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23 juillet 2013 2 23 /07 /juillet /2013 20:30

 

Le ciel se couvre subitement au-dessus de la rue Jeanne d’Arc et le vent se lève, insistant. Comme affolés, les nuages déversent en un instant une cataracte de gouttes de pluie froide. Armin, surpris par les éléments, court à la recherche d’un abri et quand enfin il pénètre sous un porche, son costume de lin lui colle à la peau et il frémit.

 

M. Erlin - encanteur

Ouvert de 9 h. à 19 h.

Les yeux d’Armin ont à peine survolé la plaque dorée fixée sur le côté droit de la porte que déjà il s’engouffre dans le bâtiment. Pas question pour lui de risquer d’attraper un rhume sous l’orage et dans les courants d'air !

Que disait la plaque ? Encanteur ?

 

La sonnerie de l’entrée a retenti depuis un moment quand apparaît, trottinant babouches aux pieds, un homme enturbanné et vêtu d’un ensemble deux-pièces lie de vin.

Lie de vin ? Armin hésite… lie de vin… mum… coulis de fraise, voilà qui est mieux…

Etrange bonhomme, aussi bizarre que le fatras exposé sur les tables agencées sur le pourtour de la pièce. Une vraie caverne d’Ali Baba que cette boutique ! Ici, un coffre déborde de bijoux argentés, là, un sac à main en cuir fauve astiqué de frais et renfermant une brosse à reluire est accolé à un hibou empaillé depuis des lustres… à gauche un liquide bleuâtre contenu dans un litron se tempère tranquillement au côté de verres de cristal dépareillés… à droite, une série de livres de la collection "Crime de sang" tous écornés et dédicacés d’un beau "A Annabelle" en lettres gothiques espère capter un hypothétique lecteur… au lustre, allumé et dispensant une faible lueur jaunâtre, pendent un gros salami en plastique et deux bouées vertes agrémentées d’une tête de serpent de mer, l’une gonflée au maximum, l’autre quasi moribonde…

 

Armin, intrigué, circule d’un objet à l’autre et à chaque pas l’eau contenue dans ses chaussures émet un petit "flitch-flatch" qui meuble le silence. Nouveau frémissement…une gerbe de blé étiquetée "Du Sahara" tend vers lui ses épis d’or. Fascination ! Cet or… la belle chevelure d’Elisa… Ses bras se tendent à leur tour vers cette offrande tant espérée quand un "attention, Mesdames et Messieurs, la vente va commencer" jaillit de la bouche de l’encanteur.

 

Subjugué, Armin voit M. Erlin s’emparer d’un genre de bâton de pèlerin avec lequel il désigne la gerbe de blé.

- La vente COMMENCE, mise à prix DIX dollars, dix dollars, c’est pas beaucoup, dix dollars, Monsieur… douze ? Douze dollars ! Qui dit mieux ? Une gerbe de blé DU SAHARA ! D’un blond EXEMPTIONNEL ! Treize dollars pour Monsieur. Treize ? Quinze ! Ouiiiiii ? Vingt ? Vingt dollars… vingt, vingt ??? Vingt-cinq, Monsieur est connaisseur !

 

L’encanteur se démène comme un diable, tantôt face à Armin, tantôt à gauche, tantôt à droite il englue sa proie, ne lui laissant aucun temps mort.

- Allons, vingt-cinq dollars, qui dit mieux pour obtenir la blondeur du Sahara entre ses mains ? Un lot rare, que dis-je, introuvable dans d’autres lieux ! Vingt-cinq, une fois…Trente ? Trente dollars ! Trrente dollars ! Une fois, deux fois… adjugé ! Bravo Monsieur !

 

Délesté de trente dollars mais enserrant contre son coeur le succédané de la chevelure de son Elisa, Armin se sent pousser des ailes. Oubliés le costume défraîchi, le caractère de cochon de sa belle, son énième scène de ménage, ses menaces incessantes, son départ définitif vers les U.S.A. Dans le ciel flamboyant de Québec, le rouge et le noir s’épousent tendrement.

Demain, demain seulement, Armin ressentira le coup de poing donné par sa désillusion. Demain, le dégrisement aura un goût amer.

 

Mathieu Erlin, retraité de la marine marchande, sourit en fourrant les trente dollars dans sa poche. A petits pas mesurés il retrouve l’arrière-boutique, échange ses babouches contre ses vieilles mules, dépose son turban sur une chaise et patiemment attend le prochain gogo qui l’aidera, lui aussi, à payer son loyer tout en le débarrassant d'une des broutilles amassées au fil des ans.

 

Mony

22 juillet 2013 1 22 /07 /juillet /2013 21:51


Elle n'a pas trouvé de clef dans la serrure, c'est pourquoi elle a regardé à travers, cherchant à trouver ce qui pouvait l'intriguer. Un mur gris sur lequel se déversait non pas du coulis de fraise mais de la peinture rouge sur des mots qui ondulent tel un serpent de mer mais sans l'Atlantique.

