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2 janvier 2021 6 02 /01 /janvier /2021 10:08

sujet 47/2020 - clic

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C’était une drôle de chose qu’il traînait avec lui. Il avait grandi avec, partout avec lui sa présence, un «inscrit» habitant de son être, non pas comme un «déjà vécu» mais comme un «à vivre», impérieux, inéluctable, essentiel.

 

Et voilà on y était.

 

Il savait ce qui allait se passer. Exactement ce qui allait se passer, il le savait. Il savait et ne résistait pas et d’ailleurs comment aurait il pu faire? Il n’était pas conçu pour résister à un tel impact.

 

Alors inlassablement, la scène se répétait, cruelle, mortelle, les mots à elle ressurgissaient devant lui, tels des vagues scélérates, inlassablement mille morceaux de lui explosaient à nouveau, hurlaient, s’éparpillaient, dégringolaient, roulaient roulaient roulaient, jusqu’à ce que chacun et tous finissent par atteindre le bout du tunnel.

 

Alors que tout était achevé, dans un ultime mouvement, tel le son d’un clairon au matin, vibrant, joyeux, appelant à l’éveil, j’ai vu son âme s’ envoler.

 

J’ai pleuré.

 

 

Géraldine FELIPE

2 janvier 2021 6 02 /01 /janvier /2021 07:36

sujet 47/2020 - clic

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Madeleine est morte cette nuit...

 

Madeleine est morte cette nuit. Ma douce et gentille Madeleine. Nous nous étions mariés à une époque où il fallait être convenables et respectables avant tout. Convenables et respectables, et c'est tout. Les apparences et tant pis pour l'amour.

 

Moi, jeune soldat sorti brillamment d'une école d’officier ! Elle, jolie petite dernière d'une lignée de notables. Le clairon et la dentelle ! Nos familles étaient fières de notre union. Un joli couple, en tout point respectable. De notre entente cordiale sont nés 3 enfants. Jamais je ne l'ai trompée. Aucune tâche, aucune erreur de parcours. Toute une longue vie respectable et convenable. Respectable et convenable, ad nauseam...

 

Madeleine est morte cette nuit. Nous l'enterrerons mercredi. Une cérémonie religieuse pour le repos d'une âme pieuse. Mais devenue une formalité de nos jours. Il est loin le convenable du siècle de notre mariage.

 

Madeleine est morte cette nuit et mercredi je ne serai plus François. Nos parents sont morts dans une autre époque. Nos enfants vivent dans la leur et je vais y entrer enfin.

 

Madeleine est morte cette nuit et je vois la lumière. Mon horreur était enfouie au plus profond de moi. Je l'avais ensevelie dans la plus profonde des noirceurs comme dans une faille qui plongerait au cœur même de la terre. Loin, très loin sous l'écorce. Et maintenant, je me sens comme sur le point de donner naissance. Sortir de leur cratère ces mots que ma gorge serrée retenait, la déployer et cracher la vérité comme une femme expulse son enfant ! Pousser un premier cri, éructer ma vérité !

 

Mercredi, je naîtrai Maddy. C'est parce que j'avais de l'affection pour ma douce consœur que je prendrai ce prénom. Elle qui m'a accompagnée toutes ces années en sentant avec son intuition de femme que je lui mentais. Les femmes sentent ces choses-là. Les secrets les mieux enterrés. Elles sentent la lave bien camouflée au creux du volcan... Mais elle n'aurait pas compris. Elle était bien trop de son siècle... Je n'ai jamais pu lui parler de ce magma que je dissimulais sous des allures martiales fort bien travaillées.

 

De nos jours, les femmes comme moi n'ont pas de secret à cacher. Elles n'ont pas à jouer un rôle à chaque seconde de leur vie. Le monde n'exige pas d'elles qu'elles se surveillent et corrigent l'image qu'elles donnent à tout instant. Elles ont droit au naturel, à la spontanéité.

