sujet 44/2019 - clic
sujet 44/2019 - clic
sujet 44/2019 - clic
Ensemble, tous ensemble serrons la ceinture
Allez, viens avec moi
Oui, viens faire ceinture avec moi.
- Pourquoi ? Tu trouves que j’ai grossi ?
Mais non, pour moi faire ceinture c’est vouloir arrêter le temps.
C’est coincer la descente vertigineuse du temps.
- Coincer la bulle ? S’asseoir et ne rien faire?
Mais non...
C’est serrer à mort l’écoulement du sable dans le Grand Sablier
Et si nécessaire c’est mettre un gros pépin
pour totalement boucher l'horizon du sable fin
et arrêter ainsi la dégoulinade implacable du temps.
Tu veux que je te fasse un dessin?
Tiens, regarde
C’est simple et inexorable
Si on serre correctement, le temps s’arrêtera doucement
Si on sert à Mort, de toutes nos forces et ensemble, tous ensemble
c’est Mourir
et la planète terre sera enfin débarrassée de tous les humains.
Et c’est ainsi je vous le dis que la race humaine fut anéantie
et que flore, faune, toute cette biodiversité, air, eau
vécurent heureux sur une Terre débarrassée des fous guerriers
sans reconnaissance aucune
totalement incorrects
avides et jamais contents.
Le blog de Jamadrou
sujet 44/2019 - clic
Un gros pépin
A resserré le temps
J ai cru que c'était une blague
Une caméra cachée
Mais la mort
Avait remplacé ta chaleur
Je t'ai perdu
Perdu de vue
Mon cœur se serre
Un gros pépin
Le blog de Laura Vanel-Coytte
sujet 44/2019 - clic
On aura beau tirer sur les ficelles
pour étrangler le temps, ma belle,
c’est lui qui gagnera sur l’une et l’autre
la plus ténue comme la plus grosse.
On a beau être bon apôtre
ou mécréant rien n’y fera,
un jour ou l’autre on s’en ira,
un peu plus tôt un peu plus tard,
la vie est un jeu de hasard…
Qu’importe de chacun la mise,
lorsque sa décision est prise
non, il n’y a plus rien à faire,
plus question de retour en arrière,
hélas, les dés, en sont jetés,
toutes les ficelles sont cassées
et comme je suis un peu lâche
je quitte ce sujet qui fâche
pour ne plus jamais en parler…
Le blog de Cloclo
sujet 44/2019 - clic
Comme une envie
De freiner la course du temps
De toutes ses forces
Gagner du temps
Sur la mort qui nous divorce
D'avec la vie...
Etrangler les heures
Assassines
Etre soi même un peu assassin
Rallonger son destin
Dérouler lentement la bobine
Pauvre mortel pleureur...
Nos forces unir du poing
Dans un tire à la corde
Nos violons qu'on accorde
Pour danser longtemps et plus loin...
Pépin plutôt que fin grain
Au sablier
Retarder la vie éternelle
Etre rebelle
A l'idée
De n'être un jour plus rien...
Tire Igor
Tire plus fort !
Et que grondent les cieux
Et que nous grondent les dieux,
Les métiers de la mort pareils
Vivant du dernier sommeil,
Tire Igor
Tire plus fort !
Je veux vivre encore
Et encore...
Le blog de Jill Bill
sujet 43/2019 - clic
Jouer contre soi-même est un jeu difficile, car on en ressort rarement gagnant.
Un roi essaya un jour, et contre toute attente, il fut mis en échec par une dame du voisinage, qui avait des façons quelque peu cavalières à son encontre et, hélas, plus d’une tour dans son sac. Il faut dire que ce pauvre roi, souffrant de multiples douleurs ne pouvait s’avancer que très lentement sur l’échiquier de la vie, tandis que la jeune reine, fraîche et pimpante, sautait tous les obstacles avec une étonnante rapidité. Le roi essayait bien de la suivre, même en prenant la diagonale, mais la jeune femme s’écriait alors : halte-là, mon bon prince, il n’y a que les fous qui puissent prendre la diagonale ! Le roi dépité, se réfugia alors dans sa tour pour y méditer et demander conseil à un ami qui avait une longue expérience sentimentale derrière lui et lui avait été souvent d’un grand secours dans ses déboires précédents.
Cher ami, lui dit ce dernier, ne vous croyez pas vaincu de si tôt, la partie ne fait que commencer, et ne criez pas « échec au roi » trop vite. Il serait temps de lui damer le pion une fois pour toutes, à cette pimbêche, reprit le roi, car je la trouve bien hardie à vouloir me faire obstacle chaque fois que je la trouve sur mon chemin. « Si tel est le cas, répond l’ami, changez de direction, et si elle se trouve derrière vous, sachez qu’elle ne pourra pas vous dépasser ! » « Mais vous êtes fou, répondit le roi, rien n’est moins sûr, car c’est une intrigante, et je sais qu’elle saura profiter de mes quelques handicaps pour me jouer un vilain tour. Ce maudit jeu est un jeu de dupes dont on ne ressort ni blanc, ni noir ! Il faut vraiment avoir une case vide pour s’y adonner !