 

 

 

L'atlantique est loin , il lui faut prendre son bâton de pèlerin et partir sous les gouttes de pluies qui se font insistantes . L'orage arrive tel un coup de poing dans la tronche , sa famille lui demande d'attendre mais elle a un caractère de cochon et ne fait que ce qu'elle a envie . En ce moment c'est de dépaysement qu'elle a besoin et aussi découvrir le code caché d'une histoire mystérieuse, quitte à perpétrer un crime de sang pour cela...

 

 

 

Il paraît que pour avoir ce que l'on veut, il faut passer la brosse à reluire et brosser dans le sens du poil. Jeanne d'Arc ne l'avait pas fait et mourut brûlée sur le bûcher . Est ce son histoire que l'auteur parlait dans son texte ? Elle regarde de nouveau à travers la serrure et le serpent ondule toujours vers la mer...

 

Aimela

 

 

 

 

22 juillet 2013 1 22 /07 /juillet /2013 20:27

Lever le poing: un crime

De brosser les fraises

Rouges comme gouttes de sang;

Et secouer le bâton de pluie,

Que le serpent se mue

En requin pèlerin

Qui d'un coup, mauvais caractère,

Fera reluire dans la mer

Un clair coulis de cochon.

Nounedeb

22 juillet 2013 1 22 /07 /juillet /2013 11:55

 

Salut soeurette !

 

 

Tu ne vas pas croire ce qui m’est arrivé aujourd'hui !

Tellement extraordinaire que je ne peux pas attendre que tu sois réveillée pour te le raconter.

 

Donc ce midi, comme tous les midis, j'étais à la brasserie de l’horloge, à brouter leur sempiternelle salade anémique, baptisée "mexicaine" sans doute à cause de quelques grains de maïs épars. Quoique leur "provençale" semble absolument identique. Il n’y a que dans la "nordique" que le maïs est remplacé par de minuscules morceaux de haddock. Bref, c'est toujours pareil : un peu de verdure avachie, avec beaucoup de vent. Tu sais, je commence à être fatiguée de cette brasserie où je déjeune depuis bientôt un an. Pourtant au début, j’aimais beaucoup son ambiance 19e,  sombre, très reposante.

Tu dois te demander pourquoi je te raconte ces salades, (pour toi  le choix se limite à riz ou riz, j’imagine)… C'est que je suis encore tourneboulée, et j'ai besoin de rassembler mes idées pour remettre les évènements dans le bon ordre.

 

Donc je broutais ma mexicaine quand "il" est entré.

Habituellement je ne jette qu’un regard distrait aux autres clients. Entre habitués, on se salue, sans plus.

Mais lui, ah, lui ! Il était, comment te dire… spectaculaire !

 Sorti d’un roman de gare. Veste de tweed, et longue écharpe romantique. Tellement craquant avec ses lunettes embuées et les gouttes de pluie encore accrochées à ses épais cheveux bruns. Et, tu ne vas pas le croire, dépassant ostensiblement d’une de ses poches, devine…  l’écume des jours ! Carrément !

Mais c’est pas tout.

A peine entré, le voilà qui fonce sur moi ! Et là, Léna, je peux presque entendre le you-you que tu vas pousser en lisant mon mail.

Il a retiré ses lunettes pour les essuyer.  Waouh ! Des yeux gris ardoise, exactement de la couleur de son écharpe.

- Vous êtes Hermione ? Moi c’est Boris, vous permettez ? 

Et il s’assoit en face de moi.

Boris. Ben voyons. Un dragueur.

J'ai pris  un air pincé en désignant du menton le livre qu’il affichait ostensiblement.

- Enchantée, je suppose que vous êtes l’auteur ? 

- Ah ah ! Que vous êtes drôle, Hermione !

- Cessez de m’appeler Hermione. D’ailleurs, si vous n'y voyez pas d'inconvénient, je souhaiterais déjeuner tranquillement. 

- Vous n’êtes pas Hermione ? Mais c’est formidable ! Je ne suis pas Boris non plus. Permettez-moi de me présenter : Antoine Blaise, journaliste à "femme éternelle".

Et comme je restais interloquée, il m’a expliqué qu’il prépare un article sur les sites de rencontre, et qu’il paie de sa personne, afin d'entrer, comme il dit, dans le vif du sujet.

- Apparemment, mon Hermione du jour m’a posé un lapin. J’ose espérer que ce n’est pas cette grosse dame là-bas à demi cachée par le pilier. Vite je planque le bouquin avant qu’elle me saute dessus …

Il avait de belles dents et un rire communicatif.

- Je n’aime pas beaucoup me contempler dans la glace, laissez-moi m'asseoir près de vous sur la banquette? C’est la banquette que je préfère dans les brasseries, dos au mur, face à l’assaillant…

Tout en parlant il s'était baissé sous la table pour ramasser ma sacoche, et il l'a posée sur la chaise qu’il venait de quitter, à côté de son écharpe.

Au même moment, à quelques tables de là, un gamin s'est mis à faire une scène, et taper avec sa cuiller dans  le coulis de fraise de son dessert en criant  "je veux encore des frites !"

