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18 juin 2018 1 18 /06 /juin /2018 14:33

 

Tandis que ma voisine,
cette peste,
tire en laisse
un chiwa toiletté,
d’autres se la pètent
sur les frontons huppés
des demeures de riches,
blablatent,
cancanent et vipérinent
sur mon autre voisine
qu’a perdu récemment
son tendre et vieux mari,
au milieu de la foule,
lors d’un voyage en Chine…
Une autre se défoule
en taguant son voisin,
richissime homme d’affaires
qu’à pas voulu hier
lui payer à prix d’or
une grosse andouillette
qu’a dévoré son chien,
un labrador primé
lors du dernier concours
d’élégance canine…
(Note de l’auteur :
on peut être de race
et néanmoins vorace !)
Un autre se marrit
de voir sa Ferrari
garée à 300 mètres,
ça use mes semelles
et grignote mon temps,
il faut être économe
me dit-il en passant.
Voilà quelques échos
que je voulais vous dire
il y en a de pires
mais je n’ai plus le temps…
Si vous passez par là,
vous trouverez sans doute
quelqu’un à votre écoute
qui vous racontera…

 

Le blog de Cloclo - clic

18 juin 2018 1 18 /06 /juin /2018 10:38

sujet 22/2018 - clic

Elle court, elle court, la rumeur clic
Elle court, elle court, la rumeur
De femme en femme
Dans les salons littéraires
Dans la cuisine
Autour de la poussette
 
Elle est passée par ici
Elle repassera par là
 
Elle court, elle court, la rumeur
De femme à homme
Autour de la machine à café
A l’heure de l’apéro
Dans le tram et le métro
 
Elle est passée par ici
Elle repassera par là
 
Elle court, elle court, la rumeur
D’homme à femme
Autour du repas
Dans le lit conjugal
Avec les enfants
 
Elle est passée par ici
Elle repassera par là
 
Elle court, elle court, la rumeur
Elle court de bouche à oreille
Elle court au téléphone
Elle court sur internet
Elle gonfle et fait mal
 
Elle est passée par ici
Elle repassera par là
 
Elle court, elle court, la rumeur
La rumeur bénigne, la rumeur maligne

 

 

Le blog de Laura Vanel-Coytte

18 juin 2018 1 18 /06 /juin /2018 07:12

sujet 22/2018 - clic

Mademoiselle Jecétou : "M'ame Dugenou, savez-vous que les migrants ont débarqué dimanche matin dans le port de Valence ?"

 

Madame Dugenou : "Mademoiselle Jecétou m'a dit que les Migrand sont rentrés dimanche"

 

Madame Bibinoir : "M'sieur Pipenbois, il parait que le fils des Migrand travaillerait dans le porc"

 

Monsieur Pipenbois : "Madame Sourdingue, il y a du porc en promo tous les dimanche matin à Valence"

 

Madame Sourdingue : "Mam'zelle Fichu, Monsieur Pipenbois est un gros porc !"

 

Mam'zelle Fichu : "Allo, Ma'me Chignon... paraitrait que Monsieur Pipenporc est en bois"

 

Madame Chignon : "Ma'me Toulemonde, dans les bois y aurait des migrants qui mangent du porc !"

 

Madame Toulemonde : "Monsieur Houpette, y'a des cannibales dans le bois le dimanche matin"

 

Monsieur Houpette : "Mademoiselle Bigleuse, vous saviez que le fils des Migrand s'appelle Hannibal ?"

 

Mademoiselle Bigleuse : "M'sieur Smicard, y'a bal tous les dimanches à Valençay"

 

Monsieur Smicard : "Monsieur Nanti, pourriez-vous emmener Mam'zelle Bigleuse au bal musette samedi soir ?"

 

Monsieur Nanti : "Monsieur Melon, Mademoiselle Bigleuse a encore pris une musette"

 

Monsieur Melon : "Monsieur Chapomou, Mademoiselle Bigleuse s'appellerait Suzette"

 

Monsieur Chapomou : "Qu'est ce que j'apprends Mademoiselle Jecétou ? Mes c rêpes Suzette empestent le porc ?"

