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16 juillet 2012 1 16 /07 /juillet /2012 13:54
  
Quand t'as pas d'fric c'est la panique, quand t'as pas d'fric, c'est la panique. Sur les hippodromes, le tiercé et le quinté, même plus, pour moi c'est toujours négatif.
J'ai gratté, gratté, des milliers de billets mais au bout, rien, la mouise, la scoumoune
Pour avoir des pépètes qu'est ce j'ai pas fait ! Qu'est ce que je ferais pas ?
J'ai hanté tous les casinos et leurs machines à sous mais que dalle, même pas dix balles.
A la roulette, le bon numéro, jamais pour ma pomme.
J'ai bien essayé la russe mais là encore, j'ai fait chou blanc je me suis retrouvé à l'hosto, la tête de travers et plein d'oseille à verser mais pas d'or à récupérer.
   
( Il crie)
Et toi ! La haut, le dieu du fric, fais pleuvoir des pépites, des bois d'or, des billets de loterie gagnants, des cartes à gratter pleines de gros lots.
Fais-moi milliardaire à vie, je t'en supplie !
 
( Il tombe à genoux et commence une prière devenant peu à peu inaudible )
Je te salue Dieu du fric et des jeux gagnants
Que ton règne arrive
Donne-moi mes gains quotidiens
Guide moi vers la source aux pépètes
Directeur à vie de casinos, je serai
Là où se trouve l'éternel bonheur
Dans le fric et l'opulence
Ne me laisse pas succomber aux joies
Des petits bonheurs minables
Seul toi Fric est amour
Seul toi Fric, est grand.
Amen !
 
Aimela
16 juillet 2012 1 16 /07 /juillet /2012 08:31

 

Affiché en flou...

 

« In-ter-dit aux mi-neurs »

 

Allons bon

 

Jeux n'y ai pas droit oh

 

Moi la gueule noire

 

Black Jack pendant qu'on y est !

 

En douce un oeil jetons

 

Par la fenêtre...

 

Descartes lui peut-être

 

Not'p'tit blond

 

Sait rouler Dédé

 

A la roulette du dentiste lui en fait voir

 

Un cas Gino

 

Poussons-le poussons...

 

Mais un père passe avec une bonne soeur

 

Regard désapprobateur et quinte de toux !

 

Oups !

 

 

jill bill

15 juillet 2012 7 15 /07 /juillet /2012 15:27

 

Ed :  Je te préviens, Edwina, la prochaine fois que tu m'éclabousses comme ça, je te mords la crinière, tu m'entends ?

 

Edwina :  Hihihihihihi !

 

Joye

 

14 juillet 2012 6 14 /07 /juillet /2012 08:56

 

Il voulait être maréchal ferrant. C'était mon amant et je rêvais calèches, herbes folles et murs en pierres...

 

Il voulait soigner les pieds des chevaux par n'importe quel temps et je songe aux photos que l'on aurait pu faire.

 

Il parlait le sourire aux lèvres d'un avenir paisible fait de labeur, de joies, de la simplicité qui manque tant parfois dans les villes bruyantes ou l'odeur du cheval est une antiquité auxquelles se raccrochent nos narines blessées.

 

On aurait pris le temps ...

 

Avec lui, j'aurais appris les champs, les bouton d'or et puis l'avoine ; les saisons et le nom des collines que nous aurions parcouru lentement les dimanches.

 

J'aurai choisi le cheval tacheté et lui le blanc ; nous les aurions nommé de la couleur précieuse de ces instants magiques ou les projets prenaient naissance, nos instants de vie et d'espoir si tôt partis ...

 

Pastré ...

 

Montjay ...

 

Il voulait être maréchal ferrant  ; il n'en a pas eu le temps.

 

Annick SB

11 juillet 2012 3 11 /07 /juillet /2012 08:02

 

Sachez que nous sommes fiers de notre allure de chevaux musclés et harnachés tirant carriole et battant la campagne.  Car nos ancêtres nous ont raconté de bien  tristes choses….

 

Ainsi en ce siècle où l’amour était l’unique affaire d’une vie, il s’en passait de belles à Rouen. Il s’appelait Léon, elle Emma, c'est ce qu'on nous a raconté. A moins qu'il ne s'agisse du prénom des personnes qu'ils transportaient. Et ils connurent l'aventure de leur vie. Cette fois-là, leur fiacre avait les stores tendus comme un corbillard et menait une course folle à travers la ville. Dès que Léon faiblissait ou qu’Emma renâclait, le cocher recevait l’ordre de partir derechef. Car les gens de la bonne société qui se trouvaient à l’intérieur refusaient de stopper ou de descendre comme si le rythme et la cadence agrémentaient leur parcours aveugle.

Depuis la rue des Quatre vents, la place des Arts, le Pont-Neuf de la rive droite de la Seine, passant  le carrefour Lafayette, le jardin des Plantes sur la rive gauche,  et l’ile Lacroix en retraversant le fleuve, puis sur les quais et vers le centre-ville, la voiture zigzaguait sur toutes les places, dans toutes les rues, devant tous les édifices.

De treize à dix-huit heures, Emma, Léon et leurs curieux passagers parcoururent la ville sous les yeux des bourgeois ébahis. D’ordinaire les trajets étaient des promenades qui attiraient le regard des voyageurs, il était conseillé de s’ébrouer mollement, de maintenir de petites foulées tranquilles. Nos ancêtres cautionnaient des badinages, de douces paroles, des rêveries, des baisers chastes. Leur sort de chevaux de fiacre, mélancoliques, abattus, gaspillant leur énergie dans des ballades mièvres les frustrait. Ils ne révoltaient pas mais ne se résignaient pas non plus.

