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13 juin 2016 1 13 /06 /juin /2016 14:30
Il était une fois...   Almanito

Sujet semaine 24/2016 - clic

 

Il était une fois...

 

-Ah! C'est un conte, alors!

-Ouichhh...

 

Il était une fois, un jeune garçon nommé Donatien...

 

-!!! Donatien! Pourquoi Donatien?
-Euh...ça fait plus conte!
-Et pourquoi pas Kévin? C'est mon nom, Kévin, pourquoi ne pas le garder?...Kévin, ça l'fait!
-Ca le fait pour toi, mais pas dans un conte...ancie
n..

 

...qui était très malheureux car sa maman, qui n'était autre que la belle Blanche-Neige...

 

-Quoi?! 'scuse-moi, mais alors là, mdr!!!
-pfff..
.

 

...avait lamentablement sombré dans l'alcool après le départ des 7 nains, toujours unis comme les 5 doigts de la main, qui avaient suivi les filles du Docteur March dont ils étaient fous amoureux.

 

-N'importe quoi! D'abord, elles n'étaient que quat', les filles du Docteur March, donc il en manque trois et deux doigts!
-Comment ça, que viennent faire les deux doigts dans l'histoire?
-laisse tomber...
-Mais non, va jusqu'au bout de ta pensée, sinon je te connais tu va faire la gueule tout le long du récit...
-Les 7 nains unis comme 5 doigts, amoureux de 4 filles...Tu vois pas que t'as pas l'compte?!
-Ahhh ouiii... Zut...Bon ben crie pas! ...on pourrait dire que c'était les 7 doigts de l'ogre, comme il existe pas, il viendra pas râler, pis les quat' filles, depuis le temps qu'on en parle, on a toutes les raison de penser que ce sont leurs propres enfants... 2 chacune...
-2 fois quat', ça fait 8. T'as toujours pas l'compte.
-Hé ben, y en a une qu'est moche et elle reste en rade, voilà. Arrête de m'emmêler dans les chiffres, hein!
-Donc, on reprend: Blanche-Neige est une poivrote qui fait le malheur de son fils, l'ogre a sept doigts et le Docteur March est grand-père. C'est ça?
-Voui! Tiens, du coup on a fait un sacré bond dans le temps avec l'idée géniale de la génération suivante chez les March: on va pouvoir garder ton prénom. T'es content?
-...Non, j'préfère qu'on garde Donatien, vu comment ça tourne, j'veux pas que mes copains rigolent....
-OK, comme tu voudras. Je poursuis...

 

Un jour qu'il se mirait dans le lac romantique pour ....

 

-J'ai une idée!!!! Et si on disait que tu vas tomber amoureux de la huitième fille du Doc...
-Celle qu'est moche?! Ah non, alors!!
!

 

(Il s'en va en claquant la porte)

 

-Donat...Rhoooo...Kévin, reviens, on dira qu'elle avait un teint de porc...de laine...de nénuph.. de ....Kévin! sans toi, je l'aurai jamais ce concours littéraire...KEVIN!!! ...Un teint de... porcelar...., non! de NE-NU-PHAR.

 

Ouf, j'l'ai dit!

 

 

Almanito

13 juin 2016 1 13 /06 /juin /2016 09:42
Narcisse et la Lys.   Laura Vanel-Coytte

Sujet semaine 24/2016 - clic

 
Narcisse
Se mirait
Dans la Lys.
 
C’était l’été
Evidemment ;
Et je l’ai aimé.
 
Narcisse
Se mirait
Dans la Lys.
 
Une chaleur lourde
Un temps qui n’existe
Que dans le Nord.
 
Narcisse
Se mirait
Dans la Lys.
 
Et j’ai compris
En le voyant
Ce que seraient mes nuits
 
Narcisse
Se mirait
Dans la Lys.
 
Il m’accueillait
Comme l’ont fait
Les gens de là-bas
 
Narcisse
Se mirait
Dans la Lys.
 
La Lys est devenue
Mon paysage
Et Narcisse était nu.
 
Narcisse
Se mirait
Dans la Lys.
 