Le jeu de l’amour l’est, certes, répondit l’ami, mais celui du hasard l’est encore bien davantage !
En entendant ces mots, le roi replia l’échiquier, rangea les pions dans la boîte, et, s’apercevant qu’il avait une barbe de quatre jours (le temps qu’il avait passé à ce maudit jeu), appela son barbier pour qu’il la lui coupât.
Ce fut la dernière fois de sa vie où il s’affronta, seul, aux échecs.
Le blog de Cloclo
sujet 43/2019 - clic
Il est face à lui-même
il en a la migraine
Narcisse au bord du gouffre ...
La tour prend garde
le roi a pris sa dame
le cavalier regarde
avec grande anxiété
la tour qui se déplace
Et qui va l'écraser
Il ne sait pas jouer ...
Mais que fait-il le fou
dans cette lutte acharnée
au lieu de venir l'aider
a comprendre sur l'échiquier
ce qui se joue en face à face
Il est fichu, desespéré
c'est lui qui devient fou
au milieu du roi, des reines
des tours et des cavaliers
qui avancent et qui se déplacent
dans sa vie tourmentée
Il voudrait tant que ça cesse
sentir la douceur d'une caresse
sur son front qui se crispe
à force de trop penser
à force de trouver
la solution à son dilemme
Fou ! Je t'en prie viens m'aider !
A trop tout seul te contempler
Echec et mat, Narcisse !
A répondu le fou.
Le blog de Lecrilibriste
sujet 43/2019 - clic
sujet 43/2019 - clic
Et voilà !
Encore un casse tête du Dimanche matin
Misère !
Qu’est ce que je vais pouvoir en faire
Humble mais volontaire
Laborieux octogénaire
Prompt à lâcher le manche
Plutôt velléitaire et jamais téméraire
Chercher la rime en r ?
Encore que par paresse et par accoutumance
Je préfère l’impair.
Me voici donc au pied du mur
En face d’un miroir qui me renvoie l’image de mes insuffisances
Un nouveau casse tête !
Déjà que je ramais comme un malade pour apprivoiser l’Internaute
Le Grand Hordonateur
Avec ses clics et ses claques et ses retours à l’envoyeur qui vous laissent toujours Gros Jean comme devant
Vous voudriez que je mette à jouer aux échecs ?
Je sais même pas comment ça marche ces combats acharnés de Dames et de Rois, de tours qui se déplacent, de cavaliers qui piaffent et de vulgaires pions…
Sans oublier le Fada de service.
Le Fou ! Je me demande à quoi il sert ce bon vieux Fou.
Embrouiller l’adversaire ? Et foutre un peu la zizanie dans cette stratégie interminable?
Ne comptez pas sur moi pour entrer dans la danse.
Jouer le fou à la rigueur.
Celui qui comprend rien et reste sur la touche.
Echec et mat !
Je sais même pas ce que ça veut dire.
La conduite d’échec, ça je connais. Je commence à connaitre.
Mais je reprends mes pions
Je me remets en selle voyez vous
Pour de petits combats à ma mesure.
Déjà aller au bout de mon épître du Dimanche
Sans prendre la migraine
Et vous saluer tous
Gentils poètes et belles dames à la plume légère
J’ai grand plaisir à lire vos prouesses
JC Scant
sujet 43/2019 - clic
Ce soir j'attendais Madeleine
Comme tous les soirs
Pour une partie, honnête,
Non de jambes en l'air,
D'échec, mais m'a mis mat encore !
Alors, alors
Que faire
Sinon jouer en tête à tête
Avec moi-même, merci le miroir
Dans ma déveine !
Laisse tomber, insistent mes amis,
T'es le roi des cons
Madeleine, dame, n'en vaut la peine...
Fou d'amour donne la migraine
Tu n'es qu'un pion
Parmi d'autres, ce soir, elle est avec qui... !?
Fais donc le tour de ses amants
De ses cavaliers, tiens...
Le musicien, l'imprimeur, le politicien, l'académicien
Amadeus, Johannes, Emmanuel, Jean...
Mais moi j'attends Madeleine
J'attends comme tous les soirs
Moi pauvre René Maltête
Amoureux d'une étoile filante
Belle et qui me hante
La tête
A en avoir
Migraine sur migraine…
Le blog de Jill Bill
sujet 43/2019 - clic
Chaos de douleurs qui explosent dans le corps et la tête
Céphalées qui vrillent les pensées dans le crâne
Dès le matin, le mal sourd, palpite, se réveille
Quand il ne lance pas comme une épée qu’on enfonce
Le blog de Laura Vanel-Coytte
sujet 43/2019 - clic
Elle palpite la solitude
entre un "JE" qui existe
et un "JE" qui n'existe pas
étant simplement le reflet du réel
Palpiter c'est être sans être
et à ce JEU, le "JE" joue à qui perd gagne
Quelles vibrations le font aller à toute allure entre existence et inexistence?