 

Mais voilà, Léon et Emma étaient perplexes, leur fiacre était minable, autant que les amours qu’ils trimballaient crinière au vent, des rendez-vous d’un quart d’heure qui en duraient cinq. Peu importait,  ils s’en donnaient à cœur joie, étirant nerveusement leurs longues jambes de chevaux bien nourris. Ils oubliaient les rênes de l’attelage et les œillères dont on les avait affublés ; ce qui était une bonne chose en fin de compte. Pas la peine de constater l’effroi des bonnes gens alentour. Ils entendaient des soupirs, des halètements portés par le vent, qui les revigoraient. Ne se demandaient pas quelle en était l’origine. Ils soupçonnaient un élan, une quête, des illusions, de l’ennui. Un désespoir qui servait leur grand besoin d’exercice.

 

 Ils ont rapporté cela au fil des siècles, et nous savons qu’au détour d’une course  ivre, sauvage et libre dans notre campagne se profile le circuit désenchanté et fougueux tout à la fois, d’Emma et Léon.

 

Mansfield

10 juillet 2012 2 10 /07 /juillet /2012 15:34

 

 

 

Deux chevaux reliés l'un à l'autre.

L'un à l'autre pour la même cause.

L'espoir, l'espérance...offrir aux familles, aux êtres, et même à la nature du bonheur dans les rencontres.

Finalement, ceux sont eux les guides, peut-être davantage que la main qui tient le harnais.

 

Je ferme les yeux...et je me souviens...d'un cheval de mon enfance, qu'on appelait Bijou. J'entends encore le son de ses sabots sur la route rocailleuse, le fermier marchait à ses côtés. Dans la charrette, des vivres pour les villageois, qu'il livrait. La charrette lui servait d'épicerie ambulante, il y avait des fleurs des champs, il y avait du pain, des oeufs...et du tabac parfois...

Ainsi, tous les deux parcouraient les chemins pour arriver chez les habitants du hameau. Hameau, tiens, un joli nom, pour un lieu de rencontres entre les êtres et les mots...les émotions simples...

Parfois, ils s'arrêtaient très longtemps, papotant sur tout, sur des petits riens, sur le temps, sur la vigne à rafraîchir, le champ de luzerne à faucher, sur les blés à couper, et les cancans évidemment.

Bijou, lui, écoutait de ses oreilles tendues, donnait de temps à autre un coup de sabot révélateur, montrant son impatience à reprendre la route et son ras-le-bol de devoir faire trop longtemps le poireau.

 

Puis un jour, plus rien...les pas de Bijou se sont tus. Un peu de notre enfance a disparu ou comme une chanson lointaine emportée par le vent derrière les vallons et qui revient nous chanter sa fredaine dans le présent.

 

Deux chevaux... reliés l'un à l'autre.

Le passé lié au présent.

A nos présents multicolores...alors il me vient toutes ces questions :

Pourquoi concilier tous les mondes est-il si difficile aujourd'hui ?

Pourquoi chercher à "dématérialiser" toute chose qui autrefois apportait du bonheur à certains ?

Pourquoi se débarrasser des disques vinyl, parce qu'il existe des cd ?

Pourquoi chercher à éteindre les livres par les i-pad ?

Pourquoi chercher à tout jeter ?

 

Pourquoi ne pas vivre avec les deux, passé et présent ou plus exactement pourquoi le OU doit l'emporter sur le ET ?

 

Agnès

9 juillet 2012 1 09 /07 /juillet /2012 10:18
Elle reprit :
" Le mien n’était pas un élégant, une star, mais il ne manquait pas de beauté, loin de là !
C'était un anonyme, un solide, un essentiel, venu du fond des temps. Depuis les parois des cavernes il avait tracé son chemin dans la boue et les tempêtes. Il avait trainé des canons sur tous les champs de mort du monde, ouvert son ventre pour réchauffer les mourants sur la Bérézina. Il avait débardé des forêts, creusé des sillons, tiré vers l'ouest depuis l'an mil les charriots de l'exil.
Le mien était lié à l’homme non pour le plaisir, mais pour le vivre et survivre.
Il s’appelait Brantôme. Regarde la photo, me voilà sur son dos, à deux ans. Une montagne, une force de la nature, ce large cheval de trait à la robe sombre et brillante, superbe.
Avec lui, ma grand-mère menait sa ferme. Toute seule, elle et son cheval. Veuve de guerre, tu le sais, comme ma mère à la guerre suivante. Nous sommes une famille de veuves. De femmes qui ont appris à survivre.
Sur la cheminée trônait sous son globe une croix de guerre en pauvre ferraille. Qui ne lui était guère d’utilité pour labourer, sarcler, moissonner.
Mais elle avait Brantôme, et l’entraide entre voisins quand le temps pressait pour quelqu'ouvrage. En retour, elle prêtait son cheval.
Je sais encore comment elle lui parlait “ Hue, dia, ooooh ! ”.
Parfois elle attelait le chariot, qu'elle appelait "le char"; pas pour une promenade - les loisirs n'étaient pas encore inventés -  mais pour aller rendre visite à l'une ou l'autre tante. Je me souviens de l’odeur de la lampe à acétylène accrochée au montant de l’arceau qui soutenait la bâche. Elle, ses filles, et moi, famille sans homme, dans cette carriole éclairée par la lampe puante.
Je ne sais plus quand est arrivé le tracteur. Ma grand-mère économisait depuis longtemps dans ce but. Elle était toujours à la pointe du progrès, roulait à bicyclette quand peu de femmes l'osaient, et tirait à la carabine, alors qu'aucune ne le faisait.
Mais elle n'aurait pas acheté le tracteur tant que le cheval était là.
Or il mourut. Ce sont des choses qui arrivent.
Comme je te dis, j'étais toute petiote à l'époque, mais je me souviens de ce soir-là. Je me demande maintenant si le vétérinaire n'a pas été pour quelque chose dans sa mort annoncée, parce que ma grand-mère, ma mère et ma tante ne s'étaient pas couchées ; moi-même, pressentant confusément le drame, j'étais restée avec elles dans la cuisine, qui jouxtait l'écurie.
Un peu avant minuit, nous avons entendu un énorme bruit.
Le grand cheval est resté debout jusqu'au bout, et une tonne de viande qui s'écroule, crois-moi, ça ébranle les murs. Ma mère a fondu en larmes, et nous avons suivi.
Plus tard, j'ai lu dans son journal que la petite Anne Franck pensait que les jeunes meurent "plus" que les vieux.
Eh bien je t'assure que lui est mort vraiment "beaucoup."
Elle se tut à nouveau, et sembla s'assoupir...
 
