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23 juin 2014 1 23 /06 /juin /2014 12:16
 
Un jour j’irai là où m’appellent
mes plus beaux rêves de voyage
un matin je suivrai sans peine
l’oiseau léger en son sillage.
 
Je tracerai au firmament
un blanc ailé comme une traîne,
tulle éthéré de mariée
ou bleu mêlé au corps d’ébène
des filles marchant dans le désert,
berbères au yeux profonds et clairs
qui me feront toujours énigme.
 
J’ajouterai bientôt encore
aux grands mystères incontrôlables
les camaïeux de nos aurores
les eaux moirées de nos rivières
et aux feux rougis de la terre
à l’or des astres magnanimes
les noirs desseins des soleils morts.
 
Un jour j’irai par-dessus tout
rejoindre le jars migrateur
volant comme en apesanteur
dans l’océan des nuits stellaires
entonnant au lointain azur
l’hymne des anges et leurs antiennes.
 
Telle une lente caravelle
bercée au flot des méridiennes
enfant d’Hélix ou d’Orion
piqué d’étoiles par millions
mon esprit libre se jouera
de toutes les cosmogonies.
 
Quittant nos dunes fraternelles
jusqu’à des lunes éternelles
où sans fin nous évoluerons
sans heurt et sans monotonie.
 
Le jour où je serai Nova
dans la treizième galaxie.
 
cloclo
 
 
23 juin 2014 1 23 /06 /juin /2014 10:46

 

Elle est, par-dessus le toit,

Si bleu, si calme !

Antennes, au-dessus du toit,

Illusionnent son âme.

Parabole, dans le ciel qu'on voit,

Doucement brille,

Un oiseau, dans sa main ne voit,

Chante ses drilles.

Mon Dieu, mon Dieu, la vie est là,

Simple et tranquille.

Cette étrange langueur là

Vient de

​s​on cœur.

- Qu'as-tu fait, ô toi que voilà

 Alanguie tu ne cesses,

​-​

Dis, qu'as-tu fait, toi que voilà

 De ta jeunesse ?

 

 Jamadrou  Télépathie, télé, vision

 

 

LE CIEL EST PAR-DESSUS LE TOIT

Le ciel est, par-dessus le toit,

 Si bleu, si calme !

Un arbre, par-dessus le toit,

 Berce sa palme.

La cloche, dans le ciel qu'on voit,

 Doucement tinte,

Un oiseau, sur l'arbre qu'on voit,

 Chante sa plainte.

Mon Dieu, mon Dieu, la vie est là,

 Simple et tranquille.

Cette paisible rumeur-là

 Vient de la ville.

- Qu'as-tu fait, ô toi que voilà

 Pleurant sans cesse,

Dis, qu'as-tu fait, toi que voilà

 De ta jeunesse ?

 

VERLAINE.   Sagesse.

22 juin 2014 7 22 /06 /juin /2014 19:01

 

Vous qui allez bien

Vous qui vous moquez de tout

Vous qui vivez tranquilles dans vos vies étriquées et sordides

Vous qui frôlez le bonheur comme on frôle un compagnon

Vous qui croyez être beau avec votre petite famille

Vous qui chantez riez voyagez aimez

Vous ne comprenez rien à ma souffrance,

Vous ne comprenez rien à mon visage éternellement triste

Vous ne comprenez rien à mes yeux éternellement éteints.

 

Tu voulais une poupée qui pleure et qui rit

Je te l’ai offerte

Tu voulais une chambre de princesse 

avec lit à baldaquin et coussins douillets

Je te les ai offerts

Tu voulais une maison de poupée

 belle comme dans un rêve

Je te l’ai offerte…

 

Et me voilà maintenant dans mes sombres pensées

Au dessus de ta maison rêvée.

 

Tu voulais aussi guérir

Je n’ai pas su te l’offrir ; la guérison n’a pas voulu venir.

Tu es partie avec les ailes d’ange de la vitrine

Ces ailes que je n’ai jamais voulu t’offrir

Pour ne pas tenter le diable.

 

Je regarde ce néant

Au dessus de ta maison vide

Aux fenêtres sans regard

Aux chiens assis hurlant à la mort

Aux gouttières laissant s’écouler mes larmes.

 

Plus jamais je n’entendrai : « merci, ma petite maman ».

