Il est des cœurs comme des phares
qui passent leur vie esseulée
perdus au milieu du néant,
il est des cœurs comme des phares
qui vivent au rythme des marées
ou ballottés dans des courants
qui se débrident et se déchaînent,
il est des cœurs comme des chaînes
qui emprisonnent et qui enferment
des secrets trop lourds à porter,
il est des cœurs comme des phares
qui voudraient dire les dangers
aux marins errants et hagards
qui disparaissent corps et biens,
esquifs égarés dans la brume
ou par défaut de clair de lune,
s’abîment au large de Sein,
il est des coeurs comme des phares
qu’on ne voudrait pas voir éteints,
Ii est des cœurs comme des phares
qui survivront à la tempête
et feront face à bien des vents,
il est des cœurs que rien n’arrête
ni les écueils, ni les défaites,
ni même l’usure du temps,
des cœurs plus grands que l’océan,
des cœurs rivés à leur amarre,
des cœurs plus gros que des navires,
il est des cœurs comme des phares
qui ne coulent ni ne chavirent
des cœurs solides comme roc…
cloclo