Emma
8 juillet 2012 7 08 /07 /juillet /2012 12:48

 

Texte honteusement détourné de la "drague"  Guy Bedos

 

 Docilette: Qu'est-ce qui est collant ce  canasson

 

Je dis rien parce que je ne veux pas faire de scandale

 

Mais alors quel pot de colle!

 

Y se fait des idées ou quoi?

 

J'ai accepté de faire cette  promenade  avec lui

 

Pour pas faire tapisserie devant les copines

 

Mais alors... j'en vois plus le bout!

 

 

 White- blanc.: Mine de rien je suis entrain d'emballer moi!

 

J'emballe, j'emballe sec

 

Allez! vas-y  white -blanc! Attaque! Attaque! Ça marche! Ça marche!

 

Accroche-toi  white -blanc! La nuit est à nous...

 

 

Docilette: Ça n'en finit pas!

 

Qu'est-ce que je regrette de voir dit oui à ce type

 

En plus y s'est aspergé d'eau de toilette

 

Mon Dieu! je sais pas ce que c'est cette eau de toilette, mais alors...

 

Drôlement incommodant!

 

 

 White- blanc.: Elle est pas mal ma cavalière

 

Elle est pas terrible, terrible, mais elle est pas mal

 

Pour une fois j'ai pas hérité de la plus moche

 

Y a pas longtemps je me suis coltiné une boiteuse toute la soirée

 

Au moins celle-là elle  trotinne bien

 

Elle est pas terrible, mais elle est à  mon allure.

 

 

 Docilette.: Pas du tout mon genre ce  canasson

 

Moi j'aime les chevaux de courses alors je suis servie

 

Comme métèque on ne fait pas mieux

 

Je suis sûre qui doit être normand ou quelque chose...

 

Quelle horreur!

 

Et puis alors il me donne chaud à me coller comme ça

 

Et vas-y que je te colle, et vas-y que je te colle.

 

 

 White- blanc: Dommage qu'elle ait  une robe tachetée

 

Ça me gène pas des masses, mais elle a  une robe tachetée

 

C'est parce que je dois lui faire de l'effet

 

C'est l'excitation, ça!

 

Je vais  tirer sur le harnais pour l'approcher

 

Si elle me fout pas  un coup de pieds c'est que j'ai ma chance

 

Ouais! C'est pas dans la poche! Faut s'accrocher

 

Accroche-toi  white- blanc.

 

 

Docilette .: Y  a tiré sur le harnais  , y m'a fait mal ce rustre,

 

Il est con ce  canasson

 

Ah! et puis alors qu'est-ce qui cocotte!

 

Cette eau de toilette... nauséabonde

 

Si y'avait pas les copines qui me regardent

 

Comment que je te planterais là

 

Mais ça Rosette et  et Violette je vais pas leur faire ce plaisir

 

Elles en sont vertes de me voir  galoper, malades de rage

 

Alors ça maintenant tant pis, je vais au bout...

 

Mais alors on peut dire que ça me coûte.

 

 

 White- blanc : Elle en peut plus, je la rends dingue la poulette

 

Et encore je n'ai pas sorti le grand jeu

 

Attend un peu que je me déchaîne

 

Allez vas-y, vas-y  White-blanc! Emmène-la au ciel

 

 

 Docilette: J'ai envie de vomir...

 

C'est la dernière fois que je viens  tirer une carriole

 

Tant pis si je reste à brouter l'herbe , mais alors!

 

Des excités comme ça merci bien.

 

 

 White- blanc .: Je vais essayer de lui mordre l'oreille

 

Il parait qu'elles adorent ça ces chiennes!

 

Je l'ai lu dans une revue spécialisée

 

On va voir ce que ça donne

 

Je vais m'approcher un peu plus près si je le peux et clac.

 

 

 Docilette : Aie! Mais il est givré ce bourrin !

 

Il vient de me mordre l'oreille  avec ces dents toutes jaunes

 

Tu parles d'un plaisir! Moi qui ai un mal fou à cicatriser

 

C'est bien ma vaine! Il a fallu que je tombe sur un sadique

 

C'est tout moi ça!

 

Vivement que ça finisse cette promenade  parce que je suis au bord de l'esclandre.

 

 

 White- blanc.: Bien joué Jeannot! Elle est à point là, elle est à point...

 

Y a plus qu'à porter l'estocade, allez vas-y Jeannot

 

Vas-y mon fils, il faut conclure maintenant.

