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14 octobre 2013 1 14 /10 /octobre /2013 21:35
  
 
Tanka plumitif
 
Comme cerf-volant
Plume légère va au vent
Poule surprise
Coq glorieux a volé
Un poussin ainsi est né
 
 
Tanka cariocas
 
Carnaval Rio
Danses Beautés latinos
Couleurs uniques
Sambas carnavalesques
Amour chants et ivresse
 
Tanka musical
 
Oh Mistinguett
Jambes des années Folles
Folies bergères
Plumes belles gambettes
Deux amours toi et Paris
 
JAK
 
14 octobre 2013 1 14 /10 /octobre /2013 18:38


Entourée de mes compagnes
Je scintille
Je pétille
Je suis la reine d'un jour.

Arc-en-ciel
En paillette
En dentelle
De perles et de soie
Je me vêts...

Frimousse
Trémousse
Au son des tambourins


Les Batuqueiros enchainent la samba
Le Cavaquihno endiable mes chevilles.
Tape tape la danse,
Claquent, claquent les mains
De lumière et de joie
Je m'habille

Mais qui suis-je ?

Qui tu es ?
Répondit Conscience.
M'écouteras-tu seulement ?
Tu passes des plumes
Au voile,
Du rire aux larmes
De la joie à la peur
De la vie à la mort.

Où vas-tu femme ?
Que fais-tu ?
Tu danses...
Juchée sur des talons fragiles.

Couverte de paillettes et d'azur
Tu te caches si peu...

Prends garde de
tomber.

Christiane

 

13 octobre 2013 7 13 /10 /octobre /2013 14:10
 
 
Plume plume tralala
La plus belle poule c'est moi
 
Pas du tout tu n'y es pas
Si tu vas à Rio tu les verras      
 
Josette
12 octobre 2013 6 12 /10 /octobre /2013 19:16
                   
 
Plumeau cru
plume au c…
quatre dindes dodues
et ravies
dans les rues
les ravines
de la ville de Rio
se dandinent
tandis que les yeux
délicieux
des dandies affamés
crient : Ah ! Femmes !
et de leur cuissot galbé
dînent…
 
Poulardes en cuissardes
déplumées pour passer au grill
ici tout finit dans le hard
plumeau cru
plumeau cuit
coup de feu en cuisine
chaudes braises au brésil !     
 
cloclo
 
12 octobre 2013 6 12 /10 /octobre /2013 17:36
 
On a tendance à dire que notre plus grand prédateur est le guépard ou même le lion.
Il n'en est rien car nous sommes les plus rapides des oiseaux terrestres bien que là où il y a de la hyène il n'y a pas de plaisir!
Mais il en est un qui court aussi vite que nous, on l'appelle le plumassier.
Beaucoup de gens croient que nous ne sommes connues que par cet idiotisme animalier qui voudrait qu'on se foute la tronche dans le sable pour nous rendre invisibles! Balivernes! C'est comme si on disait qu'un âne qui recule n'est pas franc ou qu'en nous volant nos oeufs on vole des boeufs.
J'ai essayé de mettre la tête dans le sable mais ça n'a pas empêché un plumassier de me plumer le croupion pour en faire une parure de danseuse brésilienne.
 
La prolifération du plumassier fait que notre croupion est aussi déplumé que la tête de la danseuse brésilienne est garnie. Il fournit aussi la garde républicaine, les académiciens, le Lido et les groupes folkloriques mais ça, on s'en fout.
Un plumassier obtient son CAP en deux ans et croyez-moi, un CAP de deux ans ça court aussi vite qu'une autruche adulte!
Contrairement au plumassier nous ne volons pas mais ce n'est pas une raison pour nous piquer nos plumes.
Au royaume des oiseaux, la danseuse brésilienne s'apparenterait au paon faisant la roue.
Si, comme elle nous avons les yeux plus grands que le cerveau la danseuse brésilienne – contrairement à nous – ne peut pas courir à cause de ses talons made in Brazil, elle se dandine au moyen d'un déhanché diabolique qui peut rendre fous ceux qui la regardent.
On se demande d'ailleurs pourquoi on nous déplume autant pour décorer leur tête alors qu'on regarde surtout leur croupion.
Le croupion de la danseuse brésilienne s'appelle un bumbum. Chaque année on élit une “Miss bumbum” qui possède le plus beau croupion brésilien alors qu'on n'élit jamais l'autruche qui réchappe au plumassier.
Si tous les mateurs de croupions de danseuses brésiliennes pouvaient avoir une petite pensée pour nous les autruches, ça nous ferait du bien au moral. Merci.
 
Vegas sur sarthe
 
 
12 octobre 2013 6 12 /10 /octobre /2013 12:48
 
J'ai une volière
De la belle perruche
Mais Pierre Perret
Passant par là
Leur ouvrit la cage...
Depuis ô depuis
J'ai beau siffler poupoule
Au carnaval de Rio
Mes naïves emplumées
Libres comme l'air
Convoitées le sont
La rue a ses yeux de chat
Prête à en croquer...
Ma Rose
Ma Verveine
Ma Lapis-lazuli
Ma Violette
Vous mes oiseaux rares
Non vous n'êtes pas drôles...
Pierre Perret
Je ne vous dis pas merci !
 
