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19 mai 2018 6 19 /05 /mai /2018 15:15

sujet 18/2018 - clic

Sous tes mèches rebelles, ton doux regard me fuit...

J'ai si peur, tu sais, que doucement tu m'oublies.

Te souviens-tu ? c'était je crois un mercredi,

Tu m'avais dit : "On va faire de l'origami" !

C'est facile, c'est la maîtresse qui m'a appris...

On avait rit, tout en appuyant sur les plis

De la boule en papier, rouge et  rose, je crois...

Comme tu étais fier de moi et moi de toi !

Je partageais ta vie, tes progrès et tes joies...

Oh ! bien sûr tu étais loin d'être un enfant roi

Et je grondais et te résonnais bien des fois,

Mais c'étais pour que tu sois courageux et droit.

Je te disais je t'aime quand tu étais au lit.

Je pense à toi souvent et je pleure sans bruit.

 

Maryline18

19 mai 2018 6 19 /05 /mai /2018 12:00

sujet 18/2018 - clic

Je plie la feuille en deux

Tu fermes les yeux

Tu te plies en quatre pour faire oublier les chaînes qui brisent ton cœur, qui tétanisent ton âme

La vie t’a marquée

Tu as voulu devenir lisse, te confondre avec le vide et malgré tout ça, le trop-plein a dérapé dans tout ton être

Un grain de sable dans l’engrenage peut-être ?

A moins que ce ne soit plus grave…

Tout est foutu, penses-tu !

Tu as pris la clé des champs en t’enfermant dans un jardin de ronces et tu l’as enterrée sous la motte de terre d’une taupe aveugle qui va avoir du mal à trouver  le coupable

Je plie la feuille à nouveau, sous tes yeux

Je marque la pliure avec l’ongle du pouce en insistant

Ça fait mal, je sais

Pendant que tu pousses des soupirs et que ta bouche s’efface sous le poids du drame, je te regarde et je prie en silence

Dans ton cœur s’emmêlent les idées, les rancœurs, les cris et pour survivre peut-être que tu as choisi le déni

Tu ne sais plus ouvrir ton cœur, tu as peur

Tu t’effaces

Tu as gommé ton être

Ta curiosité

Ta parole

Tu gardes attachée à ton souffle une dernière clé

Tu tardes à trouver ta délivrance mais tu me fais confiance parce que tu m’aimes encore, même si tu ne maitrises pas le temps qui passe, le temps qui bat les cartes et jette les dés

 

Écoute-moi, crois-moi, la vie vaut la peine d’être vécue malgré les drames et la fureur, malgré les peines et le labeur, malgré les doutes et les peurs, malgré les souvenirs et les souffrances.

Avance ma cocotte, avance…

 

Le blog d'Annick SB

18 mai 2018 5 18 /05 /mai /2018 12:29

sujet 17/2018 - clic

En fait dans mon premier texte je vous ai raconté n’importe quoi. 

Cette boutique je l’ai vu dans les vieux quartiers de Lyon.

Je venais de m’empiffrer de cochonnailles dans un bouchon  et je déambulais tranquillement dans la rue des bouchers Lyonnais quand j’ai entendu une conversation un peu loufoque. Un boucher parlait à son apprenti en ces termes : « Elle est lendretem mon lentrecôtemuche ! »

Je compris que j’étais au cœur même du largonji des Louchébems (le jargon des bouchers)

Remplacer la première lettre d’un mot par un L et reporter la lettre à la fin du mot en l’accolant à un suffixe tel que  -ème, -ji, -oc, -muche…… C'est compliqué et très secret tout ça!

Alors quand je suis rentrée dans cette boutique « Le monde à l’envers », je savais que j’allais y trouver des ouvrages bien spéciaux sur les langues parlées en douce et dans certaines petites communautés.

 Le Verlan (l’envers) étant sans doute la préférée de ce vieux bouquiniste accoudé à son comptoir.

 

Et en effet dans cette échoppe surannée où la poussière des ans passés se mélange à celle de l’instant,  tout est langage codé,  d’ailleurs  le bouquiniste/ bibliothécaire porte un gros trousseau de clefs  autour du cou.

Sur les rayons, étagères en tête de bois de gondole,  vous trouvez des ouvrages en Verlan, en Largonji, en Louchébem, en Javanais.