 

Moi, je suis née trop tard... Moi, j'ai caché pendant 87 ans ma déchirure : celle d'avoir à l'âme celle que mon corps n'avait pas. La médecine peut désormais recoudre cette plaie qui nous empêche d'être jolies en robes et de croiser naturellement les jambes en nous asseyant. De nos jours, nous pourrions même paraître ce que nous sommes sous l'uniforme le plus empesé...

 

Madeleine est morte cette nuit. Mercredi naîtra Maddy.

 

V. Lora

31 décembre 2020 4 31 /12 /décembre /2020 10:21

sujet 47/2020 - clic

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Nous marchons dans la pénombre,

Un peu seuls, un peu perdus,

Forcés d'être suspendus

À nos rêves en surnombre.

 

On dit qu'il viendra... Mais quand ?

 

Nos yeux ne sont que lanternes

Qui n'éclairent pas très loin ;

Tâchons de prendre mieux soin

De nos espoirs, s'ils sont ternes...

 

On dit qu'il viendra... Mais quand ?

 

Un jour, nous pourrons entendre

Le fier clairon du salut,

Lorsque sera révolu

Le temps d'avaler la cendre.

 

Un jour, un beau jour... Mais quand ?

 

Je le vois tout en lumière,

L'imagine verdoyant,

Printanier, nous déployant

Une terre hospitalière,

 

Le bout du tunnel, mais quand

Le verrons-nous en vrai ? Quand ?

 

 

Le blog de Fabrice

29 décembre 2020 2 29 /12 /décembre /2020 12:30

sujet 47/2020 - clic

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Que faisais-je dans ce train ?

Où m’emmenait-il ?

La rame dans laquelle je me trouvais était vide,

Et  je n’avais aucun souvenir d’être monté dans ce train,

Qui traversait les montagnes,

Sans trompette ni clairon,

A vitesse constante,

Sans à-coups, avec monotonie,

Je ne savais même pas sa destination,

J’étais dans un tunnel,

Et il y avait des lumières tamisées,

Je décidais d’aller explorer le train,

Pour chercher un contrôleur,

Ou un passager qui pourrait me renseigner,

Et là, à mon grand étonnement,

Tous les wagons étaient vides,

Pas de personnel à bord,

Pas de passagers et j’avais compté 10 rames,

Je ne comprenais plus rien,

Et décidais de rejoindre ma place,

Et d’essayer de comprendre ce qui se passait,

Bientôt, j’aperçu la fin du tunnel,

Et au fur et à mesure que ça s’éclaircissait,

Puis le train se remplit,  comme par magie,

Et d’un seul coup, le soleil,

Et ce blanc qui m’éblouissait,

Quand j’essayais de voir ce qui se passait devant le train,

Je découvris des rails à n’en plus finir,

Qui s’enfonçaient dans le cœur des montagnes,

Je me demandais si j’étais morte,

Et si c’était le train pour le paradis,

Après tout, je le méritais,

Je me voyais comme une bonne personne,

Donnant beaucoup de son temps pour les autres,

En essayant de se préserver de la covid,

Mais apparemment j’avais perdu la bataille,

Je regardais autour de moi,

C’était les gens que j’avais tenté de soigner,

Et qui malheureusement tout comme moi,

Avaient succombé à ce virus mortel,

Mais nous étions réunis,

Et tous attendions la suite,

Car si le corps était mort,

L’âme elle était restée en veille,

Et j’essayais de soulager ces pauvres patients,

Qui auraient voulu être encore vivants,

Car ils avaient encore tellement à faire sur cette terre,

Qu’ils refusaient le sort qui leur était jeté,

Mais je les rassurais, et les aidais à passer de l’autre côté.

Comme quoi même après la mort,

Je pouvais encore aider.

A moi maintenant de m’en aller,

Le cœur gros et une pensée pour ma famille et mes amis,

Que je quittais avec tristesse.