 

 

Le blog de Vegas sur sarthe

17 juin 2018 7 17 /06 /juin /2018 17:55

sujet 22/2018 - clic

Depuis quelques jours, les conversations que l'on entend lorsqu'on traîne l'oreille un peu partout en ville ne parlent que de ça.

 

Ce sont ces dames, toujours mises sur leur trente et un, celles qui font les belles sur les places en vue, à la terrasse des bars chics ou encore sur les promenades du bord de mer à certaines heures de la journée et du soir qui disent" tout haut ce que chacun pense tout bas."

 

Toutes munies d'un petit chien parfumé, de ces petits loulou à sa mémère, voyez, de ceux qui sont ornés de  coquets petits rubans assortis à leurs corsages, qu'elles sortent en laisse ou serrent près de leur coeur, elles papotent entre elles, conspirent et mènent la danse démoniaque des pires rumeurs.

 

Ah, il faut dire qu'elles ont de quoi être bouleversées, ces élégantes pommadées, pomponnées, embaumées de senteurs sucrées et vernissées jusqu'au bout des ongles! Voilà que la ville est envahie de puces... Des puces énormes, monstrueuses et voraces qui dévoreraient des kikis d'amour comme Princesse ou Chéri en moins de deux!...

 

"Les vétérinaires s'arrachent tous les cheveux de la tête et ne savent plus quoi faire: aucun shampooing n'en vient à bout, les pipettes et colliers sont devenus inefficaces... il n'y a plus qu'une solution: raser, mais les toiletteurs sont débordés, naturellement! non, vraiment c'est une catastrophe... ce ne sont plus des puces comme avant, ah non! des puces comme ça, on n'en avait pas autrefois!..... et on le sait bien pourquoi, hein, personne n'ose le dire mais moi j'en ai le courage, il faut que cela se sache: les puces qu'on a maintenant, CE SONT DES PUCES DE SDF!"

 

La bouche pincée, elles acquiescent sous l'affirmation évidente, conscientes de détenir une vérité première que tout le monde connait mais tait, cache, étouffe, tandis que leurs bijoux en toc cliquettent de mille feux vengeurs sous le soleil.

 

 

Le blog d'Almanito

16 juin 2018 6 16 /06 /juin /2018 18:08

*

Rumeurs.   Emma

sujet 22/2018 - clic

 

PS. pour qui le souhaiterait, sur demande à notre adresse ou ci-dessous, envoi de la maquette vierge à légender (sous Powerpoint)

 

Le blog d'Emma

16 juin 2018 6 16 /06 /juin /2018 11:00

Norman Rockwell - clic

 

Le mot à insérer facultativement est : CLAIRONNER

 

Les textes, avec titre et signature,

sont à envoyer à notre adresse les40voleurs(at)laposte.net

 

Mode de fonctionnement du blog : clic

 

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Douce semaine,

 

Mil et une

16 juin 2018 6 16 /06 /juin /2018 09:46

sujet 21/2018 - clic

Elle a la tête dans les nuages

Petit être abandonné dans l’immensité des ravages que la Terre a engendrés

Elle a la tête dans les nuages et se sent un peu paumée

« Retiens ton souffle et laisse-toi guider », lui dit le ciel.

Elle est peut-être devenue sage comme une belle image et  va vivre enfin en Paix

Dieu seul le sait

Elle ouvre les yeux sur les merveilles des Cieux et  souffle tout doux pour éloigner le courroux de la pluie qui lui avait fait rater son pas de danse et qui la fait parfois encore glisser et trébucher dans les nuées des doutes et des questions, pièges sans fin, pièges sans fond…

Ce n’est pas très bon, comme peut l’être la Chantilly qui n’est pas sucrée

Leurre avalé  à la terrasse des cafés où elle a perdu tant de temps en conciliabules erronés, en débats mal terminés 

« Retiens ton souffle et laisse-toi guider »