Signé la concierge furax
 
jill bill
 
9 octobre 2013 3 09 /10 /octobre /2013 12:49

 

Pendant la nuit, le texte que j'avais écrit avec application: "Là-bas, chez madame Sara"  et que je vous avais déjà envoyé, fut complètement transformé.
J'avais sur ma feuille un texte complètement loufoque, avec des fautes, des majuscules, des incompréhensions totales...
Bref un texte où une malédiction était passée, un texte démoniaque.
C'est donc ce texte que je vous livre aujourd'hui.
Mais ne vous inquiétez pas, finalement  je n'avais fait que rêver et tout est rentré dans l'ordre.
Je ne suis ni sirène ni épouvantail et ce récit endiablé  ainsi que le premier n'avait jamais été écrits
Moitié doux rêve, moitié cauchemar.
J'avais du me cogner contre la poubelle, quelques secondes d'inconscience, un peu sonnée.
Oui vous avez  tout à fait raison je sus tombée dans les pommes!
Les jambes en compote, le coeur en marmelade, je me suis un peu secouée et mise à fredonner:" pomme de reinette et pomme d'api" et du coup, j'ai pris le temps de monter chez Madame Sara.

Et vraiment, c'est une femme extra-ordinaire, extra-lucide sur son époque, extra- vagante un peu, mais finalement c'est cette extravagance qui la rend si attachante et qui ôte tout vague à l'âme..
Elle n'a pas de boule de cristal, elle n'a que des boules à secouer pour voir tomber la neige.
Quand je suis arrivée, elle m'en a offerte une et ensemble nous avons secoué ces boules et nous avons rigolé, rigolé jusqu'à en éclater!
Et alors miracle: j'ai trouvé la vie belle.
Je voulais la payer,  ne serait-ce que pour la boule qu'elle m'avait offerte et bien, vous me croirez si vous voulez, elle a refusé, elle m'a dit non, non une séance de rirothérapie, c'est gratuit!
Alors n’hésitez pas un instant, si vous êtes morose, si  votre coeur bat la chamade, si votre porte monnaie fait grise mine,  allez voir madame Sara même si votre coeur saigne, elle vous aidera.
En toute amitié.
 
donc, en pièce  jointe voici le récit ensorcelé, un vrai récit endiablé..
 
 
A partir de quoi 

A partir de Quand 

Connaitrai-je mon à-VENIR? 

En Fait, je ne le connaîtrai qu'en le vivant 

MAIS SI savoir VENIR de là-bas me permettait d'y Partir l'esprit libre 

Verser finalement  mes cris mes larmes pour Mieux Revenir 

Juste avant de Partir for the dernière fois d'une violente crise de foi 

Je Pourrais Mieux, à partir de CE instant là, apprécier ma vie 

Et je saurai AINSI Que je suis Toujours en vie 

Fait Que je Peux Toujours Avoir envie de Partir Ou de Fort rester. 

J'etais là à soliloquer bêtement sur le trottoir, 

Quand Une force invisible M'a fait  levier sur les yeux au ciel. 

Et J'ai vu this enseigne. 

Je Vois: Sara voyante, très clairement Écrit là-haut 

Je Vois ça rarement par ici 

Je Vois Sara re ment 

Sara ment à nouveau? 

Non, Sara voyante 

Voyante? Voilà pourquoi J'ai vu 

CELA clairement dans Le Ciel Bleu? 

Clairvoyance de Sara 

JE Vois JE Vois also, l'as de pique 

J'aurais aimé Mieux L'As de trèfle 

Quand j'étais sorcière L'As de trèfle c'était celui Qui représentait la Possibilité,

la bonne fortune, la Réussite et Quand je le présentais à Quelqu'un,

CE Quelqu'un repartait AVEC le sourire et son nouveau destin sous le bras : 

un destin Où IL Avait-Toutes les chances de centime de Côté et Où Les Il Etait certains d'Etre de l'Onu (Organisme des Nageuses Universelles)

en Tantatrices  DANS N'importe Quelle entreprise.  

MAIS ici je ne Vois Pas l'as de trèfle, 

Vois Comme j'le pique ... bizarre bizarre 

Je mets CET As de pique DANS MA tête de "soliloqueuse" invétérée,

et de sorcière bien aimée et  de résidente à l'ONU et je me pince le nez. 

Je me pince le nez Tout simplement Parce Que je suis juste à Côté D'Une poubelle

et au Québec Vraiment l'odeur Est fort désagréable. 

Le nez malmené AINSI JE continuateur à Regarder this enseigne. 

L'as de cœur, ah! Ça, vraiment ça me plait! 

Le Coeur S'est ma passion. 

Maïs non cas nine de rien, je ne suis ni cardiologue ni chirurgien dentiste 

je suis sorcière à la retraite. 

Quand je présentais This carte à l'ONU patient, 

Les Impatients n'ont Jamais Été mes amis, 

ILS TOUJOURS courent âpres Le Temps Et Moi Le Temps JE LE prends. 

Fait,  Quand je présentais this page to a friend patients of carte de l'ONU 

s'il  la prenait AVEC SA principale droite il repartait 

Avec, sous tif  Soutiens-gorge, de la joie,

 Une invitation à Une soirée, Une belle visite de fils de DANS foyer serein. 

Inutile de Vous Dire Que mon patient, partait 

AVEC le sourire et le cœur léger. 

MAIS S'IL prenait la carte à l'envers, dans Le mauvais sens quoi! 

C'en dessus dessous, Sens-Dessus-Dessous ... 

Vous ne comprenez pas? Alors sans dessus dessous ça vous va? 

Fait de ça,  s'il prenait à l'envers cet As de coeur, IL lui AVOIR QUELQUES  Petites contrariétés, Un Peu Moins de Bonnes Nouvelles et le bonheur Prévu fils dans son foyer logement serait  visites supprimées ou atténuées. 

MAIS JE NE Lui racontais Pas Tout CELA et il repartait Contenu, con tant il était perdu.

