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24 août 2012 5 24 /08 /août /2012 11:35

 

La chose a bougé tout près de moi, comme pour dire "Je suis là moi aussi, ne m'oubliez pas".

Elle fait des bruits bizarres, on dirait même qu'elle ronfle! Tomber sur une ronfleuse, c'est bien ma veine. On aurait pu me mettre dans un autre lit mais j'ai pas eu le temps de donner mon avis. Ici c'est pas moi qui décide, j'ai affaire à des pros.

En plus y a du passage ici, un vrai défilé, surtout les blouses blanches du matin, des qui sourient et des qui rigolent pas.

J'ai l'impression d'être jugée, pesée, évaluée comme dans un concours, et ça m'énerve parce que pour l'instant y a rien à gagner.

Qu'est ce que j'ai fait pour me retrouver là? Pas grand chose, aucun mal en tout cas.

Ceux qui défilent ici disent que c'est la nature.

Et ça défile tout l'après-midi, des tas de gens mi-sourire mi-grimace qui disent des choses et semblent m'avoir toujours connue.

Ils m'appellent Anaïs. Va pour Anaïs, je vais pas faire la fine bouche.

Ils m'observent, me jaugent et disent que je vais sortir bientôt, que tout va bien... bien sûr que je vais bien, d'ailleurs j'ai jamais su ce que c'est que d'aller mal.

 

Et puis il y a celui là, toujours le même qui vient tous les jours, qui la cajole et lui chuchote plein de trucs à l'oreille.

Ce matin il a dit qu'il était mon père et que la chose qui gigote et ronfle à côté c'est ma mère.

Si c'est ça une mère, une chose qui gigote et qui ronfle, ça promet des nuits d'enfer.

J'ai un truc bizarre au milieu du ventre, ça fait comme un noeud. Y faudra que j'en parle aux blouses blanches quand je saurai parler.

D'ailleurs j'aimerais bien qu'on s'occupe un peu plus de moi.

Je pourrais essayer de crier pour voir.

"Ouinnnn!!"

ça marche, on progresse !

 

Vegas sur Sarthe

23 août 2012 4 23 /08 /août /2012 19:02

 

Quand les cris de la princesse Fiona cessèrent, le silence un instant plomba la forêt ; puis un frêle barrissement s'éleva, et aussitôt les oiseaux se remirent à pépier, et mille bestioles invisibles à froufrouter dans les taillis.

Shrek poussa timidement la porte de la cabane. Ce petit gnome verdâtre était le plus délicieux bébé qu'il eût jamais vu : un visage de gargouille lippue, entre des oreilles qui ondulaient comme celles de Jumbo, et un adorable crâne bosselé, garni de quelques plaques de fourrure mauve…

Alors Shrek fut saisi d'un émerveillement qui ne devait plus jamais le quitter.

 Ah, tu es le plus beau…

Que tu sois bouffi, plissé, rougeaud, que tu aies le menton en galoche de Pépé Marcel, le front bas de Tante Martha, tu es le plus beau…

Tu es le plus beau, mais nous ne le dirons pas de peur de rendre jalouses les divinités…

Tu seras un homme mon fils, si la vie t'épargne.

Tu seras un homme, et tu m'abandonneras, puisque c'est le destin des hommes d'abandonner les femmes.

 Mais je vais t’aimer, petite tête duveteuse, parce que tel est le destin des mères.

Et je chavirerai d'amour en humant l'odeur de pain d'épices dans le petit creux de soie de ta nuque, et plus jamais je ne pourrai dormir sans guetter ton souffle.

Je vais t'aimer, toi dont je vais devoir faire connaissance, étranger qui hier encore étais partie de mon corps.

Qui es-tu, étranger qui dors auprès de moi ?

Quel don, quel caractère étonnant trimballes-tu depuis la nuit des temps ?

De quelles lignées de princes et de pirates apportes-tu l'héritage ?

De qui es-tu l'enfant, petit inconnu ? Quel Dieu a visité mes rêves ?

Vos enfants ne sont pas vos enfants. Ils sont les fils et les filles de l’appel de la Vie à elle-même. Ils viennent à travers vous mais non de vous. Vous êtes les arcs par qui vos enfants, comme des flèches vivantes, sont projetés (Khalil Gibran)

 D'où vient cette vieille âme qui me scrute par ton regard bleu sombre si pénétrant ?

Avais-tu tellement envie de venir parmi nous ?

Pourquoi m'as-tu choisie, moi ?

 

Allons, c'est l'heure de la tétée !

 

Emma

22 août 2012 3 22 /08 /août /2012 19:28

 

J'admire ce tableau. 

 

Si on me demandait de trouver le mot juste pour exprimer ce que je ressens en le regardant, je serais bien embêtée !

 

Il y a une impossibilité à dire ce que je vois, ce que je vis en posant mes yeux sur cette toile. 

 

Si on me demandait de trouver le mot juste en regardant ce tableau, je ne dirais pas "tendresse" car je perçois une distance invisible entre les deux êtres, un éloignement tangible, une séparation.