Il est temps de faire une pause

Une voix l’appelle, elle l’entend

Il est si simple d’être à nouveau bercée

Elle écarquille ses paupières

Ecoute la joie du Ciel

Regarde et repart tout doux, tout doux, à petit pas légers

Danse, pense, avance

Si on lui dit qu’elle a la tête dans les nuages, elle sourit désormais

Elle est en voie d’être sauvée

Elle observe et rejoint le Ciel par des pensées renouvelées  et approche à petits pas de la Liberté

 « Je monterai sur le sommet des nues, je serai semblable au Très-Haut. » 

Esaie 14.14

Tout doux, tout doux, elle trouve le chemin de la Paix …

 

Le blog d'Annick SB   

13 juin 2018 3 13 /06 /juin /2018 06:07

sujet 21/2018 - clic

On m’avait prévenue : « Ne frotte la lampe qu’en cas d’extrême nécessité ! ».

 

Bon, vous me direz, tout cela reste une question de subjectivité. Chacun a sa propre définition « d’extrême nécessité », non ?

 

Bref, tout ça pour dire que j’en étais là, à frotter ma lampe comme la désespérée que j’étais. Le génie d’Aladin allait-il sortir et exaucer mes trois vœux ? J’en doutais fort.

 

Avant même que je ne le réalise, la pièce s’était obscurcie, une forte odeur de chantilly émanait d’une mousse brillante qui ne cessait de croitre. Bientôt, la réalité fut absorbée par ce géant immatériel et surréaliste. Ma première pensée ? Disney se fout bien de nous, du savon et de la chantilly… J’allais juste y laisser ma caution !

 

Mais vous, là, vous la voyez surement venir. Une ombre. Une ombre se dessinait dans la brume de paillettes, ses longs cheveux flottant dans son sillage.
Croyant à tort apercevoir quelque chose au sol, je me souviens m’être penchée en avant, les mains sur les genoux. Sa main s’est agrippée à ma cheville et une voix bulleuse a retenti.

 

« Blai un bbeuuuu », comprenez « fais un vœu » ? Pas le temps d’y réfléchir davantage que sa prise se fit plus ferme et, la mousse rendant le tout très glissant, je basculais en arrière et percutait le sol comme un vieux poids mort. Sonnée, je la sentais me traîner encore plus loin dans l’océan d’écume qui avait remplacé mon appartement. La peur ne s’empara de moi qu’au moment où l’ombre finit de se rassasier de ma petite personne. Quelle ne fut pas l’horreur de voir mon corps, ce traître, lui obéir et se relever. J’en étais totalement déconnectée, et après quelques secondes, je compris que je m’observais depuis un endroit externe à... moi-même ? J’étais légère, douce, un peu comme… de la mousse ! Un dernier sourire carnassier s’afficha sur mon, non, son visage et je me fis, non, elle me fit un signe bref. Je, elle disparut avec mon corps, je ne pouvais que l’observer m’emmener et m’abandonner en même temps. La mousse se rassembla en un tournoiement digne des plus grandes chasses d’eau et je disparu avec elle.

 

L’obscurité se fit reine et désormais, dans la lampe je repose. Cela sent toujours la chantilly mais jamais plus douillet ne fut mon lit. Je prie chaque jour que personne ne frotte mon temple. Cette sorcière poisseuse a peut-être emporté mon corps, mais elle a sauvé mon âme en lui apportant la paix et le confort dont elle avait besoin.

 

Vous vous demandez encore pourquoi j’ai frotté la lampe ce jour-là ? La poussière…

 

La grosse poussière que j’avais dans l’œil.

 

 

Le blog de Tilancia

12 juin 2018 2 12 /06 /juin /2018 18:54

sujet 21/2018 - clic

Pour plaire au prince de Condé

on avait fait donner le fouet

avec des verges de genêt

à des croupes dévergondées.

 

On vit des filles à la vanille

et quelques gars au chocolat

pousser des cris et des Holà

comme des gueux qu'on embastille.