-Caractère de cochon, a commenté Antoine, promettez-moi, Hermione, que nous n’aurons jamais d‘enfant !

Je n’ai pas pu m’empêcher de rire.

Après quelques minutes de marivaudage, Antoine a pris congé, un peu trop rapidement à mon goût, et il dit, tout en lançant son écharpe par-dessus son épaule :

- à bientôt, Hermione, on s'appelle ?

Je me suis demandé comment on pourrait s'appeler, alors qu'il ne connaissait ni mon numéro de portable, ni même mon prénom.

J'ai alors voulu régler l'addition.

Mais j'ai eu beau fouiller dans mon sac, pas de porte-monnaie. J'ai continué à chercher fébrilement, mais j'avais déjà compris.

 

C'est alors qu'un client auquel je n'avais pas prêté attention arriva vers moi en souriant.

- Je peux vous aider ? Je crois deviner que vous êtes en difficulté.

J'étais furieuse :

- ah non, vous n'allez pas vous y mettre vous aussi, je n'ai plus de porte-monnaie, pas la peine de perdre votre temps. À moins que vous ne vouliez payer pour moi ?

- Volontiers.

- Vous êtes de mèche avec ce voleur ?

- Allons donc, je me présente : lieutenant Jérôme Casart, spécialisé dans la cybercriminalité. Je piste cet individu depuis 6 mois.

- 6 mois ! Vous l'aviez là sous vos yeux et vous ne l'arrêtez pas ?"

- Ah, Hermione, mon enquête est loin d'être bouclée, on ne sait pas encore s'il travaille en free-lance ou en réseau…

- ça suffit, ne m'appelez pas Hermione, je ne drague pas sur internet ! Alors votre boulot c'est de traquer les clients des sites de rencontre ? Vaste programme !

- Il se trouve que c'est la première fois que notre homme se manifeste sur "sentimentsvrais.com". Coup de chance parce que, en quelque sorte grâce à vous, j'ai pu prendre quelques photos qui nous seront bien utiles. Vous avez raison, la cyber-drague est tout à fait légale. Ce qui l'est moins, c'est de détrousser ses conquêtes.

Avouez que c'est un artiste ! Il pourrait se contenter d'arracher des sacs, mais non, il le fait avec élégance. Ah, notre époque a perdu le sens du panache !

Mais ce n'est pas pour cela que nous le pistons. Notre Lupin est polyvalent, "multicartes" si j'ose dire, en ce sens que c'est un virtuose du piratage de cartes bleues.

 Je ne me suis pas engagé dans la police par attrait pour les crimes de sang, savez-vous, mais pour le plaisir de jouer au chat et à la souris, surtout quand la souris est aussi intelligente que lui.

Je passe au bar, régler votre addition, si  si,  c'est un plaisir, je vous assure…

Voulez-vous me laisser votre numéro de téléphone ? N'ayez crainte, c'est  juste au cas où on retrouverait votre porte-monnaie.

 

Je le lui ai donné. J'ai peut-être eu tort, mais tu aurais vu ses yeux ! Verts avec des paillettes  dorées, et malicieux…

 

Bon, ma petite Léna, je vais essayer de dormir après toutes ces aventures.

Il doit être à peu près 5 heures à Shanghai, tu vas bientôt te lever, j'ai hâte de savoir  ce que tu penses de tout cela ! 

 

Emma

 

 

22 juillet 2013 1 22 /07 /juillet /2013 08:23
Serpent de mer: Boudin plus ou moins flottant selon l'embonpoint du baigneur. Le modèle qui se mord la queue est appelé “bouée”
 
Caractère de cochon: Spécifique de l'écriture des cahiers de vacances, il trouve ses origines dans la Sarthe
 
Brosse à reluire: Technique permettant d'embobiner les parents pour échapper aux devoirs de vacances
 
Coup de poing: Geste malencontreux promesse d'ecchymose (Ecchymose: mot compliqué à recopier cent fois “pour le coup”)
 
Coulis de fraise: Décoration vestimentaire que les parents enlèvent généralement avec un bon “savon” (la qualité du savon est proportionnelle au coût du vêtement)
 
Crime de sang: Etat aggravé du coup de poing, on le confond parfois avec le Coulis de fraise.
On l'appelle meurtre en Moselle.
 
Bâton de pèlerin: Connu à Lourdes pour son fameux “planté”, il évite au touriste de mettre un pied dans la grotte
 

 Goutte de pluie: Selon sa taille, mouille le pastis, nettoie les pare-brise ou signe la fin des vacances en camping... 

