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25 juin 2016 6 25 /06 /juin /2016 11:38
Je vous aime...   Annick SB

Sujet semaine 26/2016 - clic

 

J’ai rendu ma copie au vent !

Trop d’erreurs,

Trop de fautes,

Je ne sais plus si pérennité s’écrit comme ça ou autrement.

Et à chaque mot c’est ainsi.

Dictionnaire,

Urgence,

Doute ,

Recherche.

De quoi parle-t-on dans les chaumières ?

C’est la guerre ?

J’ai rendu ma copie au vent !

Les mots qui chantent dans ma tête ne trouvent plus facilement les mélodies d’antan.

Je ne sais plus écrire.

C’est un fait.

Tout déborde,

Tout s’envole,

Tout file à la vitesse des ondes.

La lumière est partout …

 

J’ai rendu ma copie au vent !

Le souffleur d’idées me fait mal aux oreilles avec son porte-voix qui impose, qui scande, qui recommande, qui fige.

Cela me terrifierait presque à la longue si je l’écoutais vraiment.

Je n’en fais qu’à ma tête !

J’ai rendu ma copie au vent !

 

Je ne peux plus dire les choses comme avant…

Je plane …

S’envolent les erreurs, la souffrance, le rejet…

Montent les souhaits, les rires, le bonheur …

Je ne dirais peut-être plus je t’aime en tête à tête.

Peu importe de le dire !

Je le vis désormais …

Je le vis dans le regard que je porte aux fleurs, aux enfants, au monde qui m’entoure …

J’ai rendu ma copie au vent !

Le son d’amour du coquillage effleure délicatement mon oreille …

Je vous entends …

Je vous lis…

Je vous aime …

 

 

Annick SB

23 juin 2016 4 23 /06 /juin /2016 12:01
Hallucination.   Lady Marianne

Sujet semaine 25/2016 - clic

 

la fée électricité

endroits déserts et inaccessibles !
bravo humain tu ouvres le chemin
tu ne fais pas que détruire
parfois tu te surpasses pour aider ton prochain -
des peuplades vivaient loin de toute civilisation
voici les premiers maillons de leur libération
Non ce n'est pas une hallucination-
attention fée électricité de ne pas trop les déranger
ils viendront s'ils le désirent, garderont leur us
et coutumes !
Leurs forets tu as préservé il faudra continuer
Modernisme ne veut pas dire esclavagiste
dame nature t'a donné la permission !
essaie de te limiter à ces liaisons
Oublie l'appât du gain et poursuit ton chemin
vers d'autres horizons tu es attendu demain-

 

 

Lady Marianne

23 juin 2016 4 23 /06 /juin /2016 11:50
Hallucinations.   Laura Vanel-Coytte

Sujet semaine 25/2016 - clic

 

Hallucinations devant un paysage grandiose
Hallucinations devant une architecture audacieuse
Suis-je bien là, je me pince, c'est bien moi qui regarde?
Ce paysage naturel augmenté par la main de l'homme.
 
Infiniment petit dans l'infiniment grand, microcosme
Devant et dans le macrocosme, c'est mon regard d'Homme
Qui transforme cette nature en morceau de pays, paysage
Que l'architecte a choisi comme de sa création  humaine.
 
Hallucinations: est-ce bien ce paysage vu en livre?
Est-ce bien cette œuvre  entre art et science
Que ma curiosité a découverte dans la presse?
Spectateur réel d'un spectacle vu en rêve.
 
Je remercie le ciel et le terre
De m'avoir fait Homme
Et de m'avoir donné en partage
Le paysage de l'art et l'art du paysage.
 
 
21 juin 2016 2 21 /06 /juin /2016 06:30
Au début.   XYZpascal

Sujet semaine 25/2016 - clic

 

Au début

 

Dieu jouait

 

au meccano 

 

 

XYZpascal

 

20 juin 2016 1 20 /06 /juin /2016 19:32
Les maîtres des songes.   Jaclyno'léum

Sujet semaine 25/2016 - clic

 

Ils avançaient, par vague, géants de dentelle.
Attelés les uns aux autres,
Striant, reliés par ces fils, le paysage.
Ils avançaient, conquérants, et immenses,
Transportant leurs vies à bout de bras.
Affrontant, sans effort, la puissance des fleuves,
Arpentant, tranquilles et le pas sûr, des terres inconnues,
S'arrêtant seulement au bout de leur destin.
Ma mémoire fripée, les dessine encore,
Mes doigts, sans voir, tissant le fil arachnéen,
Me racontent inlassables et fidèles
Cette vision, dont je ne sais démêler
Si ce sont folles hallucinations ou songes improbables.