Ah! Voilà l'as de pique qui bouge et qui-me pique et pique et colegram ... dans La Tête.

Tête à poux

Je Relève les yeux et je Vois là-haut 

L'As de pique à la droite de l'As de Coeur, 

Alors ça Veut dire au Québec chez Sara il y aura Une bonne surprise.

Celui qui est à la droite du chef est l’indien du paradis. 

Quoi? Ah je vous entends marmonner les hommes Iro quoi?

Nique de sur, croit

l'as de pique Pas N'Est pas à la droite de l'As de coeur,

 il a intérêt être à sa gauche, pour faire rentrer le flouz, les pépettes le beurre dans les épinards.

 Oh, la la J'AI BEAU Être une sorcière de l'ONU La Retraite, je suis une femme et Bien c'est vous les nains nippons qui  Dites Qué Les Femmes ni lires  ni dollards n'ont et Pas savent Les cartes lire qu'elles Sont Toujours avec les  Créanciers à les Verser et TOURNER SANS savoir Quel Sens Il Faut Avancer?

Et D'Ailleurs DEPUIS Vous AVEZ UN GPS un Grand Poils Sensible AVEC Tous

Une belle voix de femme qui-Vous dit de Tourner à droite au Moins Cinq fois versez Qué Vous ne Vous trompiez pas! 

Et elle tourne qué bien septante fois la langue dans sa bouche d'égou tsé bien qu'c'est vrai tsé!

Alors les hommes silence! Oui CETTE conne,  Comme l'as de pique Est à gauche de l'As de coeur et là ...Malheur! 

La terre va trembler, Le Monde va se lézarder et Nous Risquons de tomber dans Le néant.

Plus de nouveau monde quant à l'ancien, patatras il va lui aussi sombrer dans l'océan.

 Et tout autour les indiens d'Amérique feront la ronde avec leur tomawak et les impalas d'Afrique mangerons les frites des chtimis!

Et les plumes voleront sans pouvoir plus écrire que du vent 

C'EST CE, oui oui Juste un moment là

 Que les éboueurs ne passent,  sont passés par  là, comme le furet  PRIX la poubelle à l'odeur fort désagréable et m'ont Prix aussi pour RIEN,  ont acceptés en croyant  et priant Que j'étais un vieil épouvantail bon à jeter aux objets à recycler.

Et là-bas ILS Ont le fiel  fort, ILS m'ont recyclé en meurtrière à la libération conditionnelle, en minuscule fenêtre sur courte patte et DEPUIS JE SUIS DANS,  coincée à l'ONU  sacré Ordinateur Nul Ubuesque

Un gros truc Qu'on Appelle monde virtuel Où personne ne se connait Mais où Tout le Monde fait le semblant aimer et de cette acceptation laisse pisser les moutons et laisse  la liberté de Circuler des déesses à maux trop beaux 

Et des mots croyez-moi j'en ai à l'ONU un paquet à Leur Donner. 

Des confettis Clôture fermeture de Toutes Les Couleurs 

Des Milliers de petits flacons Dans ma bouteille  ronde Où je suis assise à soliloquer sur mon banc. 

This boule bouteille Il Faut secouer le névée pour voir tomber la neige.

La neige du kili mange d’jaro sans le réchauffer 

Des lettres de clôture, des lettres de rupture des lettres craquelures sans enluminures. 

Des Milliers de consonnes et voyelles  

Que same Laurent Romejko en perdrait  son fils latin, celui qu'il a eu avec Carla. 

J'ai Entendu dire Dans Les couloirs Virtuels qu'ils en avaient marre de mes pas maux,

je m'en servais Que N'importe comment et jamais avec le bon,  né sciant les bois de la forêt Canadienne.

ILS Ont Je Croix, croix de bois croix de fer  bien envie de me recycler en sirène et de me balancer au fin fond de L'océan pacifique qui ne fait plus guère la guerre mais qui garde en otage les nec plus ultra,  coulés du net et de façon nette ne plus entendre Parler de moi. 

En attendant moi, je ne suis Jamais montée chez madame Sara, Alors, la voyante, si Vous la VOYEZ, Dites Lui d'être  échangeur de mon destin. 

Merci à tous.

PS. Mais vous savez tous maintenant,  que ce récit n’était qu’un rêve et que depuis j’ai vu Madame Sara et que tout va bien.

 

Jamadrou

 
9 octobre 2013 3 09 /10 /octobre /2013 09:22

 

Je sais pas pourquoi je les croyais toutes vieilles - peut-être parce qu'il y a ancienne dans cartomancienne - mais celle-là est toute gamine malgré un regard profond, pénétrant et une voix d'outre-tombe.
Je la joue classique pour pas l'effrayer, lui déballe l'histoire en (me) nous présentant... inspecteur Ouatson ainsi que sa collègue Ouatelse qu'est restée dans la bagnole rapport au quartier qu'est pourri et que l'inspecteur La Bavure tient à sa bagnole.
Mais elle a dû deviner tout ça, forcément c'est son job.
“Où étiez-vous hier soir vers vingt trois heures?”
Pas loquace la voyante.
Elle a pris ma main, forcément par déformation professionnelle.
Dans un instant je vais savoir si j'aurai ma promo et si mon beau-frère sera bientôt muté à Montélimar.
Mais putain! Ma main se retrouve entre ses cuisses, chaudes, humides et même très humides!
Les voyantes sans culotte, ça existe! Si La Bavure ignore ce détail, je vais pas aller compliquer notre affaire.
Je suis à deux doigts, oui c'est bien ça - c'est con - à deux doigts d'appeler Ouatelse mais pour quoi faire? des photos?
Vite, la bonne question pour reprendre le contrôle de la situation, page 43 article 5 du manuel: “Connaissez-vous un certain Duranski?”
 