 

 

TARVAL

28 décembre 2020 1 28 /12 /décembre /2020 21:24

sujet 47/2020 - clic

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Nous n’étions pas au bout du chemin,
Nous n’avions pas le moindre bout de chandelle,
Nous nous trouvions presque à bout de forces,
Pratiquement au bout du rouleau
Nous n’avions à tout bout de champ
Sur le bout de la langue ou de la lorgnette  
Que cette pensée obsédante, cette expression
Le bout du tunnel … le bout du tunnel
Le bout du tunnel, t’es gentil
Oui, mais lequel… 
Oh sûrement celui après le tunnel du bout ?
Nous nous demandions en viendra-t-on à bout
De tous ces satanés bouts de tunnels
Mis bout à bout, sinon ils nous mettront à bout
Tous, 
Sauf un, il suffit juste que … ce soit le bon …
Alors pourvu que ...
 
…………………………….
 
On passe le bout du nez
On change d’année
2021
Allez debout, coup de clairon !
Lumière !
 
 
Le blog de K
28 décembre 2020 1 28 /12 /décembre /2020 14:57

sujet 47/2020 - clic

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Mon Père étant cheminot, nous avions des permis pour voyager gratuitement, alors j'allais souvent chez ma Grand-Mère Anna qui habitait dans l'Ain. J'adorais prendre le train, du moins à cette époque là ! C'était l'aventure, la liberté et nous n'avions pas de voiture… Alors ! J'allais à la gare de Perrache en vélo, je mettais le vélo à la consigne et je le récupérais en gare de Culoz, la petite ville proche de chez ma Grand-Mère.

 

Avant d'arriver en gare de Culoz, le train longeait le lac du Bourget (Aix les Bains) un bon moment et comme il y avait la montagne à côté, à ras le lac, il y avait plusieurs tunnels.

 

En ce temps-là, les locomotives étaient à vapeur, il y avait des compartiments où l'on se sentait bien et on pouvait sortir dans le couloir, tirer la porte du compartiment et baisser la vitre pour respirer le vent de la liberté à pleins poumons... On prenait bien quelques escarbilles dans les yeux, mais, les cheveux au vent, c'était délicieux. … Et puis, quand le lac arrivait pile, sous nos yeux, c'était un émerveillement de bleu. Mais il y avait les tunnels, il me semble qu'il y en avait trois ou quatre (je ne sais plus) où tout était noir soudain. On relevait la vitre rapidement et on attendait de voir le bout du tunnel en écoutant le bruit différent des roues sur les rails... tchou-coudou... tchou-coudou … tchou-coudou ... avant de la rouvrir précipitamment dès que les eaux bleues réapparaissaient, avec au fond l'Abbaye de Hautecombe qui se profilait à l'horizon. Quelques minutes après les tunnels, le train arrivait en gare de Culoz où je reprenais mon vélo pour pédaler et longer le Fleuve Dieu, jusque chez ma Grand-Mère qui m'attendait, les bras ouverts....Pourquoi je vous dis tout cela ? Je ne sais pas... Petit coup de nostalgie de jeunesse, sans doute…

 

Et puis il y a eu cette épouvantable catastrophe sous le tunnel du Mont Blanc, qui me fait maintenant appréhender et attendre avec impatience le bout du tunnel lorsqu'il y en a un qui s'annonce  lorsque je suis en voiture ! Vite ! la lumière, Vite ! que la lumière soit !!! Ouf !

 

Juste un petit texte pour vous parler de ce bout de tunnel : le voilà :

 

Y a toujours un bout au tunnel

A moins qu'il ne s'effondre

un beau jour sans crier gare

avant que le train n'arrive en gare

Mais au bout du tunnel

tu sais qu'il y a la lumière

aussi forte que l'ombre

qui t'attire comme un papillon

t'éblouit comme un moucheron

qui te fait dire que la vie est belle !