 

 

Jaclyno'léum

20 juin 2016 1 20 /06 /juin /2016 12:52
Hallucination.   Emma

Sujet semaine 25/2016 - clic

 

- Focus s'il te plait, Clytandre ! Ah, c'est joli, quand même !

 

-  qu'est ce qui est joli ?

 

- la bonne vieille terre !

 

- ah oui, les montagnes, la verdure, le ciel bleu…on a plein de films là-dessus !

 

- et ces géants de fer qui gambadent, ils ont l'air de s'éclater, dis donc !

 

- j'aime quand tu emploies des termes désuets, Hildegarde, c'est si poétique. Mais bon, s'éclater,  ça m'étonnerait, tu te souviens du cours d'histoire ancienne ?

 

- ben oui, je sais, c'est pas des humains ! Mais ils font tout pareil : ils pensent, calculent, se multiplient, bâtissent, connectent…

 

- mais ?

 

- mais ne ressentent rien.

 

- Pas comme nous, Hildegarde ! On n'est pas bien là, sur Mars, à la lueur argentée des miradors, dans notre dôme d'acier à isolation maximale ? Dôme, sweet dôme, viens là, chérie, ne gaspillons pas notre créneau câlin annuel !

 

 

Emma

20 juin 2016 1 20 /06 /juin /2016 11:49
Un grand pont merveilleux.   Lenaïg

Sujet semaine 25/2016 - clic

 

Qui est donc, qui est donc,
Ce géant qui danse ?
Rien qu'hallucination ?
Aucune importance !

Non il ne danse pas,
Voyons, il travaille !
Tous ses amis sont là,
Comme lui, formant maille

D'un grand pont merveilleux
Apportant la lumière
Par les monts et les creux,
A la ville, la chaumière !

 

 

Lenaïg 

20 juin 2016 1 20 /06 /juin /2016 07:52
Les non-êtres.   Roseline

Sujet semaine 25/2016 - clic

 

Ce n’était rien que la fin des horreurs et le monde tombait en ruines

Au delà de la terre, la vie se mourait

On ne voyait plus d’immigrés sur les plages, plus d’émigrés aux ronds-points des cathédrales.

Plus rien. L’air même se meurt

Portés par une force in-humaine, nous restions des esprits. Morts.

C’est alors que la magie de la terre nous ouvrit la dernière vision : rien, un peu de métal en mouvement, le rêve d’un ailleurs, d’une autre humanité. Sait-on ce qui va sortir de ces formes mi-humaines ?

De nouveau, la terre accouche d’une autre vie qui, peut-être fut déjà, lorsque les paleologues ne savaient pas où jeter les yeux pour décrire notre passé.

Ici, maintenant, naissait une foule admirable qui apportait avec elle, en elle, la pensée jamais endormie d’un futur, à connaître, à créer, à aimer…

Non, ces êtres-machines apportent la force de nouveau et les liens qui brûlèrent les hommes.

Demain, les liens souples se raidiront, les gracieux mouvements se durciront, non l’humain n’a pas fini de souffrir : la beauté du mal est tout ce lui reste. La souffrance son seul plaisir. 