Et j'admirais 
Le nenuphar
Que la Lys enfantait
 
Narcisse
Se mirait
Dans la Lys.
 
 

 

13 juin 2016 1 13 /06 /juin /2016 09:37
Simplement.   Jak

Sujet semaine 24/2016 - clic

 

Quoi de plus émouvants que des narcisses penchant leur tête dans les prés de notre belle Auvergne, sans se mirer dans les narses dont ils parfument l’évaporation. Ils ont la modestie des simples, ne s’occupent pas de leur beauté et restent jolis encore, une fois fanés.

 

Loin des arrogants nénuphars semblant s’abreuver dans l’eau de bassins très sophistiqués, attendant de voir paraitre enfin leurs rejetons, jolis certes, mais sans odeur et devenant si vilains dans leurs derniers instants.

 

Tous deux cependant reflètent notre regard sur l’énigme de la nature,

 

Et si bien malgré eux, ils cherchent à se faire aimer, c’est tels qu’ils sont qu’ils nous conviennent.

 

 

Jak  

11 juin 2016 6 11 /06 /juin /2016 17:31
Miroir.   Josette

Sujet semaine 24/2016 - clic

 

Narcisse au miroir rustique
Personnage mythique
Tant se cherchant du regard
Au-delà des nénuphars
Trouvant si beau son visage
Qu’il s’éprit de son image
Et dans l’étang se noya
Les fleurs il nous laissa

Vitrine miroir aux alouettes
Aguichant les coquettes
Se contemplant dans le miroir
Le prix d’un désespoir
La taille n’est plus fluette
Mais plutôt rondelette

Diffuse la lumière
Miroir de sorcière
Vanité de la beauté
Ce n’est plus l’heure
Tu reflètes les fleurs
Tout comme elles je suis fanée

 

 

Josette

11 juin 2016 6 11 /06 /juin /2016 15:02
A l'école des beaux-arts.   Jamadrou

Sujet semaine 24/2016 - clic

A l'école des beaux-arts.   Jamadrou

.

L'école des beaux-arts

 

Dans une boîte de paille tressée 
Le père choisit une petite boule de papier 

Et il la jette 
Dans la mare en cuvette 
Devant son fils intrigué 
Surgit alors 
Multicolore 
La grande fleur japonaise 
Le nénuphar instantané 
Et l’enfant se tait 
Émerveillé 
Jamais plus tard dans son souvenir 
Cette fleur ne pourra se faner 
Cette fleur subite 
Faite pour lui 
A la minute 
Devant lui.

 

 

Mais non...ce n'est pas de moi

C’est de

Jacques Prévert - clic

 

Pour servir mon histoire j’ai apporté quelques petites variantes au poème de Prévert

Dis-moi Jacques, tu ne m’en veux pas ?

 

 

Bientôt c'est la fête des pères

Et moi accroupi devant cette mare

Je le cherche, mon père.

J’entends ses bons mots

Je vois son sourire

Je vois ses pliages : son p’tit bateau, son chapeau, sa cocotte,

Son magnifique nénuphar…

Vous qui me regardez ainsi accroupi

Entre ombre et lumière

Entre tristesse et rire

Entre reflet et réalité

Vous seriez-vous douté qu’en cherchant le nénuphar

C’est à la rencontre de mon père

 Qu’au mois de juin je m’en vais jusque très tard ?...

 

 

Jamadrou

11 juin 2016 6 11 /06 /juin /2016 14:26
Mensonge.   Cloclo

Sujet semaine 24/2016 - clic

 

Narcisse sur l’eau se pencha
pour admirer sa belle mine
et que vit-il ce grand pacha
en place et lieu de sa bobine ?
Ni l’élégance de son profil,
ni ses doux yeux, sa taille fine,
ni la finesse de ses narines,
ni l’épaisseur de ses grands cils,
ni le doux galbe de ses bras,
ni la souplesse de ses cuisses,
la fermeté de ses mollets :
ce récit serait trop simplet
si telle en consistait l’histoire…
Que vit-il donc cet être à part
qui lui fît piquer un tel fard :
une grenouille, un gros lézard
une sirène ou une ondine ?
Non, c’était juste un nénuphar
figé au bout de sa racine
et qui lui lança en sourdine
d’un ton un peu goguenard :
Ah, tu te croyais le plus beau !
Apprends de moi que les égos
les plus balaises, les plus costauds
au grand jamais ne mentent à l’eau !