 

Inondés de crème fleurette

fusse Vatel ou bien Fouquet

qui les plongea dans ce baquet

la Chantilly se fit concrète

 

Monteras-tu neige de lait

qu'attendent des bouches goulues ?

fêtards aux moeurs dissolues

ventre indécent et fin palais

 

A mesure que crème monte

des vaporeuses crinolines

monte un frisson d'adrénaline

c'est l'orgie à Vaux-le-Vicomte

 

 

Le blog de Vegas sur sarthe

12 juin 2018 2 12 /06 /juin /2018 16:37

sujet 21/2018 - clic

Elle déposa le gâteau au milieu de la table. Des sifflements d'admiration fîrent rosir ses joues.

Dans un battement de cils, elle entrevît, rapide comme l'éclair, la foudre jaillir de cet autre regard féminin. Devait-elle subir la gêne qui venait de prendre la place de la joie, ou peut-être choisir la rancune et son lot de bouffées de tristesse, comme parfois...? Elle déposa sur la pâtisserie, à grand coup de bombe rageuse, un gros nuage de chantilly. Voilà ! L'incident, qu'elle seule avait entrevut, se tenait maintenant à distance, derrière cette douceur blanche et aérienne. Son rythme cardiaque s'appaisait, sa main ne tremblait plus, ou si peu... La "comédie" pouvait suivre son cours. Chaque acteur était prêt à jouer son rôle, comme toujours...

Les dents mordèrent, s'enfonçèrent goulûment, jusqu'au centre de la charlotte au chocolat. Les langues engluées dans la matière, tapissèrent les palais et projetèrent les futurs déchets, résidus ainsi créés, au fond des gosiers.

Elle mangeait, sans aucun appêtit. Elle avait envie d'être ailleurs.

...Elle mange, je mange, nous mangeons, vous mangez... chaque jour un peu de cette pâtée qui nous alourdie. Quand viendra  l'indigestion ? Quand développerons-nous une certaine forme d'intolérence ?

Un matin, qui ressemblera aux autres, le changement viendra du plus frofond de nos entrailles. Le seuil supportable des faux- semblants sera atteint et vous n'aurez plus, comme elle, comme moi, d'autre choix. Une alimentation plus seine imposera sa loi, sans crème, sans confettis rajoutés, sans enrobages. Reviendra alors le vrai goût de la vie. Les saveurs oubliées de l'enfance, celles des sentiments bruts. Plus de paroles inutiles, de geste amplifiés, plus d'espoirs trompés, de colères inavouées, plus de regards biaisés, s'observant à la dérobée.

Les regrets se partageront, tels des fruits amers. Les joies seront spontannées et toujours sucrées et les larmes couleront fières et salées, sans besoin de se cacher. 

 

Maryline18    

12 juin 2018 2 12 /06 /juin /2018 15:05

sujet 21/2018 - clic

             - Non, je ne redescendrai pas ! N’insistez pas !

(Ici, j’ai enfin la paix. Fini d’être la plus jolie, la plus intelligente, celle qui parle aisément cinq langues, sait réciter par cœur les poésies d’antan, connait les auteurs actuels, a un avis pertinent sur l’actualité politique ou sociale, celle dont les peintures sont accrochées avec vénération aux murs du salon, dont les plats fins embaument la cuisine et régalent les invités… ouf ! je reprends mon souffle… terminé de plaire au vieux tonton Jules, d’endurer avec le sourire les ragots de tata Jeanne, de veiller sans cesse à ma ligne, d’être une sportive accomplie au point de battre des records dignes des J.O., d’écouter religieusement de la musique classique !!! Fini, ni, ni  qu’on se le dise là-dessous !)

- Non, je ne redescendrai pas ! A force d'être toujours portée aux nues, j’ai pris goût à vos nuages.  J’y suis et j’y reste, n’insistez pas !

(Et je vais m’offrir un tatouage sur l’épaule, me teindre les cheveux en vert, m’offrir un éclair au chocolat, un ? non, DIX choux à la crème chantilly, écouter du rap et puis du métal, ingurgiter une pizza bien grasse, je vais draguer Jupiter, Apollon et pourquoi pas Eros lui-même, m’inscrire à un site de rencontre chez les anges ou réserver un trek en enfer, m’habiller suivant mon goût et ne plus ressembler à une princesse le jour de son premier bal, tout plutôt que de répondre aux critères et à la bienséance dont ma famille me gave depuis l’enfance)

              - Non, je ne redescendrai pas ! N’insistez pas !