 

 

Roseline

19 juin 2016 7 19 /06 /juin /2016 19:41
Quand le dernier arbre...   Jeanne Fadosi

Sujet semaine 25/2016 - clic

 

Cette année-là, la fête des pères était le 20 juin.
C'était un jour cruel. Que je ressentais cruel. Le jour, lui n'était ni cruel ni bienveillant : il était. C'était la première fête des pères sans fête. Il avait tenu au prix d'un effort surhumain pour nous réunir à Pâques. Nous pressentions que son hospitalisation programmée serait la dernière.
Cela fait quarante ans, la peine a cédé la place depuis longtemps à un sentiment de vide et de manque.
Je ne pense pas tous les jours à mon père bien sûr. Souvent je me dis qu'il a manqué à mes enfants.
Quelquefois je me demande ce qu'il penserait de notre époque.
Il a pendant toute sa vie active participé à la grande aventure électrique du XXe siècle. Alors vous pensez si l'image sélectionnée par miletune cette semaine me renvoie à son souvenir et à une nouvelle, mise en ligne sous forme d'une série de quatre textes à la fin de l'année 2009. Je ne me rappelle pas le détail du récit de mon père, le soir où il était rentré en colère, si sûr de nous faire partager son indignation.
Je ne me souviens pas s'il a réellement dit entre deux bises distraites à maman "j'aimerais mieux avoir été victime d'une hallucination !"
Non il n'avait pas rêvé. Il avait bien fallu obéir aux ordres et contourner l'obstacle à respecter.
Et maintenant qu'il avait partagé son indignation avec toute la tablée, la petite dernière avait l'insolence de lui dire que la dame avait raison !
Son courroux, mis en scène dans son récit, retombait comme un soufflé sorti du four. La dernière phrase de la diva lui revenait en image mentale comme un boomerang : des pylônes à l'infini, seuls êtres vivants dans un paysage désolé, où le dernier arbre avait disparu.
 
 
En référence : Un air de diva (1 début), (2), (3), (4 fin)
 
 
19 juin 2016 7 19 /06 /juin /2016 19:29
Heureusement qu’il y a le…   Jak

Sujet semaine 25/2016 - clic

 

Heureusement qu'il y a le ....

 

Phantasme d’un génial créateur mêlant façon 

 

Yin et yang le mirifique et l’hideux, délaissant  

 

La laideur du prosaïsme, l’opposant au merveilleux   

 

Ouvrant notre prunelle déconcertée, éblouie 

 

Nous rendant dans l’impossibilité de nier le mariage  

 

Entre l’un, disgracieux et l’autre extraordinaire

 

 

Merci à miletune de m’avoir fait découvrir ces images

Et que des créateurs perdurent à nous émerveiller 

 

 

Jak

19 juin 2016 7 19 /06 /juin /2016 18:42
A bras ouverts...   Mony

Sujet semaine 25/2016 - clic

 

Ils parlent, se projettent, espèrent…

A quoi rêvent-ils ?

A des voyages, de dérisoires biens matériels ?

Non, ils rêvent d’un avenir meilleur pour leurs proches dont ils ont la charge.

 

Sans pathos ces hommes et ces femmes se livrent, décrivent leur quotidien souvent difficile. Humains parmi les humains, ils témoignent tout simplement de la part d’humanité qui est la leur.

 

- Demain, demain Monsieur, nos enfants feront mieux que nous…

Je n’espère qu’une chose, voyez-vous, c’est qu’une ampoule éclaire notre maison quand tombe la nuit. C’est mon rêve le plus cher et j’espère le voir se réaliser un jour.

 

Ces mots ne sont pas dus à des hallucinations auditives ni la transcription exacte de ce que j’ai entendu mais ils sont la trace des paroles d’un homme, restées dans un coin de ma mémoire.

 

Moi qui connais le bonheur d’avoir un toit confortable, l’électricité à portée de doigts, comment ne pas être interpellée par cet appel ?

 

Un jour cet homme parviendra-t-il à installer une petite éolienne, un moulin, une turbine ?

Verra-t-il apparaitre au détour de la montagne un poteau ou un pylône soutenant des fils électriques.

L’accueillera-t-il les bras ouverts ?

Pourra-t-il se permettre de profiter, lui aussi, des bienfaits décernés par la fée électricité.

Son quotidien en sera-t-il amélioré ?

Son fils aura-t-il la possibilité de lire, d’étudier dans la clarté ?

 

Bien sûr, ici aussi, non loin de moi, des personnes vivent chichement, surveillant sans cesse leur moindre consommation, se privant parfois de l’essentiel… mais il reste en moi le beau regard plein d’espoir de cet homme, frère humain parmi tant d’autres !