 

 

Cloclo

11 juin 2016 6 11 /06 /juin /2016 14:15
Plus vraie que nature, la Seine normande.   Pascal Levaillant

Sujet semaine 24/2016 - clic

 

Je me souviens du mois d'août 2014

Quelque part en Normandie,

Arrivés sur site à la mi-journée

Nous envisagions d'ériger un CAIRN 

En cette fin d'après-midi au bord du fleuve

À la confluence de l’Epte et de la Seine.

 

Nous avions choisi cette destination 

Aux confins de l'Ile de France et des Yvelines

À la porte du département de l'Eure 

Très exactement à Giverny en Normandie

 

Attendant nonchalamment l'instant photographique, 

De la prise de vue de cette construction éphémère

Dans le lit du fleuve

Nous décidons de visiter la Maison de Monet

Affublés de nos chapeaux de paille

Nous flânons dans les jardins ensoleillés,

Autour du bassin d’eau

Recouvert de nénuphars.

 

 

Pascal Levaillant

11 juin 2016 6 11 /06 /juin /2016 12:02
Narcisse...   Jill Bill

Sujet semaine 24/2016 - clic

 

A moindre frais
Il voulut connaître son avenir
La mare fit son affaire,
Les genoux à terre
Dans un mince sourire
Il se vit, ô plus laid,
Plus vieux, barbu,
Perdu son teint
Rose de nénuphar...
Ce miroir est racontar
Lança-il en brouillant de la main
L'eau qu'il ne crut... !

Mignon allons voir
De l'autre côté
Plus loin
Lui dicta son amour propre...
Mais tous de malpropres
Il traita d'eau les points
De croire toujours en sa beauté
Il est illusoire...

 

 

jill bill

9 juin 2016 4 09 /06 /juin /2016 08:48
Les cailloux acrostiches.   Jak

Sujet semaine 23/2016 - clic

 

Le hérisson se baladait sur une sente pentue, perpendiculaire à la côte  

 

Et sa mère avait beau lui crier gare, tu vas avoir le vertige

 

Si tu longes la corniche avec ton foie délicat

 

 

Cela te fera vomir ! Mais il n’éprouvait aucun repentir à désobéir

 

Alors un antique matelot halé par les vents et la mer

 

Irrité par cette incartade, grattant son menton barbu

 

Le vitupéra fortement : prend garde un ogre demeure près de

 

L’estuaire, c’est lui le gardien de la mer il va te lancer dans l’eau

 

Où tu ne pourras nager, tes poils agglomérés sont un peu trop serrés

 

Utile de le préciser, ce coquin bien sûr, n’obéi pas et fila vers son destin 

 

Xénophile averti  il voulait avoir connaissance de tout le genre humain

 

 

Jak 

 

8 juin 2016 3 08 /06 /juin /2016 16:50
La Seine -  Qui l'eue crue !   Pascal Levaillant

Sujet semaine 23/2016 - clic

 

Depuis les inondations en amont de Paris
la Seine vomit maintenant ses rebuts en aval
vers son estuaire, vers la mer...

Ces déchets iront à coup sur s'échouer
sur le trait côtier perpendiculaire au fleuve,
de chaque côté de son embouchure...

Barbu ou non le matelot du cargo 
en remontant la Seine jusqu'à Rouen
verra  dériver vers la Manche ces rebuts...

Je lance l'appel du 8 juin
à  retrousser nos manches
à retrouver des berges saines...

car gare à la pollution!
citoyen de tout bord,
il est temps de se repentir et d'agir...
pour laisser au hérisson des berges saines
en Seine...