Ici tout est en cours de Verlanisation .

 Sur une grande ardoise  dans le fond de la boutique,  on peut lire :

« Prenez un mot innocent

Renversez- le sans ménagement

De la partie encombrante pratiquez l’ablation

Prononcez sans affectation »

Gilles Verlant, journaliste

 

C’est ouf de ne pas lépar le cefran…

 

J’ai vu aussi au rayon poésies des plaquettes d’Exercices de style de Raymond Queneau,  des mots de Voltaire (Arouet après avoir quitté la Bastille, se souvient d’un village dans son Poitou : Airvault, il renversa le mot,  Voltaire était né…) De Richepin, de Serge Gainsbourg, de Renaud…

 

Je reviendrai c’est certain dans ce monde à l’envers, j’ai bien sympathisé avec le vieux monsieur certes un peu gonbou  mais  si véticul !

 

 

Le blog de Jamadrou

18 mai 2018 5 18 /05 /mai /2018 12:28

sujet 17/2018 - clic

Voyez ! le monde à l'envers a fermé boutique...

Et donc, le monde à l'endroit a crié : victoire !

Je suis comme vous, je trouve ça pathétique,

Mais, hélas, je ne peux évidemment qu'y croire !

J'entends ici et là des chants patriotique ;

Certains, auront leur nom dans les livres d'Histoire.

Sortez les drapeaux, les médailles... symboliques,

Toute protestation semblera dérisoire.

Dans tous les cafés les gens parlent politique ;

Sans aplomb, effondrée, j'ai juste envie de boire...

Derrière les mines réjouies, héroiques,

Les ennemis ont changés de camps, de dossards...

Le monde marchant au pas est-il magnifique ?

Sans doute, bien qu'il soit dirrigé par des "canards"

Oh, l'avenir ne semble pas catastrophique,

Puisque nous chuttons, amorphe, dans l'entonnoir

Bien anesthésiés de discours soporiphiques.

Mais qu'est-ce qui me prends, aurais-je un "coup de cafard" !

Vite ! mes vitamines et mes anxiolitiques !

 

 

Maryline18

16 mai 2018 3 16 /05 /mai /2018 20:10

sujet 17/2018 - clic

Que pouvait-il bien se passer derrière la petite porte de bois bleu de cette ancienne boutique, pourtant nouvellement apparue au fond de cette ruelle désertée et dont l’enseigne indiquait : “ Le monde à l’envers” ? Nous suggérait-on que ce côté-ci de la porte le monde était à l’endroit, après tous les séismes politiques, sociaux et naturels que nous avions du essuyer depuis des lustres ?  

Il avait été bien agité le monde, plus encore que les ingrédients d’un cocktail dans un shaker agité par un barman zélé. Avec le temps et notre inconscient collectif moutonnier, nous ne cherchions plus à savoir depuis longtemps s’il était à l’endroit ou à l’envers, ni quel avait été un jour son sens, voire son non-sens, nous nous en étions accommodé tel qu’il était ! 

Toutefois ma curiosité fut piquée au vif . Je décidais donc de passer la porte qui séparait les deux mondes afin de découvrir ce que pouvait bien être “Le monde à l’envers” si tant est que nous étions bien dans celui : à l’endroit

C’était avec un étrange intérêt mêlé d’un zeste de méfiance, que je poussais celle qui devait révéler la réponse à ma curiosité.

En effet, à peine avais-je pénétré la surprenante officine que la porte se refermait aussitôt derrière moi dans un craquement sinistre, faisant sursauter mon cœur plus haut qu’il ne l’avait jamais fait. Je respirais à peine et avançais prudemment en regrettant subitement de m’être laissée entrainer par ce qui avait pourtant toujours été mon moteur : la curiosité de la découverte.

Ce qui s’offrit soudain à ma vue comme la gerbe d’un feu d’artifice me surprit,  parce que cela se passait hors les murs, comme ça, tout d’un coup !  Puis très vite ma surprise  laissait place à la fascination et j’étais comme hypnotisée par l’incommensurable ! Cette vision du monde dépassait l’entendement ! De quel monde s’agissait-il donc, du notre, d’un autre ?  En entrant il avait été question du “Monde à l’envers” mais alors qu’en était-il de celui dans lequel nous vivions, nous serions-nous éternellement trompés à son sujet ?