 

 

HUMAN de Yann Arthus-Bertrand clic 

 

 

Mony

19 juin 2016 7 19 /06 /juin /2016 06:30
Hallucinations.   Pascal Levaillant

Sujet semaine 25/2016 - clic

 

Je ne pourrai pas vivre sous des lignes de haute tension

Peut-être à côté d’éoliennes, pourquoi pas !

 

Ces hautes tours d’acier me sont hostiles

Seules émergeant  d’un brouillard opaque

Je m’accommode de leur silhouette étrange

 

Je préfère mille fois ces moulins des temps modernes

A ces répétitions de pylônes qui dénaturent le paysage

Provoquant des saignées vertes rectilignes à travers les forêts

Mutilant feuillages, jeunes pousses et champignons

 

Je ne pourrai pas vivre sous des lignes de haute tension

De peur d’en subir des hallucinations

 

Je préfère les énergies hydrauliques et celles du vent

Je te vénère Eole,  dieu du vent

Espérons qu’un jour qu’on ne voit plus jamais

Ces verrues, ces silhouettes d’acier polluer

le Pays de Caux au sortir de la centrale de Paluel 

 

Je préfère contempler les silhouettes des hêtres des clos masures

 

Je ne pourrai pas vivre sous des lignes de haute tension

 

 

Pascal Levaillant

18 juin 2016 6 18 /06 /juin /2016 17:04
Bien se conduire.   Jamadrou

Sujet semaine 25/2016 - clic

 

Toujours ensemble

Toujours liés

Unis depuis tant d’années !

Lui que l’on nomme pyl’hômme

En souvenir du beau sculpteur Pygmalion

Et elle Sylphide parce que si mince, si pâle

Et vivant dans les airs :

Un vrai fil qui garde la ligne.

Pourquoi, un jour, insidieusement…

Ainsi Dieu se ment ?

L’amour ne dure pas éternellement ?

Donc entre eux deux, un jour,

Insidieusement

Une très haute tension est née.

Ces transports merveilleux

Qui les menaient au 7ème ciel

Se sont transformés en conducteur

Vers des centres de consommation

Où leur amour lumineux

Fut transformé en débauche inassouvie.

En souvenir du temps où un lien étroit

Unissait pylônes et lignes à haute tension

Des sculptures aériennes géantes et fantastiques

Qui transportent par delà le réel

Sans aucune hallucination

Furent implantées dans les sites les plus beaux

De part le monde.

Ces sculptures aux mille fils

Sont magnifiques et magiques.

Elles attirent de plus en plus de monde

Qui admire, non pas les paysages,

Mais ces œuvres monumentales.

Vous connaissez ?

On a donné à ces œuvres gigantesques

Qui vont traverser le temps

Le nom de : Pygmalion et Galatée.

 

 

Jamadrou

18 juin 2016 6 18 /06 /juin /2016 14:59
Le camps.   Ghislaine 53

Sujet semaine 25/2016 - clic

 

L'eau, l'eau et des montagnes, c'est tout ce que je voyais...
La chaleur tombait si forte que le soleil faisait comme des vagues
au-dessus de l'eau, ressemblant à un effet miroir.....
Quelle étrangeté..
L'eau, l'eau sur moi aussi, mais celle qui quittait mon corps......
Depuis combien de temps je marchais ? Je ne savais plus..
Je parcourais ce paysage ou rien d'autre à perte de vue, que
l'eau et les montagnes.
Un pause et un coup de gourde s'imposait.
Un petit répit dans ma quête du camps.

Quelque chose attira mon attention...
Quelque chose d'humain semblait- t- il...
Mais ce quelque chose était plusieurs, des formes
humaines, oui , peut être, les unes à la suite des autres,
mais irréalistement, reliées entre elles par un cordon ombilical
translucide, , ajusté aux bras .., comme des pantins, ai-je
pensé une seconde....
On aurait dit des sculptures vivantes, qui passaient d'une rive
à l'autre mais éthérés....Presque métaphysique..Et..Sans toucher l'eau....
Mais où étais-je ?
Que faisais- je là avec mes hallucinations débiles !!!
Allez !! Avancer ! Oublier ces OMNI, (Objets marchants non identifiés)
Trouver le camps, marcher encore, pour ne pas crever de folie ici !