 

 

Pascal Levaillant

 

7 juin 2016 2 07 /06 /juin /2016 14:27
Entre terre et mer.   Lady Marianne

Sujet semaine 23/2016 - clic

 

Que l'attente dans cette gare est fatiguante-
Le couple de matelots habillé de bleu et de blanc préfère
de loin les voyages en mer !
Le plus vieux barbu et trapu ne passe pas inaperçu avec sa
lance tel un homme de cro-magnon-
Le plus jeune agrippe sa chaine ornée de médailles pieuses
avec un air de repentir-
Pourquoi vouloir faire ce voyage au Luxembourg chuchote
l'ancien ?
L'estuaire de la Loire est en travaux car trop perpendiculaire
nous en avons assez débattu il me semble-
Les odeurs sur ce quai me donnent envie de vomir,
en ce moment j'aimerais être un gentil hérisson
et me gaver de plancton !
Toujours aussi rêveur Guillaume !

 

 

Lady Marianne

7 juin 2016 2 07 /06 /juin /2016 13:32
Pas de pesket, da d’ gousket et kénavo.   Chloé

Sujet semaine 23/2016 - clic

 

Galet jade et sable blanc. Mère veille sur le continent et s’occupe de la marmaille pendant que son homme pêche le pescaille « Le vieil hérisson » quitte la rade et tourne le dos à l’estuaire, pour s’en aller au gré du vent, en pleine mer, pêcher le bar et la barbue, le turbotin et le merlu. Le matelot est sur le pont, l’allure fière. Il se tient droit, perpendiculaire à la mer et gare à celui qui s’approche de ses filets, il lui f’ra vomir sa bectance puis le jettera par-dessus bord, pour mieux appâter le poisson.  

Ça ne plaisante pas au Guilvinec quand le marin revient au port. Sa belle l’attend sur le ponton : « Pas de pesket, da d’gousket et kénavo ! et la Margot tourne les talons sans soulever son blanc jupon ! Sourde aux mots d’amour qu’il lui lance, il ne reste plus au matelot, pour noyer sa désespérance…. Que le bistrot.


 

Pescaille ; pesket signifient en breton poisson ; Da gousket : au lit et kénavo, plus connu, au revoir ; salut.

 

 

Chloé

6 juin 2016 1 06 /06 /juin /2016 15:48
Peur de rien.   Laura Vanel-Coytte

Sujet semaine 23/2016 - clic

 

Un après-midi de septembre,

 
Mon  futur mari me prit à la gare
 
Pour m’emmener voir une des usines
 
Qu’il dirigeait à cette époque.
 
Une était au bord d’un lac qui ressemble
 
Fort à une mer, une mer d’eau douce
 
Entre France et Suisse,  pas d’estuaire
 
Mais pour voir le Léman en perpendiculaire,
 
Mieux qu’un balcon, un funiculaire.
 
De là-haut, je choisis de descendre au port
 
Où je rencontrais un matelot barbu
 
Mais plus accueillant qu’un hérisson.
 
Voilà  que le bateau de pêche se lance ;
 
Je n’eus pas envie de vomir
 
Mais lorsqu’il remonta le filet
 
Eviscéra  les poissons et que le sang
 
Se répandit, attirant de grosses mouettes
 
Affamées, j’eus comme un repentir.
 
 
5 juin 2016 7 05 /06 /juin /2016 17:00
Notre arbre gynéa-logique.   Mony

Sujet semaine 23/2016 - clic

 

Mémé Kiki est vieille mais vi-ei-lle, comme… comme Matu Zalem, c’est Pépé DD qui me l’a dit et Pépé DD sait ce qu’il dit vu qu’il est vieux lui aussi encore plus vieux que Papy, son fils, le père de mon Papa.

 

Pas facile de s’y retrouver dans ma famille alors Maman a tracé une ligne perpendiculaire, enfin j'crois, avec des noms et des photos de bas en haut. Elle dit que c’est un arbre gynéa-logique. Pépé DD et Mémé Kiki ce sont les racines et moi, je me trouve à la cime.

 

Gare aux grands vents, a dit Pépé DD, si haut perché tu risques d’être secoué comme pendant une tempête en mer. Pépé DD, c’est un ancien matelot d’eau douce. Avec sa barque il n’a jamais navigué plus loin que le début de l’estuaire mais il veut me faire croire qu’il allait à la pêche aux requins. Je fais semblant de gober ses fables, histoire de respect pour sa qualité d’aïeul.