Toujours cette voix rauque, ce souffle contre ma joue comme une confidence pendant qu'elle tripote ma ceinture. Quatrième trou, je la mets toujours au quatrième trou alors forcément, ça complique.
Et puis des mots étranges, elle doit au moins parler trois langues, plus la mienne!
Elle me la rend un instant: “Duranski? Attends.Viens par là”
Ce tutoiement me dit qu'elle a des choses à raconter.
Elle m'entraîne derrière son salon, une sorte d'alcôve sombre et profonde; elle m'avoue qu'elle l'est aussi comme si j'allais lui poser cette question!
 
Ainsi elle connaitrait Duranski... Il a peut-être dormi ici. Putain! Elle est déjà à poil, deux petits seins pointus et... je n'ai jamais fait de rapport sur l'intime pilosité des voyantes du IXème arrondissement mais j'affirme que celle-ci est imberbe, même de très près.
Malgré ce foutu gilet pare-balles que La Bavure nous oblige à porter je sens bien ses petits seins durs et tout le reste.
Y'a pas que mon enquête qui progresse!
Cinq minutes! Dans cinq minutes, Ouatelse va débouler si elle me voit pas redescendre.
Cinq minutes c'est vachement court... enfin je croyais.
 
Elle fait un bond sur la banquette. “Putain! Tu m'as fait peur!”
Ouatelse me lance un regard noir. “J'ai cru qu'on nous piquait la caisse!”
“Euh... Excuse-moi de me taper tout le sale boulot pendant que tu roupilles au chaud”
“Ca va! Du nouveau pour l'inspecteur La Vabure?”
Elle saura jamais dire La Bavure.
“Appelle-le et dis lui que c'est pas elle qui tire les cartes... Voyante, drôle de métier quand même”
 
 
Vegas sur sarthe
8 octobre 2013 2 08 /10 /octobre /2013 15:23

 

Ne cherchez pas Madame Sara dans les petites annonces des clair-voyants, mentalistes, tarologues, mediums, visuels, auditifs, et autres marabouts désenvoûteurs.

Ne croyez pas que vous la verrez officier dans des stands de foire en oripeaux bariolés.

N'attendez pas d'elle des promesses photocopiées dans votre boite à lettres "Madame Sara mettra un terme aux chaîne qui vous plongent dans l’échec dans votre vie et vous ramené dans l’équilibre. "*

Elle, c'est la quintessence de la Voyance.

Au 7 de l'avenue Allan Kardec, dans l'entrée de marbre noir du très chic immeuble 18e où elle professe, une plaque de cuivre indique sobrement : "Sara Delaunay", parmi celles de médecins et avocats étalant titres et spécialités.

Catherine Michalon a choisi Delaunay comme nom professionnel, en raison de son élégante ambiguïté aristocratique, sans toutefois tomber dans l'ostentation de la particule ; quant à Sara, c'est bien la seule concession qu'elle fasse à un léger mystère ésotérique.

Elle vous reçoit en tailleur gris perle et chemisier de soie ivoire, dans un salon classieux : moquette beige, murs blancs, bois blond, verre et cuir blanc.

Seule une boule de cristal, (à laquelle elle ne touche jamais), posée sur un haut piédestal noir et savamment éclairée par une des appliques art déco, rappelle avec malice pourquoi vous êtes là, une fois qu'un fauteuil de cuir blanc vous a happé, face à celui, situé à contre-jour, où Sara prend place. Seul autre ornement de la pièce, un grand tableau de Tamara de Lempicka, situé sur le mur opposé, représente une robuste teutonne dans les tons brun et vert de gris.

Dans le visage lisse de Sara encadré par un impeccable carré châtain, on ne voit que son regard magnétique, d'un bleu-gris intense, qui semble vous percer jusqu'à l'âme.

Mais elle sait admirablement mettre à l'aise les clients rongés par l'anxiété, l'avidité, la jalousie ou la culpabilité : ses manières sont élégantes et raffinées, mais en aucun cas hautaines.

D'une voix calme et étale elle devine et analyse chaque situation avec une incroyable justesse et ses conseils se révèlent toujours excellents. 

A l'époux volage, elle recommande plus de prudence dans ses vies parallèles, sous peine d'être privé à court terme de la fortune de son actuelle légitime ; à la légitime elle chuchote des recettes très intimes capables d'assurer l'attachement de l'époux volage (éventuellement le sien). Elle sait prédire qu'il faut au plus vite vendre les Suez, mais surtout pas la maison du grand-père. Elle pourrait même préciser, si elle ne jugeait opportun de garder ce flash pour une autre occasion, que cette maison est scandaleusement sous-évaluée par le notaire qui la convoite pour le compte de celle qu'il appelle sa nièce. Elle met en garde contre son entourage le candidat à la députation parce qu'elle a la vision très nette de courriers anonymes dans la boite à lettres du commissariat…

Bref, elle mérite amplement les honoraires, plus que coquets, qu'elle reçoit, toujours en liquide, avec la plus grande simplicité.

 

Sa journée terminée, elle passe dans la salle de bains attenante, enlève les lentilles de contact bleues posées sur ses prunelles chocolat, sa perruque châtain, et secoue avec volupté ses boucles brunes. Enfin elle accroche soigneusement son tailleur de grande marque dans la penderie où elle prend un jean qu'elle enfile avec une chemise rose, et échange ses escarpins contre des baskets.

Ainsi redevenue Catherine, elle quitte son bureau le plus discrètement du monde, puisqu'elle est seule à occuper l'étage, et quitte l'immeuble par la sortie de derrière qui donne sur une ruelle piétonne.