 

Jamadrou

 

 
22 juin 2014 7 22 /06 /juin /2014 18:59


Le regard que je porte sur notre bas monde n'est pas très positif. Je le regarde d'un air absent, froid, comme si je n'en faisais pas parti. Je n'ai pas peur de dire que je me sens supérieure aux autres. J'aime leur marcher dessus, après tout, c'est mon métier. J'arrive tel un fléau dans leur vie et ma géante emprise ne leur laisse que très peu de répit. Ils finissent tous par crouler sous mon poids. Ces hommes me représentent parfois sous des traits féminins, alors pour leur faire plaisir je revêt cette forme impitoyable.
Je suis la Mort.

Tilancia

 

22 juin 2014 7 22 /06 /juin /2014 16:19

 

         Maman m’avait prévenue : « Alice, si tu manges trop de soupe…
« C’est à n’y rien comprendre, disait-elle à ses amies. « Cette enfant m’étonnera toujours. Alors que mes aînées rechignaient à finir leur assiette de potage, elle, elle en redemande. C’est bien simple, elle ne mange pas, elle dévore. »
Mes grandes sœurs, durent bientôt porter mes vêtements. Ce qui ne se passa pas sans grincements de dents. Non seulement, la petite dernière les dépassait en taille, mais en plus, elles devaient se contenter de vêtements déjà usés. Finis les gentils « Alice la Merveille ». C’était plutôt grande nouille, grande asperge ; elles ne rataient pas une occasion de se moquer de moi ; leurs copines s’y mettaient aussi.
Maman semblait, quand à elle, apprécier ma grande taille : « Alice, ma chérie, peux tu me sortir un verre, non pas celui-là, au-dessus, ranger ce sac sur l’armoire, décrocher les rideaux, remplacer l’ampoule grillée…merci ma chérie ; c’est bien pratique une grande fille comme toi. Je ne regrette pas les montagnes de soupe que tu as avalées. »
C’est ainsi que d’Alice la Merveille, je devins Alice la Grande Ogresse.
Il me fallut un nouveau lit ; comme il ne rentrait pas dans la chambre commune, on dut l’installer dans le salon. La journée, tout le monde s’y vautrait, laissant l’odeur des cigarettes, les miettes de gâteau, mes draps froissés ; et lorsque je désirais dormir, mes sœurs trouvaient toujours un prétexte pour prolonger la soirée, devoirs pas finis, longues conversations téléphoniques avec le petit copain du moment…
Un jour, à l’école, je tombais sur une affiche ; une grande dame de marbre tendait un bras ; au bout il y avait une torche. Je la contemplais, émerveillée de sa grandeur. Mon institutrice vit mon regard : « Alice, c’est la Statue de la Liberté, à New York, aux Etats-Unis. Je trouve que tu lui ressembles un peu. » Je crus qu’elle se moquait de moi, mais elle était très sérieuse.
Le soir, à table, j’annonçais : « Quand je serai grande, je veux faire statue de la Liberté. »
Mes sœurs ricanèrent. Maman dit : « Qu’est-ce que tu racontes, ma chérie ? Qui t’a mis de telles idées en tête ? »
« La maîtresse m’a dit que je lui ressemble. » Mes sœurs pouffent à nouveau.
« Mais on ne devient pas statue, comme cela, Alice. »
« Si elle croit que quelqu’un la prendra pour modèle, ce sera pour la faire rentrer au Musée des Horr…
« Virginie !!!! Tu es très méchante. »
« Mais c’est vrai, maman, regarde-là, c’est Berthe aux grands pieds ; et puis, moi je t’avertis, pas question que je mette ses chaussures, quand elles ne lui iront plus ! »
« Vous les lilliputiennes, écoutez-moi bien ; votre sœur a grandi plus vite que vous ; personne, sur cette terre, ne naît parfait. Toi, par exemple, je te rappelle qu’il t’arrive encore de faire pipi au lit ; ce n’est pas ta faute ; personne n’aurait idée de se moquer de toi. Quand à toi, il a fallu que je te fasse opérer d’un strabisme…
« C’est quoi, maman, un strabisme ? »
« Ta sœur louchait, ma chérie. »
Mes sœurs se regardaient, gênées.