 

Mémé Kiki aussi je la respecte même si elle me fait marrer avec ses cheveux rouges qui rebiquent comme les piques d’un hérisson.

 

- Kiki, tu es superbe, vieille mais superbe, lance Pépé DD quand Papy la ramène de chez le coiffeur.

 

Papy fait la grimace et soupire, je crois qu’il a un peu honte des fantaisies de ses parents. Faut dire que Pépé DD est barbu et sa barbe tressée à elle seule est toute une histoire. En douce, j’ai parfois entendu des réflexions dans la famille. Certains prétendent que Mémé Kiki lui a imposé de ne jamais la couper, c’est comme un gage en repentir de l’avoir trompée jadis. D’autres affirment qu’elle cache une mystérieuse cicatrice, souvenir d’une rixe avec un rival.

 

J’ai dit à mon aïeul que je voudrais connaître son copain Matu Zalem, celui qui est aussi vieux que Mémé Kiki mais il a roulé de gros yeux signe qu’il est contrarié. Il est peut-être jaloux de ce Matu Zalem ? Est-ce lui son concurrent ?

 

Quand j’ai posé la question à Mémé Kiki, elle a souri de toutes ses rides et m’a dit : Ah ! L’amour, mon petit ! Il n’y a rien de tel !

 

J’espère le rencontrer un jour, ce fameux amour, et ajouter des branches à notre arbre gynéa-logique. Peut-être, plus tard, me transformerais-je à mon tour en racine… ?

 

 

Mony

5 juin 2016 7 05 /06 /juin /2016 16:44
Vagues souvenirs.   Jaclyno'léum

Sujet semaine 23/2016 - clic

 

Vagues souvenirs
A tire d'aile, aperçut enfin la mer.
En avait su les échos,
Où était-ce déjà?
Ne sachant plus trop.
Peut-être chez Apollinaire,
Un bar près de la gare.
Mais où était-ce déjà?
Se souvient d'un barbu,
Qui lui chantait des chansons de rue,
Tristes à mourir,
D'une odeur de tripes à vous faire vomir.
Quand était-ce déjà?
Une plaie mal refermée, un coup de lance,
Cogne dans sa tête, c'est pas de chance.
Mais quand était-ce déjà?
Juste quand lui revenait ces mots
Que lui chantait un matelot
Une ritournelle,
Qui lui disait qu'elle était belle.
Comment était-il déjà?
Il lui disait, je dois partir,
Je reviendrai, mon joli plaisir.
Disparurent corps et navire,
Dans ce maudit océan, sans repentir.
Mais comment était-il déjà?
Rendit visite à sa mère,
Veuve de marin, au bord d'un estuaire.
Lui raconta des pêches miraculeuses,
Crurent, un instant, rieuses,
Qu'ils n'étaient pas disparus.
Qui était-elle, déjà?
Bribes imparfaites de ce passé,
Photographies usées,
Elle crut lire, à la perpendiculaire,
Des espoirs précaires.
Mais qui était-elle, déjà?
Réveilla sa mémoire,
Dépelotonnant son histoire,
Roulée en boule tel un hérisson.
A tire d'aile s'envola vers d'autres horizons.

 

 

Jaclyno'léum  

5 juin 2016 7 05 /06 /juin /2016 06:47
Terre de légende.   Jamadrou

Sujet semaine 23/2016 - clic

 

Pascal est vaillant

 

Il avance bon an mal an

 

Les cailloux de son chemin

 

Ils les entassent si bien

 

Que la mer a dit à l’île de Sein

 

Que ses totems sont divins

 

Et qu’il faut respecter l’œuvre de chacun.

 

Gare au vilain démolisseur

 

Qui croulera sous les malheurs :

 

"Un matelot barbu l’emportera

 

Dans le phare de Tévennec le déposera

 

Le laissera là jusqu’à son repentir

 

Le Raz de Sein le verra vomir

 

Et c’est à Sein que les lapins

 

Ceux qui participent à l’érosion de l’île

 

Raconteront aux gentils hérissons

 

Que la baie des Trépassés

 

Est perpendiculaire à l’horizon

 

Depuis le jour mémorable

 

Où l’homme désespéré a cru

 

Qu’il deviendrait estuaire

 

En se jetant  dans la mer."