 

Je ne songerais pas non plus à "calme" même si tout semble paisible, car on ne sait jamais ce que les têtes cachent et le repos n'est parfois qu'illusoire.

 

Parlerais je d' "amour" ?  N'est ce pas précipité voire confus de glisser d'une sensation intime à un sentiment dévoilé ?

 

Si on me demandait de trouver le mot juste en regardant ce tableau, je serais bien ennuyée car tout s'emmêle ...

J'y vois une vague de lin, des remous de coton, un nuage terrestre.

J' y vois le clair de lune et l'insomnie choisie, je ressens des petits battements presque immobiles, paupières fragiles qui s'ouvrent et se ferment, soupirs, balbutiements légers, gazouillis imperceptibles mais pourtant si présents en moi.

 

Il y a une impossibilité à dire tout ce que je vois, tout ce que j'entends ; ces chuchotis sans réponse qui emplissent mon coeur de souvenirs solitaires y sont peut-être pour quelque chose ...

Ce don absolu, fait de doutes et d'hésitations, de douceur et de recul, d'allers et retours permanents entre le savoir et l'inconnu, je crois que je le nommerais "curiosité" et c'est peut-être ce mot que finalement je choisirais, ce mot juste et sain qui façonne l'humain et lui donne les espoirs et les énergies vitales et sensibles...

 

Annick SB

21 août 2012 2 21 /08 /août /2012 19:36

 

   Marie-Xavière regarde la couverture du livre offert : un ours brun en peluche sur une table en bois. Pauvre ours seul dans cette pièce triste, il doit se sentir abandonné se dit elle. Le titre attire alors son attention « l’absente ».  Peut-être un doudou oublié ou perdu qui recherche son propriétaire. Elle s’apprête à sortir du métro. Elle dépose le livre sur la banquette vide en face d’elle et s’apprête à le laisser la puis se ravise. Elle met le livre dans son sac à main et le referme. Sans doute elle ne le lira pas, c'est un livre pour la jeunesse mais elle est incapable d’abandonner un livre sans savoir entre quelles mains il va tomber.

 

Parait-elle si jeune pour qu'on le lui ait donné à lire. C’est vrai : elle est restée une enfant au fond d’elle-même et elle a toujours besoin de son doudou pour dormir. Elle sait qu'à 40 ans c’est ridicule mais elle ne peut s’en empêcher, c’est moins dangereux qu’un somnifère. Elle souhaite néanmoins pouvoir un jour devenir une adulte, rencontrer un homme et avoir des enfants mais pour le moment elle en est incapable, pas assez mature pour prendre des responsabilités et s’engager. Beaucoup de ses amis lui conseillent de faire une psychothérapie mais à quoi bon, tant qu’elle n’aura pas retrouvé celle qui lui manque depuis toujours elle n’y parviendra pas. Elle a toutes les chances de mourir célibataire car elle est une enfant adoptée par un couple dont elle a fait le bonheur et qui lui a beaucoup donné d’affection en échange. Mais elle veut retrouver sa vraie maman. Elle a entrepris des recherches qui n’ont rien donné puisque sa mère a accouché sous X. Qui est-elle ? Pourquoi l’a-t-elle été abandonnée chez les sœurs ? Que ressent-on quand on abandonne son enfant ?  Tant qu’elle ne pourra répondre à toutes ses questions, elle n’y parviendra pas. Elle est en perpétuelle quête de son identité et n’utilise jamais son deuxième prénom Xavière qui lui a été donné à l’orphelinat. Elle se fait appeler Marie et signe tous ses courriers par Marie X Bertier, le nom de ses parents adoptifs. Elle ne peut retirer le X très important pour elle aujourd'hui car c'est la seule chose qui la relie à l'absente. C'est son vrai nom de famille.

 

  « l’absente » : elle vient de se rendre compte que c'est justement le titre de ce livre qu’une inconnue lui a offert dans le métro avant de quitter la rame en lui disant qu’elle avait terminé de le lire et que ce livre l’avait beaucoup touchée. Marie-Xavière a dévisagé l’inconnue étonnée par tant de bienveillance. Celle-ci l’a regardé en souriant. Puis elle a ajouté qu’elle était certaine que ce livre lui plairait aussi et qu’elle y trouverait peut être des réponses aux questions existentielles que chacun peut se poser dans la vie.

 

Elle a bien fait de le conserver. Peut être le lira t’elle en fin de compte se dit-elle.

 

Rentrée dans son petit appartement parisien, elle sort le livre de son sac à main et le dépose sous la table du salon avec les livres et revues à lire quand elle aura un moment et que bien souvent elle oublie là.

 

Quelques semaines plus tard un dimanche d’août, elle reçoit ses parents à déjeuner.

 

Pendant l’apéritif, Sa mère adoptive se saisit du livre qui est à portée de main sur l’étagère, lit au dos le sujet du livre

  "Une poignante histoire d’amour filial au-delà de l’absence Claire Mazard nous offre un roman très fort qui traite d’un sujet encore tabou : l’accouchement sous X."

  et lui demande en la regardant :

  « Marie, puis-je te l’emprunter ».   ?