 

 

Le blog de Lecrilibriste

28 décembre 2020 1 28 /12 /décembre /2020 13:25

sujet 47/2020 - clic

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Il y avait un tunnel, comme ça, inversé
Sur son dos les trains passaient, et la route le traversait
Tous les matins, tous les soirs nous l'empruntions
Nous rendant à l'arrêt du car qui nous conduisait à l'école.
 
Nous avions déjà arpenté les 800m de chemin au bout duquel
La maison familiale, jouxtant la centrale SNCF où père travaillait
Agent de la sous-station, voilà ce qu'il faisait
Par tous les temps ce chemin à travers champs.
 
Lorsqu'il y avait tempête, le vent s'engouffrait dans cette bouche
Le pont de chemin de fer, et nous coupait le souffle
La petite sœur, en faisait des drames, elle pleurait, elle hurlait
Qu'elle ne pouvait plus respirer.
 
Bien sûr que si, on pouvait encore respirer et encore avancer
Et passer de l'autre côté, mais elle braillait la petite sœur
Et refusait d'avancer, au risque de nous faire manquer le car
Qui nous amenait à l'école de la ville d'à côté, Maintenon.
 
La première fois que c'est arrivé, une inspiration
Moi la grande, l'aînée, responsable désignée en toutes circonstances
Je l'ai prise contre moi, avec elle me suis retournée et...
A reculons nous sommes passés.
 
 
Le blog de Miche
28 décembre 2020 1 28 /12 /décembre /2020 09:09

sujet 47/2020 - clic

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Parti à l’école comme tous les jours précédents, Pierrot, ses sœurs et ses parents chacun de leur côté, ne pouvaient prévoir cette fin de journée si sombre d’automne.

La journée s’était déroulée rondement et sans contretemps, l’imprévu n’était pas du tout au programme. Cependant, probablement dans le but d’arriver plus vite à la maison, le garçon prit l’initiative d’un raccourci. Au lieu de revenir par la rue, il pointa tout droit du côté de la voie ferrée. Confiant et fier de lui, il sautillait de plaisir comme un enfant de son âge et n’entendit pas le moindrement possible, le son du train qui filait trop vite, pour amortir sa course sans l’atteindre. Il se retrouva donc coincé à la taille sous les roues du train, de manière à ce que le conducteur ne pouvait ni reculer, ni avancer sans qu’il perde la vie. 

Conscient et pouvant parler, l’on fit venir d’urgence, ses parents et ses deux petites sœurs et on lui expliqua ce qui en était. Il lui fut demandé de faire un vœu sur quelque chose qui lui tenait particulièrement à cœur. 

Il regarda son père et sa mère droit dans les yeux leur disant : Je souhaite que vous reveniez ensemble et viviez à la maison tous les deux avec mes petites sœurs. 

Promesse fut donnée et après un petit moment d’adieu, le conducteur recula le train et Pierrot entra dans le tunnel ; dernier appel tel le son du CLAIRON pour les libérer de cette peine subit par eux trois depuis un bon moment déjà. 

Sa vie en fut le prix !

 

 

Le blog de Colette

 
27 décembre 2020 7 27 /12 /décembre /2020 19:00

sujet 47/2020 - clic

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Petit train de montagneVenant de la campagne.Une seule voie,Un cri : du chauffeur la voix.On ferme les portesLa loco vous emporteVers les sommets enneigés,Bien aménagés,Pour faire du skiLe froid et la neige vous est acquis. En dehors des périodes hivernalesPériode plus banale,Avec des voyageurs d’un autre âge,Rien d’enfantillage,Montent à CauteretsSans aucun arrêt,Pour trois semaines de cureDans un air plus pur.Trois semaines de cure,Un peu la sinécure.

 

 Les voitures ont sonné le glas du petit train,Qui évoluait dans le pétrin.Il circulait à vide,Absence de fluide.Pour son dernier voyage,Fanfare et clairon d’un autre âge,Sont montés dans les wagons,Sans autre raison,Que d’accompagner les maires ;Planait une atmosphère bien amère.