Le lendemain, tout sourires, elles me tendirent un paquet : « C’est pour toi. On pense que cela va te plaire. » Elles s’enfuirent, riant.
Je défis le paquet. C’était un livre : « Les voyages de Gulliver. » Il était empli d’images terrifiantes d’un géant saucissonné, menacé par des êtres minuscules ; je tournais les pages, ne comprenant pas grand-chose à l’histoire. Je remarquais qu’il y était fait mention de lilliputiens ; c’est ainsi que maman avait appelé mes sœurs.
Je les remerciais de leur cadeau, le rangeais et n’y pensais plus.
Je n’avais pas oublié la Dame, comme je l’appelais secrètement. Je découpais ses photos, les collais dans un album. Il y en avait en noir et blanc, en couleurs, sur fond de soleil couchant, entourée de bateaux immenses, adossée à des gratte-ciel…un jour, je reçus une carte de Paris ; à ma grande surprise, c’était la Tour Eiffel, flanquée de la Dame ? J’appris alors qu’il y avait une Statue de la Liberté à Paris, plus petite que celle de New York, mesurant onze mètres cinquante. La vraie mesurait quarante six mètres et cinq centimètres, creusée dans du cuivre ; celle de Paris étant en bronze.
Un jour je m’envolais à New York. Je me précipitais, dès que je pus, à Ellis Island, admirer mon idole. Elle était vraiment grande, très grande. Je ne désirais pas la visiter, juste la voir, la contempler. En comparaison de sa taille, je me sentis devenir normale. J’étais géante, et alors ? J’avais sous les yeux cet être, portant fièrement son gigantisme, admirée par une foule de nains. Dont je faisais partie !
Désormais, en paix avec ma grande taille, je posais dans des ateliers de peintre ; j’étais devenue un modèle recherché des meilleurs.
Et vous savez quoi, je vais tourner dans un film, « Le mariage de Gulliver » ; il y est question de mariage, bien sûr, mais aussi d’un voyage de noces à Lilliput. Je vous offre en exclusivité la maquette de l’affiche du film. C’est moi, bien sûr. Mon coude délicatement posé sur la maison de mes sœurs, et si j’appuyais pour voir ?

 

JaclynO'Léum

 

22 juin 2014 7 22 /06 /juin /2014 11:27


On se souvient que Blanche - qu'on appelait Cappuccetto Rosso et plus simplement en vieux françois la Petite Cape Rouge - était partie chercher ingrédient ou deux chez sa great-mother-fucker et si on ne s'en souvient pas c'est trop tard...

On se souvient aussi qu'elle avait échangé un peu d'espoir en poudre contre deux paires de bottes magiques chez l'homme-à-la-tête-de-poire et si on ne s'en souvient pas c'est encore trop tard...
Toujours est-il qu'elle n'aurait jamais dû goûter à cette 'merde' et elle le regrettait amèrement à cet instant, comme à chaque instant quand il est trop tard.
Bref, songeuse et accoudée aux toits de la ville - comme font tous les géants dans les contes - elle se voyait mal rentrer chez sa marâtre dans cet état et sans la frangipane et le beurre en pot qu'elle était chargée de rapporter...
Blanche soupira juste ce qu'il faut pour ne pas balayer les passants microscopiques dans les rues, juste ce qu'il faut pour faire sècher le linge microscopique aux fenêtres microscopiques.

“J'ai bien fait de refourguer mes bottes de sept lieues“ se dit-elle pour se consoler en enjambant ce qui ressemblait à l'antre du roi Merlin... pas le chanteur mais celui où les envies prennent vie.

Parmi les passants microscopiques elle crut reconnaître les trois petits cochons, Three, Little et Pigs qui revenaient de chercher de quoi ignifuger leur dernière baraque.
“Hé les gorets!” leur cria t elle “vous m'reconnaissez pas ou bien vous faites semblant de pas m'avoir vue?”.
Little leva vers elle un regard soupçonneux: “On cause pas aux géants ni aux ogresses ni aux monstres donc on cause pas à toi... on a assez à faire avec le leu”.
Y a que dans les contes qu'on dit leu... ça fait moins peur que loup.
“Y a pas d'leu” répondit-elle “c'est que dans les contes!”.
Il leur semblait avoir déjà lu ça dans un blog (dans le Quèsaco du 1er février ou un truc comme ça).
“Hé! C'est moi la mioche qu'on appelle Cappuccetto Rosso et plus simplement en vieux françois la Petite Cape Rouge, mais qu'on appelle Blanche comme qui dirait de la neige!” s'emporta Blanche.

Dans les contes on s'emporte parfois et on se rapporte aussi - à cause de la consigne - mais les trois cochons s'en fichaient comme de leur première tirelire.

Vexée, Blanche changea de quartier en deux enjambées.

Au loin elle pouvait apercevoir les toits pointus du château de sa marâtre et aussi sa chère forêt où crêchait sa great-mother-fucker.