 

Vegas sur Sarthe

Serpent de mer: Boudin plus ou moins flottant selon l'embonpoint du baigneur. Le modèle qui se mord la queue est appelé “bouée”
 
Caractère de cochon: Spécifique de l'écriture des cahiers de vacances, il trouve ses origines dans la Sarthe
 
Brosse à reluire: Technique permettant d'embobiner les parents pour échapper aux devoirs de vacances
 
Coup de poing: Geste malencontreux promesse d'ecchymose (Ecchymose: mot compliqué à recopier cent fois “pour le coup”)
 
Coulis de fraise: Décoration vestimentaire que les parents enlèvent généralement avec un bon “savon” (la qualité du savon est proportionnelle au coût du vêtement)
 
Crime de sang: Etat aggravé du coup de poing, on le confond parfois avec le Coulis de fraise.
On l'appelle meurtre en Moselle.
 
Bâton de pèlerin: Connu à Lourdes pour son fameux “planté”, il évite au touriste de mettre un pied dans la grotte
 
Goutte de pluie: Selon sa taille, mouille le pastis, nettoie les pare-brise ou signe la fin des vacances en camping...
21 juillet 2013 7 21 /07 /juillet /2013 22:33

 

C'était à Compiègne

La Trémoille s'apprêtait à trahir

D'un vilain coup de poing

 

Dans une goutte de pluie

Se miraient Gilles et Jeanne

Le maréchal au caractère de cochon

Et la sainte en armure

Gentils compagnons d'armes

 

Monstrueux serpent de mer

L'avenir incertain

Se dérobait à eux

 

Elle ignorait encore

Que brûlerait bientôt

Son bâton de pèlerin

Sur la place du Vieux Marché

 

Il ne savait point alors

Qu'il était à la veille

De cent quarante ou plus

Ensorcelés crimes de sang

 

Catheau

 

21 juillet 2013 7 21 /07 /juillet /2013 12:03

 

« Entre nous, il y a toujours ce serpent de mer que tu remets sur la table. Allez, fais pas la gueule !... Je t’ai trompée, et alors ?... Ce n’est pas un crime de sang si je ne m’abuse !... Ha, toi et ton foutu caractère de cochon !... Faut toujours que tu trouves à redire !... Je t’assure, elle est moins belle que toi !... Je préfère tes seins, tes hanches, ton ventre et tout le reste !… Cela te rassure ?... Mais non, je ne te passe pas la brosse à reluire !... Quelle idée aussi d’aller regarder par le trou de la serrure !... Hein ?... Tu n’avais qu’à pas inviter ta meilleure amie aussi !... Hé oui, on avait bu mais c’est toi qui chantait le plus fort !... Quoi ?... Ce fut comme un coup de poing dans ta figure ?... Comment ?... Dis !... Tu ne crois pas que tu en fais en peu trop là ?... A chaque fois, tu reprends ton bâton de pèlerin pour me remettre dans le droit chemin !... Finis ton coulis de framboise, je viens de sentir une goutte de pluie… Allez, arrête de me jouer les Jeanne d’Arc éplorées… Patron ?... L’addition !... »

 

 

Pascal

21 juillet 2013 7 21 /07 /juillet /2013 11:27

Coup de poing

Ou de bâton de pèlerin-

Mais pas la brosse à reluire,

Pour un coulis de fraise

Avec gouttes de pluie!

Ce n'est pas un Crime de sang!

Il faut un caractère de cochon

Pour en faire un serpent de mer.

A suivre ...

20 juillet 2013 6 20 /07 /juillet /2013 17:59

 

Il aurait pu m'annoncer la nouvelle doucement comme un coulis de fraise dégoulinant de sucre sur les doigts, au lieu de ça, ce fut un coup de poing en pleine face, me laissant Ko... Plus de fille...
 
J'ai pris mon bâton de pèlerin et j'ai suivi le serpent de mer au caractère de cochon. Tout comme lui, je rêvais d'un crime de sang , un sang bien rouge où j'aurais trempé ma brosse à reluire les huiles importantes de la société... J'ai traversé les gouttes de pluie transparentes mais elles mouillent aussi sûrement que le feu qui a tué Jeanne d'arc écrit sur le mur.
 
Pas la peine de regarder par le trou de la serrure pour en savoir plus sur la nouvelle, vous ne verriez que vous avez perdu...
 
REJOUER
 
Aimela
 
Il aurait pu m'annoncer la nouvelle Doucement Comme un coulis de fraise dégoulinant de sucre sur les doigts, au lieu de CA, CE FUT UN coup de poing en pleine figure, me laissant Ko ... Plus de fille ...
 
 
 
J'ai Pris mon bâton de pèlerin et Suivi J'ai le serpent de mer au caractère de cochon. Tout Comme Lui, je rêvais d'ONU crime de sang, l'ONU sang bien rouge Où J'aurais trempé ma brosse à reluire Les Huiles IMPORTANTES de la société ... J'ai traverser les gouttes de pluie transparentes MAIS Elles mouillent also Surement Que le feu Qui a tué Jeanne d'arc Écrit sur le mur.
 
 
 
Pas la Peine de Regarder par le trou de la serrure coulée en savoir plus sur la nouvelle, Vous ne Verriez Que Vous AVEZ perdu ...
 