«Bien sûr maman, je n’ai pas encore eu le temps de le lire, tu me diras ce que tu en penses répond t’elle».

Elle n’ose pas dire à sa mère adoptive  que c’est le cadeau d’une inconnue. En effet sa mère adoptive lui répétait souvent quand elle était petite qu’on ne parlait pas à des inconnus. Même qu’un jour elle lui avait rétorqué : « mais pourtant, de mère inconnue je suis issue."

 

  Le lendemain soir, en rentrant du travail, elle ouvre sa boîte aux lettres dans l’entrée de son immeuble et trouve une enveloppe où il est écrit « Pour Marie ». Elle reconnaît l’écriture de sa mère. Pourquoi lui écrit-elle alors qu’elles se sont vues hier et que d’habitude elle appelle. Elle prend l’ascenseur, dépose son sac sur le porte manteau et s’installe dans son fauteuil.

  Elle ouvre l’enveloppe avec impatience une photo tombe, elle la regarde. Sur un grand lit tout blanc une femme et un bébé dorment.

  Elle est surprise par la grande distance qu’il y a entre la mère et l’enfant. Quand elle sera maman, si elle l’est un jour,  elle dormira avec son bébé serrée contre elle comme elle serre son doudou mais peut être que ce n’est pas bon et qu'elle pourrait risquer d’étouffer son enfant.

 

  Elle regarde la photo avec plus d’attention. C’est étrange comme la femme lui ressemble et elle se rend compte soudain qu’elle ressemble également à l’inconnue du métro.

 

  Avec la photo une lettre avec une belle écriture ronde inconnue quelle s’empresse de lire:

 

  Ma chérie,

 

Je suis ta maman, j’ai été obligé de t’abandonner car tu es née d’une courte liaison, un amour passionné avec un inconnu dénommé Pierre rencontré au cinéma et qui est sorti de ma vie aussi vite qu’il y est  rentré dès qu’il a su que j’étais enceinte. Je ne pouvais te garder, j’étais sans travail, je vivais chez mes parents et tu aurais toujours été pour eux l’enfant du péché. Ils m’auraient mis à la porte avec toi et comment aurais tu pu vivre. Je voulais le meilleur pour toi et pour cela il te fallait une bonne famille. Je t’aimais et je t’aime encore 40 ans après. L’abandon a été douloureux. Je t’ai serré fort dans mes bras, embrassé, je t’ai dit adieu. Je t’ai posé délicatement dans mon lit en demandant aux sœurs de te retirer à moi pendant mon sommeil pour éviter des cris inutiles. Je souffre aujourd’hui encore de cet abandon et je le regrette. Chaque jour tu m’as manquée. Dans la rue quand je rencontrais une petite fille, puis une adolescente, puis une femme je me disais qu’elle pourrait être ma fille. J’ai su que tu avais fait une recherche pour me retrouver et que je pouvais lever l’anonymat. J’ai réussi à avoir ton adresse, je t’ai suivie. Je sais maintenant à quoi tu ressemble mais cela ne me suffit pas, je souhaiterais pouvoir te serrer dans mes bras si tu le désires. Je me suis dit qu’il fallait que je lève l’anonymat pour que tu saches aussi mais veux tu simplement savoir qui est ta mère et qui est ton père (droit légitime)  et tu le sais maintenant ou vraiment faire ma connaissance et rattraper le temps perdu. J’ai donc décidé de te remettre cette photo, tu sais maintenant que je suis l’inconnue du métro qui t’a offert ce livre qui raconte en fait une histoire semblable à la nôtre. Tu sais à quoi je ressemble et d’où tu viens. Si cela te suffit j’en souffrirais mais je  le comprendrais. Si tu souhaites mieux me connaître fais-moi signe, ci-dessous mes coordonnées.

 

Ta maman Eugénie

 

  Des larmes coulent sur son visage au fur et à mesure de sa lecture. Elle repose la lettre et la photo sur la table, sort son téléphone portable et appelle aussitôt sa mère adoptive.

  Celle-ci répond aussitôt en lui disant :

  «bonjour Marie, tu as lu…..  ».

«Oui l'interrompt-elle en pleurant, merci maman je t’aime, c’est une belle preuve d’amour que tu m’as donnée en me remettant cette lettre et cette photo. Je t'embrasse. Laisse moi me remettre, je te rappelle».

Contacterait-elle sa maman de sang, certainement, mais elle ne se sent pas encore tout à fait prête, comment l’appellerait t’elle, pourrait-elle la tutoyer comme elle. Elle ne le sait pas mais elle sait maintenant : Elle a deux mères qui l’aiment. Elle va pouvoir enfin remplacer X par Xavière après Marie car elle sait maintenant qu'elle n'est plus née sous X. Ayant une identité, elle va enfin devenir adulte.