 

 

Docilette.: Berk! berk berk berk berk berk.

 

 

 White- blanc.: Et voila le travail! C'est pas si compliqué les gonzesses

 

Il faut savoir s'imposer, c'est tout...

 

Aimela

7 juillet 2012 6 07 /07 /juillet /2012 21:33

 

Je faisais depuis quelques années la fierté de mes maîtres. Partout où je les amenais on me trouvait beau et racé.

 

Puis un jour on acheta une voiture plus grosse pour plus de confort. Ce qui nécessita l’'achat d’'un autre cheval pour m’'aider à la tirer.

 

C’'est comme ça qu’'est arrivé ce phénomène tacheté qui fait équipe à coté de moi.

 

Maintenant c'’est lui qui attire les regards et fascine les gens avec sa robe à pois.

 

Je suis déprimé et triste et on ne semble pas voir la peine qui m’'accable.

 

Solange

7 juillet 2012 6 07 /07 /juillet /2012 07:02

 

 

"Blanche! Nougat! huître perché au vent! crie le vieil homme, je suis tout décoiffé!, continua-t-il. Où est mon whisky leurs demande-t-il. Je me suis cogné la tête contre un building explique-t-il, je vois des oiseaux me tourner autour cela doit-être un mauvais coups..." Le vieil homme, connu sous le nom "Monsieur Michel" s'endort sous son "building" dont la ramure le protège du soleil, mais un peu tard... Sa pauvre caboche avait déjà bien grillée...

"Blanche, tu crois que Monsieur Michel va bien? demande Nougat inquiet. Tu le connais mieux que moi, tu es avec lui depuis un an de plus que moi répond Blanche.

Allez, au boulot mes cocottes, il est l'heure d'aller chercher des clients! crie Monsieur Michel en se relevant. Il est onze heure, l'heure où il y a le plus de visiteurs" insiste-t-il.

Monsieur Michel attache Blanche et Nougat à sa vieille calèche et s'y installe, ils vont au parc des coquelicots bleus, parc dans lequel comme par ironie aucun coquelicot ne souhaite y pousser.

C'est ainsi que Monsieur Michel, vieux magicien à la retraite gagne aujourd'hui sa vie, il donne du rêve aux explorateurs du parc par une visite en calèche.

D'abord un couple amoureux, puis un jeune adolescent, puis deux jeunes femmes...

La journée se finit, le ciel s'assombrit, Monsieur  Michel et son attelage rentrent chez eux, une vieille maison à proximité du parc.

Il laisse la calèche devant chez lui, met Blanche et Nougat dans son petit jardin sans oublier de leurs donner leurs repas du soir et va immédiatement se coucher. Il se réveille pendant la nuit, écrit une lettre puis se rendort.

Le lendemain, Victor cris et frappe sur la porte: "Monsieur Michel! Avez-vous oublié que vous m'avez promis une ballade en calèche aujourd'hui?"

La porte s'ouvrit. Victor entra. Monsieur Michel sourit, dit "tcchhh, tu crois vraiment que j'aurai pu oublier p'tit gars?", saisit Victor, l'entraîne dehors, puis sur la calèche et attache Blanche et Nougat, et enfin s'installe à son tour.

Après vingts minutes d'excursion, Monsieur Michel tend une lettre à Victor, "Tiens-moi ça je dois aller aux cabinets, surtout prends soin de Blanche et Nougat" et s'éloigne.

Victor curieux ouvre et lit la lettre puis la lâche au sol et court comme pour rattraper Monsieur Michel.

 

"Victor, je me fais vieux, mes pauvres Blanche et Nougat doivent en avoir marre de moi, je suis un vieux sénile, mes pauvres petites méritent bien mieux, maintenant tu dois te douter que je ne suis pas aller aux cabinets, je suis aller méditer à la "falaise de la pitié", très belle falaise et surtout très haute, ce n'est pas le meilleur endroit mais c'est suffisent pour le vieil homme que je suis.

 

Monsieur Michel."

 

Victor court aussi rapidement qu'il peut, arrivé à la falaise il voit Monsieur Michel debout, juste au bord. "Monsieur Michel! Vous ne m'avez pas laisser le temps de vous dire la bonne nouvelle! Un cirque s'installe au parc des coquelicots bleus et cherche un magicien et deux chevaux! Je vous ai proposés et ils ont acceptés! Les représentations ont lieu tous les après-midi!"

Soudain Monsieur Michel court et s'arrête devant Victor. "Ils vous attendent pour la première représentation" lui dit Victor.

Monsieur Michel accourt à sa calèche, "En route mes belles, nous avons une représentation à donner! Monte Victor, tu vas me me guider jusqu'à eux!"

 

Kévin

6 juillet 2012 5 06 /07 /juillet /2012 20:45

 

Sur le chemin de chasse-marée, une calèche filait. Elle avait fière allure avec ses deux élégants chevaux qui la tiraient crinière au vent dans une harmonie presque parfaite. Seule un des chevaux Black Fox avait une robe blanche comme  White Spirit son frère d’attelage mais parsemée de tâche noires. Cette singularité rajoutait à la beauté de l’ensemble. Les deux chevaux conversaient tout en continuant à galoper au risque de s’essouffler.

 

Si tu n’avais pas Black Fox toutes ces tâches marron nous serions semblables.

 

Quelles tâches marron white spirit ?

 

Celles qui parsèment ta belle robe blanche.

 

Tu te trompes c’est le contraire, j’ai une robe marron avec des tâches blanches comme toi.