Expliquer avec des mots ce que je voyais de cet autre monde était impossible, parce que les mots se transforment en émotions pour décrire l’incroyable : il fallait le voir de ses propres yeux, rien d’autre ! 

Ma curiosité soulagée avait trouvé son ultime réponse... mais je compris trop tard  que j’avais ouvert la boîte de Pandore, et que j’en resterai la prisonnière. 

 

 

Le blog de Dominique

16 mai 2018 3 16 /05 /mai /2018 15:08

sujet 17/2018 - clic

Il était une fois une vieille dame qui se nommait Irène. Elle avait tenu l’épicerie d’un petit village pendant des décennies. Un beau matin elle s’est éteinte comme une bougie.

La vie a coulé sur son socle ; un rocher de calcaire près des gorges du Verdon.

La cire a fondu. Irène n’est plus.

L’épicière s’est ratatinée comme une vielle pomme et l’étincelle de ses petits yeux clairs s’est envolée dans le mistral de Provence.

Irène a mis le feu aux poudres, a pris la poudre d’escampette sans demander son reste.

Il me plait à penser qu’elle dort dans du coton comme les petits santons.

Je me souviens de son tablier noué autour du cou ; large poche, fond noir, minuscules fleurs bleues et blanches.

Elle en sortait souvent un grand mouchoir pour s’essuyer les yeux.

Je me souviens aussi qu’elle parlait avec ma grand-mère ; pitchoune que j’étais, je ne participais pas à la conversation mais je la comprenais même si le provençal était difficile à prononcer.

C’étaient des sujets de grandes personnes qui étaient évoqués :

- Les estivants qui se plaignent du vent

- Le prix des stères qui augmente

- Les truffiers qui ne donnent plus rien

- Les jeunes filles qui embrassent les jeunes hommes

- La fermeture de la dernière exploitation

- Le barrage

- Le monde à l’envers

Quand on se nomme Irène à quoi peut-on bien penser en vendant des salades ?

Quelles salades peut-on inventer pour évincer la dégringolade ?  

Le monde à l’envers, c’est quand tu cherches et que tu trouves !

Un beau matin les gendarmes étaient là.

Il fallut donc chercher.

Ils ont mené l’enquête.

Ce que je me suis toujours demandé, c’est pourquoi la façade a été murée.

L’épicerie transformée.

Pourquoi ?

Les secrets lancés à la cantonade dans les ruelles du village alimentaient des conciliabules évaporés.

Les vapeurs étaient douces ou acides selon la bouche qui les soufflait.

Nul ne saura jamais ce qu’Irène a enduré.

Irène c’est un souvenir de labeur, de victuailles et de senteur, un souvenir de franc parler, de sourire et de mains ridées, une voix éraillée qui un beau jour a déraillé.

Irène règne au pays des cagettes brûlées, de la lavande desséchée.

Irène est morte ; je ne cherche plus rien ; je ne trouve pas grand-chose à dire, à écrire.

Le monde à l’envers s’est brisé dans le décor qui a tant changé !

Le sens manque ; peut-être est-il le fantôme du désespoir.

La vitrine n’est plus.

Irène s’est tue.

Je me sens un peu perdue…

 

Le blog d'Annick SB

15 mai 2018 2 15 /05 /mai /2018 05:21

sujet 17/2018 - clic

L'enseigne surannée annonce la couleur

en entrant on comprend que tout va de travers

des rayons de guingois aux bouquins entr'ouverts

tout semble dérangé par quelque ensorceleur.

 

Des toiles de mygales émergent du parquet

se collent au plafond où des souris grignotent

quelques couples royaux restant d'une belote

tandis qu'une Psyché s'exerce au bilboquet.

 

Au rayon des enfants des encres sympathiques

ont creusé des abysses où passent des frissons

sur des pages vitreuses en peau de saucisson.

 

Sortez sans dire un mot, l'occupant est jaloux

et son monde à l'envers est peuplé d'hommes-loups

qui sont d'humeur grincheuse et bien moins poétique.