Elle ne craint pas d'être reconnue ; si elle avait dû l'être, ce serait fait depuis longtemps puisqu'elle compte dans sa clientèle actuelle plus d'une relation de sa précédente carrière, lorsqu'elle était Katia, l'une des hôtesses les plus distinguées de Madame Svletana.

Elle, au contraire, a gardé d'eux des souvenirs très précis qui confèrent à ses prédictions une acuité diabolique.

Maintenant qu'elle est retraitée de la galanterie, elle habite sur le quai une jolie villa d'où elle peut voir passer les péniches, et vers laquelle elle se dirige présentement à grands pas, profitant de cette douce fin d'après-midi, pressée de retrouver Galaad, son épagneul doré, et .la volière de perroquets verts que Svletana lui a léguée quand elle a dû repasser précipitamment la frontière..

De l'époque slave elle a conservé trois "réguliers", comme on dirait dans un roman de Simenon, peu encombrants puisque, en raison de leurs obligations professionnelles et familiales, ils ne viennent qu'un jour par mois ; chacun ignore, non l'existence des deux autres, la ville est si petite, mais leur statut de concurrent.

Ce sont Jacques Lefranc, un avocat octogénaire toujours vert et disert, le Commissaire Grosset, et Maitre Rapinat, notaire. (il y a toujours un notaire dans les romans de Simenon, alors qu'on peut déplorer que leur cote ait beaucoup baissé à notre époque de courses poursuites et autres cascades).

 Ces "réguliers" qui ont connu Katia fringante dominatrice aux tresses blondes en couronne, ne sont pas mécontents que Catherine leur offre maintenant un accueil bourgeois et presque conjugal qui sied mieux à leur forme actuelle.

Elle sait en particulier les écouter pendant des heures, et, ce qui les change agréablement de leurs épouses, elle s'intéresse beaucoup à leurs activités professionnelles : ils se connaissent depuis si longtemps qu'ils se sentent parfaitement en confiance avec elle.

 

Depuis quelque temps, toutefois, pour mettre à jour ses petits carnets noirs, elle fait moins confiance à sa mémoire, et elle utilise une ces petites merveilles de la technologie, un magnétophone miniature de haute définition enchâssé dans le pied de la lampe de chevet.

 

Emma  

8 octobre 2013 2 08 /10 /octobre /2013 08:07

 

 

Mais allons voir Sara la voyante

on dit qu’elle a des pouvoirs

des dons des preuves surprenantes

des cartes remplies d’espoir

 

La Vie c’est un jeu de hasard

as de cœur ou as de pique

sur le Temps ne prenons pas de retard

à la Nuit faisons encore la nique

 

Ouvre vite la porte du Bonheur

qu’importe la couleur des tarots

c’est l’as de pique l’as de cœur

sur la douleur elle posera un garrot

 

Coincé dans sa boule de cristal

tel un benêt dans un bocal

Toi tu mangerais dans sa main

pour connaître ton destin

 

On lui réclamera de l’Avenir

tu sais ces mots en devenir

ces infinies caresses à l’âme

bien loin de tous nos drames

 

Ce n’est qu’une illusionniste

une dompteuse une instrumentaliste

elle va engloutir tes derniers billets

avec ses visions elle saura te piller

 

Elle a peut-être quelques potions

des philtres, des messes, des incantations

des prières qui riment avec toujours

pour faire revenir mon tendre Amour

 

Ne te pends pas à cette enseigne

même si aujourd’hui ton cœur saigne

N’entre pas dans ses yeux de sorcière

viens reflet allons écluser quelques bières.

 

 

Pascal.

7 octobre 2013 1 07 /10 /octobre /2013 17:44

 

Sara avait vu au premier coup d’œil que cet homme n’était pas un consultant comme les autres. Les cartes avaient confirmé ce que son sens inné lui révélait, l’homme s’intéressait à elle et uniquement à elle. Intriguée bien que flattée, Sara avait savamment aiguillé la conversation.

- Vous allez rencontrer une femme… peut-être l’avez-vous déjà croisée ?

L’homme n’avait pu retenir un sourire que Sara avait feint d’ignorer tout en continuant de décrypter les cartes.

- Je vois un endroit lumineux, un univers de communication et… et cette femme… vous…vous n’en êtes pas amoureux…

Le regard de Sara avait plongé dans celui de l’homme. Ni l’un, ni l’autre n’avait cillé.

 

- Que me voulez-vous ?

La voix était neutre, professionnelle cachant le trouble de la voyante.

- Vous convaincre d’abandonner vos rendez-vous et d’offrir chaque soir votre don de voyance aux téléspectateurs.

 

Fini le minuscule salon dans l’arrière-cour, finis les toussotements nerveux ou impatients parvenant du couloir où quelques chaises et un guéridon bancal faisaient office de salle d’attente, finies aussi les fins de mois difficiles. Depuis deux ans Sara, tenait la vedette de la chaîne "Voyance et Vous" A ses côtés, l’homme l’assistait, lui servait de faire valoir tout en faisant patienter les appelants toujours plus nombreux. Certains, sans pudeur, s’accrochaient, voulaient constamment être rassurés… il m’aime encore ? … quand reviendra-t-elle ? … et le petit, il va guérir ? … Maman est-elle vraiment ma mère ? …. dois-je déménager ? … il m’a jeté un sort, j’en suis certaine…

 

Les soirs s’enchaînaient à d’autres soirs ; les spots éblouissants et le maquillage forcé donnaient bonne mine à Sara. "Voyance et vous" se portait de mieux en mieux, l’audience battait des records et les actionnaires se congratulaient de vivre sous une si bonne étoile. Seule Sara dépérissait… Pour sortir en ville elle devait porter une perruque et se vêtir de manière banale afin de ne pas être sans cesse apostrophée par des gens qui la reconnaissaient et la harcelaient de questions. Bien que vivant désormais dans un appartement cossu, elle déprimait d’avoir perdu son âme.