 

Comment  comme moi ? ma robe est blanche., immaculée. Elle devait être marron quand j'ai été conçu mais avec le nom stupide « white spirit » dont notre mère Black Idea m’a affublée je suis devenu petit à petit tout blanc dans son ventre  où j'ai baigné

 

Que tu le veuilles ou non tu es recouvert d'une unique et grande tâche blanche, moi j’en ai plusieurs, tu m’as refilé le marron que tu as perdu et il s'est déposé n'importe où. Ne t'en fais pas white spirit vec ton nom, tu peux te détacher.

 

C’est toi la tâche Black Fox ! Pour me détacher je dois me déshabiller car je ne suis pas Omo, je ne lave pas plus blanc que je ne suis. Et si je me déhabille je ne serai plus qu’un amas d’os et de muscles, écorché vif. Triste spectacle que je ne veux pas offrir à nos voyageurs et aux habitants des villages que nous traversons.

 

Fais-toi peindre en marron alors White Spirit

 

Bonne idée mais j’accepte à la seule condition que tu peignes tes tâches blanches en marron pour que nous soyons enfin frêres jumeaux

 

C’est d’accord à la prochaine halte on demandera à « Rik Côcher » de nous peindre

 

Lors de l’arrêt de la calèche  White spirit et Black Fox s’écrièrent en cœur :

 

Rik peux-tu nous peindre tous deux en marron ?

 

Sacré canassons, Quelle idée vous avez, c’est impossible et je n’ai pas de peinture ?

 

Oh si Rik, nous irons beaucoup plus vite, tu n’auras plus besoin de nous fouetter pour nous faire avancer

 

Non je ne vous peindrai pas. Vous êtes très beaux tous les deux et complémentaires. Je suis fier de vous. Les passants s’arrêtent pour regarder ce magnifique attelage.

 

Rik on t’en supplie.

 

Non, inutile d'insister, je vous aime ainsi semblables dans votre différence….. Que serait un monde mono-colore sans diversité ?

 

On comprend que tu ne peux pas nous peindre et puis cela ne tiendrai pas, alors s’il-te-plaît Rik, on t’en supplie détache nous, white spirit peut t'aider

 

Et Rik grand buveur, qui avait bu plus que de coutume, ne comprit pas ce que ses chevaux lui demandait. Il crut qu'ils leur demandait la liberté. Il en avait assez d'être cocher et de faire toujours le même chemin avec les même clients et de supporter leurs simagrées et caprices de riches.

 

Il les détacha de l’attelage  en criant « vous êtes libres » à la stupéfaction de White Spirit et Black Jack qui restèrent quelques minutes les sabots cloués sur place avant de réaliser que leur rêve de liberté était devenu réalité.

 

Ils se dirigèrent vers la mer dans une harmonie parfaite d’abord au pas, puis au trop et enfin au galop sous le regard embrumé de larmes de Rik.

 

Alors qu'ils avaient tant souffert d’être ainsi liés l’un à l’autre et que chacun rêvait de poursuivre sa route seul en toute liberté, ils continuèrent ensemble le même chemin vers un avenir sans tâche même si Black Fox conserva ses tâches brunes. Ils étaient liés par un lien invisible, bien plus solide que des attaches.

Puisqu’à toute fable, même à la plus fantaisiste, il faut une morale, La voici :

 

il suffit parfois de ne pas avoir peur d’exprimer ses désirs et rêves même les plus fous pour qu’ils deviennent un jour réalité.

 

Eglantine

6 juillet 2012 5 06 /07 /juillet /2012 19:45

 

J’avais dit aux chevaux : «Allez !»

 

Bien sûr, c’était pour fuir leur monde.

 

Pourquoi, je fouette leurs croupes ? «Allez !»

 

Je ne veux pas suivre leur ronde.

 

 

J’avais dit aux licornes : «Allez !»

 

Nous étions si sûres de l’horizon.

 

Pourquoi cette sublime quête ? «Allez !»

 

Leurs crinières au vent me donnent raison.

 

 

J’avais dit à ma vie : «Allez !»

 

Mais me retrouve seule en chemin.

 

Pourquoi la liberté ? «Allez !»

 

La solitude s’écrit à la main.

 

 

Suzâme

6 juillet 2012 5 06 /07 /juillet /2012 19:15

 

Je me souviens qu'autrefois, l'été commençait bien avant le vingt et un juin et excepté Basile et ses éternels leggings, on gardait short, sandalettes et chapia de paille jusqu'à fin septembre.

Parmi les nombreux évènements qui ponctuaient les vacances, le feu d'artifesses du quatorze  - comme disait mon frérot - la messe en latin du dimanche, les vachettes d'Intervilles et l'arrivée de la moissonneuse lieuse Mac Cormick arrivaient très loin derrière le Charottage.

Il faut dire que le Charottage était devenu une institution, l'évènement incontournable, la tradition immuable dans la famille depuis que l'oncle Hubert avait dégoté ses deux chevals - un blanc et un pie - à la grande foire de Semur-en-Auxois.

 

J'ai toujours eu du mal avec le cheval et davantage avec son pluriel et mon oncle ajoutait à ma confusion lorsqu'il reprenait d'un ton bourru: "On dit ch'vau quand y 'a plusieurs chevals... et charotte qu'y'ait qu'eune charotte ou plusieurs!"  

Bref, je trouvais plus facile de dire Filochard et Ribouldingue puisqu'on les avait ainsi rebaptisés dès leur arrivée à la ferme.

Il avait aussi ramené une polonaise mais ça c'est une autre histoire qui fit tant de scandale dans la famille que j'en causerai plus tard!