 

 

Ghislaine 53

18 juin 2016 6 18 /06 /juin /2016 12:30
Hommes araignées...   Jill Bill

Sujet semaine 25/2016 - clic

 

C 'est quelle planète... ?
H allucinations !!
O ù suis-je, moi le lilliputien
I le de géants, des Gulliver... !

S i seulement j'avais bu...mais non,
H ommes araignées, des hommes araignées
I ls tissent leur toile, leur piège,
N ul ne me croira...
E t ce soleil qui tape fort... !

 

 

jill bill 

18 juin 2016 6 18 /06 /juin /2016 10:42
Nénuphar.   XYZpascal

Sujet semaine 24/2016 - clic

 

Née,


nue,


phare de ma vie


tu es.

 

 

XYZpascal

17 juin 2016 5 17 /06 /juin /2016 11:50
Miroirs...   Jeanne Fadosi

Sujet semaine 24/2016 - clic

 

J'ai longtemps eu un grand miroir dans mon entrée, l'un de ceux à encadrement de plâtre armé et moulé d'une multitude de motifs dorés, pour les plus anciens, à la feuille. J'étais la seule de la famille à pouvoir "l'héberger" grâce à une belle hauteur sous plafond. Et encore, ce beau miroir, biseauté, à peine tacheté, avait dû descendre de son piédestal car à l'origine il figurait sur une commode ou le dessus d'une cheminée monumentale. C'est du moins ce qui se racontait. Je l'avais à l'époque patiemment nettoyé, restauré lorsque les moulures était abîmées, et redoré.

Je m'en suis séparée lorsque j'ai dû quitter cette maison pour un autre lieu aux dimensions plus communes.

A l'époque où il est entré chez moi, il me ramenait à mon enfance de fille de couturière, où un autre miroir en pied, à l'encadrement beaucoup plus sobre, occupait un mur de la pièce à vivre (on ne disait pas encore salle de séjour, encore moins séjour) et servait principalement aux essayages.
Il me rappelait aussi, en réduction, celui accroché entre porte et fenêtre en face de la table ronde, chez l'une de mes tantes qui, par tradition familiale plus que par superstition, continua longtemps à le couvrir d'un torchon blanc, au moins lorsque nous étions à table, le midi, parce que les enfants s'y regardaient trop, le soir surtout car l'électricité avait juste remplacé les chandelles.

Quand je ramenais ma fraise avec mes pourquoi, taquinerie déclenchant immanquablement un énième récit de la légende de Narcisse, j'essayais d'imaginer l'étang bordé de ces fleurs aussi belles que capiteuses. Il me semblait bien n'en avoir jamais vu en ces endroits humides voués aux roseaux-quenouilles et aux nénuphars.

 

 

Jeanne Fadosi

14 juin 2016 2 14 /06 /juin /2016 17:07
Un coq au loin...   Mony

Sujet semaine 24/2016 - clic

 

Un coq au loin lance un cocorico sonore. Assis à l’ombre de saules têtards Louis l’imagine sans peine, fier et arrogant, parmi sa cour de poules affairées et gloussantes. Depuis quelques minutes il observe avec attention un héron cendré parfaitement immobile au centre du ruisseau. Mais d’autres cris fusent à proximité, un vol de canard annonce bruyamment son passage et l’échassier, dérangé dans son patient affût, s’envole à son tour.

 

Louis se remet en marche et retrouve d’instinct "son" trou à truites. Doucement il immerge son bras droit là où le courant est calme. Sera-t-elle au rendez-vous ? Bien sûr les années ont passé et la belle fario de sa jeunesse a fait place à sa descendance, mais sous ses doigts il ressent soudain le même frétillement que jadis et des picotements d’émotion le gagnent.

 

- Va, ma belle, je ne te veux aucun mal !

 

En passant de prairie en prairie, parsemées ci et là de minuscules mares garnies de nénuphars jaunes, Louis remonte le long du petit cours d’eau qui se rétrécit au fur et à mesure de sa progression. Il en atteint la source au moment où, du clocher du village situé à près de deux kilomètres en aval, tintent quatre coups de cloche portés par le vent léger.

