Il y a une araignée au plafond…
Combien de pattes, déjà, six ? huit ?
D’ici, je ne vois pas bien…
J’en vois quatre de ce côté, une demi de l’autre…
Si au moins elle avait la bonne idée de bouger…
Elle a l’air de dormir…
C’est pas moche, quand on y songe, une araignée, et pourquoi les filles en ont donc tellement peur ?
Ca ne ferait même pas de mal à une …
Mais si, qu’est-ce que je raconte ?
Cinq pattes, ça, c’est sûr, peut-être six…
Elle dort à l’envers, accrochée à son fil…
D’où part t’ il, où s’arrête t’il ?
On appelle ça une toile…
Comme pour les peintres, bizarre…
Peut-être parce que c‘est aussi joli que tous les tableaux du monde
réunis !
Et l’avantage, c’est qu’elle peut dormir dedans…
Elle peut y manger aussi…
Un peintre, ça ne dort pas dans sa toile,
enfin, je ne crois pas ...
Tiens elle a bougé…
Mince alors, ça court vite une araignée…
Oh ! Elle descend sur Claudine,
Claudine, elle déteste les araignées !
On va bien s’marrer !
Ben, la v’là qui remonte, dommage !
J’ai compté huit pattes, c’est bien pour une araignée…
J’aimerais bien avoir huit jambes
comme elle…
mais pas aussi velues…
et pas le corps au milieu !
- Monsieur Rigoulot, qu’est-ce qui vous sourire aussi béatement?
Allez, un peu de concentration, ce n’est pas en regardant au plafond que vous ferez des progrès en calcul !
Cloclo