oiseau qui vogue dans un monde sans temporalité, sans frontière…Un monde constellé de chemins tous aussi mystérieux les uns que les autres. L’un d’eux me mène au seuil de ma vie, une vie oubliée, une vie à reconstruire telle une étoile tout juste née d’une nébuleuse flamboyante.
L’âme en peine, j’erre sur la plage, un nouvel espoir au fond des yeux. Tout est encore possible tant que je pourrai me noyer encore et encore dans cet univers crépusculaire où se cachent tant de merveilles, où se dévoilent le réconfort et la force nécessaires pour poursuivre de vivre…
Le blog de Mary Grimoire