 

Le blog de Mony

10 juin 2018 7 10 /06 /juin /2018 12:35

sujet 21/2018 - clic

Retour piteux du Maroc

20 kg de bagages; punis

Pour avoir voulu survivre.

Logés dans la famille,

Critique forcément ;punis.

Un jour à Chantilly

Comme une éclaircie

Loin du ciel bleu casaoui

Une journée à Chantilly

Sous un ciel gris

Puis une éclaircie

De neige, magie

Sur le jardin

Une journée à Chantilly

 

Le blog de Laura Vanel-Coytte

9 juin 2018 6 09 /06 /juin /2018 22:07

sujet 21/2018 - clic

Insomnie,  mal digéré, mal rêvé,  mal aimé ?

Insomnie, zut c’est déjà le lever du jour

Je le vois déjà lui, il brille entre les nuages et me parle de la beauté du crépuscule du petit matin

Je veux encore dormir, dans un nuage de coton,  tranquille, avec douceur douceur douceur… s’il vous plaît.

Insomnie

Rien à faire, je me lève, yeux fermés pour ne pas voir l’aurore, déjà, à travers les persiennes.

Dans une tasse de thé, vite un nuage de lait.

Je m’y repose,  je ronfle, je sommeille

Nuage comme un oreiller, c’est si bon.

La fenêtre de la cuisine est ouverte, là-haut les nuages me narguent. Il fait quoi l’autre à califourchon sur mon oreiller ? Et celui-ci avec ses oreilles pointues pourquoi pointe-t-il son doigt sur mon oreiller ?

Et le gros monstre blanc croit-il qu’il me fait peur ? Pas du  tout ! Je veux me lover dans ses bras et dormir dormir dormir encore encore encore…

Dans mon thé, un nuage de lait.

Mais voilà, mon thé est froid !

Et moi je serai dans  les nuages  pour le restant de la journée.

 

Le blog de Jamadrou

9 juin 2018 6 09 /06 /juin /2018 18:24

sujet 21/2018 - clic

Quel désastre, que va dire Bernard quand il va rentrer ?

Lui qui venait de remettre la salle de bains à neuf ! Et pourtant, je n’y suis pour rien ! J’ai suivi les conseils de la vendeuse : 3 gouttes de Eck’ Sam house dans l’eau, un produit anglo-allemand, et c’est la détente, le confort, le bonheur, assurés. (C’est écrit sur la boîte) Bon, j’en ai peut-être versé un peu plus, 3 gouttes, c’est vraiment peu. Ensuite, j’ai ouvert le robinet d’eau chaude en grand et voilà le travail. Seuls les enfants étaient ravis. Anna a dit : maman, on se croirait au ciel ! Et Léo, qui est gourmand a demandé : on peut la manger, la  Chantilly ? « Calmez-vous les enfants et aidez-moi plutôt à écoper. « Ecoper », qu’est-ce c’est que ce truc là ? Je veux dire : retirer la mousse, réparer les dégâts, allez, ouvrez la fenêtre et aidez-moi au lieu de rester plantés là comme un piquet !

On a mis deux heures pour tout faire disparaître. Quand Bernard est rentré, il ne restait que quelques traces d’humidité sur les murs et le parfum envoûtant du merveilleux bain-douche Eck’ Sam House. Il m’a embrassée en me félicitant pour cette bonne odeur qui flottait dans la maison.  Puis il s ‘est dirigé vers la salle de bains pour une petite toilette rapide.  Je n’avais pas eu  le temps de retirer le fameux produit.  Moi et les enfants,  on guettait derrière la porte en attendant le moment où il ressortirait furieux en constatant les dégâts de ce gentil bébé Cadum liquide version XXL. Mais rien de tout  cela n’arriva. Il ressortit calmement de la salle d’eau, beau comme un sou neuf  en me jetant un tendre regard et en me disant : j’ai failli utiliser ton nouveau bain-douche, chérie, mais tout compte fait, j’ai préféré terminer l’ancien. Il ne faut rien gâcher, n’est-ce pas les enfants ?