 

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Le fond d’une arrière-cour aux murs de briques blanches, une enseigne peinte à la main, des personnes à aider dans un face à face vivant et naturel, les cartes n’avaient pas menti, la sérénité était là, à portée de main et Madame Sara, pour son plus grand bonheur, avait tenu compte du message.

 

 

Mony

7 octobre 2013 1 07 /10 /octobre /2013 17:09

 

Sara, voyante aux yeux vairons

Dit le passé, ou l'avenir.

Des peines de cœur au sourire,

Ou le destin, sombre luron.

 

Nounedeb

7 octobre 2013 1 07 /10 /octobre /2013 13:40

 

Je m’appelle Sara, enfin Soso la bigleuse pour ceux qui m’ont connu avant, quand je faisais la manche métro Belleville entre Jojo la Canne et la grande Vénus de Milo. Ah ! On faisait un beau trio tous les trois ! Un boiteux, une manchote et une aveugle. Oui, a parce que je ne vous ai pas dit encore : je suis quasiment aveugle de naissance, je suis née dans une famille sans ressources, mon père me battait et ma mère faisait le trottoir. Alors à l’âge de 15 ans, j’ai pris mes cliques et mes claques et je suis partie à l’aventure. Oh ! Je n’ai pas fait beaucoup de chemin entre notre pauvre taudis et la bouche de métro. En ce temps-là, j’étais plutôt mignonne et j’ai failli cent fois être la proie d’hommes d’affaires avides de sexe ou de macs intéressés par l’argent que je pourrais leur rapporter. Mais j’ai su résister, surtout grâce à Jojo, qui, malgré son handicap, savait user de son direct du gauche comme personne et à Vénus et à ses gros souliers cloutés qui ont troué, croyez-moi, plus d’une bedaine.

On était bien tous les trois, à part en hiver quand la température descendait en dessous de zéro et que le blizzard s’engouffrait dans les escaliers du métro. Alors, on se serrait bien fort l’un contre l’autre et on attendait que ça passe. Pour passer le temps, on jouait souvent aux cartes. J’utilisais le peu de vue qui me restait pour distinguer le rouge du noir, le cœur du pique, le trèfle du carreau. J’étais devenue championne à la belote et même à la manille et au rami. J’aurais bien aimé les tarots, mais le jeu coûtait cher et on n’avait pas les moyens d’en acheter un. Il fallait becqueter d’abord et aussi se baquer, c’est ce qui me coûtait le plus, ces odeurs de crasse et de renfermé puant. Quand on le pouvait, on allait se laver la nuit dans les fontaines de la ville, si belles à regarder le jour, mais si froides quand on s’y plonge en entier !

On a vécu comme ça plusieurs années, et puis Jojo nous a quittées, victime d’une pneumopathie foudroyante. Ah ! Ce qu’on a chialé, Vénus et moi, on était inconsolables. On a changé de métro pour essayer d’oublier, mais devant l’agressivité de certains collègues qui nous accusaient de violation de domicile, on a dû retourner d’où on venait. Ca aurait pu durer longtemps encore si un jour, je n’avais vu se planter devant moi un beau Monsieur très chic, bien habillé, qui voulait tout savoir de moi, depuis quand et pourquoi j’étais là, et patati et patata, que je méritais mieux que cet endroit sordide qui finirait un jour par avoir ma peau. Il me proposa d’aller boire un verre, puis de me conduire chez lui pour une toilette complète. Là , je fis la connaissance d’une dame très charmante, qui devait être sa femme, puis il m’offrit des vêtements neufs, un bon repas et un verre de vin qui, pour une fois, ne sentait pas la piquette. J’appris par la suite que son métier, c’était pasteur et qu’il sauvait ainsi des gens de la misère. Puis il m’emmena chez le toubib pour m’acheter des lunettes. Ce fut pour moi comme une révélation. Je vis le monde comme jamais je ne l’aurais imaginé. J’aurais voulu sauter à son cou pour l’embrasser, mais je n’ai pas osé. J’appartenais dorénavant au monde des civilisés.

Quand vint le problème épineux de mon avenir, il m’interrogea sur ce que je savais faire, je répondis : juste jouer aux cartes. Et c’est ainsi que, m’ayant fourni de nombreux livres sur le métier de cartomancienne, je décidai d’ouvrir cette petite enseigne où je reçois désormais les personnes avides de connaître leur sort. C’est vrai, je n’y crois pas beaucoup, mais cela me permet au moins de survivre. Monsieur Louvain m’aide à payer mon loyer quand les affaires ne tournent pas très bien, mais je ne me plains pas, les gens ont besoin, par les temps qui courent, d’être fixés sur leur sort, j’essaie de les satisfaire en leur annonçant surtout de bonnes nouvelles. C’est peut-être déloyal, mais au moins, ça leur fait du bien. C’est déjà ça.

Voilà, si vous voulez venir me trouver, rendez-vous au 7, rue de la paix, c’est là que se trouve mon enseigne à l’emblème du cœur et du pique . Mais surtout, gardez pour vous ce que je viens de vous raconter. Soso la bigleuse n’existe plus, elle est morte, elle est guérie, il ne reste plus que SARA, la belle SARA, la plus GRANDE VOYANTE de Paris. Alors, à bientôt peut-être, je compte sur votre visite.