Donc le matin du Charottage nous trouvait debout avant les coqs, fin prêts pour une expédition qui allait durer toute la journée et nous sauver du même coup des corvées d'arrosage, de cueillette des cassis et de bien d'autres tâches ménagères.

 

Le harnachement des deux pieds nickelés - qui patachaient déjà -  était une affaire d'homme et tandis que l'oncle Hubert tendait courroies et croupières, on  fourbissait la charotte, assurait les ridelles, tendait la bâche et chargeait les paniers du pique-nique pour terminer par le délicat tirage au sort qui désignerait l'heureux gagnant de la place de copilote.  

Nos chamailleries se terminaient toujours par un formidable claquement de fouet qui ébranlait l'équipage et nous forçait à sauter in extremis sur l'unique banquette de bois où on allait taler nos culs tout à loisir.

Nous allions encore en prendre plein les mirettes, les oreilles et les narines, attraper le virot et claquer des dents mais à chaque fois c'était un plaisir renouvelé et je n'aurais pas laissé ma place même pour Les aventures de Chick Bill en Arizona et en couleurs!

Vue l'heure matinale notre bruyante traversée du bourg ne passait jamais inaperçue et les paris allaient bon train pour deviner lequel des villageois hériterait du plus beau crottin devant sa porte! La mère Gautherot dont le potager faisait bien des jaloux a dû en gagner plus qu'à son tour...

 

Je n'ai toujours pas compris comment une oreille de cheval pouvait saisir les "Hue" et les "Dia" tant les roues cerclées faisaient un bruit d'enfer pourtant nous n'avons jamais versé au fossé, même dans les épingles serrées qui menaient  à la Combe de Lavaux.  

Les croupes des chevaux - cette fois j'aurai réussi mon pluriel - ondulantes, leur puissant fumet, le martellement changeant des sabots au gré des pavés, du sable et de la terre , les inquiétants grincements de la vieille charotte et surtout nos cris incessants ne cessaient qu'à la halte de midi et toujours dans cette même clairière que nous avions choisie pour sa fraîcheur, sa bonne odeur de pin et son frais ruisseau où l'oncle Hubert trempait son Aligoté...

 

Comme nous, Filoch' et Riboul' mégeaient leur pitance d'un solide appétit avant que nous emporte une sieste bien méritée qui nous menait jusqu'au tintement de quatre heures.

Le retour était plus triste, les bricoles plus lourdes et nos cris moins joyeux; le coeur lesté d'émotions diverses, on abordait la descente vertigineuse  vers le bourg, sabots de freins bloqués et mâchoires serrées (les nôtres) comme pour retenir le temps qui nous menait inexorablement vers septembre et sa rentrée scolaire.

Dans un dernier hennissement, notre attelage franchissait la cour de la ferme où nous attendait déjà le grand baquet de bois et le savon de Marseille pour un décrassage incontournable.

Une fois dételés, délestés des guides, barres de fesses et autres chaînettes les ch'vau retournaient à l'écurie et l'oncle Hubert à sa polonaise sans même passer par le baquet de bois mais ça, j'ai déjà dit que j'en causerai une autre fois.

 

Vegas sur Sarthe

6 juillet 2012 5 06 /07 /juillet /2012 11:45

 

 

Un appaloose avait la loose

mais son voisin, lui, n’avait rien

l’un déprimait l’autre était gai

l’un se traînait l’autre filait

mais le problème c’est que les deux

au même trot devaient aller

et chaque jour c’était la guerre

pas de bonjour et des œillères

pour ne pas voir son partenaire

coups de sabots et coups de dents

c’était des drames permanents

le conducteur de la patache

donnait bien des coups de cravache

mais rien n’y fit les deux compères

continuèrent leur guéguerre.

On retira l’appaloosa

contre un autre on le remplaça

c’était une vieille haridelle

qui aussitôt chercha querelle

et voulut freiner la cadence

le cheval gris entra en transe

il lui rabattit son caquet

et le traita de vieux bourrin

l’autre ne le prit pas très bien

et ne pipa plus un seul mot

le cheval gris, mal dans sa peau

perdit peu à peu le moral

il regrettait, foi d’animal,

son cher compagnon d’autrefois

et d’avancer il refusa

jusqu’à ce qu’enfin l’on devine

d’où venait son humeur chagrine.

 

Depuis ce jour les deux amis

trottinent par bois et prairies

l’appaloose n’a plus la loose

ils vont gaîment dans les arbouses

et caracolent dans la joie.

 

 

Cloclo

5 juillet 2012 4 05 /07 /juillet /2012 06:15
 
A l’arrière de la charrette, Romain boudait depuis deux heures et marmonnait sans arrêt : - Putain, quelle galère ! J’ai mal au cœur… On arrive quand ?
Rachid, philosophe, tenta de l’intéresser au parcours qu’il avait soigneusement préparé avec l’aide de Luc, l’autre éducateur.
- Rien à cirer de votre campagne de merde et puis t’as vu à quelle allure on se traîne. En métro, j’y serai déjà !
- Pour un Romain, t’as pas la gueule d’un conquérant, ricana Rachid.
- L’air con, je l’ai avec vous.
 
Assise à mes côtés, les rênes en main, Anouchka soupira. Entre Romain et elle, ce n’était pas le grand amour et pourtant elle lui proposa de mener à son tour l’équipage.
- Bof ! Pourquoi pas, c’est toujours mieux que ce tape cul de banc en bois. 
Doucement, Anouchka fit ralentir les deux chevaux et les brides changèrent de mains puis elle alla à l’arrière rejoindre Luna qui chantonnait, enfermée dans son monde.
 
