Je traîne, quelques fois, dans les rues folles de cette capitale. Je suis très curieux et je fouine comme un animal.
je t 'apprends , tu me domptes, nous nous apprivoisons sans mal. J'aime tes réverbères à la lueur de la lune et j'adore tes silences soleil de grande solitude. Tes lumières d'enseignes éclairent la nuit les visages cachées des errantes. Ces filles tentent de rapporter quelques passes impaires de moments forcés. Leurs clients sous impers, envahissent ces étages partagés pour quelques euros soulagés. Tes eaux ne sont plus saines , elles fragilisent tes naviguantes bon marché pour les ruinées.
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Des accordéons résonnent dans tes impasses sous les doigts des jongleurs de notes. Ces magiciens tricotent des histoires à l'envers à l'endroit antidotes . Au détour des quartiers, des odeurs de cuisine aux senteurs sahariennes remplissent ma hotte. J'emporte de magnifiques bouquets aux saveurs colorées dans mes narines contaminées. Je les transporte jusqu'à ma tête dans une belle traînée étoilée. Depuis, ici et là, je stoppe , comme un épagneul Breton au fumet d 'un gibier.
J'aime te regarder lorsque tes autos klaxonnent et réagissent au moindre embouteillage. Tes arbres en hiver éclaircissent des branches et débauchent leurs feuillages. Ces feuilles tombent par centaines sur les trottoirs, c'est un carnage. Par des températures extrêmes de négativités, on retrouve alors dans tes entrailles métropolitaines tes sans habitation. Ces mal menés déversent leurs malheurs au milieu des fourmis en pleine agitation. Je reste impassible à cette pauvreté familière pourtant elle est à la porte de mon habitation.
Tes porteurs d'appareils photos étrangers se prosternent devant toi. Ils t'aiment, ils sont tes esclaves d'un jour minois. Paris, je te découvre lumineuse et juteuse de passion.