La vieille devait bien posséder dans sa souillarde ou dans sa remise quelque potion de derrière les fagots qui lui redonnerait sa taille habituelle, celle qu'elle avait en partant de chez sa marâtre pour lui chercher de quoi se faire un masque de beauté de chez Cesare Frangipani...

Bref, en moins de temps qu'il le faut pour l'écrire Blanche se pointa devant la lourde de sa great-mother-fucker et tira la chevillette non sans s'être reculée d'un pas (c'est à dire d'une lieue).
On se souvient qu'à chaque fois cherrait la mobylette - celle que le leu empruntait à la vieille pour faire un tour - et tant pis pour ceux qui ne s'en souviennent pas.

Quand la vieille vit Blanche elle ne la vit pas tant elle était géante mais avec du recul elle reconnut sa grande-daughter-pas-fucker!
“Ouate à peune?” bredouilla la vieille entre ses dents.
(Ouate à peune est une expression typique des contes anglophones)
“Great-mother-fucker! Que vous avez de grandes dents!” s'étonna Blanche.
“Arrête ton cinéma, Blanche” répondit la vieille “celle-là ne me fait plus rire depuis longtemps!”
“Okay” répondit Blanche “t'aurais pas ingrédient ou deux pour me rendre ma taille habituelle?”
La vieille réfléchit un long moment... un vrombissement soudain se fait entendre au dehors, on se souvient de ce bruit comme il n'en existe pas dans les contes car il obligerait le conteur à imiter le démarrage d'une vieille mob.

“Qu'est ce que c'est?” s'inquiète Blanche.
“Oh ce n'est rien” répond la great-mother-fucker en riant “c'est le loup qui part faire un tour de mob! Ca l'amuse et ça me fait des vacances... pourvu qu'il fasse le plein avant de la rapporter et qu'il dérange pas les petits cailloux blancs que j'ai semés dans le potager!”
“Et pour mes ingrédients?” s'impatiente Blanche et nous aussi.
“Quels ingrédients?” demande la vieille siphonnée.
“Des trucs pour me rendre ma taille habituelle, great-mother-fucker!” réitère Blanche.

“Euh... et c'est quoi déjà ta taille habituelle?” demande la vieille.
“Si tu pouvais m'faire un p'tit trente deux, great-mother-fucker ça m'arrangerait bien” minaude Blanche.

“Je vais voir ce que je peux faire” répond la vieille “ c'est qu'y'a pas marqué la guerre felde ici!!”
On ne se souvient pas de la guerre felde car je n'en ai encore jamais parlé.
La vieille vient à peine de quitter la pièce que Blanche entend un bruit de chute.

“Ouate à peune?” crie t elle?
“C'est la chute” hurle la vieille.

En effet, c'est la chute.


Vegas sur sarthe

 

 

 
 
 
 
22 juin 2014 7 22 /06 /juin /2014 10:16

 

Ils ont dit : «Elle s’appellera Alice.»

Alors ce fut ainsi.

Lisse j’étais

Transparente

Calme sans faire de vagues.

Je regardais les adultes

Ne comprenais rien à leur air pressé

Soucieux

Toujours en train de travailler.

Lisse je m’asseyais derrière les portes fermées

Tranquille je lisais.

J’entrais dans les histoires

Comme on entre en prière

Je croyais aux mots écrits par les grands

Pourtant la vie des adultes

Ne paraissait pas simple

Pas le temps de s’amuser

A peine le temps de s’aimer.

 

Je voulais grandir vite vite

Pour voir la vie d’en haut

Etre grande comme une montagne

Soulever le monde

Le secouer gentiment

Et faire tomber tous les gens

Pour les remettre en marche différemment.

 

Un jour, je crois que je lisais

Les aventures d’Aladin

J’ai senti une grande douleur sur mon front

J’ai frotté ce front endolori

Et pffitt ! Magie

Je me suis retrouvée grande grande.

Sur le toit je me suis accoudée

Oh! Pas le toit du monde

Non, juste le toit de la maison d'en face

Celle où j'entends le violon chanter

Où je vois la grande bibliothèque

Où j’entends rire beaucoup d’enfants

Où je vois écrire un homme à son bureau

Où je vois une femme peindre dans son atelier

Où je vois Mary Poppins jouer avec les enfants

Et les aider aux devoirs

Où je vois un grand jardin aux massifs multicolores.

Et là sur mon toi

Je me suis dit que finalement

Il suffira de frotter mon front très fort

Pour faire de ma vie ce que Bon me semble !

Allez, je vais vous faire une confidence : j’ai réussi

Mais….j’ai oublié de grandir.

