sujet 16/2020 - clic

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Un passe-partout diantre

Ce Bansky, il entre

Déroule ses rats de ville

Indociles

Et d'un cabinet de toilette ragoûtant

En fera une oeuvre à des mille et des cents...

Clic c'est dans la poche...il repart sur la pointe des pieds

Comme une danseuse d'opéra...

Mademoiselle Degas

Ne bronche pas

Semble avoir tout vu

Dans son tutu...

Ferme les yeux dare-dare

Pas rapporteuse, chacun son art...

Un vieux félin de céramique

Sent se réveiller son instinct de chasseur

Poussé par une vieille faim

Bondir... et faire un carnage... !!

Oui mais avec qui... Le petit rat ou les rats... !?

Je sors mon éventail

Me voile la face

Je ne veux pas voir ça, maman !!!!!

Le réveil sonne, me sort de ce rêve étrange...

Le confinement rien n'arrange

A devenir fou et folle

De jour comme de nuit, vivement l'école... !!

Le blog de jill bill

sujet 15/2020 - clic

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sujet 15/2020 - clic

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Quand Melle P. nous lisait les aventures d'Ulysse, en sixième, on aurait entendu une plume voler.

Avec elle, on embarquait sur le voilier quand pointait l'aurore aux doigts roses. Elle était Circée, la magicienne. Elle avait le ton, elle avait le don. Elle nous captivait. Elle nous ensorcelait. ... Et moi, je rêvais, je faisais partie du voyage. Je les voyais, les eaux bleues de la mer Egée, le bateau fendre la vague toutes voiles dehors... Je frémissais dans l'antre du Cyclope .. Et Je le trouvais génial, cet Ulysse, qui s'était fait attacher au mat pour écouter le chant des Sirènes. J'aimais son côté curieux, audacieux et intrépide. Il voulait savoir à tout prix, mais avec génie il savait contourner l'interdit.. . Et chaque fois qu'Ulysse abordait dans un nouveau lieu pour faire escale, j'attendais haletante ce qui allait lui arriver.

Aujourd'hui, Je regarde avec un immense plaisir l'émission sur Arte « Sur les traces d'Ulysse » je me remémore ces moments précieux . J'ai même ressorti l'Odyssée pour le relire et retrouver - qui sait - l' émerveillement qui a imprimé dans ma mémoire ces images d'aventure, et ce professeur de français/latin exceptionnel.

Le blog de Lecrilibriste

sujet 15/2020 - clic

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Depuis plusieurs semaines, le silence se fait assourdissant. Plus de gasoil mais des gazouillis, plus de vrombissements énervés mais des tondeuses acharnées, plus de pétarades mais des applaudissements…

Jojo, dis-moi, dans quel monde vit-on ? Jojo, toi qui ne manque pas de bon sens, dans quel sens va-t-on ?

La licence poétique qui admet les clair-obscur et les oranges bleues va-t-elle finir par coloniser le monde ?

Nous faire tous entrer dans nos pénates comme un seul homme, de doigt sur la couture du pantalon, qui l’eût cru ?

Il n’y a pas si longtemps nous étions tous Charly, aujourd’hui nous sommes  Chinois ! Souvent homme varie.

Tu as raison Jojo, le venimeux virus est à la plume au vent ce que l’oxymore est à la connerie : un ouragan silencieux.

L'Entille

sujet 15/2020 - clic

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Comment oublier ces précieux instants quand - ayant reposé nos plumes - Elle se penchait sur tel ou tel d'entre nous pour commenter notre travail ou corriger nos fautes.

Sans me vanter j'ai toujours été fortiche en orthographe et si je n'essuyais pas la moindre critique combien de fois ai-je sciemment semé des coquilles dans ma prose comme autant de petits cailloux de Poucet rien que pour le plaisir de sentir au dessus de moi son incomparable parfum et cette profonde et rassurante respiration qui me plongeait en apnée.

Le coeur au bord des lèvres le mécréant que j'étais tournait alors la tête pour planter le regard dans l'obscure clarté (oxymore) du sillon de cette gorge inconsciemment offerte à mes seuls yeux et qui ne palpitait que pour moi.

Par crainte d'éveiller les soupçons, je me contentais d'un désaccord de participe passé ou d'une ponctuation hasardeuse qui m'accorderait quelques instants d'apnée supplémentaire.