 

Instant hors du temps ! Ici, rien n’a changé, d’entre quelques pierres protectrices, l’eau pure jaillit inlassablement baignant une touffe verte de cresson. En se penchant pour boire dans le creux de sa main, Louis découvre son reflet et lui sourit comme à un ami de longue date.

 

- Toi par contre, tu as pris quelques rides, mon pote ! Et où sont tes cheveux bouclés ?

 

Louis n’a rien d’un Narcisse, il sait que le temps ne se dompte pas… Pourtant c’est le temps de sa jeunesse qu’il est venu retrouver aujourd’hui, le temps fait d’espoir en la vie, le temps des promesses.

 

Au moment de cueillir une botte de cresson dont il se fera un potage à la saveur légèrement piquante il sait au plus profond de lui-même que sa décision est prise et qu’elle sera la bonne.  

 

Louis ne cédera pas à l’appel des sirènes ! Son entreprise d’ébénisterie et de marqueterie il ne la vendra pas à une firme internationale au financement vague et nébuleux.

 

Louis restera fidèle à lui-même, un artisan dans l’âme !

 

 

Mony

14 juin 2016 2 14 /06 /juin /2016 16:38
L'horloge du temps.   Lady Marianne

Sujet semaine 24/2016 - clic

 

Le temps passe, inulectablement-
Riche ou pauvre la même horloge rythme nos ans
Sébastien Roch Nicolas dit Chamfort avait 
déjà prononcé cette citation :
on ne peut-être et avoir été-
on l'attribue aussi à Saint-Augustin qui disait :
« le futur n’existe pas encore – qui le nierait ? – 
et pourtant l’esprit vit déjà dans son attente, 
le passé n’existe plus – qui le nierait ? –
et pourtant  l’esprit vit encore dans son souvenir 
le présent, passage réduit à un point, n’a aucune extension –
qui le nierait ? - 
ce jeune Narcisse se contemple, qu'il en profite
à moins qu'il ne scrute les eaux y cherchant vainement
un nénuphar !
Le nénuphar symbole de la création et de la résurrection-
En Italie et en Grèce il est associé à la mort et décore
les munuments funéraires-
Narcisse pourquoi tu insistes !

 

 

Lady Marianne

14 juin 2016 2 14 /06 /juin /2016 13:00
Narcisse, en ce miroir.   Jaclyno'léum

Sujet semaine 24/2016 - clic

 

Narcisse en ce miroir
Miroir, mon beau miroir,
De toi je m'approche,
Et sitôt, broie du noir.
Efface ces disgracieuses poches,
Dessous mes yeux, soudain apparues.
Narcisse, mon beau Narcisse,
Toi aussi, te fais vieux,
Ta peau plus aussi lisse,
Pour ton reflet, je fais au mieux.
Miroir, stupide miroir,
Ce matin, rasé de frais,
Quels sont donc ces poils disgracieux
Soudainement poussés.
Narcisse, au matin, lumineux,
Me consulte le soir,
Quand s'assombrissent les cieux.
Fidèlement reflète,
Véritable nature.
Point de tricherie,
Je te souhaite bonne nuit.
Miroir, odieux miroir,
Sur tes deux oreilles,
En paix, ne te laisserai point dormir,
Avant que de mon portrait
Si vilainement défiguré,
Tu ne rajustes la vérité.
Narcisse, infatué Narcisse,
Le chirurgien, va consulter,
Te faire les traits tirer,
Façade ravaler.
Miroir, insolent miroir,
Insinuerais-tu que ma beauté,
Serait passée.
Aurais tu, ton devoir,
Envers moi,oublié.
Narcisse, vaniteux Narcisse,
Aucun serviteur, si servile soit-il,
Ne pourrait,
De tes traits, raccommoder,
Ce que le temps a défiguré.
Miroir, scélérat miroir,
Ton contrat, ici se termine.
Ailleurs, cherche emploi.
Narcisse, mon beau Narcisse,
De vous débarrassé,
Me trouve fort aise,
Ne plus jamais la vérité, de fard
Déguiser.
Et pour une retraite bien méritée,
De gracieux et muets nénuphars,
Cultiver.

 

 

Jaclyno'léum 

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