 

Jamadrou

 

22 juin 2014 7 22 /06 /juin /2014 08:29
 
             On lui a toujours dit que pour oublier ses soucis, il fallait prendre de la hauteur, c'est ce qu'elle a fait en mangeant de la soupe, il paraît que cela fait grandir.
Ah ! Pour grandir, elle a grandi, les soupes devaient être ultra- vitaminées, seulement elle n'imaginait pas qu'elle grimperait si haut. Elle n'aurait jamais pensé que ses bras toucheraient les toits et qu'elle aurait la tête au raz du ciel seulement ses soucis étaient toujours là à la narguer et aucun remède pour dissiper sa taille qui continuait à s'élever.
 
 - Oh toi qui te cache derrière ton écran aurais- tu une solution ?
 - A qui tu parles ?
 - A toi bien sûr, tu ne fais que me regarder d'un air dubitatif sans rien me proposer.
 - Faudrait déjà que j'ai une idée à écrire et ce n'est pas toi qui va me la donner.
 - Écrire... Écrire, tu n'as que ça dans la bouche et les autres tu en fais quoi ?
 - Rien, tu n'es qu'une image qui est sensée m'apporter l'inspiration.
 - Une image ? Eh bien, on voit bien que tu n'es pas à ma place.
 - Quelle idée aussi de se bâfrer à ce point là...
 - J'avais des soucis...
 - Ah oui moi aussi mais je suis toujours petite.
 - T'as jamais mangé de soupes ?
 - Si et comme toi tous les jours mais cela n'a pas eu l'effet bœuf de ta situation.
 - Marre-toi ! C'est pas drôle.
 - Non je sais mais je n'y peux rien …
 - Que faire alors ?
 - Si tu essayais d'aller voir le peintre pour qu'elle te rapetisse peut-être que ...
 - Tu crois que ?
 - Je ne sais pas mais si tu ne lui parles pas, tu resteras comme ça à te morfondre. Bon ce n'est pas le tout, je suis fatiguée, je vais me coucher.
 - Franchement tu n'es pas gentille.
 - C'est vrai, ton truc n'est pas mon problème, débrouille toi.  A demain.
 
Le lendemain, elle était toujours sur mon écran en train de faire la tête et moi à me demander ce que j'allais bien écrire sur le sujet.
 
Aimela
 
22 juin 2014 7 22 /06 /juin /2014 08:27
 

Ta peau de parchemin tatouée
je ne peux en suivre le grain
Sous les pigments ne frissonne
plus le duvet sensitif et aimant

Oh baby, pourquoi forcer le trait
marquer au fer ta beauté naturelle ?

Vert est le sceau de la belle saison
qui cycliquement revient ouvrir
un couloir d’ombre translucide
à la feuillée qui joyeusement s’agite

Oh nature où chaque brin tendre
filtre l’air et la lumière dans le silence !

La joie est une spirale qui passe
en tournoyant / elle est lumière
et ne cercle aucun doigt / elle vient
se lover émeraude au fond des cœurs

Oh bonheur qui passe et repasse
en sourdine je prononce un vœu !

Le monde est vaste que l’Olympe
surpasse et j’imagine les dieux
protecteurs accoudés sur nos toits
Aphrodite ou Déméter sans voiles

Oh bienveillantes présences
mon âme nue clairement vous salue !
 
Carmen
21 juin 2014 6 21 /06 /juin /2014 20:34

 

Quand les gens sont chez eux,

Pétrifiés, aux écrans,

Les âmes des maisons

S’en vont

Habiter la géante accoudée à leurs toits,

Qui pense tristement aux rues trop silencieuses

Et aux trottoirs trop nets

Sans aucune herbe folle.

Plus d’accent étranger

Plus une odeur vivante.

Pas un remugle ; pas un danger ?

La géante s’ennuie accoudée aux maisons,

Aux maisons de la ville

Que la vie a fui.

 

Nounedeb

 

21 juin 2014 6 21 /06 /juin /2014 16:02

 

Alice tient le monde à ses pieds
La vie virtuelle domine
Impassible elle abandonne toute relation
Contrainte à l'isolement
Exilée du Pays des Merveilles

 
Josette
 
21 juin 2014 6 21 /06 /juin /2014 15:46

 

J’aime rêver de toi,

Mais l’amour me rend folle.

Dans ma tête

J’imagine  mille tromperies,

Et mille vilenies.

 

J’aime rêver de toi

Et souvent j’hallucine.