   Rejouer
 
Aimela  
20 juillet 2013 6 20 /07 /juillet /2013 17:57

   

    Je viens de revoir « César et Rosalie » à la télé, lors de sa énième rediffusion. L’univers de Sautet est UN COUP DE POING chaque fois. Le quotidien, des petits riens, pas grand-chose et pourtant, la vie se déroule comme un SERPENT DE MER. La mer tient une grande place dans ce film, le vent, les GOUTTES d’eau salée et DE PLUIE, s’infiltrent et façonnent les paysages comme les personnages. C’est un peu observer le pare-brise d’une voiture, prise dans la tempête, aux essuie-glace malmenés comme ces sentiments qu’on affiche et qu’on balance tout au long du film. Montand au CARACTERE DE COCHON, magnifique, colossal, en fait des tonnes. Capable de confesser un CRIME DE SANG ou de passer la BROSSE A RELUIRE pour se faire aimer coûte que coûte d’une Romy-Rosalie pétillante, ensorcelante. Samy Frey, calme doux, amoureux, fuyant, mérite une paire de claques. Personnellement j’aurais bien versé du COULIS DE FRAMBOISE sur sa mèche impeccable de beau gosse, histoire de constater qu’il peut se départir de son flegme pour de bon. 
Tous ces tronçons de vie apposés, profonds, ces réparties cinglantes formulées l’air de rien, échafaudent des existences en relief, comme UN BATON DE PELERIN trace la route de Saint Jacques, à chacun des pas du marcheur.

 

Mansfield

20 juillet 2013 6 20 /07 /juillet /2013 15:48

   

Par le trou de la serrure, je voulais voir la mer.

Seul un mur apparu où Jean avait laissé sa signature ; il voulait certainement que je le suive derrière ce grand mur. 

Alors, j’ai pris mon bâton de pèlerin, croyant avec lui, partir découvrir le monde.

Devant le mur, mirage d’un miroir protégeant mon rêve.

Que faire ?

Comment passer de l’autre côté ?

J’ai toujours dans ma poche une pierre lisse et ronde tradition d’un caillou ballotté et poli par les flots des torrents et des mers. Quand, au fond de ma poche je touche cette pierre je sais que je me trouve dans le domaine de la raison puisque je sens ce caillou mais je suis aussi dans l’irrationnel de mes pensées qui peuvent, simplement en touchant ce caillou, divaguer loin très loin dans  un infini merveilleux.

Comme le galet qui doit avoir en lui, le souvenir de la mer.

Sans trop réfléchir, j’ai pris ce caillou, compagnon de toutes mes promenades, j’ai jeté ce caillou contre ce miroir où, sans cesse, mon serpent de mer se réfléchissait.

L’hydre de mes pensées allait-elle avec le miroir brisé, disparaître à tout jamais ?

Sans réfléchir peut-on anéantir son serpent de mer ?

Le miroir brisé, je me suis retournée, Jean avait disparu.

Il me laissait seule avec mes utopies d’une avancée vers une mer où le roi n’est que Goéland, où l’homme n’est là que pour admirer et apprécier l’infini.

A nouveau seule face à ce mur, j’ai vu alors, à travers mes larmes, quelques gouttes de pluie. Elles se mélangeaient l’une l’autre pour saler mon océan de rêveries.

Des larmes au rire, des rires aux larmes…et ce flot venait se briser contre mes certitudes.

J’ai cherché dans ces morceaux brisés, ma pierre magique, celle que j’avais sans réfléchir jetée.

Elle était là, sous un amas de bouts de verre. J’ai réussi à la récupérer.

Mon sang coulait sur mes mains, il n’était pas chaud, il était glacé !

Quelqu’un criait, quelqu’un donnait des coups de poings :

« C’est un crime, c’est un crime, il faut l’enfermer ! »

C’est alors que je me suis réveillée.

Mon ice cream,  coulis de fraise glacé, dégoulinait sur mes mains.

Dans mon transat, sous le parasol face à la mer, je m’étais assoupie.

Jean, mon ami, m’appelait :

« Ton ice cream, ton ice cream dégouline, il faut te lever ! »

 

Jamadrou

 

Par le trou de la serrure, je voulais voir la mer.

Seul un mur apparu où Jean avait laissé sa signature ; il voulait certainement que je le suive derrière ce grand mur. 

Alors, j’ai pris mon bâton de pèlerin, croyant avec lui, partir découvrir le monde.

Devant le mur, mirage d’un miroir protégeant mon rêve.

Que faire ?

Comment passer de l’autre côté ?

J’ai toujours dans ma poche une pierre lisse et ronde tradition d’un caillou ballotté et poli par les flots des torrents et des mers. Quand, au fond de ma poche je touche cette pierre je sais que je me trouve dans le domaine de la raison puisque je sens ce caillou mais je suis aussi dans l’irrationnel de mes pensées qui peuvent, simplement en touchant ce caillou, divaguer loin très loin dans  un infini merveilleux.

Comme le galet qui doit avoir en lui, le souvenir de la mer.

Sans trop réfléchir, j’ai pris ce caillou, compagnon de toutes mes promenades, j’ai jeté ce caillou contre ce miroir où, sans cesse, mon serpent de mer se réfléchissait.