 

 

Le blog de Vegas sur sarthe

14 mai 2018 1 14 /05 /mai /2018 12:53

sujet 17/2018 - clic

Ici, ce n’est pas la maison d’édition grenobloise mais ma boutique.
Dans ma boutique, je vends bien sûr mes quatorze livres.
Pour être écologique à ma façon, ils ne seront imprimés qu’à la commande.
Entrez, commandez, lisez mon monde à l’envers, pas de victoire
Dans la guerre des meilleures ventes, mais celle de Stendhal dans la « Chartreuse
De Parme : Victoire de Marengo ou celle de l’Alliance pour de Gaulle dans des livres.
« La victoire en lisant » le catalogue du musée du Louvre : Samothrace.
Entrez dans mon monde à l’envers où l’art gagne sur les réseaux sociaux, victoire,
Tu règneras[1] ! Victoire des mots, du papier et des livres où partout ils capitulent
En cette année de centenaire de la fin d’une guerre, une autre guerre
A mener : celle de l’éducation, de la culture contre les selfies éphémères,
Les gloires faciles ; osons lire mais s’il vous plait autre chose
Que du « feel good », du « gloubi bouga » de bons sentiments  tiédasses.
Victoire du difficile, de l’histoire, du vocabulaire, de l’orthographe
Victoire de films comme « La révolution silencieuse[2] » qui éveillent
Au lieu d’endormir : des actes de courage qui font venir les larmes.

 

 

Le blog de Laura Vanel-Coytte

13 mai 2018 7 13 /05 /mai /2018 12:51

sujet 17/2018 - clic

Le monde à l’envers
a fermé boutique. Il fallait s’y attendre.
C’était trop beau, c’était trop cher.
La vérité n’a pas de prix.
On y allait les yeux fermés,
ils  en ressortaient plein de larmes.
Toute vérité n’est pas bonne à dire.
Il n’y a pire aveugle que celui qui…
La porte restera fermée à jamais.
On n’entrera plus dans le vif du sujet.
C’est mieux, c’est pire, c’est lâche.
A l’endroit ou à l’envers,
le monde sera toujours le monde :
une sacrée boutique !

 
Le blog de Cloclo
12 mai 2018 6 12 /05 /mai /2018 18:52

sujet 17/2018 - clic

Dans ce monde à l’envers il faut entrer tête en bas

Et la patience dans ses bras

Faire le poirier si tu sais faire ça

Et puis regarder les ouvrages de jardinage

Mais surtout ne pas rester planter là  tête en bas

Car de ta tête pourraient pousser des racines

Et prendre racine ici ça ne se fait pas

Dans cette boutique du monde à l’envers

Parce qu’il y a affluence

Et que chacun cherche si c’est bien ici le bon endroit

Le bon endroit dans un monde à l’envers

La réponse se trouvera sur l’étagère du bas

Celle où les ouvrages sont rangés à portée des yeux de tous les cœurs renversés

Ceux qui ont perdu repères  père et mère

Ceux expatriés de leur terre

Et qui cherchent la façon de cultiver «  l’aire »du temps

Cette surface qu’ils doivent apprivoiser

Apprivoiser  «  c'est une chose trop oubliée, je crois que ça signifie  créer des liens... "
Créer des liens avec une terre ?
Oui, c’est apprendre sa langue,
  connaître la façon de s’y cultiver,  bien la regarder pour la connaître. Ce lopin de terre qu’on croit semblable à n’importe quel bout de jardin, si on sait l’apprivoiser il donnera le meilleur de lui-même et l’expatrié ne pourra plus s’en passer. Il deviendra pour lui unique au monde même dans ce monde à l’envers. Et tout alors pourra y pousser. Ils apprendront à s’aimer à se respecter. La terre et l’expatrié seront devenus amis, l’un cultivera l’autre.

Savoir jardiner est une victoire sur cette terre nouvelle qu’on pensait  belle comme terre promise. Celle où les espoirs revenus font oublier la fin des haricots et mettent du beurre dans les épinards en offrant quelques radis et en ne racontant pas de salades tout en faisant pousser la douce liberté cette plante rare qui s’attache avec des liens affectifs et respectueux.

Quelqu’un avait dit en son temps : « il faut cultiver son jardin. »

Encore faut-il avoir quelque chose à cultiver et savoir comment faire.

Dans cette boutique  du monde à l’envers les livres de jardinage sont en bas, à portée des yeux des renversés du cœur,  les livres de philosophie tout en haut et les livres de l’étagère du milieu sont ceux  pour apprendre à s’intégrer  et ils sont offerts en même temps qu’un lopin de terre.