Ouf, il ne saura jamais qu’on a évité de peu une nouvelle catastrophe !  Et  surtout pourquoi les enfants riaient aussi fort !

 

Le blog de Cloclo

9 juin 2018 6 09 /06 /juin /2018 15:09

sujet 21/2018 - clic

Où suis-je ? Ouh ! Ouh ! y a quelqu'un ? Oh ! Répondez-moi enfin. Personne, c'est bizarre. Serai-je décédée ? Si c'est le cas, j'ai toujours mes bras,  mes jambes, ma tête quoique pour celle-ci, je n'en suis pas certaine.


Je me suis couchée comme d'habitude avec quelques soucis de santé, certes, mais pas de là à me retrouver au milieu d'une chantilly surtout que je déteste ça. Si on m'avait dit que le paradis était ce truc visqueux, j'aurais fait plus attention à ma santé car là, je ne voudrais pas dire, mais c'est mal parti pour l'éternité. Je vais faire un de ces scandales que le maître des lieux me renverra manu militari sur terre.


Oh ! Où êtes-vous tous ? Papa, maman, venez me chercher, je suis perdue. Où te caches-tu maître du monde que je te rosse un peu ?

Silence, tout n'est que silence et moi seule sur une mousse blanche attendant, je ne sais quoi qui bien sûr n’apparaît pas. Si au moins il y avait une échelle mais non, je suis bloquée avec tout horizon du blanc. J'aime cette couleur mais là, trop, c'est trop, il me faut des rouges, des bleus, des jaunes, des verts. Ah non ! Pas de vert, je haïs le vert mais bon vu les circonstances, je ne vais pas faire la difficile s'il y en a un peu mais qu'il soit bien foncé alors.


Qu'est-ce que je raconte moi ? C'est sûr, je suis en plein délire. Je vais me réveiller, allez ouvre les yeux ma fille, il est temps de te lever. J'ouvre un œil puis l'autre et là ? Je me retrouve toujours dans un monde surnaturel, bien loin de la terre et toujours avec personne autour de moi.

 
 
Le blog d'Aimela
9 juin 2018 6 09 /06 /juin /2018 11:00

image Kohei Nawa clic et clic

 

 

Le mot à insérer facultativement est : CHANTILLY

 

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Mil et une

6 juin 2018 3 06 /06 /juin /2018 16:56

sujet 20/2018 - clic

C’est quoi, ce truc ? Je croyais qu’avant de mourir on revoyait des moments de sa vie ? Pourquoi tous ces crayons en vrac, dans une soucoupe pourrie ? C’est chez qui, là ? Pas très rangé, tout ça ! Non mais vraiment, qu’est-ce que j’ai à faire de ça ? Ils sont là, près de mon lit, avec leur tête d’enterrement, et je sais que c’est sincère, et je voudrais leur dire que je les aime, même si je n’ai pas su l’exprimer ou le montrer. Ces choses-là c’est les femmes qui savent faire…

Bon, que je regarde de plus près. Si c’est un jeu, ça va m’occuper un bout de temps, et c’est pas ça qui va manquer, j’ai l’éternité devant moi. Au bout du compte, est-ce qu’il y aura quelqu’un pour me dire si j’ai tout bon ou si je dois chercher encore ?

 