 

Je lance cette légende toi tu l’as fait circuler

 

Ainsi les œuvres de Pascal

 

Du Finistère à l’autre bout de la terre

 

Seront  par tous admirées et respectées.

 

 

Jamadrou

4 juin 2016 6 04 /06 /juin /2016 18:16
Grüznik, Cerise et les autres.... la suite.   Almanito

Sujet semaine 23/2016 - clic

 

Ce pauvre Grüznik, l'amoureux transi de la tante Sol, n'avait pas fini de nous en faire voir. (pour ceux qui s'en souviennent: "la cerise sur le gâteau" - clic)
Quelques années après la naissance de ma petite soeur Cerise, (une vraie guigne, celle-là, qui n'avait rien du coeur de pigeon) il avait gentiment invité la famille à passer les vacances en Krandesiskw, son pays.
Mon p'pa, il n'était pas trop d'accord, vu qu'il avait remarqué que la petite Cerise était aussi rousse que l'oncle Grüznik, sauf, naturellement, qu'elle n'avait pas de barbe, elle. Mais finalement m'man l'avait convaincu sur le quai de la gare, au dernier moment, en lui servant tout un laïus scientifique sur la nécessité du hasard en génétique et papa était monté dans le train avec nous, rassuré.

 

L'aventure avait commencé dès le lendemain. L'oncle Grüznik, à notre grande joie nous avait proposé une balade en mer sur son Yacht grand luxe. Le départ avait été assez rocambolesque car en réalité, le yacht ne lui appartenait pas et il avait fallu échapper aux gardes-côte qui sont restés à nos trousses un bon moment avant d'abandonner pour reprendre, bredouilles, le chemin de l'estuaire et du port.
Une fois tranquilles, nous avons pu enfin profiter de la promenade ensoleillée sur une mer d'huile, des oiseaux et des dauphins, d'autant que le bateau regorgeait de bonnes boutanches et de champagne. Ca aide.
Si bien que le Grüzik a fini par s'endormir comme tout le monde sous l'effet conjugué de l'air du grand large et des Veuves Cliquot, Fourny et Cheurlin  réunies. (le champ', ça fait les veuves joyeuses, lance toujours ma m'man quand elle est pompette)
Le choc a été terrible, au point que Cerise et moi, on n'a pas pu s'empêcher de vomir sur les belles banquettes en fleur de cuir. Le beau bateau, tout luxueux qu'il fut s'était écrasé comme une coque de noix contre les rochers d'une petite île. "il ne marchera plus jamais comme avant!" se lamenta Victor-Emmanuel, le gentil matelot chinois qu'on avait emprunté en même temps que le yacht et qui n'avait eu de cesse de faire du gringue en douce à la tante Sol durant tout le trajet.

 

Vous ne le croirez peut-être pas, mais cette île, maudite, aux dires de Victor-Emmanuel qui en avait vu d'autres, n'existait pas sur les cartes et durant les trois mois de notre exil forcé, nous n'aperçûmes, même de loin, le moindre bateau ou avion. Alors si au début nous avons pu pêcher grâce aux filets que p'pa avait confectionné avec les bas résille de m'man, il fallu songer à d'autres nourriture lorsque ceux-ci furent usés.
Certes, l'endroit regorgeait de hérissons bedonnants que nous aurions pu embrocher, mais nous eûmes pitié de ces pauvres bêtes, qui pour la plupart étaient responsables de famille nombreuses.
C'est là que nos regards se tournèrent vers Victor-Emmanuel... Quoi? Je vous entends d'ici, mais  ne dit-on pas faute de mousse, on mange le matelot, dans le langage populaire? Cependant le bougre, outre le fait qu'il n'était pas copieux, était malin et vif et nous nous rendîmes compte rapidement qu'il ne serait pas facile à attraper. Pas question non plus de toucher aux enfants, mes parents, très pratiquants,  redoutant la promesse d'une punition divine.
Restait le Grüznik. "Un peu gras...il tient plus du loukoum que du steak de cheval" jugeait m'man toujours obnubilée par le cholestérol pour notre santé.
Tante Sol et ma m'man commencèrent alors à tenir des discours sur les vertus de l'art associé l'effort physique à tous propos. A force d'allusions grossières mais habilement présentées, la fibre artistique finit par gagner les ténèbres de sa cervelle du tonton.
Dès lors, on le vit dès potron-minet s'activer à charrier de grosses pierres pour les ériger soigneusement en colonnes. Nous ne manquions pas, à chaque occasion, de tâter la fermeté en progression  de ses muscles, comme de bons maquignons, attendant avec impatience le jour où m'man décrèterait enfin: " ça y est, il est à point....séché dans le sel...façon viande des Grisons....ça vous dit?"