- Tout doux, Romain, nous ne sommes pas sur un champ de course.
Peu à peu la tension se relâcha et une heure plus tard, les chevaux furent libérés du poids de la charrette confiée à la garde de Romain et parquée à l’entrée d’une prairie aux abords d’un village. Le propriétaire, prévenu à l’avance de notre arrivée, nous souhaita la bienvenue et aida les trois autres ados à soigner les montures.
Rachid, responsable du harnachement, le vérifia avec soin. Anouchka s’occupa du brossage de la robe pommelée de Bebop et Luna, plus petite de taille, de celle, immaculée, de Trompette. Un ruisseau et une herbe fraîche à leur disposition, nous pûmes enfin laisser nos compagnons de route récupérer des efforts de la journée et nous suivîmes le fermier qui nous offrait le souper et nous hébergeait dans sa grange pour la nuit.
 
Depuis plus d’un an, Luc et moi nous portions à bout de bras un projet d’aide à la réinsertion d’ados en décrochage scolaire dénommé « La boucle » Par petits groupes, nous tentions de rendre un sens à leur vie en les responsabilisant et en leur offrant une possibilité de sortir de leur milieu pendant quelques temps.
Luc les intéressait au domaine du spectacle : mimes, jeux d’ombres chinoises, de rôles, jonglage, acrobaties, tours de passe-passe… chacun se découvrait un talent. De mon côté, grâce aux chevaux je leur inculquais le respect de la vie, l’attention quotidienne, la patience et les soins indispensables à leur bien-être. Le circuit de promenade au rythme des chevaux et préparé de concert par l’équipe que nous formions, eux et nous, venait clôturer en apothéose ces moments hors du temps.
 
Comme à chaque étape, un petit spectacle avait été annoncé aux habitants et dès huit heures, quelques villageois accompagnés d’une ribambelle d’enfants se présentèrent devant la remorque transformée en scène. Luc qui nous avait rejoint en voiture jouait au présentateur sous un costume et un maquillage bariolé. De mon côté, je m’occupais de l’éclairage et de la musique impressionné par la passion qui soudain habitait nos quatre ados. Luna, si timide, si effacée,  subjuguait petits et grands par sa voix puissante et par son émotion à fleur de peau ; Romain, le râleur, se révélait un mime drôle et attachant, peu avare en grimaces et facéties ; Rachid, le plus posé, jonglait avec des quilles et les ombres chinoises d’Anouchka relevées par un chant en sourdine de Luna faisaient pétiller les yeux des spectateurs.
 
Ce soir là, des hennissements anormaux abrégèrent la représentation. Dans la nuit seulement éclairée par la Lune, nous accourûmes tous dans le creux du vallon et découvrîmes Trompette en bien mauvaise posture au fond d’un trou de l’autre côté du ruisseau. Comment était-il arrivé là ? Avait-il sauté par-dessus la clôture attiré par quelques herbes plus tendres ?
Choqués, nos quatre ados encourageaient Trompette de la voix et lançaient des regards implorants à Jacques, le fermier, pour qu’il trouve le moyen de sortir le cheval de ce mauvais pas.
- Les garçons, avec moi, dit Jacques.
Sans se faire prier, Rachid et Romain le suivirent et un quart d’heure plus tard, le bruit du tracteur couvrit le hennissement de Bebop inquiet lui aussi.
- Taisez-vous tous et reculez-vous, ordonna Jacques aux villageois dépités mais obéissants.
- Toi, la petite, tu n’as pas peur du cheval ?
Luna fit non de la tête.
- Alors, glisse-toi à ses côtés avec ces cordes.
Eclairée par les phares du tracteur, Luna se laissa doucement tomber dans le trou et se mit à chantonner tout en caressant les flancs tremblants de Trompette. En quelques instants, le cheval se calma et tout en continuant à chanter Luna suivit les instructions de Jacques.
 
Combien de temps dura l’opération de sauvetage, je ne puis le dire mais quand Trompette tiré par le tracteur donna un grand coup de rein pour retrouver le sol de la prairie un grand « hourra » se fit entendre jusqu’à l’autre bout du pré.
- Et moi, Didier, vous m’oubliez ? me demanda la discrète Luna à qui je m’empressai de tendre le bras pour la hisser auprès de nous.
 
Quelle joie cette nuit là, quand avant de s’endormir dans leur sac de couchage, nos ados confièrent tour à tour leurs impressions sur la journée. La solidarité et le dépassement de soi les avaient fait grandir en quelques heures et je les sentais heureux et fiers.
 
Que sont-ils devenus ces quatre jeunes dont je me souviens si bien ?
Ils ont heureusement trouvé chacun leur voie.
Romain est conducteur de métro et j’ai régulièrement de ses nouvelles.
Rachid et Luna qui vivent en couple travaillent dans le milieu du spectacle ; lui est régisseur et elle chante dans une comédie musicale qui tient l’affiche depuis des mois.
Quant à Anouchka, elle soutient à son tour des ados en difficulté et parfois vient me demander un conseil.
 
Pour eux, la boucle est bouclée.
 
Mony
  
3 juillet 2012 2 03 /07 /juillet /2012 22:38

 

 

"T'as pas bientôt fini d'tirer le timon de ton côté?"

"Faut te plaindre au meneur mon vieux, j'y suis pour rien si ça vire tout l'temps à gauche"

"Qu'y veuille nous mettre au pas c'est bien, mais trot c'est trop!"