L’hydre de mes pensées allait-elle avec le miroir brisé, disparaître à tout jamais ?

Sans réfléchir peut-on anéantir son serpent de mer ?

Le miroir brisé, je me suis retournée, Jean avait disparu.

Il me laissait seule avec mes utopies d’une avancée vers une mer où le roi n’est que Goéland, où l’homme n’est là que pour admirer et apprécier l’infini.

A nouveau seule face à ce mur, j’ai vu alors, à travers mes larmes, quelques gouttes de pluie. Elles se mélangeaient l’une l’autre pour saler mon océan de rêveries.

Des larmes au rire, des rires aux larmes…et ce flot venait se briser contre mes certitudes.

J’ai cherché dans ces morceaux brisés, ma pierre magique, celle que j’avais sans réfléchir jetée.

Elle était là, sous un amas de bouts de verre. J’ai réussi à la récupérer.

Mon sang coulait sur mes mains, il n’était pas chaud, il était glacé !

Quelqu’un criait, quelqu’un donnait des coups de poings :

« C’est un crime, c’est un crime, il faut l’enfermer ! »

C’est alors que je me suis réveillée.

Mon ice cream,  coulis de fraise glacé, dégoulinait sur mes mains.

Dans mon transat, sous le parasol face à la mer, je m’étais assoupie.

Jean, mon ami, m’appelait :

« Ton ice cream, ton ice cream dégouline, il faut te lever ! »

20 juillet 2013 6 20 /07 /juillet /2013 14:48

 

Juchée sur la dune
Par temps de pleine lune
Sans craindre la goutte de pluie
Les fantômes et autres mauvais esprits
Elle guettait sur l'onde d'argent
Une légende, un serpent
Le fameux serpent de mer
Conté par son grand-père
Infortuné capitaine bredouille
Dont l'ancre toute de rouille
Fut levée maintes fois
En quête de cette maligne proie
Au caractère de cochon
Qui envoyait par le fond
D'un coup de poing, enfin de tête
Et quelle tête
Toute figure de proue fétiche
S'imaginant célèbre et riche
Après sa capture héroïque
Tel Kong de l'île fantastique...

Bâton de pèlerin
Brosse à reluire
Coulis de fraise
Par la manière flatteuse et gourmande
La belle espérait appâter la bête...




Jill bill

19 juillet 2013 5 19 /07 /juillet /2013 10:37

 

Vers quel Au-delà s'ouvre l'ultime porte?

Le néant, le divin ou le paranormal?

Nous ne sommes que silhouettes sur le ciel de la vie

Et nous nous succédons de père en fille, de mère en fils

Enfin, furtivement, il nous faut disparaître

Nous ne sommes qu'éphémères ombres chinoises

Que reste-t-il de nous quand le vent nous emporte?

Quelques poussières d'amour qui illuminent la nuit

 

 

Enriqueta
 

16 juillet 2013 2 16 /07 /juillet /2013 00:19

 

Ils étaient arrivés à un moment crucial de leur destin. Eux qui n’avaient eu que de très rares occasions de voir la mer s’envoleraient le lendemain pour un ailleurs bien au-delà de l’océan.

 

La décision de franchir le pas vers une autre vie n’avait pas été simple à prendre.

Elle, Guillemine, y était résolue depuis longtemps et jour après jour, par un lent travail de persuasion typiquement féminine, avait préparé le terrain dans l’esprit rétif de son mari.

Lui, Florent, la trouvait un brin folle, un tantinet hardie de vouloir bouleverser leur paisible train-train de retraités. Il tenait plus que tout à ses longues balades en compagnie du notaire du bourg qu’il secondait dans la gestion de son bois. Il n’était pas rare qu’ils y passent une semaine ensemble, logeant dans un cabanon branlant au cœur d’une clairière, se nourrissant des victuailles : lard, œufs, pain ou potage, préparées par Guillemine ou de champignons fraîchement cueillis qu’ils faisaient braiser ou réchauffer sur un vieux barbecue quasi rouillé. Cette vie de coureur des bois Florent n’était pas résolu à l’abandonner aussi il plaidait à son tour.

 

- Nous serons comme ces réfugiés désemparés qui, souviens-toi, ont parcouru nos routes naguère.

- Voyons, Florent, la guerre est bien loin maintenant. Après avoir pris un taxi, puis le métro ou le train, nous voyagerons installés confortablement dans un avion.

- Et que deviendrons nos meubles, ma mobylette, ta machine à coudre, ma collection de…

- Que sont tous ces objets en comparaison de nos enfants ?

 

L’argument faisait mouche. Florent se languissait de retrouver sa fille et son gendre exilés au Canada et son fils qui les avaient rejoints depuis deux ans déjà avec sa famille. Quel âge avait à présent le petit Claudy ? Les lettres et les photos échangées ne faisaient que renforcer le sentiment d’éloignement.