 

 

Le blog de Jamadrou

12 mai 2018 6 12 /05 /mai /2018 16:50

sujet 17/2018 - clic

Rien n'est droit dans ma petite boutique qui ne paie pas de mine

 
Et pourtant ,si vous regardez bien, on y trouve de tout sans se ruiner
 
Une mine de crayon s'est fait la malle avec une étamine
 
Le crayon est resté avec la tige à bavasser avec l'odeur du café
 
Cela n'a pas de sens et pourtant mon monde est à l'envers
 
Point de cauchemars, les rêves les ont écrasés un beau matin d'été
 
Un livre aux pages écornées se balade dans la vitrine
 
A la recherche d'un client peu regardant sur la couverture usée
 
Une poupée sans bras concurrence une grande statue dans un musée
 
Victoire ! crie-t-elle lorsque des passants s'arrêtent étonnés
 
Ils ne l'entendent pas et la poupée s'écroule, l'âme chamboulée
 
Rien n'est droit dans mon univers même pas mes pensées désorientées
 
Vous trouverez le nord au sud et l'est à l'ouest comme mon cerveau fracassé
 
Par un monde cruel qui ne laisse de la place que pour les désillusions
 
Entrez, entrez, même petite, il y a de la place pour tous dans ma boutique
 
Achetez, achetez pas cher, un franc six sous,  l'espoir de jours meilleurs. 
 
 
 
Le blog d'Aimela
 
12 mai 2018 6 12 /05 /mai /2018 16:44

sujet 17/2018 - clic

A l'enseigne du monde à l'envers

il y a un marchand

qui marche au plafond.

 

Il vend des montres à remonter le temps.

Il prétend (est-ce vrai ?)

qu'un de ses bons clients

est devenu bébé.

 

Du coup personne n'achète,

c'est son but, au marchand,

à l'enseigne du monde à l'envers.

A bas l'argent dit-il !

 

La vitrine délabrée,

dont il se dit charmé,

montre deux ou trois livres

qui commencent par la fin,

des tutos de Haka

pour les filles, et des robes

de grossesse, pour  garçons.

 

Il n'y a plus un rat,

à l'enseigne du monde à l'envers.

Quand les démolisseurs

de l'endroit sont venus,

un matin de septembre,

ils ont vu au plafond

des savates qui riaient

dans les toiles d'araignée.

 

 

Le blog d'Emma

27 avril 2018 5 27 /04 /avril /2018 12:17

sujet 16/2018 - clic

Eveillée depuis l'aube,

Dans sa plus vieille robe,

Elle traque la poussière,

A des années lumières

De sa vie idéale...

Elle étouffe, dans un râle,

Des douleurs, plus réelles,

Que ses rêves de miel...

Ces derniers se distilent,

En souvenir trops futiles...

D'une main sans émoi,

Sans tristesse et sans joie,

Elle saisit le bouquet,

Aux couleurs détestées.

Un bouquet pansement,

Déposer promptement,

Sur le coin de la table.

Elle voit sa mine affable,

Qui suit son geste lent,

Attentif comme l'enfant,

Espérant, incrédule,

Un sourir... dans sa bulle.

...Hier encore, souvent

Elle guettait le printemps...

Elle écoutait, du vent,

Les secrets rapportés,

Doucement murmurés,

A son oreille attentive...

Mais qu'est-ce qui lui arrive ?

Accrochée à la rive,

Elle mesure, l'océan,

Qui la tient de l'enfant,

Eloignée à jamais.

Sait-elle encore nager...?!

 

Maryline18

23 avril 2018 1 23 /04 /avril /2018 13:27

sujet 16/2018 - clic

Hier, j’ai lu un hors série de presse artistique[1] sur l’exposition du petit palais sur « les Hollandais à Paris de la tradition de la peinture de fleurs aux ruptures esthétiques de la modernité[2], de Gérard van Spaendonck à Mondrian. A paris, vers 1770, la nature morte aux fleurs  est à la mode et l’étude de la nature en général suite notamment aux écrits de Rousseau. Van Spaendonck fournit des dessins à la Manufacture de Sèvres. Il forme aussi des élèves dont Jan Frans van Dael et Pierre-Joseph Redouté.