 

Hum? ...Vous dîtes? ...Repentir?

 

 

Almanito

4 juin 2016 6 04 /06 /juin /2016 18:12
Vade retro.   Emma

Sujet semaine 23/2016 - clic

 

Chaque samedi soir, Ronan le Guidinec, l’ancien séminariste barbu qui squattait la gare désaffectée de Plouendal, sortait sa lance à eau pour refouler les matelots en bordée, qui, par la rue du port perpendiculaire à la mer, venaient vomir sur les anciens quais, à la fermeture du bar de l’Estuaire.

 

En même temps qu’il les exhortait au repentir, il ne faisait cesser les trombes du châtiment que s’ils acceptaient de lui louer (10 euros !) un kit complet de nettoyage : seau, brosse et hérisson.

 

Ce spectacle édifiant avait fini par constituer une attraction touristique, aux retombées financières non négligeables en période de restrictions budgétaires ; en échange de quoi la mairie fermait les yeux sur l’occupation illégale de l’ancienne gare.

 

 

Emma

4 juin 2016 6 04 /06 /juin /2016 18:00
Glossaire explicatif pour poèmes d'Apollinaire.   Vegas sur sarthe

Sujet semaine 23/2016 - clic

 
lance: prénom d'un cycliste au nom de trompettiste de jazz
 
gare: Chemin de croix en fer dédié à saint Charles, saint Lazare et saint Pierre-des-Corps
 
vomir: manger à l'envers (en verlan se dit gerber pour le berger)
 
repentir: pentir une seconde fois, comme remords mais sans les dents
 
perpendiculaire: conjoint de merpendiculaire; leurs enfants sont des fils à plomb
 
hérisson: sorte de blaireau pour barbu
 
barbu: buvette asséchée
 
matelot: mousse en marinière, petits oignons et échalotes
 
mer: liquide à boire quand il y a le feu au lac
 
estuaire: embouchure ou goulot servant à boire le précédent
 
 
4 juin 2016 6 04 /06 /juin /2016 15:02
Quel voyageur ?   Aimela

Sujet semaine 23/2016 - clic

 

Le voyageur, quel voyageur ? Il n'y a jamais eu de voyageur barbu ou non, celui-ci a tout près de lui la mer qu'il aime toujours malgré tout, les bateaux où il a servi comme matelot, laissant sur place femmes, enfants. Le voyageur se promène, lui travaillait et ne voyait que les filets qu'il remontait quelques fois, il s’asseyait dans un bar et buvait tant et plus. Gare à celui qui le dérangeait, il sortait les poings et frappait.

 
Ne lui demandez pas de se repentir d'une vie de labeur, il ne le fera pas. C'était comme ça, il fallait bien gagner sa vie. Aujourd'hui, il est là, tournant le dos à l'estuaire qu'il a envie de vomir tant ses sorties l'ont rendu malade. Ce n'étaient pas des pointes d'aiguilles mais des lances entières que l'on plantait dans le corps à chaque départ. Des petites morts  qu'il devait assimiler  et qui l'usaient  à petit feu
 
Aujourd'hui, il n'est plus perpendiculaire au sol. Il est allongé sur l'herbe bien verte. Il regarde le hérisson qui se promène sur la pelouse que sa femme tond méticuleusement chaque semaine parce que lui est trop fatigué pour agir et même penser. Lui veut dormir en paix.
 
 

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