Je trépassais, asphyxié, l'âme en points de suspension, en proie à cette ivresse des profondeurs que connaissent les plongeurs imprudents et dont parlait l'homme au bonnet rouge dans ce merveilleux film qu'on m'avait emmené voir au cinéma.

Je ne saurais dire ce qui de cet abîme si sombre, si vertigineux ou de ces rondeurs laiteuses, opalines me procurait le plus de plaisir car dans la nature comme dans l'écriture, les pleins et les déliés, l'adret et l'ubac, les vallons et les collines ne sauraient s'apprécier l'un sans l'autre.

J'appris plus tard - c'est à dire à l'âge où les culottes rallongent et où l'acné explose - qu'on donne une note aux poitrines des dames.

Résolument fâché avec les mathématiques je fus profondément déçu qu'on attribue un chiffre là où le regard - et parfois les mains pour confirmer - suffisent amplement à l'appréciation de tout mâle normalement constitué.

A celle qui me nota de façon si juste et si charmante je donne à mon tour un quatre vingt dix et je pèse mes mots, sachant bien qu'avec le temps les souvenirs s'érodent quand enflent les proportions.

Je me souviens aussi qu'Elle portait de fines lunettes sans doute par pure coquetterie car de tels yeux ne souffraient aucune correction, du moins le croyais-je à l'âge où les mots myopie et presbytie n'étaient pour moi que prétexte à perfectionner mon i grec.

J'appris dans le même temps quelle réputation on donne aux femmes à lunettes mais ayant déclamé haut et fort cette soi-disant vérité lors d'une réunion de famille, la correction qui s'ensuivit m'ôta pour un temps l'envie d'approfondir la question.

Comme je regrette aujourd'hui de n'avoir gardé aucune de ces copies où Elle posa son regard et où je saurais déceler plus de soixante ans après la trace d'un doigt parfumé sur quelques malicieuses coquilles.

Le blog de Vegas sur sarthe

sujet 15/2020 - clic

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Vieux bébé que jamais rien n’étonne
jeune tacot de plus de vingt-mille bornes
nouveau-né ayant bien cinquante piges
feuille acaule se dressant sur sa tige
mari fidèle qui vous coiffe de cornes
une tête bien nue exhibant son bicorne
voilà comment, toutes ces tristes figures,
tout à coup vous rhabillent et vous font fière allure,
vous inventent un style, vous remplissent d’orgueil
et lors de votre départ, gentiment vous accueillent…
N’ayons plus peur des mots, de leurs contradictions,
le blanc avec le noir désormais fait légion,
ne nous contentons plus de trop minces largesses,
laissons fleurir nos cœurs de nos pauvres richesses,
restons muets au bout du téléphone
mais écoutons la voix de nos clameurs aphones. 

Le blog de Cloclo

sujet 15/2020 - clic

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Quoi de plus noble d’écrire avec un stylo plume. Pour ma part c’est une activité qui me fait beaucoup de bien.

J’ai eu mon premier stylo plume à l’âge de 15 ans pour mon anniversaire et j’étais très fière de ce cadeau de mes parents auquel je ne m’attendais pas. C’est un souvenir qui m’a beaucoup marqué et j’en ai pris grand soin dans les années suivantes. A l’époque les ordinateurs n’étaient pas banalisés comme aujourd’hui, ni de calculettes, pour nous c’était le calcul mental avec les ardoises et je trouve que c’était une meilleure méthode pour apprendre.

A  l’heure d’aujourd’hui, ce sont les smartphones, les tablettes, les ordinateurs avec correcteur d’orthographe dont les jeunes sont accros et du coup ils ne savent plus calculer, même des choses simples, et je ne parle même pas de l’orthographe, les jeunes communicants par sms avec leur langage propre et sur les réseaux sociaux. Du coup, ils n’écrivent plus et l’écriture se perd.

Dans certaines écoles, ils ont distribué des tablettes aux élèves, c’est vrai qu’il faut savoir se servir de toutes les nouvelles technologies, mais c’est aux dépens des fondamentaux.

Pour ma part, j’écris régulièrement des pages de ma vie avec mon stylo plume sur un cahier et cela me permet de ne pas perdre l’orthographe, et je lis aussi beaucoup ce qui m’apporte du vocabulaire, et je trouve ça très enrichissant.