Contradiction?
Migraine vibratoire?
Réflexion.
Tout est vibration permettant d'être transporté derrière et devant le miroir.
Donc être passant entre ces deux mondes annihile toute solitude.
"JE" dans ce JEU court entre vivre et mourir
Briser la glace ne changera rien
La règle du jeu est immuable.
Un "Efferalgan" est souhaitable.
Le blog de Jamadrou
sujet 42/2019 - clic
Au secours ! Je ne sais par quel maléfice me voici enfermé dans cette lampe et personne n'a le bras assez long pour me caresser les poils et m'astiquer le moral. Je vous le dis, il y a des génies qui ont eu plus de chance que moi. Les lampes à huile, c'est du velours. Ici c'est moche, bruyant, et cela empeste pire qu'une tripotée de boucs. Le jasmin, l'oranger, le patchouli, l'oignon, l'iode, voici des essences que j'aime, mais je n'ai droit qu'aux vapeurs hydrocarburesques.
Bon, ce n'est pas tout, mais je ne sais pas du tout comment me sortir de ce pétrin. Attention, je ne suis pas vraiment dans un pétrin, si seulement … Non, je suis coincé dans le feu tricolore. Avant j'étais en bas, dans le vert, mais j'ai réussi à me hisser au premier étage dans l'espoir d'envoyer un S.O.S.. Il m'en a fallu du courage pour me hisser et me faufiler ; l'intérieur est sale, noir et graisseux, c'est affreux. Mais je ne suis pas un génie pour rien, j'ai réussi. Et voilà maintenant cent-vingt-six ans et trente-huit jours que je clignote mes appels au secours. Vous voyez toutes ces fenêtres ? J'ai eu le temps de les compter et de les recompter et jamais le moindre visage souriant, aucun couple amoureux, pas de danses du ventre, pas de voyeurs au télescope. Parfois quelques lueurs bleutées s 'en échappent mais aucun air d'opéra, ni jazz ni rap ni techno, même pas du métal. Et personne, personne ne prend en compte ma détresse. Je hurle dans ce monde inhumain et tout le monde s'en fout.
Au secours !
Le blog d'AniLouve
sujet 42/2019 - clic
sujet 42/2019 - clic
C’était à Casablanca où nous vivions : la circulation n’y était pas de velours. J’ai mis le pied sur le sol pour traverser car c’était à moi de le faire. Une voiture a surgi du feu rouge.
Tu m’as tiré en arrière.
Pourquoi n’ai-je pu en retour sauver la tienne ?
Le blog de Laura Vanel-Coytte
sujet 42/2019 - clic
Vert ! Criait Papa
plus vite que son ombre
comme un diable sorti d'une boîte
quand je le ramenais
le dimanche soir
à la maison de retraite
où s'écoulaient ses derniers jours ...
Il avait passé le dimanche
à bien honorer le dîner
dans son fauteuil à somnoler
tout en regardant la télé
et le soir, il fallait rentrer
Il fallait bien rentrer !
Etait-il stressé ou pressé
de retrouver sa quiétude
peut-être son inquiétude
ou peut-être la solitude
où il pouvait, tout à loisir, rêver
à sa femme et à son passé ?
Il avait appris à conduire
tard dans sa vie
Il avait été prisonnier
pendant cinq longues années
il avait des bouches à nourrir
et pas le temps de s'écouter
pas le temps d'apprendre à conduire
ni véhicule à s'acheter
Mais quand il avait su conduire
il était tout auréolé
"Frein moteur" criait-il
dans un réflexe conditionné
quand la voiture abordait
des descentes abruptes
Et encore aujourd'hui
tout en souriant malicieux
à cette époque bien finie
je crie crie "Frein moteur" !
Quand la voiture aborde
des descentes abruptes
Et tout le monde rit !
Le blog de Lecrilibriste
Feu vert, je passe
c’est la couleur qui me va bien.
Orange, fais gaffe,
ils te guettent sans répit,
le gendarme et son képi
pour t’offrir un petit beignet
tout chaud sorti de son carnet
à souches...
C’est louche,
ça, numéro 203,
heu …tiens, ça me rappelle…
n’est-ce pas Arthur
qu’elle était belle, notre voiture !
« Circulez », dit l’agent impatient
« Vous voyez bien que ce Monsieur attend
pour que comme vous, je verbalise ! »
« Mais avec toutes ces balises
comment voulez-vous que j’arrive à temps
de ma belle-mère, à l’enterrement ? »
dis-je avec une larme à l’œil.
« O pauvre ami, fallait le dire
que vous étiez en deuil !
Filez et le beignet,
je le déchire…
Faites attention la prochaine fois
que je n’vous y reprenne pas ! »
« Soyez prudent,
redit l’agent
en susurrant »
Oui, c’est promis,
Monsieur l’Agent.
Suis reparti,
heureux et fier
au feu bien vert,
tellement content
que ce soit lui qui tombe
au lieu de moi,
pour une fois
comme un idiot
dans le panneau !!
Le blog de Cloclo