Avant-hier, en juillet 2017, j’avais lu un hors série du même type puis visité l’exposition sur Pierre –Joseph Redouté au Musée de la vie Romantique[1]. Redouté s’est spécialisé dans l’illustration botanique et a développé l’aquarelle. Il fut notamment du cabinet de Marie Antoinette et eut des reines pour élèves. L’exposition s’intitulait « Le pouvoir des fleurs[2]. »

Avant-hier, vendredi, nous avons  visité à Montbrison l’exposition « Théodore Lévigne[3] »

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[1] http://www.lauravanel-coytte.com/archive/2018/02/15/l-objet-d-art-hors-serie-n-121-les-hollandais-a-paris-6026731.html

[2] http://www.petitpalais.paris.fr/expositions/les-hollandais-paris-1789-1914

[3] http://www.lauravanel-coytte.com/archive/2017/03/22/pierre-joseph-redoute-le-pouvoir-des-fleurs-5924182.html

[4] http://museevieromantique.paris.fr/fr/les-expositions/le-pouvoir-des-fleurs-derniers-jours-29-octobre-2017

[5] http://www.lauravanel-coytte.com/archive/2018/04/21/nous-avons-aime-hier-au-musee-d-allard-de-montbrison-theodor-6045381.html

 

 

Le blog de Laura Vanel-Coytte 

23 avril 2018 1 23 /04 /avril /2018 07:43

sujet 16/2018 - clic

J’avais hâte qu’Edouard plante mes oignons de tulipes pour les voir pousser au printemps et s’épanouir en magnifiques bouquets multicolores que je pourrais ensuite immortaliser en un tableau aux tendres nuances, du genre de ceux que peint notre ami Claude, notre voisin, le maître de l’impressionnisme et le peintre absolu des couleurs. Je savais que je ne pourrais jamais l’égaler, mais je n’ai jamais été ennemie des challenges, même les plus difficiles et je savais que je pouvais trouver en lui un bon conseiller qui me donnerait un avis objectif et impartial, indépendamment de la grande amitié qui reliait nos familles depuis si longtemps. Avec lui, j’avais tout appris sur l’art des mélanges, la transparence des couleurs, la fluidité des sujets qui ne devaient pas agresser le regard, mais le caresser seulement et se fondre en nos âmes en des impressions légères et nécessairement fugaces. J’avais fait tant de progrès ces dernières années qu’il m’avait juré que mes prochaines oeuvres seraient sans doute admises au grand Salon de la Tulipe de 1866

Le printemps avait soudain jailli et, en une nuit, vu fleurir jasmins, narcisses, jonquilles, muscaris, corbeilles d’or et d’argent, sans oublier les grands arbres qui ployaient sous le poids de leurs gros bras chargés de guirlandes roses, blanches et pourpre du plus bel effet. L’ami Claude avait pris son petit tabouret et dès 8 heures, peignait dans la fraîcheur matinale. Moi, de mon côté, j’avais jeté mon dévolu sur un gentil carré de primevères au jaune tendre que je me mis à croquer d’une main délicate pour tenter d’en restituer la fraîcheur et la diaphane splendeur. Ce matin-là, il vint me saluer et s’étonna de ne pas me voir peindre les tulipes que je devais présenter au prochain salon. Non, finalement, j’avais changé d’avis, je peindrais des primevères. Dommage pour vous, me dit Claude, déçu.

En fait, ce que je n’avais pas osé lui avouer, c’est que ce niais d’Edouard avait tout simplement, à l’automne dernier, planté les oignons de tulipes à l’envers, et que c’était la raison pour laquelle je n’en avais aucune à peindre cette année. Et pourtant, je m’étais promis de présenter mon tableau au grand salon. Je me réjouissais de ce grand honneur, Il fallait absolument que je rattrape le coup, mais comment faire, le salon approchait et je n’avais encore peint que des primevères et quelques crocus.

En mai 1866, le Salon ouvrait ses portes, le 28, le grand prix devait être décerné à l’un des 100 tableaux proposés, tous sur le thème de la tulipe. Manet en présenta 15, il avait toutes les chances de gagner le grand prix. Et pourtant… Celui qui remporta le morceau fut un tableau sans sujet et sans fleurs, juste un fond de nature très artistement peint, à petites touches de jaunes et de verts dégradés d’une grande pureté, qu’une lumière douce semblait illuminer sur toute sa surface, sans jamais éblouir, ni agresser la sensibilité du visiteur. La perfection dans sa forme la plus simple et la plus dépouillée. Et en bas à droite, un nom pratiquement inconnu du milieu des artistes et un gros titre écrit d’un manière appuyée et bien lisible : Lucie Desjardins, Champ d’oignons à l’envers, 1866.