Je suis nostalgique de ces années d’école où ils se servaient d’une plume et d’un encrier, sur des pupitres en bois, et où les élèves étaient plus respectueux du corps enseignant. Mais je ne suis pas rétrograde, car je me sers aussi de ces technologies, tout en gardant des instants pour écrire et pour lire.

Ceci est un constat de notre siècle, un grand petit pas vers des technologies toujours plus avancées, mais une perte non négligeable des fondamentaux.

TARVAL

sujet 14/2020 - clic

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Regarde ce jardin,

Personne sur les chemins

Les enfants se sont enfuis,

Ils ont pris un autre circuit.

On se croirait en hiver ;

Le ciel est pourtant bien découvert,

Le soleil nous illumine

Où sont passés gamins et gamines ?

Le parc a été fermé !

Nous n’avons pas attrapé le fameux virus,

Celui que nous ont envoyé les Russes,

Ou les chinois bien renfermés !

Tu n’as rien compris toboggan !

Ne soit pas aussi arrogant ;

Personne ne te veut du mal,

Nous sommes dans une situation anormale.

Tout le monde est enfermé dans son logement,

C’est le grand chambardement.

Tu n’es pas un article de première nécessité,

Là-dessus, aucune ambigüité.

Regarde cette plume qui tourbillonne dans le parc !

Ce n’est pas un produit de première nécessité !

Les gens les jettent à la poubelle.

Ne crois-tu pas que c’est une arnaque ?

La plume ne peut pas attraper le virus

Qu’il vienne de chine ou de Prusse !

Sois raisonnable,

Ta position n’est pas croyable !

Le confinement c’est pour le bien des enfants.

As-tu envie qu’ils reviennent rapidement ?

Il faut les protéger

Le confinement sera ensuite allégé.

Quand tout le monde sera guéri,

Notre parc redeviendra une féérie.

Les petits reviendront avec leurs parents,

Tout doit être transparent.

Le blog de Chatondaniel

sujet 14/2020 - clic

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-Tirez la langue, dites A.

-Aaaaaaaaaaaaaa

-Bon, rien de grave. Une indigestion de jouets en plastique. Pendant quelques temps, pas de jeux, des arrosages réguliers; vous avez un chien ? Ou un chat ? Enfin un animal, quelque chose comme ça...non. C'est dommage, parce que ça lui tiendrait compagnie; ça lui changerait les idées.

-Attendez, je crois que j'ai quelque chose qui pourrait remplacer; j'ai un boa.

-Oui, pourquoi pas ? Ah, ça ? Mais c'est plein de plumes, votre truc ! Elle risque s'étouffer, avec ça.

-Mais pas du tout ! Je ne me suis jamais étouffée !

-Vous ne vous l'êtes jamais mis dans la bouche, votre boa !

-Ça c'est sûr, j'suis pas un génie, mais quand même, mettre un boa dans ma bouche. Docteur, vous me faites marcher, dites ?

-J'ai une idée, vous pourriez lui tenir compagnie, vous ?

- D'accord, mais faites-moi un arrêt de travail, dans ce cas.

-Vous n'êtes pas un génie, mais vous avez de la suite dans les idées...vous faites quoi, comme métier ?

-Nounou...*

*J'ai beaucoup d'estime pour les assistantes maternelles (assistants maternels), ce qui est écrit n'est pas le reflet de ce que je pense.

Le blog de JaclynO'léum 

sujet 14/2020 - clic

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Le p'tit coin d'paradis

était tout déconfit

Il croyait qu'on l'avait banni

dans la cabane plus d'enfants

plus personne sur le tobbogan

egayant les après-midi

Le cercle magique était vide

la brouette aussi était vide

le camion attendait le béton

et le château en construction

attendait quoi ? Il ne le savait pas

Mais à la fenêtre un enfant

lui fit des signaux insistants

pour lui faire comprendre instamment

que c'était le confinement

Le p'tit coin d'paradis

lui cria un grand merci

et rasséréné, lui aussi attendit

que finisse la quarantaine

que cette folie bactérienne

se décide à décamper

et qu'un meilleur temps revienne

pour voir ses enfants rappliquer

Le blog de Lecrilibriste