Et j’invente  une folle*

Pour te garder dans mes filets

 

J’aime rêver de toi

Et continuellement  subir  ceux de ta cour,

Gâche ma vie et me donne la rage.

Je les voudrais anéantis par un violent  orage

 

J’aime rêver de toi.

Là-haut, ma substance  charnelle ne veut

  Plus réintégrer la  terre

Je désire rester dans les nuages,

Loin, bien plus haut que  le toit

Car dans ces moments là

Tu es seul  entièrement à moi

.

Au sommet invincible  de ma  douce chimère

Alors

 

Là tu m’appartiens enfin.

 

    Jak

 

* Régionalisme

Filet à larges mailles qui est tendu de manière à faire beaucoup de plis, utilisé pour la pêche en mer

21 juin 2014 6 21 /06 /juin /2014 12:52
 



L a promise... Peut-être à Goliath
I ci songeuse nature
L 'observe accoudée au toit, avec Gulliver
L es hommes en débattent
I ls se toisent et se mesurent...

P etits coqs de basse-cour
U NIQUE se voulant, la grandeur se dispute
T out à leur joute au mètre
T entant par là de gagner l'Amour
E t l'intimité de Lilli Putte...

jill bill

 
21 juin 2014 6 21 /06 /juin /2014 06:07

 

J’ai un certain ancêtre

Dans une vieille histoire

Qui prétendait servir

Une méchante reine.

 

Qu’importe…

J’arrivais un matin

Au cœur de ces tentures

Ivre de mes vingt ans

Et de joie de vous plaire.

 

De mille feux je fis

Comme des baisers d’amants

Scintiller les diamants

De couronnes étoilées.

 

Et je fus amoureux…

 

Ma jeunesse me fit croire

A votre joie de vivre

Bariolée de couleurs

De flonflons flagorneurs.

Amusements d’enfants

Qui se fardent par jeux.

Minauderies et grimaces

Grimées… -dans le temps qui passe-

Par mille étoiles poudrées

Et dix mille arcs en ciel.

 

Et j’appris à vous voir…

 

Moi, l’humble miroir

Je compris vos regards,

L’inquiétude de vos cœurs

A travers vos sourires…

 

Peut-être suis-je

Ici plus qu’ailleurs

Le reflet de vos âmes ?

 

Je les ai vu tes larmes

O ma petite libellule

Tout de gaze vêtue.

J’aurais tant voulu

Te prendre dans mes bras.

Mais je ne tiens que ton image,

Furtive comme une onde. Si vraie, si loin…

 

Miroir poli aussi bien que poli

Témoin muet qui ose dire tout haut

Ce que d’autres pensent tout bas…

 

 

Je suis vieux…

 

Mais toujours aussi franc.

Qui m’apprendra le tact ?

Amoindrir la franchise j’en ai rêvé

Devant les perles de larmes

De petits rats ornés de rose.

 

Rubans, tulles, couleurs !

Vous défilez en hypocrites soignés

Pour panser les humains…

 

Hélas je ne peux….

 

 

Christiane

19 juin 2014 4 19 /06 /juin /2014 17:39

 

C'est un grand classique
La danseuse aime le dompteur
épris tout là-haut

De la souple trapéziste
qui rêve du magicien

Le clown blanc tait son secret
Que seul le caniche comprend

 

Jeanne Fadosi

19 juin 2014 4 19 /06 /juin /2014 15:39

 

Cirque tourne boule roule.
Clowns tristes ou gais
Les cerceaux attendent leur tour
Tour de piste en équilibre
Cirque tourne boule roule.
La roue fortune montre ses couleurs
Maquillage blafard, dernières retouches
Pour un spectacle, public innocent
Cirque tourne boule roule
Collerettes et tutus blancs
Sous le chapiteau dansez, obéissez
Dans les coulisses se préparent
Saltimbanques magnifiques
Cirque tourne boule roule.
L’Auguste amoureux de la danseuse
Entrez entrez en scène
Racontez nous des images
L’irréel de nos vies, voyages en magie
Emmenez nous dans un monde nouveau
Où le simple et l’exploit sans cesse se côtoient.
Cirque tourne boule roule.