 

Le blog de Cloclo

22 avril 2018 7 22 /04 /avril /2018 07:00

sujet 16/2018 - clic

Hier, dès que le printemps approchait, j’achetais un bouquet de tulipes jaunes,  je le mettais dans un vase avec très peu d’eau, pour que les fleurs restent belles et fières longtemps

 

Hier, je peignais ce bouquet de tulipes à ma façon : dans les couleurs de mon cœur.

 

Aujourd’hui, je jardine et je prends plaisir à voir naître et grandir mes tulipes : ces bulbes insignifiants mis en terre en automne.

 

Dans ma terre les tulipes sont comme certains êtres aux couleurs emplissant l’air dans lequel ils respirent poussant ceux qui errent dans ce rayon coloré à éprouver  comme une insaisissable ivresse : celle d’un printemps de l’âme.

 

 

Le blog de Jamadrou

20 avril 2018 5 20 /04 /avril /2018 16:48

sujet semaine 15/2018 - clic

Il vit pour 

 

- Ce qui n’a pas de prix

 

- Ce qui ne fait pas le poids

 

- Ce qui n’a aucune valeur 

 

- Ce qui vole au vent

 

- Cet air printanier 

 

- Cet insaisissable parfum

 

- Ces pétales de cerisier si légers qu’ils partent au dessus des grillages tels migrateurs portant leur rêve vers un ailleurs.

 

 

Le blog de Jamadrou

19 avril 2018 4 19 /04 /avril /2018 07:59

sujet semaine 15/2018 - clic

Lève-toi chaque matin

Aimant tout ce qui se passe

Chaque instant comme un apprentissage

Hypothétiques spéculations

Enervements incontrôlables

Rancœurs accumulées

 

Perçus comme des ennemis

Révélez-vous pour ce que vous êtes

Informations de vieilles mémoires bloquées

Se demandant comment s’en sortir

Eliminer le combat intérieur.

 

Lâcher prise.

 

 

Le blog de Nana fafo

 

16 avril 2018 1 16 /04 /avril /2018 14:38

sujet semaine 15/2018 - clic

Tu peux derrière un haut grillage infranchissable 

être submergé par un rayon de soleil, un bleu de ciel, une prairie

Des herbes folles,  des arbres en couple au loin

Tu peux croire que même entouré de grille  le poète ivre vole haut

  Car tu sais qu’on ne peut pas attraper le vent 

Tu peux entre deux lignes

Accrocher l'arc-en-ciel

Dans le cercle ouvert de tes pensées

  Car tu sais qu'en toi une clef est rangée

Elle est posée là à côté du sécateur de jardinier 

Celui qui coupe les ronces et les fils de fer barbelé

Alors coupe le haut du grillage

Là où le grand fil retient prisonnières les mailles du filet

Et regarde toutes ces mailles s’envoler haut dans le ciel

Tu pourras alors t’avancer vers ces arbres que tu vois au loin

Plus de grille plus de limite

Là bas les oiseaux pourront faire leur nid

Il n’y a que mailles volantes qui vaillent la peine d’être aimées

Pour procréer des brins de liberté.

 

Dans ma grande poche à côté de mon sécateur il y a toujours ma clef

Oh! Qu’il est bon, chaque soir,

De  pouvoir moi-même, fermer ma porte à clef!

 

 

Le blog de Jamadrou

16 avril 2018 1 16 /04 /avril /2018 12:54

sujet semaine 15/2018 - clic

Aléatoire la création d’une œuvre d’art

 

Libre interprétation de chaque personne

 

Expert ou amateur, l’œuvre échappe

 

A son créateur et à celui qui la regarde

 

Travail et plaisir sans cesse s’entremêlent

 

Œuvre d’art ou image aléatoire

 

Idée ou réalité, figuratif ou abstrait

 

Regarder ne suffit-il pas ?

 

Etre curieux n’est-il pas la clé ?

 

 

Le blog de Laura Vanel-Coytte

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