 

Églantine

19 août 2012 7 19 /08 /août /2012 17:49

 

Dès qu’il avait reçu le coup de fil, il s’était précipité, avait attrapé les clefs de sa voiture et avait roulé à vive allure le cœur en joie. Elle lui avait dit après le rendez-vous qu’elle avait fini par accepter qu’elle voulait bien lui faire une place dans leur vie ; enfin dans la vie du petit. Elle lui avait promis de l’appeler dès les premiers signes. Elle avait tenu parole.

Maintenant, il était là devant ce petit bout de femme, tout rouge qui dort paisiblement au coté de sa mère épuisée. Quelques petits cheveux bruns pas plus gros que des fils de soie s’échappent d’un bonnet blanc neige, des petites mains roses et potelées qui repose sur la broderie du drap. Et elle, le visage éclairé d’un sourire, ferme les yeux n’osant plus dire un mot. Il lui avait tenu la main au moment le plus difficile et s’était dit que jamais il n’avait vécu un bonheur pareil.

Voilà ta fille a-t-elle dit tout simplement … Le prénom j’ai pensé à Luce pour lumière ; j’ai proposé Lucille « petite lumière ». Elle a accepté.

Je sais que ce ne sera pas simple cette vie qui commence à l’envers, en touche de patchwork mais même si nous ne vivons jamais ensemble, elles seront toujours dans ma vie.

 

Lilou

19 août 2012 7 19 /08 /août /2012 12:12

 

 

Bien Lovée au creux de sa maman,  Hugo marmottait  et n’entendait pas de sitôt mettre le nez dehors ! Oh il avait bien fait quelques essais, histoire de se dégourdir un peu les membres mais brrr, la météo hivernale ne l’incitait pas à s’engager d’avantage ! Tout ce blanc à l’extérieur,  lui qui aimait tant être au vert,  ne lui convenait pas et puis,  il n’était pas prêt ! Il  attendrait  donc bien au chaud  le chant du coucou  et l’arrivée du printemps !

 

Mais les  lois de la nature humaine en décidèrent autrement et Hugo vit le jour en février,  après neuf mois bien calfeutré  dans l’antre de sa maman! Quelle drôle d’idée ! Quel était donc l’inventeur de cette règle imbécile ! Neuf mois ! Y avait-il  urgence à le tirer ainsi sans le moindre ménagement,  de son nid tout douillet ! Il le savait lui qu’il  n’était pas prêt, ce n’était pourtant  pas si  compliqué à comprendre !

 

     Dans ce monde tourbillonnant  qui allait bien trop vite pour lui,  Hugo ,  malgré toute l’attention et l’affection que lui portait ses parents et les efforts qu’il faisait , n’arrivait pas à rattraper  ce temps précieux qui lui avait manqué pour être grand et fort ! Ah ! Si seulement, comme les éléphants, on lui avait donné tout loisir de se préparer, il serait à présent musclé,  costaud et non efflanqué comme les arbres dévêtus de l’hiver ! Ses  bras et jambes,  sollicités trop tôt,  ne seraient pas  restés ensommeillés !

 

    Mais dame nature en avait voulu  ainsi et comme disait si bien son papa, elle avait surement ses raisons même si celles-ci pour l’instant, lui échappaient totalement !

 

« Tu n’es pas un petit bonhomme ordinaire voila tout »,  rajoutait-il « et c’est cette différence qui fait de toi quelqu’un d’extraordinaire ! Une pierre précieuse, une couleur unique exceptionnelle ! »

 

  La formule lui plaisait assez mais ceci dit,  elle ne lui rendait pas la vie  facile, la  mère nature  et n’était pas à sa place quand il devait faire face aux railleries de ses camarades ! !

 

« Arrête de lambiner, pédale »  lui criait- sans arrêt son frère quand les copains  les doublaient  en vélo sur le chemin de l’école.  « Grouille toi  un peu, tu as l’air d’une marmotte endormie,   on va être à la bourre ! »

 

«  Eh la marmotte, la marmotte ! reprenait en cœur le peloton, se moquant  une fois de plus de sa lenteur et de son air assoupi !

 

« Allez hue ! Go ! » rajoutait le grand  Lulu , voulant sans doute faire de l’esprit, le premier arrivé à gagné !

 

Evidemment  Jordan, son nigaud de frère, s’empressait alors de  relever  le défi , le laissant en plan avec son trois roue sur le bord de la route !

 

Ah  quelle bande de « nazes   se disait-il  alors, Hugo habitué à ce genre de blague  complètement foireuse ! Décidément le monde des humains ne brillait  pas toujours par son intelligence !

 

 PFUTT !  Que connaissaient-ils  ces sagouins en culottes courtes,   des marmottes! Avaient-ils seulement pris le temps de les regarder, ne serait-ce qu’une seule fois, eux qui toujours  le nez dans le guidon,   fonçaient tête baissée dans n’importe quoi,  confondant vitesse et précipitation !