"Arrête ton char! C'est pas un mauvais cheval, y veut juste pas perdre le Derby"

"Ouais, et ben y voudrait nous tailler des croupières qu'y f'rait pas mieux... tu trouves que c'est une bonne idée toi, ces nouveaux freins à disque?"

"Euh... J'reconnais qu'ça use un peu les fers mais c'est quand même moins ringard que les sabots, non?"

"J'te dis qu'tout ça c'est d'la bricole, de l'amateurisme, c'est comme ces rênes à trois mousquetons..."

"Quels trois mousquetons?"

 "Ces machins qu'il a achetés chez Alex Dumas... il en fait tellement un roman que j'me marre à m'en faire péter la sous-ventrière!"

"Ah! Ces trucs là? Y en a pas trois, y en a quatre, deux chacun pour pas faire d'jaloux!"

"Ouais et ben j'en ai plein les jarrets d'son attirail, si y pouvait m'lâcher la bride un moment"

"Déconne pas! La bride abattue c'est encore plus pire que le trot"

"Ah, et pourquoi ça?"

"T'es borné ou quoi?"

"Non, j'ai juste des oeillères"

"Très drôle!"

"En attendant qui c'est qui met le coup d'collier, c'est toujours moi"

"Môssieur se croit tout seul... Môssieur fait son léopard avec sa robe pie"

"Quoi ma robe? Qu'est c'qu'elle a ma robe? Quelque chose qui va pas... elle te revient pas?"

"Et Môssieur fait son Johnny par dessus l'marché, parce qu'un licol en cuir premier choix de chez Lacuche lui donne tous les droits?"

"Si y avait pas l'timon entre nous, j'te botterais l'train!!"

"Mais c'est qu'y prendrait l'mors aux dents, le léopard"

... "Dia! Dia!! Athos! Porthos!"

"Tiens! Tu vois ben qu'c'est lui qui nous fait tirer à gauche"

"Ouais ben cette fois moi j'vais à droite! J'en ai soupé de ses Hue et ses Dia"

"Justement à c'qu'on dit au paddock, y serait sur la sellette à cause de son langage"

"J'suis ben d'accord. Si c'est un charretier, nous on est pas des chiens!"

 

Vegas sur sarthe
3 juillet 2012 2 03 /07 /juillet /2012 22:00

 

Duo de chevaux blanc et gris attelés

Au chariot à armatures entoilées

De la petite maison dans la prairie.

Moyens de transport d’autrefois

Pour tous travaux et déplacements.

Si cela peut paraître aujourd’hui

Quelque peu désuet et déplacé,

Cela faisait son office du moment.

Ces charmants  attelages du passé

Inspirent beaucoup les scénaristes

Tout comme les auteurs futuristes.

Ils ne seront jamais vraiment oubliés.

 

Violette Dame mauve

3 juillet 2012 2 03 /07 /juillet /2012 19:50

 

Un galop de cheval et me voilà très loin
Au temps de Jane Austen et de ses doux romans
« Va, je ne te hais point » disent-ils du bout des lèvres
En n’osant exprimer leurs  sentiments profonds
C’est un temps de pudeur et de beaux équipages
On pleure discrètement et l’on parle du temps
« J’espère que vos parents se portent à ravir »
C’est tout ce que l’on dit pour ne pas défaillir
Robes et costumes sages dansent sérieusement
Et l’on veut que raison gouverne sentiments
On se promène sans fin dans la campagne humide
On prend une tasse de thé, on lit ou l’on écrit
C’est le temps des missives qui font battre le cœur
On voile sa passion, on est un peu guindé
Mais deux mains qui se frôlent valent un long baiser
On est pauvre mais fier, on fait face au destin
On parle avec les yeux et l’on cache ses chagrins
Un cottage romantique ou un domaine somptueux
Peu importe le lieu quand on est amoureux…
 
« Cet amour n’est pas l’amour qui change quand il trouve changement, ou qui se trouve remplacé par le remplacement.
Il est invariable tel la mer qui affronte les tempêtes et que jamais rien n’ébranle »
Marianne Dashwood citant Shakespeare dans « Raison et sentiments »

 

Enriqueta

 

3 juillet 2012 2 03 /07 /juillet /2012 19:28

 

Chevaux de trait ou de labeur
où sont vos ailes...
que vos sabots touchent la lumière
balaient les peurs

 

Agnès

3 juillet 2012 2 03 /07 /juillet /2012 12:10

 

 

Attelage composé de chevaux magnifiques

L’un tout blanc l’autre noir, mais tous deux valeureux

Trottant des matins blêmes aux soirs plus héroïques

Traversant le vacarme et les temps silencieux

 

De l’unique calèche où ils sont  attelés

Ils tracent le chemin alors que leurs envies

Sont parfois différentes et leurs choix opposés

D’une allure identique et jamais ne dévient

 

 

Ils n’ont pas de repos et piaffent d’impatience

Devant la route aride, au tracé sinueux

Et ne s’arrêtent point lorsque des turbulences

Ou terribles tempêtes se présentent à leurs yeux

 

 

N’allez surtout pas croire qu’ils ne sont pas tentés

Chacun de son côté de choisir la cadence

Toute comme la direction du voyage imposé

Ce parcours qui promet des joies et des souffrances

 

 

Mais ils sont tributaires du cocher qui les guide

Celui dont le pouvoir est de seul décider

Et qui peut s’il le veut les conduire dans le vide

Ou vers des pâturages au ciel ensoleillé

 

 

Le nom de l’attelage peut être désespoir

S’il s’obstine à rester sur des chemins de pluie

Mais il s’appelle bonheur quand du matin au soir

Il conduit au soleil la calèche de nos vies

 

 Claude

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