 

Guillemine, toute à son projet, prenait quelques cours d’anglais auprès d’une voisine, tandis que Florent haussait les épaules quand elle récitait sa liste de vocabulaire. Love lui semblait le plus joli mot. Love, elle le berçait dans son cœur sur lequel elle pourrait bientôt étreindre à nouveau ses petits.

 

Quand les valises furent chargées dans le coffre du taxi, que le couple eut embrassé les voisins et même le notaire, Florent, d’un grand geste large, souleva son chapeau et salua une dernière fois sa belle campagne puis il cacha une larme furtive en s’engouffrant dans la voiture au côté de sa femme.

 

Guillemine et Florent vécurent de belles années au bord du lac Ontario. Florent retrouva là-bas de nouveaux grands espaces, si grands qu’il n’aurait pu l’imaginer et Guillemine, fière de sa progression rapide en anglais, nouait de nouvelles amitiés et régalait tout ce beau monde par ces talents de cuisinière.

 

Quelques fois, elle m’écrivit à moi, sa petite-nièce, et pour mon mariage, elle m’envoya une jolie nappe brodée. Sur les photos, leurs visages heureux faisaient plaisir à voir et j’y retrouvais l’œil pétillant de malice d’oncle Florent, celui qu’il avait quand il plongeait sa grande main calleuse dans la poche de son pantalon de velours pour m’offrir un caramel réservé à mon intention.

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Hier soir, une émission de télé présentait un reportage consacré à l’industrie textile jadis florissante dans notre région et qu’elle ne fut pas ma surprise de me sentir happée par un regard pétillant de malice. Du fond d’une archive sortie de je ne sais quelle boîte à trésor, Oncle Florent, disparu depuis des décennies, me faisait un dernier clin d’œil.

 

Emotion ! 

 

 

Mony

15 juillet 2013 1 15 /07 /juillet /2013 18:18

 

 
Après un carambolage gigantesque
 
Lors du Tour de France,
 
Les lettres de VELO se sont mélangées.
 
C’est ainsi qu’on a vu arriver Amour
 
A pied ou à cheval dans l’ombre du temps passé
 
En métro dans l’ivresse de la vitesse du monde actuel.
 
Quatre lettres à la face rouge comme l’amour
 
Et au profil vert comme l’espérance.
 
Quatre lettres sorties tout droit
 
Du Grand Chapeau du Magicien
 
Celui qui, d’une côtelette d’Adam
 
Avait  fait une Eve magnifique
 
Charnière bienfaitrice d’un monde sans âme.
 
Oui, je vous le dis c’est ainsi
 
Qu’est né un monde sans métro, sans boulot, sans sarko, sans bobo
 
 Un monde LOVE…
 
 
Jamadrou 
15 juillet 2013 1 15 /07 /juillet /2013 16:52

 

Chapeau bas pour la Nature, les arbres, les forêts…

 

Chapeau bas à l’horizon qui fait rêver les solitaires, les voyageurs les amoureux, tous les gens qui un jour ou l’autre voient loin…

 

Chapeau bas au vert, au bleu, au feuillage et au ciel aux oiseaux et à Dieu qui à ce que l’on dit a créé l’Univers…

 

Chapeau bas aux savants qui doutent, aux idiots que redoutent les beaux penseurs, aux naïfs qui ne cessent de croire…

 

Chapeau bas à tous les hasards de la vie qui fourmillent d’impatience pour naître dans nos esprits …

 

Chapeau bas aux innocents, aux fragiles, aux incapables à tous ceux que la vie broie, à tous ceux qui passent trop vite ici bas ; chapeau bas pour leur patience et leur humilité…

 

Chapeau bas à la Nature, aux arbres, aux forêts à tout ce qui fait que la Terre est belle malgré la présence de l’humanité…

 

Annick SB

15 juillet 2013 1 15 /07 /juillet /2013 16:43

 

De maigres ombres affamées

 

Rêvent côtelettes grillées

 

Mais la vieille charnière a grincé

 

Le castelet s'est replié

 

Il n'est plus resté qu'un chapeau

 

Et l'amour, en rade, dans l'métro.

 

 

Nounedeb

12 juillet 2013 5 12 /07 /juillet /2013 13:29
 
 
- Alors, mon Jérôme ! Prêt pour ta deuxième descente en rappel ?
- Oh oui ma mémé. J'ai tout le matos, les cordes, les mousquetons, les baudriers, les charnières ... et toi les chapeaux ? 
- Les chapeaux ?
- j'plaisante ! les casques bien sûr ! Dis c'est encore loin Wagram-bienvenue ?
- Ah non, aujourd'hui, on se contente du Concorde-Lafayette, la Tour Montparnasse, se sera peut-être pour tes vingt ans et moi ... pfttt, je serai sous terre. A écouter les vibrations du métro par en-dessous. 210 m, c'est pas pour maintenant. Il a déjà fallu des dérogations pour descendre les 137 mètres du palace. Tu aimes petit ? Nous pouvons encore renoncer tu sais ?
- Oh oui ! ma mémé, je love ! J'te kiffe grâve. Surtout si tu m'offres la grillade de mes rêves après hein ? On change bientôt ?
- La station d'après Wagram. On peut y aller à pied si tu préfères.
- A pied, d'accord, cela nous fera un échauffement. Dis Mémé ?
- Oui ?
- C'est drôle quand même, cette vie qui ne tient qu'à une corde !
- A un fil, petit, on dit à un fil ...
 