 

                                                                          - Extrait de conte - 

Chloé

17 août 2012 5 17 /08 /août /2012 14:34

 

 

Vis, ma Vie

ma Vie va

et toi émois

 

Vis, ma Vie

ma Vie va

plus fort que moi

plus loin que moi

 

Vis, ma vie

Bienvenue à Toi

 

Agnès

17 août 2012 5 17 /08 /août /2012 08:30

 

Je m’endors dans tes bras calmement mon bébé, si calme

et si paisible à la fois, que je dois, de tes yeux nouveau nés,

te désarmer sans doute par tant de  fragilité !

 

Pour toi ce nouvel être, qui dérange  ta vie, il n’est qu’un étranger, 

tu l’observes, tu l’épies : « va –t’il me plaire, vais – je le détester ?

Va - t’il sourire, va - t’il pleurer ? » Tu me connais si peu, 

sauf du passé récent une voix en sourdine

avant le grand événement

peut-être…

 

Vois, je m’enfouis tout entière dans les plis de ta chair 

potelée. Me repaissant de ta peau,

dévorant ton corps nu

qui m’offre sans calcul, sans frein, sans retenue, 

ses rondeurs, moi ta mère, moi ta tendre inconnue.

Je les mords goulûment, en ultime refuge

et le lait maternel vient apaiser mes faims.

 

Plus tard, en grandissant, tu trouveras pour moi 

des jeux et des jouets tout pleins de fantaisie,

des poupées des soldats et des cubes de bois

que je te jetterai juste pour te faire rire.

 

Je m’endors dans tes bras calmement mon bébé

tu me chantes des airs que je ne connais pas.

Qui sait si cette nuit trouvera 

à ta voix un écho,

à tes cris d’autres voix,

d’autres forces de vie,

si petit, si puissant, mon bébé,  je t’envie !

 

Bientôt, tu guideras nos sorties quotidiennes

par tes regards instruits, ton assurance pleine

tu m’offriras du fin  fond de ta bulle 

un minois pur et rose 

et des yeux bleus si clairs

que j’y lirai presque comme à ciel ouvert

l’épure de nos doutes,

l’esquisse du bonheur.

 

  Je m’endors dans tes bras calmement mon bébé,

toi tu veilles sur moi, en veilleur perspicace,

car du bout de tes doigts 

sans t’avoir informé

tu les nommes par cœur :

 

mes accrocs mes erreurs

mes déroutes mes peurs

mes manques mes absences 

mes craintes mes faiblesses

 

et tant de  maladresse 

tant d’attentes fébriles

toutes les brisures 

toutes les déchirures 

toutes les fêlures

 

tous les morceaux éparpillés

à recoller

de mon amour fragile

pour toi mon adoré

 

qui m’a fait naître à la vie.

 

Cloclo

16 août 2012 4 16 /08 /août /2012 22:31

 

 

Attention !

 

Baby boum !

 

Enfant phare

 

Effet mère !

 

Et père fusion

 

Mère veille

 

Père siffle

 

Lit vide !

 

Père sonne

 

 Mère cure

 

Et père oxyde !

 

Chloé

16 août 2012 4 16 /08 /août /2012 16:05

 

Je l’aime beaucoup ce bébé né de nous. Plus qu’on ne veut bien le croire. Mais je ne sais plus rien de Hildegard. Elle m’échappe. Que l’enfant reste avec elle dans notre lit, pendant que je travaille, je veux bien. Je ne vois pas l’intérêt de la chose, mais si ça lui fait plaisir, passons.

Seulement, quand je veux, moi aussi partager mon lit avec ma femme, Hildegard me repousse car je gênerait Axel. Que je fasse attention à ne pas le toucher, à ne pas écraser un de ses doigts fragiles qui bougent tout le temps. Si je tends la main pour caresser les boucles d’Hildegard, elle tape dessus car je risque de laisser tomber mon bras sur le visage d’Axel.

Si, au lieu de m’introduire directement au lit, je passe du côté d’Hildegard, c’est la même refrain avec quelques variantes : je n’aime pas cet enfant, dit-elle, puisque c’est toujours vers elle que je vais, sans aller embrasser Axel.

J’essaie de me soumettre, mais les arguments me manquent et j’ai peur de la suite. Depuis un mois et demi qu’Hildegard est sortie de clinique, je ne connais plus l’odeur de son corps. Par contre, elle m’a fait goûter son lait, comme s’il risquait d’empoisonner l’enfant !! Et je dois dire que c’est bon : je comprends qu’Axel se suspende au sein, même les yeux fermés !

Pourquoi me repousse-t-elle cette femme qui m’a demandé de l’aider pour son accouchement, qui, pendant neuf mois, m’a entretenu des bonheurs futurs, de notre vie à trois, des découvertes de l’enfant…

En ce moment, ce ne sont plus les mêmes romances que j’entends : « mets la radio plus bas ! ça gêne Axel. » Ou bien : « tu as sûrement laissé une porte ouverte, le courant d’air fait frémir Axel. »

La mère d’Hildegard lui a apporté les draps dans lesquels elle vivait avec elle, lors de sa naissance. Depuis ma femme n’en veut plus d’autres. Dès qu’ils sont sales, elle exige un lavage rapide et un séchage record, pour qu’on les remette au lit.