 

 

Cloclo

6 octobre 2013 7 06 /10 /octobre /2013 19:10
 
 
Elle lit dans les mains, les rides et les coeurs
elle sait tout de vous et de vos grands malheurs.
Donnez-lui un cheveu, un ongle du grand-père
elle vous dira tout sans commettre d'impair
 
L'endroit où est caché le magot des aïeux
qui en quatre vingt ans n'a fait que des envieux
et qu'on cherche en suant à coups de barre à mine
de la cave au grenier, fulminant: “les vermines!”
 
Chez Madame Sara, ça sentait le café
l'urine de renard, la soupe réchauffée
il en fallait du cran pour s'en faire compter
 
pourtant un aigrefin sordide l'a plantée
d'une pique en plein coeur, adieu cartomancienne
la voyante n'est pas doublée d'une opticienne
 
 
Vegas sur sarthe
 
Elle lit dans les mains, les rides et les coeurs
elle sait tout de vous et de vos grands malheurs.
Donnez-lui un cheveu, un ongle du grand-père
elle vous dira tout sans commettre d'impair
 
 
L'endroit où est caché le magot des aïeux
qui en quatre vingt ans n'a fait que des envieux
et qu'on cherche en suant à coups de barre à mine
de la cave au grenier, fulminant: “les vermines!”
 
 
Chez Madame Sara, ça sentait le café
l'urine de renard, la soupe réchauffée
il en fallait du cran pour s'en faire compter
 
 
pourtant un aigrefin sordide l'a plantée
d'une pique en plein coeur, adieu cartomancienne
la voyante n'est pas doublée d'une opticienne
 
6 octobre 2013 7 06 /10 /octobre /2013 19:00

 

Dans sa boutique,
du coeur au pique,
les cartes formaient des mandalas
d'où elle lisait la vérité.
Et comment pouvait-elle faire cela?
Sûrement un regard d'intériorité
car la voyante ne voyait pas!
 
 
Hélène
6 octobre 2013 7 06 /10 /octobre /2013 18:49

 

Madame Sara c’est moi
J’ai choisi ce nom car des « Irma » il y en a.
Pour ma première journée je suis un peu stressée, 
On m’a dit pas de panique ce n’est pas compliqué
Il y a juste à observer
D’abord faire attendre les clients et les regarder
J’appelle la première elle me parait fatiguée
Je lui dis le regard inspiré
Madame vous venez me consulter 
Pour votre santé
Elle tremble et pâlit, je suis bien tombée
Votre traitement il ne faut pas l’abandonner
Votre médecin va vous sauver
Elle semble étonnée
La voilà rassurée
Souriante elle est partie
Ma première consultation est réussie

 

 

Josette

6 octobre 2013 7 06 /10 /octobre /2013 15:27

 

V ivre dans la boule de cristal
O eil rivé sur un avenir banal
Y deviner toutes sortes de vies
A mours attendues et infinies
N oires et funestes prédictions
T raquer l’improbable guérison
E nsorcelant dans un souffle de mystères


 

Jaclyn O’Léum

6 octobre 2013 7 06 /10 /octobre /2013 09:48

 

Madame Sara pratiquait la voyance dichotomique.

C’était soit cœur, soit pique et quel malheur quand ce n’était pas cœur !

 

Un matin de grand désespoir, je décide, après une nuit blanche comme neige, d’aller surprendre et saisir mon avenir chez Madame Sara qui a pignon sur rue quelque part dans la ville.

Pas de rendez vous téléphonique, jamais.

C’est le bouche à oreille qui nous donne le la.

On s’y rend comme ça, sur un coup de tête que l’on regrettera, ou pas.

 

Dans la salle d’attente d’autres cernes patientent.

Les doigts se tordent, les soupirs pleuvent.

 

C’est long…

 

Parfois certains sursautent et sortent sans mot dire par la porte…

Moi, je n’ai pas le courage de faire marche arrière, alors j’attends.

 

Je sais qu’elle ne lira nada dans le marc de kawa, qu’elle ne fera tourner aucune chaîne sous mon nez, ni ne regardera dans une sphère dorée.

 

Mais j’attends, épuisée…

 

La solution miracle va peut-être arriver.

Je me rends au hasard, je me rends à la Vie, à l’ensemble des espoirs perdus qui font ce que je suis.

C’est à moi ; elle me désigne d’un geste de doigt.

J’entre à petits pas dans la salle, regard perdu et souffle court.

Je m’assoie.

Sur le guéridon, deux choix ; ni plus ni moins.

Deux cartes à retourner.

Hésitation, tremblement, vertige, soupir…

 

Madame Sara pratique la voyance dichotomique.

C’est soit cœur, soit pique et quel malheur quand ce n’est pas cœur !

 

Tout à coup, j’ai très peur…

 

 

Annick SB

 

5 octobre 2013 6 05 /10 /octobre /2013 20:40

 

A partir de quoi, à partir de quand, connaîtrai-je mon "à-venir" ? En fait, je ne le connaîtrai qu’en le vivant. Mais si, connaître l’avenir  me permettait d’y partir l’esprit libre, je pourrais mieux, à partir de ce moment là, apprécier ma vie car  je saurais que je suis toujours en vie. Et je pourrais choisir : avoir envie de partir ou avoir envie de rester.

J’étais là à soliloquer bêtement sur le trottoir, quand une force invisible m’a fait lever les yeux au ciel.