 
Jeanne Fadosi
12 juillet 2013 5 12 /07 /juillet /2013 10:08

 

 
Dernier métro
Dernière bataille
Et vers rouillés
Sur le macadam 
Place de Wagram
J’suis fatiguée
Tomber d’rideau 
Et feu de paille 
Autre échappée
J’lève mon chapeau 
Vers d’autres sphères
Et épopées
Vers, hier de verre
Sous l’effet serre 
Se sont fanés !
Loin d’la grisaille et du béton
S’ouvre la terre du pardon 
Belle envolée !
Quand se croise le chemin du vent
Avec celui du firmament
Il n’y a rien à regretter !
 
Chloé

 

9 juillet 2013 2 09 /07 /juillet /2013 13:11

 

Ma condition de femme ne m’a jamais vraiment pesé jusqu’au jour où je me suis aperçue, vivant seule et sans aide aucune, que les moindres petits travaux d’embellissement, une réparation, un cadre à poser, une serrure à changer, un coup de peinture à donner, me mettait dans un embarras plus que certain. Le coup de grâce me fut donné par Ikea, et son colis raplapla et tellement ficelé qu’il me fut déjà impossible de le déballer, ce qui paraît curieux pour un meuble de rangement, qui, monté, fait presque un mètre de haut. Car à présent les magasins, non contents de vous encaisser des prix exorbitants pour la livraison des meubles ou petits utilitaires, et au lieu de vous livrer l’article monté, vous l’adressent en pièces détachées avec des notices de montage de 10 pages ou plus. J’appris ainsi que pour monter le moindre petit meuble, il me fallait une clé spéciale, des tournevis cruciformes, ou mieux une visseuse électrique, de la colle adaptée, le tout coûtant souvent plus cher que le meuble lui-même. Souvent, il manquait dans le carton une vis ou autre objet indispensable au montage et la jolie commode se transformait soudain en vilain canard boîteux. Prête à faire le sacrifice de cette dépense, après m’être acharnée sur mon caisson de rangement, qui, monté, fait environ 90 cm de hauteur, j’eus la bonne idée d’appeler mon voisin, qui, grâce à ses gros bras (les miens sont en yaourt) mit 30 secondes pour arranger l’affaire et me lança triomphalement en partant : vous voyez bien que c’est facile !
 
La nuit qui suivit, je dormis mal. Je rêvai de gros déménageurs musclés qui détruisaient mon mobilier en jetant les meubles au hasard dans la pièce avec de gros rires. Je rêvai de pièces et de boulons, de clés de 10, de tournevis merveilleux qui vissaient et dévissaient à une vitesse prodigieuse. Le matin, je me réveillai en nage. Ma décision était prise : j’allais mettre une annonce sur la revue LOVE , qui a sa page sur internet, pour y trouver, à défaut d’âme sœur, un bon ouvrier qui me délivre de ce cauchemar. Je tournai l’annonce de manière un peu déguisée pour ne pas effrayer l’éventuel candidat : 
 
Jeune femme seule possédant grande maison avec quelques travaux cherche homme encore jeune et valide qui serait apte à satisfaire ses besoins les plus urgents. 
 
Les demandes affluèrent, apparemment, l’annonce était bien rédigée, tous crurent que j’étais en manque d‘amour et de sexe et proposèrent de m’offrir leurs services au plus vite. La photo qui me plut en premier, ce fut celle d’un grand malabar bien bâti qui me parut convenir tout à fait à la situation. Je m’empressai de lui écrire pour lui fixer un rendez-vous. La rencontre devait se faire à la station Père Lachaise. Coup du destin ou clin d’œil prémonitoire ? Cela me fit beaucoup rire sur le moment. Et beaucoup moins après. C’est avec un petit pincement au cœur que je descendis du métro, c’était une heure d’affluence, j’avais beau regarder partout autour de moi, la photo à la main, aucun homme ne ressemblait à mon bel hidalgo.
 
Tout à coup, on tape sur mon épaule, je me retourne d’un bond, j’aperçois un vieillard chenu, maigrichon, emmitouflé dans une vielle gabardine usée des années 20, il me dit : vous êtes la dame de l’annonce ? Je réponds : Quelle annonce ? Oh pardon madame, je vous avais pris pour… J’ai pris mes jambes à mon cou, ai repris le métro dans l’autre sens et suis rentrée dare-dare chez moi, à la campagne. Depuis, je continue à percer, clouer, peindre, visser sans relâche, je n’ai plus beaucoup d’espoir de rencontrer l’homme qui changera ma vie. Cerise sur le gâteau : mon voisin vient de m’annoncer qu’il déménage !
 
Cloclo

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