Aujourd’hui, j’en ai assez : le médecin dit qu’elle peut reprendre sa vie conjugale avec moi et que l’enfant soit  dormir dans son petit berceau, somptueusement décoré de dentelles blanches… Il lui a  dit aussi qu’elle devait se lever et ne pas traîner, allongée toute la journée, que, plus vite elle se lèverait et vaquerait à ses travaux quotidiens, mieux ce serait pour elle (et pour moi !!). Mais la mère d’Hildegard n’a pas évolué depuis la lointaine naissance de sa fille et ne voit pas que nos femmes sont aussi  nos amies et nos amantes. Elle affirme qu’aucun rapport ne doit avoir lieu avant les six mois de l’enfant… Je comprends pourquoi son mari joue si bien les célibataires.

Dois-je me comporter comme lui pour retrouver ma femme ? Mais qui me donnera une solution ? En tout cas, je ne suis pas près de lui donner un second enfant !!

 

Roseline

16 août 2012 4 16 /08 /août /2012 13:50

 

Deux âmes

sur un nuage heureux

chiffon dune

en son centre moelleux

deux âmes

presque une

 

Hélène

 

16 août 2012 4 16 /08 /août /2012 13:20

 

Au siècle dernier, les enfants naissaient dans la maison  familiale, c'est une de  ces  naissances  qui vous est contée ici  comme si cela  se passait aujourd'hui.

 

Il y a neuf mois, Barbara était heureuse d'apprendre  qu'elle attendait  un   enfant. Neuf mois à  rêver d'un petit garçon grandir dans son ventre rond. Neuf mois à dessiner   de jolis yeux  aussi bleus que ceux de son  mari.  Lorsqu'elle était seule, Barbara « s'infiltrait «  dans son ventre  pour compter encore et encore, les petits doigts de l'enfant lorsqu'elle ne caressait pas. Oui, elle était heureuse et son époux  aussi . Il la comblait de cadeaux, de soins, la protégeant ainsi de tout souci. Elle était emmitouflée dans un  nid douillet  où l'amour avait pris  toutes formes de bonheur...

 

  Au  bout de neuf mois,  fatiguée  Barbara  n'avait qu'une  hâte  c'est que  le bébé  arrive pour le prendre enfin  dans ses bras  et  projeter sur lui tous ses espoirs.

 

  Depuis trois jours, l'enfant est là , près d'elle dans le lit, le petit garçon imaginé s'est transformé en... fille braillarde , le jour la nuit l'empêchant  de se reposer. A part les yeux bleus, ses cheveux sont raides  et noirs comme un corbeau. Les doigts qu'elle comptait   dans ses  pensées ne sont pas dix mais neufs. Barbara est effondrée , cet enfant  ne peut pas venir d'elle. Ce ne pas possible,   on  a du le changer  à la naissance et pourtant  en regardant son mari, le doute n'est pas possible, il est déçu, il n'a aucun regard pour elle, aucun mot  pour la réconforter, il sort de la pièce laissant Barbara avec le monstre  sorti d'elle et qu'elle  rejette   définitivement.  

 

Aimela
16 août 2012 4 16 /08 /août /2012 09:08

 

Avant l'aube bleutée

Carmen mis au monde un mâle

Dans les douleurs de l'enfantement

Entre les quatre murs

De son humble logis

Une voisine pour se faire

A la chambre même...

On lui donna Anselme

Pour prénom sur terre

A ce fils qui naquit

A la saint Arthur

Novembre accueillit l'enfant

Dans le lit conjugal

Et ses pleurs de nouveau-né

 

Le père étant quelque part

Sur les champs... de bataille

Ce 15 du onzième mois de l'an 1915

 

jill bill

16 août 2012 4 16 /08 /août /2012 08:37


 

Longuement, Ivonne regardait cette petite merveille. Elle ne se lassait pas de s’émouvoir à la vue de ce petit nez, ces petits doigts, ces petits ongles…


 

- Ma petite fille, lui murmurait-elle. Ma petite princesse…

 


Elle posa un dernier baiser sur le front du bébé qui s’endormait déjà après la tétée.


 

- Tu as raison, lui dit-elle. Faisons une petite sieste, toutes les deux. Ça nous fera du bien.


 

Elle se leva pour fermer les rideaux car le soleil brillait fort en cet après-midi d’avril. Par la fenêtre, elle vit sa voisine d’en face qui sortait faire une course. Elles se firent un petit signe amical.


 

Puis Ivonne retourna au lit, le sourire aux lèvres. Elle se glissa précautionneusement entre les draps pour ne pas déranger le bébé, tourna la tête vers sa petite fille et ferma les yeux en soupirant de bonheur.


 

Elle ne les rouvrit plus jamais.

 

Adrienne

13 août 2012 1 13 /08 /août /2012 13:51

      Mais qui croirait à une romance au cœur de Londres ? Il n’y a ici ni pharaon ni phénix pour nous parler d’amour sans honte à Trafalgar Square.

Oh ! Peut-être que si ! Et pourquoi pas ce voyou aux yeux rouges semblant chercher en lui la voie lactée ?