 

Une période se tournait,Certains habitants étaient consternés,Même si une ligne de carQui passait tous les deux quarts,Leur permettaient de descendreSans trop attendre.Le petit train était d’un autre temps,Il n’était plus compétant,Faute de voyageurs.Avait sonné son heure.

 

 Les rails ont été démontés,Le ballaste bien dompté,Les herbes enlevées,Un chemin piéton achevé.La région l’avait souhaité,La décision arrêtée.De Cauterets on descend dans la vallée,Pour marcher ou pédaler,Sans oublier qu’il faut remonterEt la fatigue affrontée.

 

Le blog de Chatondaniel

27 décembre 2020 7 27 /12 /décembre /2020 17:30

sujet 47/2020 - clic

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« T'inquiètes... tu le verras bientôt le bout du tunnel »
La première fois que j'ai entendu ça j'ai bien cru qu'on s'adressait à moi mais à l'époque – deux ans après la fin de cette foutue guerre – ça ne se faisait pas de parler aux futurs chiards dans le ventre de leur mère …
Ça s'adressait plutôt à mon vieux qui roulait à tombeau ouvert vers la maternité, à l'image de tous ces couples sortis indemnes du merdier et qui avaient fait le pari de repeupler la France.Bref, j'ai dû attendre 68 pour entendre ça à nouveau « T'inquiètes... tu le verras bientôt le bout du tunnel ».
On était précisément dans le métro à Paname en direction de la station Boul'mich car à l'époque il fallait faire l'effort de se déplacer pour connaître les résultats du BTS sauf qu'on était au mois de mai – l'époque où fleurissent les barricades et l'année où De Gaulle avait découvert le mot Chienlit – et j'ai donc repris le métro la queue entre les jambes avec un ticket de redoublant.
 
Et plus tard on m'a envoyé en Allemagne – là où qu'c'est qu'y avait eu le fameux merdier en 39 – sous les drapeaux comme on disait encore en 70 et c'est là que j'ai à nouveau entendu la chanson « T'inquiètes... tu le verras bientôt le bout du tunnel ».
C'était un putain de boyau creusé sous la terre où on enfournait les troufions et leur barda histoire de leur apprendre la vie en stage commando avec obligation d'en ressortir à l'autre bout sous peine d'asphyxier ceux qui vous suivaient !
Vains dieux, en sortant de là par un interminable puits vertical digne de Kho Lanta vous trouviez la vie belle et le rire du sergent bienveillant.
 
Je ne sais plus qui a dit « Quand vous verrez la lumière au bout du tunnel, priez pour que ce ne soit pas le train » mais depuis tous ces événements qui jalonnent une vie d'honnête homme, j'éprouve plus d'inquiétude au sortir d'un tunnel que quand j'y entre.
J'essaie de me mettre à la place d'une de ces taupes qui ravagent mon jardin et que je guette – la bêche à la main – pour tenter de la zigouiller une bonne fois pour toutes ; je sais qu'elle sait que je suis là comme un couillon et je comprends ses réticences à émerger.
Je trouve que la chaleur et la noirceur d'un tunnel c'est rassurant, réconfortant ; j'imagine plus que je ne m'en souviens qu'il en est de même lorsqu'on est au seuil de l'utérus juste avant que les rudes mains d'une sage-femme ne vous extirpent de votre nid douillet pour vous jeter dans ce monde de brutes : »Debout là-d'dans ! Et rangez-moi ce foutoir avant la sonnerie du clairon, nom de Dieu ! »
Dans mes cauchemars il y a toujours une sage-femme moustachue avec une bêche à la main – une bêcheuse en quelque sorte – qui mine de rien n'attend qu'une chose, que je sorte !
Pourquoi moustachue ? Parce que c'est un cauchemar et que dans un rêve la sage-femme est plutôt plantureuse, voire callipyge, bref ... un jour viendra où on me mettra dans un trou et je jure de ne jamais en sortir.
 