 

 

Jaclyn O'Léum

19 juin 2014 4 19 /06 /juin /2014 04:14

 

Le magicien avait une fois encore réalisé le numéro interdit. Les âmes s'étaient échappées de leurs corps pour voyager dans d'autres. La danseuse avait atterri dans le corps du chien. Estomaquée à l'idée de faire sa représentation nue, le pelage ne comptant pas comme un costume à ses yeux, elle enfila rapidement une petite fraise qui se trouvait non loin de là. Un collier... un simple collier pour la rassurer. Notre pauvre chien, lui, était arrivé dans le corps de Bozzo le clowm. Incapable de parler ou de se servir de ce nouveau corps, il regardait son ancien réceptacle en se laissant maquillé. Si vous suivez le raisonnement, vous comprenez donc que le clown a atterri chez notre danseuse. Se trouvant trop beau, trop bien apprêté, il s'empressa de se mettre devant le miroir le plus proche, défit son chignon tiré à quatre épingles et, du gel plein les mains, tenta de se faire une crête digne du clown qu'il était.

Le magicien faisait la gaffe plusieurs fois par an, cependant il était impossible de prévoir dans quel corps allait être mutée telle ou telle âme.
Vous vous demandez sûrement ce qu'est ce sort interdit... Ma foi, vous ne le saurez pas. Sachez seulement qu'après avoir lu ces quelques lignes, vous ne serez plus le même !

 

 

Tilancia

16 juin 2014 1 16 /06 /juin /2014 21:00

 

En feuilletant l’album tu t'es longuement arrêtée devant ce tableau

Qu'un jour je t’avais offert.

 

Et tu pleures :

-La loge grise

-Noiraud le chien

-Ton père, le clown triste.

Celui qui fendait les cœurs et qui faisait éclater les rires.

 

Tu repenses à la parade finale :

Celle où une dernière fois il fut applaudi.

 

Toi tu savais combien il souffrait.

Il a tiré sa révérence

Le maquillage qu'avait fait le petit Pierrot

Ne cachait plus son teint blafard

Il a crié, il est tombé.

 

Tu te souviens Gelsomina.

Ta route fut semée d’embuches

Mais il t’aimait le père

Et te prenait pour une diva.

 

Ne pleure pas Gelsomina

Ta strada n’est pas finie

Dans le miroir où tu l’observais

Tu savais voir

Soit l’artiste comique dans toute sa tragédie

Soit le tragédien de la grande comédie humaine...

Dans le miroir tu apprenais la vie.

 

Ne pleure pas Gelsomina

Je t’aime

Ensemble nous ferons un nouveau voyage.

 

Arturo.

 

 

Jamadrou

 

En feuilletant l’album tu t'es longuement arrêtée devant ce tableau

Qu'un jour je t’avais offert.

 

Et tu pleures :

-La loge grise

-Noiraud le chien

-Ton père, le clown triste.

Celui qui fendait les cœurs et qui faisait éclater les rires.

 

Tu repenses à la parade finale :

Celle où une dernière fois il fut applaudi.

 

Toi tu savais combien il souffrait.

Il a tiré sa révérence

Le maquillage qu'avait fait le petit Pierrot

Ne cachait plus son teint blafard

Il a crié, il est tombé.

 

Tu te souviens Gelsomina.

Ta route fut semée d’embuches

Mais il t’aimait le père

Et te prenait pour une diva.

 

Ne pleure pas Gelsomina

Ta strada n’est pas finie

Dans le miroir où tu l’observais

Tu savais voir

Soit l’artiste comique dans toute sa tragédie

Soit le tragédien de la grande comédie humaine...

Dans le miroir tu apprenais la vie.

 

Ne pleure pas Gelsomina

Je t’aime

Ensemble nous ferons un nouveau voyage.

 

Arturo.

16 juin 2014 1 16 /06 /juin /2014 18:41

 

Pedro, ce n’est pas mon père, pas vraiment.

Quand il me dit "fils" je vois pourtant briller ses yeux.

Moi, je m’appelle Rana.

C’est Pedro qui m’a donné ce surnom quand il m’a trouvé dans un fossé, là-bas dans le Nord, au bord d’une route lointaine.

- Couché sur le ventre, les membres écartés, et trempé par la pluie, tu ressemblais à une petite grenouille, fils !

Pourquoi passait-il par-là ? Qui m’avait abandonné, seul, dans la nature ?

Que de questions j’ai pu poser à Pedro !

 

- Fils, c’est le destin qui nous a réunis toi et moi ! Ne sommes-nous pas heureux ?

 

Pedro est un incorrigible bavard quand il s’agit de sa passion, le spectacle.

- Que de bonheur, fils, quand les gens applaudissent ou quand les sourires illuminent les visages des enfants. N’avons-nous pas un métier merveilleux qui nous mène de bourgade en bourgade? Dès l’instant où nous enfilons nos costumes de scène nous sommes les rois !