Et pourquoi pas ce chien dont j’entends l’ahan comme s’il avait donné toute son existence à une rencontre de vacances ?

Mais qui croirait au bonheur quand tant de gens s’allongent à la pleine lune sur un banc parfois sanguinolent ?

Toi, le poète des pavés, le voyou à la musique intérieure ?


Suzâme

12 août 2012 7 12 /08 /août /2012 14:48

 

Le courrier du jour – p.6

Toujours sans nouvelle de B. Phénix disparu depuis le 28

 

Amélie, voisine de B. Phénix

- Il a quitté la maison à pied aux environs de 10 heures, je le sais, je rentrais de la boulangerie avec ma baguette. Je ne puis rien vous dire de plus, monsieur Phénix est si discret. Célibataire ? Oui ! Et alors, moi aussi je suis célibataire !

 

Monsieur Jay Bourdon, professeur retraité

- Bertrand, je le connais bien ! Il était fort en math, le gamin ! Il n’a rien d’un voyou bien au contraire. La preuve en est l’obtention avec brio d’un beau diplôme. Oui, oui, d’accord, un peu chahuteur, je le concède mais il faut que jeunesse se passe…

 

Mélanie Larousse, propriétaire

- Ce monsieur Phénix me fait voir rouge. Toujours à rouspéter pour un robinet qui fuit mais jamais pressé pour régler le montant de son loyer. Et maintenant, pffutt ! disparu ! Et je fais quoi, moi ?

 

Le courrier du jour – p.1

B. Phénix reconnu aux J.O. de Londres par un couple de notre région ! (lire le témoignage p.7)

 

Victor Rieux, client fidèle du bar « Le Pharaon »

- Sacré Bertrand toujours à courir la donzelle ! … tout ça au marathon de New-York ! Ne se prive de rien pour vivre une romance bien corsée ! Marcel, remets-moi un petit rouge.

 

Maria N. à Valérie A. – pensionnaires du home « Mèches d’argent »

- Mais si, rappelez-vous ! …c’est le fils de Germaine… oui, Germaine de la Buissière. Le kiné m’a dit qu’il paraît qu’il a tué son chien. La voisine l’aurait retrouvé sanguinolent au fond du jardin. C’est une honte, je vous le dis Valérie ! Comment ? Je parle trop fort ? Mais c’est vous, ma bonne, qui êtes dure d’oreille ! Quoi ? J’ai peut-être mal compris ? Vous ne manquez pas d’air !

 

Alain Pair – contremaître

- Bof ! ce n’est pas une grosse perte ce Phénix des hôtes de ce bois. N’était pas à pousser un « ahan » de trop Monsieur l’Ingénieur. Un planqué, moi je vous le dis ! Aigri ? Moi ? Comme vous y allez ! C’est pas vous qui vous levez à quatre heures du mat’ tous les jours !

 

Le courrier du jour – p.1

L’ingénieur B. Phénix parti avec l’argent de la société N. ? Vie de Nabab sous une autre voie lactée ? (lire p. 2)

 

L’inspecteur Mambo dépose ses notes sur son bureau en soupirant. Il s’étire, fait craquer ses doigts un à un et s’installe face à l’ordinateur.

 

Bertrand Phénix disparu depuis le 28 a été retrouvé ce jour au 56, rue Dévène à L. par un voisin intrigué de voir le portail entrouvert depuis près de trois semaines. Il a sonné plusieurs jours de suite à la porte d’entrée pour faire connaissance de l’homme qui venait d’acheter la maison et finalement il a pénétré dans le jardin, a vu la porte de la cuisine grande ouverte et a crié quelques fois « il y a quelqu’un » Il allait repartir bredouille quand il a entendu des tapotements dans une tuyauterie. Il a alors appelé nos services qui ont forcé la porte de la salle de bains.

Monsieur B. Ph. gisant en chien de fusil à même le sol a été emmené en ambulance à la clinique Des Bruyères.

Il semble qu’il installait une douche dans cette maison qu’il venait d’acquérir et qu’il aménageait depuis quelques semaines. La porte, repeinte de frais et sans clenche, semble s’être refermée emprisonnant B. Ph. Son GSM et son porte-feuille ont été retrouvés dans la cuisine.

Très amaigri, l’homme semble avoir survécu grâce à l’eau courante dont l’arrivée n’avait heureusement pas été coupée et à un tube de vitamines retrouvé vide à ses côtés.

La fenêtre qui s’ouvre uniquement en basculant donne sur le toit du garage et B. Ph. n’a pu signaler son emprisonnement.

 

Ouf ! Le rapport est terminé et l’inspecteur Mambo qui déteste cet exercice de synthèse est soulagé. Et tant pis pour la lecture ironique qu’en fera le commissaire.

Demain,  il sera en partance vers le sud.

Et vive les vacances !