 
Le blog de Vegas sur sarthe
27 décembre 2020 7 27 /12 /décembre /2020 11:21

sujet 47/2020 - clic

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Sonnez trompettes et clairons [1] !

Le circuit [2] est remonté;

Ne reste qu'à lui remettre

Ses pieds pour qu'il soit entier.

 

Il reste à réinstaller le tunnel

D'où sortiront les trains

Que j'aurais sorti de leur boîtes;

Soigneusement enveloppés.

 

Ils ont échappé à la débâcle des livres

Et autres documents papier :

Rangés pendant le confinement,

Pêle mêle dans les sacs du déménagement.

 

Sonnez, trompettes et clairons !

Je recherche un spécialiste

Du train numérique

Le mien m'a lâché.

 

Sonnez, trompettes et clairons !

J'ai hier rangé ma chambre

Et un  bout de cuisine.

J'ai  aussi recollé et revissé.

 

Il ne reste qu'à ranger

Le tohu-bohu du bureau

Bibliothèque pour mieux

M'occuper de mon entreprise.

 

Sonnez, trompettes et clairons !

Je vais prendre le train,

Sortir du tunnel

Tchou-Tchou

 

Sonnez, trompettes et clairons !

 

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[1] clic

[2] Le circuit en N de mon mari -  clic

 

 

Le blog de Laura Vanel-Coytte

26 décembre 2020 6 26 /12 /décembre /2020 19:24

sujet 47/2020 - clic

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Suis sortie d’un tunnel
y a plus de soixante ans,
de l’ombre à la lumière,
de la joie à la peine,
des fous-rires aux larmes,
tant d’ années de bonheur
et tant de grands malheurs…


Bien calée sur mes rails
prenant quelques virages,
un train pour le voyage,
un autre pour la vie
qui trop souvent déraille
et s'entend dire un jour
sans égards, sans détour :
t’es bon pour la ferraille…


J’ai pris tous les dangers
le jour où j’suis montée,
je reste prisonnière,
manque un peu de lumière
dans ce tunnel sans fin
où je poursuis ma route,
subissant mes déroutes,
mes pannes de moteurs
et mes sursauts du cœur.


Au sortir du tunnel
c’est la fin d’un destin,
c’est l’étape finale,
c’est la dernière escale,
terminus à la gare :
y a plus de prochain train…

 

Le blog de CLOCLO

26 décembre 2020 6 26 /12 /décembre /2020 18:04

sujet 47/2020 - clic

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2020. Année de m… répète tous les jours de la semaine Antoine de Caunes.

 

Adieu 2020 !

 

Sortez vos clairons et annoncez 2021 avec fracas.

 

Des jours tels de longues nuits sans lune, tiraient par une locomotive souffreteuse mais vaillante. Des wagons qui suivent. Peuvent-ils faire autrement. Une promesse que tout ira mieux après… après, tout le monde veut bien y croire.

 

 

Le soleil se lève toujours pour quelqu’un.

 

 

IdabOU

26 décembre 2020 6 26 /12 /décembre /2020 14:03

sujet 47/2020 - clic

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Longue fut cette nuit-là

Un tunnel sans fin

Au bord du déraillement,

Entre la vie et la mort...

Un cauchemar éveillé, voilà,

Un coup de gourdin

A l'annonce de l'accident

Qui assomme esprit et corps...

 

Au chevet du p'tit bonhomme, on fit venir le curaillon

Et son extrême-onction

Tant l'espoir était mince, fragile

Tant la vie ne tenait qu'à un fil...

 

Longue fut cette nuit-là

Un tunnel sans fin

Une lueur de bougie

Dans une pièce immense de château...

Longue fut cette nuit-là

Un tunnel sans fin

Sans fond un puits

Tant on tombe de haut...

 

Retenir son souffle, angoissé,

Comme on regarde un acrobate

Qui va peut-être tomber de sa corde,

Prier, prier, prier, prier

Pour que la foi se dilate

Que la mort nous fasse miséricorde...