 

Oubliées les heures d’entraînement quotidien, les douleurs musculaires ou les repas aléatoires… Pedro ne retient que le souffle court des spectateurs aux instants les plus périlleux, les éclats de rire, l’incrédulité ou l’ébahissement face aux tours de magie, les mains frappées à la cadence donnée par le trompettiste, le silence imposé par le roulement de tambour…

 

Oui, Pedro est un incorrigible bavard…

Mais Pedro se tait quand je maquille son visage…

Pourrais-je aujourd’hui le regarder dans les yeux ?

 

Violetta, tour à tour écuyère, danseuse, équilibriste, dresseuse de chiens… Violetta, mon amie, ma confidente, m’observe dans le reflet du miroir. Je sens son regard posé sur moi, son interrogation.

 

Ma main tremble. Le pinceau dessine un sourire étrange sur la face enfarinée de Pedro.

Le sourire dérisoire qu’il fera demain quand il s’apercevra de mon départ ?

 

Comment pourrais-je lui dire que je le quitte pour rejoindre ce Nord que m’a décrit Arturo, le peintre qui nous a accompagné pendant quelques jours 

Comment lui faire comprendre que je veux connaître ces gens auxquels, paraît-il, je ressemble tellement ?

Mais surtout, surtout, comment lui avouer mon désir de rencontrer ce personnage de légende, ce Buffalo Bill ?

Pedro connaît-il son histoire ?

Pourrait-il comprendre mon espoir d’accompagner un jour la troupe de cet ancien chasseur de bisons sur les routes et qui sait au-delà des mers ?

 

Violetta fredonne. Le chien renifle, s’ébroue.

Je me retourne, troublé, et range le pinceau.

 

- En piste, les enfants ! dit Pedro.

 

 

Mony

16 juin 2014 1 16 /06 /juin /2014 17:23

 

Il est là le clown au nez rouge, toujours prêt à faire le pitre, à se dévouer. Il consacre d’ailleurs entièrement sa vie à clown blanc, et ce matin il le maquille son Clown blanc, pour lui donner un aspect un peu plus gai. Mais rien n’y fait Clown blanc est désespéré, Danseuse l’a rejeté tout à l’heure…
Leur histoire qui traînait en longueur est terminée.

Elle est près d’eux et se prépare pour son numéro d’acrobate.

Elle ne daigne pas même pas les regarder, ses pensées vont à Pedro le dresseur de chiens qui lui a donné le bonheur, indéniable, le vrai, celui du partage et de la compréhension de l’autre, le goût pour la vie…
Elle en vient même à regretter le temps perdu avec Clown Blanc, mais c’est ainsi.
Elle n’a pas le tempérament à revenir en arrière. Cependant elle se rend compte qu’elle n’en avait plus que faire de Clown Blanc, donnant en permanence un tour tragique au moindre fait ou geste.

Avec Pedro c’est toujours la joie, la bonne humeur, le sentiment de bonheur intense.

Aujourd’hui Pedro est en voyage, elle garde Le Chien près d’elle, c’est un caniche royal, très comique et qui en connait des tours. Il sait lire et compter, et puis c’est un équilibriste parfait. Elle adore les séances de dressage où Le Chien accomplit de savantes pirouettes.


La trompette de Monsieur Loyal, retentit, c’est le moment pour Danseuse de rentrer en scène.

Gracieusement en faisant des pointes elle s’avance, le maître de cérémonie, l’introduit avec force compliment sur son talent.

Une corde descend lentement du chapiteau, elle s’en saisit et avec souplesse grimpe, fait corps avec, ses jambes fines escamotent sa puissante énergie.

Une vision de grâce et de charme, devant laquelle les spectateurs sont bouche bée.

Elle a atteint le haut ; entame ses révolutions autour de la corde, des
« Oh » s’élevèrent du bas ce qui l’encourage a encore plus de hardiesse…

Dans un ultime mouvement autour ce cette corde, la voici prise de vertige, elle lâche prise et sans que personne ne comprenne, elle chute…

Mais pour le plus grand des bonheurs, le filet la stoppe.

Elle est s’évanouie.

Les secours arrivent traversant la foule éplorée qui s’est groupée au premier rang.

Dans une marre de sang, elle part pour l’hôpital, mais ses jours ne sont pas en danger.


Clown Blanc, laisse couler ses larmes, ce qu’il sait si bien faire avec talent.

Elle a perdu l’enfant qu’elle portait de lui.


Tout est vraiment consommé.

 

 

Jak

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