Et j’ai vu cette enseigne : Sara voyante, le tout  très clairement écrit là-haut. Je vois ça rarement par ici Je vois Sara …re… ment ?  Tiens c’est étrange ce que j’écris. Est-ce que Sara ment ? Non,  Sara  est voyante. Voyante ? Voilà pourquoi j’ai vu cela clairement dans le ciel bleu ?

Clairvoyance de Sara.

Je vois, je vois aussi un as de pique ; j’aurais mieux aimé voir un as de trèfle. Pourquoi ? Parce que,  quand j’étais sorcière l’as de trèfle  représentait la chance, la bonne fortune, la réussite et quand je le présentais à quelqu’un  ce quelqu’un repartait avec le sourire et  son nouveau destin sous le bras : un destin où il avait toutes les chances de son côté et où il était certain d’être un as dans n’importe quelle entreprise. Mais ici, ce n’est pas l’as de trèfle que je vois mais l’as de pique…bizarre bizarre.

Je laisse cette as de pique  dans ma tête, dans mes idées de « soliloqueuse »  invétérée et de sorcière bien aimée et je me pince le nez. Je me pince le nez tout simplement parce que je suis juste à côté d’une poubelle et que vraiment l’odeur est fort désagréable. Le nez ainsi malmené je continue à regarder cette enseigne. Je vois aussi l’as de cœur et lui, vraiment il me plaît. Le cœur c’est ma passion. Non je ne suis pas cardiologue ni chirurgien du cœur, je suis sorcière à la retraite. Quand je présentais cette carte à un patient, les impatients n’ont jamais été mes amis car  ils courent toujours après le temps et moi le temps je le prends. Donc quand je présentais cette carte à un ami patient,  s’il la prenait avec sa main droite il repartait avec, sous son bras, de la joie, une invitation à une soirée et la promesse d’une belle visite  dans son foyer serein le lendemain matin. Inutile de vous dire que mon patient repartait avec le sourire et le cœur léger. Mais s’il prenait la carte à l’envers, dans le mauvais sens quoi !  C’en dessus  dessous, sens-dessus-dessous…vous ne comprenez pas ? Alors sans dessus dessous est-ce plus correct ainsi ? Donc s’il prenait à l’envers cet as de cœur, il aurait quelques petites contrariétés, un peu moins de bonnes nouvelles et le bonheur prévu dans son foyer serait atténué. Mais je ne lui racontais pas tout, ainsi  il repartait malgré tout content. Ah ! Voilà que l’as de pique se rappelle à ma mémoire et me pique et pique et col gram…dans la tête. Alors, je  relève les yeux et je vois là-haut l’as de pique à la droite de l’as de cœur, alors ça laisse présager que chez Sara il devrait y avoir une bonne surprise. Mais, les hommes  je vous entends marmonner : «  là-haut,  l’as de pique n’est pas à la droite de l’as de cœur, il est à sa gauche ! » Oh, la la,  j’ai beau être une sorcière à la retraite, je suis une femme et c’est bien vous, les hommes  qui dites que les femmes ne savent pas lire les cartes, qu’elle sont toujours obligées de les tourner pour savoir dans quel sens il faut avancer ? Et d’ailleurs depuis,  vous avez tous un GPS avec une belle voix de femme qui vous dit de tourner à droite au moins cinq fois, pour que vous ne vous trompiez pas ! Alors les hommes silence !  Mais en effet, cet as de pique est bien  à gauche de l’as de cœur et là, ça laisse présager de grands malheurs.

La terre va trembler, le monde va se lézarder et nous risquons tous de sombrer dans le néant.

C’est juste à ce moment précis que les éboueurs sont passés par là, on prit la poubelle à l’odeur fort désagréable et m’ont pris avec, croyant que j’étais un vieil épouvantail bon à jeter aux objets à recycler. Et là-bas,  ils ont fait fort, ils m’ont recyclé en blog à parole et depuis je suis coincée dans un ordinateur, un gros truc qu’on appelle monde virtuel où personne ne se connait mais ou tout le monde fait semblant de s’aimer et de se respecter pour laisser aux mots la liberté de circuler.

Et des mots croyez- moi j’en ai un paquet à leur donner. Des milliers de confettis de toutes les couleurs, des milliers de petits flocons dans ma boule ronde où je suis assise, cette boule, qu’il faut secouer pour voir la neige tomber. Des milliers de lettres, consonnes et voyelles qui feraient perdre le nord à Laurent Romejko.

J’ai entendu dire dans les couloirs virtuels qu’ils en avaient assez de mes mots, que je m’en servais n’importe comment, à tort et à travers,  ils ont je crois,  bien envie de me recycler en sirène et de me balancer au fin fond de l’océan pour ne plus entendre parler de moi.

En attendant moi,  je ne suis jamais allée chez Madame Sara, alors, cette voyante, si vous la voyez, dites lui de changer mon destin.

Merci à tous.

Jamadrou

5 octobre 2013 6 05 /10 /octobre /2013 16:35

 

Dans SARA j’ai vu un palindrome : ARAS
Sara/Aras veux-tu dire arer, c'est-à-dire labourer ?
Du vieux français labourer, faire route en mer, discourir, parler 
Déchirer, boulverser notre état d’inquiétude 
Voyante qui saitsi bien façonner les esprits
Ou bien cartomancienne toi qui abats nos cartes
Ou alors Bohémienne, diseuse de bonne aventure qui nous ravage
Pythonisse, prêtresse, en nous tu insinues 
Que peut être la vie serait mieux si.. 

Serait-mieux, oui si, si pouvions enfin la prendre dans nos mains,
Et ne plus attendre que quelque pythie nous guide dans la vie

Mais cela on ne le peut car sur nous tu as su poser ton grappin.
Et te revoir Sara devient notre seule espérance 


JAK 

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