 

Réveiller au clairon tous les saints,

Le miracle, qui sommeille dans un coin...

 

Et Dieu merci, aussi, enfin

Le bout du tunnel sans fin...

 

Prendre son enfant par la main

Le presser sur son coeur

Quand on a cru le perdre à tout jamais...

 

 

Le blog de jill bill

26 décembre 2020 6 26 /12 /décembre /2020 12:00

source image - clic 

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Le mot à insérer facultativement est : CLAIRON
 

  

Les textes, avec titre et signature, sont à envoyer à notre adresse 

 

les40voleurs(at)laposte.net 

 

Mode de fonctionnement de l'atelier : clic

 

 

Bon passage d'une année à l'autre et bonne inspiration.

 

 

Mil et une

26 décembre 2020 6 26 /12 /décembre /2020 10:27

sujet 46/2020 - clic

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Que de changements depuis mon enfance,

Nous ne connaissions pas le numérique,

On faisait du calcul mental sur des ardoises,

On faisait nos recherches dans des livres,

Et on se servait du dictionnaire,

Si on avait un doute sur l’orthographe d’un mot

On jouait aux jeux de société le dimanche après-midi,

Et surtout nous nous parlions, nous étions ensemble,

Et heureux de l’être,

Nous partagions nos humeurs, nos fous rires,

Et tant d’autres choses encore.

A l’heure d’aujourd’hui, les tablettes ont remplacé les ardoises,

Chacun est sur son ordi, sa tablette, son smartphone,

Chacun dans son monde, et repliés sur eux-mêmes, comme des huitres,

Facebook, twitter, Instagram sont leurs seuls amis,

Et ce qui compte pour eux c’est le nombre de followers qui les suivent

Et les amis virtuels qu’ils rencontrent sur les réseaux sociaux.

Ils sont de plus en plus jeunes à surfer sur le net,

Et ça fait peur, ils s’isolent du reste du monde,

Ils peuvent faire des rencontres dangereuses,

Car il y a des prédateurs sur la toile, 

Et il faut qu’ils prennent conscience de ça,

Adieu nounours, poupées, voitures, circuit,

Cela ne les intéresse plus,

Et ils sont laissés dans un coin de la chambre,

Tristes et malheureux,

Plus personne ne s’adresse  à  eux,

Le sort en est jeté.

 

TARVAL

22 décembre 2020 2 22 /12 /décembre /2020 18:38

sujet 46/2020 - clic

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Noël, fête de famille,

Dans le nord comme à Vintimille,

Six personnes autour de la table,

Décision désagréable.

Le Covid a bon dos,

Pourquoi faire des cadeaux ?

Qui est contre les rencontres familiales,

Et tout leur cérémonial ?

 

 Les enfants ont joué le jeu,

Ils ont été sages et l’école courageux.

Ils ont joué ensemble aux jeux de société.

Mettre la table, il ne fallait pas le répéter.

Famille unie

Une belle fratrie.

Les parents n’en revenaient pas,

Même au cours des repas.

 

 Arrivés chez les grands-parents

Comme tous les ans,

Aucun changement,

Mamie les trouvent charmants.

Nous étions fiers de notre descendance,

Aucune discordance.

Ils ont aidé papi à terminer la décoration

Filles et garçons, aucune distorsion.

 

 Les huitres dégustées, dès la fin du réveillon,

Dans les cœurs battent l’aiguillon.

L’heure des cadeaux a sonné,

Les enfants bouillonnés,

N’osent s’avancer,

Sur leurs pieds, balancés,

Vers le sapin réceptacle des  cadeaux

Chaque année, toujours plus beau.

 

À Papi revient l’honneur de la distribution

À chacun son attribution.

Les paquets sont rapidement ouverts,

Les cadeaux découverts.

Les enfants s’éparpillent

Aussi vite qu’une torpille.

Finis les jeux de société en cœur,

Chacun se plonge dans son ordinateur.