C’est drôle, cette assiette ressemble à une de celles du service du dimanche, que ma mère sortait seulement pour les grandes occasions ; c’est dire que j’ai bien du mérite de m’en souvenir ! Et ces tickets de caisse qui traînent… Ça me ressemble pas. Moi, j’ai toujours fait mes courses dans la petite épicerie du village, même quand Mathurine a passé la main à sa belle-fille. La Nicole, elle a fait installer une caisse enregistreuse,  « parce qu’on est plus au Moyen-âge » ! Tu parles… C’était jamais la foule et chacun savait additionner une boîte de sardines et un pain de deux. Moi, j’ai jamais pris les bouts de papiers (des facturettes, elle disait avec un air pincé à vous couper l’appétit). De toute façon c’est même pas du bon papier pour écrire la liste des commissions. Mais peut-être que c’est autre chose, peut-être que c’est la liste de ce que j’aurais dû faire, ou pas ? D’ici je vois pas, j’ai pas mes lunettes. Et puis c’est sans doute un peu tard, maintenant, pour récupérer les erreurs… Avec le porte-mine, là, j’aurais pu écrire mon histoire et effacer  les conneries d’un petit coup de gomme… J’ai toujours aimé écrire avec un crayon. Ni trop sec, ça marque mal, ni trop gras, ça laisse toujours des marques quand on veut rectifier. Comme dans la vie, finalement.

Des stylos bille, des stylos plume… Ma Marie me faisait la guerre, parce que j’oubliais toujours de rentrer la bille du stylo quand je le remettais dans la poche de poitrine de mon bleu et que ça bavait, et qu’elle pouvait pas mettre à la Javel. Elle voulait toujours que je sois « bien mis », même pour aller au jardin ! « On a sa fierté », elle disait toujours.

Tiens, le crayon bleu, là, c’est exactement la couleur de ses yeux, des vrais myosotis ! C’est la première chose que j’ai remarquée chez elle. Bien sûr, ils ont pâlis avec l’âge, mais je m’en souviens comme si c’était hier. Je voudrais croire qu’elle m’attend, quelque part, et que je pourrai encore lire de la joie dans son regard… Et le jaune, qui me servait pour faire un gros soleil dans la marge de mon cahier, à l’école, juste à côté de la poésie… Le rouge aussi, pour les pommes, avec deux petites feuilles vertes… J’étais pas doué pour le dessin, mais je copiais sur Ernestine qui partageait mon pupitre. J’étais pas doué non plus pour les dictées, et il y avait plus de rouge que de violet sur mes pages. C’est pour ça que j’ai jamais écrit beaucoup de lettres à Marie, quand je suis parti soldat, et ce que j’ai pas écrit, je savais pas utiliser les mots non plus quand je la voyais. Mais je savais qu’elle savait, et elle avait les joues toutes roses, comme le crayon timide qui se cache sous les autres… Des couleurs, il y en a pour tout : le noir pour les mauvais jours, comme pour tout le monde, et le violet que l’accompagne bien souvent ; l’orange qui pète comme un éclat de rire, le marron solide de la charpente qui abrite une famille, celle qu’on a été, comme on a pu, avec beaucoup de joies et quelques peines.

Sous mes paupières closes, il y a des stries de lumière, des éclats de rubis et de doré, des flashes métalliques et bleutés qui traversent toutes ces choses auxquelles je ne pensais plus et qui reviennent m’assaillir. Je n’avais pas remarqué ce crayon tout mâchouillé… J’avais la sale habitude de mordiller le bois quand je réfléchissais à mes mots croisés, que je ne finissais jamais parce que les mots, comme je voulais les écrire, ne rentraient jamais dans les cases ! Et là, celui qui est taillé aux deux extrémités ? Pas pour moi, ça. Toujours pressé, mais j’ai jamais brûlé la vie par les deux bouts. Ça se faisait pas, chez nous. Et celui-ci, le blanc ? Il n’est même pas taillé ! A quoi ça peut bien servir, un crayon blanc ? On voit rien ? Et les stylos réclames, les attrape mouches, les pièges à gogos : t’achètes une voiture et tu peux signer le chèque avec un crayon au nom du garage ! Tu parles d’un cadeau ! Moi, j’avais négocié le plein, et l’antivol du réservoir, et deux porte-clés en prime. On en a fait, de la route en famille, dans la Quatre-chevaux. Sur la carte de France, y a des ronds bleu marine autour de toutes les villes où on s’est arrêtés, comme un collier que j’enfilais perle après perle pour Marie… Marie…

 

- Vous avez entendu ? Il a parlé ! Il a prononcé le nom de votre mère !

 

- Papa ! Papa ! Ouvre les yeux, on est là !