 

Mony

 

 

 

 

10 août 2012 5 10 /08 /août /2012 07:13

 


        On m’oblige à vendre n'importe quoi sur le marché! Il aurait été plus commode de me refiler de la marchandise pour touristes, du genre : I love Paris. Et comment vais-je présenter ces tee shirts ? Vous m’imaginez plantée au milieu des tomates et des pastèques bien sucrées à quatre euros ! Installée pour la matinée et jusqu’à quatorze heures, en plein vent, avec tous ces cintres qui couinent. Adopter un sourire convaincant et carnassier et répondre à la ménagère :

- Mais bien sûr madame, un pantalon rouge ou une jupe noire, ce sera parfait avec ça. Pas pour aller au travail bien sûr. Mais pour une randonnée, une balade en barque ou en vélo. Ca fait jeuuune ! Et vous avez l’air tellement dynamique !

Si elle gobe ça mémère, je pourrai vendre des lunettes-loupes à un aigle la prochaine fois.

Il faut dire que certains sont faciles à berner. Ils trouvent que c’est joli, que ça rend bien, toutes ces couleurs sur du noir. C’est gai, ça reste sobre, en fin de compte. Et puis ROUGE écrit en vert, c’est original, intellectuel quelque part. Il y a bien un poète qui avait associé des voyelles et des couleurs !

Il y a quand même des sceptiques, qui approchent car ils repèrent de loin un tee-shirt noir. Et font la grimace quand ils examinent le devant. Des mots en couleur, avec des lettres dans toutes les tailles et toutes sortes de caractères. Ils s’amusent à construire des phrases. Une romance lactée à Londres, un pharaon sanguinolent, Ahan, le chien voyou. Ce sont des hiéroglyphes ? Un langage codé ? Et les bizuts qui portent ça, on les adoube à HEC, après ?

Ceux-là, je les bichonne au début. S’ils me toisent ironiquement, je laisse tomber, trop chichi-pompon, trop snobs ! Quand ils sourient, une simple remontée des lèvres, au coin, je détecte et j’exploite. Je leur explique qu’ils ont un petit côté clown et qu’ils doivent l’explorer. Savoir se montrer sportswear et rigolo, ça plaît aux filles. Et reconnaître qu’on n’est pas qu’une princesse soucieuse de son look, permet d’accrocher des garçons intelligents et profonds. Humm… Parfois ça marche !

Mais aujourd’hui, je devrais m’accrocher. C’est le mois d’août, la plupart des commerçants ont fermé boutique et sur le marché… Les clients… Des petites mamies surtout. A elles, on ne la fait pas !


Mansfield


8 août 2012 3 08 /08 /août /2012 20:00

 


Souviens-toi Pauline de ce matin d’été

L’astre se consumant, le ciel sanguinolent

Soudain tu émerges : douce brume  lactée

Tel le phénix bleu  poussant un cri d’ahan.

Avec un port de reine,  une chevelure d’or

Tu te tournes vers moi  me croyant pharaon

Je ne suis qu’un voyou, je ne suis pas matador.

Je promène mon chien, un très vieux beauceron

Cheveux en bataille, Joues rouges de honte, 

Je suis un vagabond, dans Londres égaré

Oh ma Pauline Hair, soudain tu racontes,

Chantes une romance, pour moi le mal aimé

Une chanson d’amour,  pour pauvre Guy Yome

Qui cherche sa muse, pour écrire poème

Un bel alexandrin, de couleurs, d’arôme

Pour sa reine d’un jour, quelque peu bohème

Qui lui un offre tee-shirt, avec des mots écrits

Juste une inspiration, un code à déchiffrer

Ayant peu à dire, il s’en est bien sorti

Pour le remercier, elle  s’est mise à chanter

 

« Mon beau navire ô ma mémoire
Avons-nous assez navigué
Dans une onde mauvaise à boire
Avons-nous assez divagué
De la belle aube au triste soir »

 

Eglantine

( sauf les 5 derniers vers qui sont de Guillaume Apollinaire -la chanson du mal aimé- Apollinaire mon poète préféré.)


7 août 2012 2 07 /08 /août /2012 14:56

Une image à mille mots
fait sa balade du dimanche
près des quais comme un badaud
se tenant en porte-à-faux
au bord de ses idées franches
étalant devant et de dos
sur un t-shirt à courtes manches
quelques pensées en ex-voto

Hélène
7 août 2012 2 07 /08 /août /2012 08:19

 

Renoncer au point d'interrogation?
Oubliez même celui d'exclamation!
Voyou des mots, défigurez-les!
Donnez-leurs un visage nouveau!

Les mots ont du Chien, Utilisez-les
Avec mordant et pleins de défauts!
Défaîtes les mots et les maux!
Utilisez des points d'ironie s'il le faut!

Tel le phénix les mots renaîtont
De leurs cendre brulantes,
Ils construiront tels les pharaons
D'immenses monuments, mais littéraire.

Guidez les mots vers le cinquième point cardinal
C'est à en perdre la boussole, ahan sans importence?
L'amour des mots est une étrange romance...

Faîtes les mots rouges de honte,
Ou bien sanguignolents, mais s'il vous plaît,
Faites les résonner jusqu'à Londres,
Et même dans toute la Voie Lactée!

Kevin

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