 

 

Le blog de Chatondaniel

21 décembre 2020 1 21 /12 /décembre /2020 13:56

sujet 46/2020 - clic

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Je me lève... je mets le lave vaisselle et la machine à laver en marche, je programme l'aspirateur pour la configuration du salon, je fais de même dans le jardin avec la tondeuse à gazon, je jette un bref coup d’œil à l'application idoine de mon téléphone portable pour m'assurer que tout est en ordre, ensuite, il me reste toute la journée pour m'emmerder !

 

 

Le blog de Margimond

21 décembre 2020 1 21 /12 /décembre /2020 11:31

sujet 46/2020 - clic

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- On a traversé les mers pour continuer à vivre avec elle.

- On a traversé le temps pour qu’elle puisse nous transmettre.

- Regarde le beau résultat !

Ensemble.

- Elle ne nous regarde même pas. Partons ! Elle ne se rendra même pas compte de notre absence.

Nous fûmes aimés, nous les jouets – poupées et nounours en particulier. Petits trésors à qui on trouvait toujours une petite place dans les bagages où nous glisser. On nous pleurait si on avait été oublié. Ces larmes amères nos yeux les produisent maintenant.

Nous ne franchirons plus aucune nouvelle génération.

 

Le noir se fait brusquement.

- Oh ! Zut ! J’ai encore oublié de recharger ma tablette !… maugréait la fillette en se levant pour allumer la lumière et chercher le cordon.

 

Elle ne voit même pas Poupie et Nounou quitter d’un pas feutré sa chambre.

 

 

IdabOU

20 décembre 2020 7 20 /12 /décembre /2020 16:35

sujet 46/2020 - clic

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Chère Mémé,

 

J’espère que tu vas bien et que tu ne t’ennuies pas trop depuis le confinement ; il faut dire que ça ne doit pas trop te changer vu que tu ne sors pas beaucoup en temps normal. Nous, ça va, on s’éclate avec Mahé, papa nous a acheté une nouvelle tablette écran 7 pouces, wifi et bluetooth avec un giga de ram, google play et double caméra, bref c’est le must, quoi, on ne se bagarre plus, on peut jouer en ligne, c’est le pied ! On peut aussi  jouer à lego Junior, cooking mama et on a même des applications pour apprendre l’anglais. C’est cool ! Quand tu viendras, on te montrera ça, tu vas être épatée, toi à notre âge, maman m’a dit que tu jouais au Monopoly, au Nain jaune et aux petits chevaux. Et aussi à la belote. C’est quoi tous ces jeux ? Bon, je te laisse, car Mahé m’attend pour notre partie.

 

 

Chère  Mila,

 

Je vois que vous occupez bien vos vacances. Dommage que vous ne trouviez pas de temps pour venir me voir. Moi, ça va, je ne m’ennuie pas. Je n’ai plus beaucoup de copines pour jouer aux jeux de mon enfance, ceux dont tu me parles dans ta lettre, alors, j’ai fait comme tout le monde, je me suis payé une nouvelle tablette dernier cri, car la mienne ramait un peu. Avec 32 gigas de ram, je pense que ça pourra aller. La définition de l’écran est top, j’ai pris une Full HD 1920X1080. Qu’en penses-tu ? Mon dernier jeu, c’est Crystal Maidens, un jeu fantasy, je passe des nuits à y jouer, mais comme je suis insomniaque, ça ne me dérange pas trop. Et puis, ça me transporte à l’autre bout du monde sur une île déserte , tu vois comment l’imagination peut voyager. Bon, je te laisse, car je joue en réseau et mes partenaires vont se manifester dans moins de 5 minutes. Je vous embrasse très fort tous les deux et passe aussi le bonjour à tes parents.

 

Ta mamie qui t’aime.

 

PS Connais-tu Minecraft ? C’est un jeu formidable où l’on construit, détruit et reconstruit des empires. Je te le conseille vivement ! Tu en parlera à tes parents de ma part.

 

 

 

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