 

- Papy ! Regarde, la dame, elle m’a donné des crayons de couleurs, je t’ai fait un beau dessin !

 

- Monsieur ? Á la bonne heure ! Vous vous en êtes sorti ! Il va falloir vous requinquer maintenant, je vais avoir besoin de votre place ! Allez, je repasse vous voir dans la soirée !

 

Des crayons de couleurs, c’est pour mettre de la joie sur les pages de la vie. Le crayon blanc je m’en servirai quand il m’arrivera de broyer du noir.

 

 

Le blog de Galet

4 juin 2018 1 04 /06 /juin /2018 09:58

sujet 20/2018 - clic

Autrefois, je mâchais mon crayon à papier à l’école jusqu’à en avaler la mine et tout le bois qui l’entourait. « Tu as bonne mine ! » disait mon père pour faire un bon mot. « Mais tu vas finir par t’intoxiquer », ajoutait ma mère, toujours soucieuse de ma santé.

Eh oui, c’est devenu chez moi une vieille habitude. Mes mots, avant de les écrire, je les mâche et je les suce à la pointe de mon stylo, car j‘ai réalisé un jour que c’est précisément à cet endroit qu’ils aiment se rassembler, s’entasser, c’est là en fait qu’ils sont le plus nombreux. Je fais d’abord un tri, je choisis les plus beaux, les plus rares, les plus goûteux ; ceux qui vous laissent un arrière-goût agréable dans la bouche, ceux qui sont parfumés au miel, à la vanille, à la cannelle, ou même à l’arbouse, à la myrte ou à la frangipane, cela varie selon les cas, les saisons, la fantaisie de mon imaginaire. Souvent je mets des heures à les mâcher, je les fais fondre un à un lentement dans ma bouche, et au moment de les utiliser, voici que le mot, l’idée, se sont évaporés. J’ai été trop gourmande. Tout est à recommencer.

Parfois aussi, je les recrache, trop amers, trop sincères, ou trop imprécis, ou dangereux pour la santé. Les plus nocifs sont ceux qui vous collent au palais et dont on ne peut plus se débarrasser. Ils vous taraudent, vous empoisonnent, se querellent, ou leur font tout simplement la guerre, ce sont les parasites de la pensée.

J’ai bien failli mourir un jour d‘un crayon dans l’oreille. Belle mort, me direz-vous ! Eh oui, j’avais une autre manie, à la maternelle, c’était de me fourrer le crayon d’ardoise dans l’oreille ; pour mieux entendre ce qu’il avait à me dire, sans doute ? Hélas, ce crayon-là  ne parlait pas ma langue, il avait un langage hermétique, ne connaissait ni les mots, ni les lettres, encore moins les syllabes, il ne savait ânonner qu’une seule langue, celle du langage chiffré. Et moi je restais sourde, et pour cause, à son appel. Car je n’ai jamais rien compris aux nombres et encore moins  au calcul mental.

Les années ont passé, mon stylo a changé, il s’est modernisé, s’est customisé, plus design, plus élégant, il ne coule  plus, comme autrefois, sur le majeur violet de ma main droite, non, il s’est adapté à la vie actuelle, aux nouvelles habitudes, et  ne m’en sers plus souvent. Je l’ai relégué dans un coin du bureau, dans son bel étui, à gauche de l’ordinateur, lequel, de son œil vif et de sa fenêtre ouverte le nargue, le titille à longueur de journée. Je ressens alors toute la nostalgie qui imprègne sa plume désormais protégée par un capuchon fermé en permanence.

Et quand par hasard je le reprends, que je le sens frétiller de joie entre mes doigts, il me revient soudain en mémoire, comme une bouffée de bonheur, toutes ces senteurs anciennes d’un mystérieux alphabet, tous ces petits bouquets de mots titubants et balbutiants, toutes ces jeunes  fleurs d’encre odorante que l’on mâche et remâche dans les vastes prairies de l’enfance.

 

 

Le blog de Cloclo

4 juin 2018 1 04 /06 /juin /2018 09:54

 

sujet 20/2018 - clic

Appétit de couleurs : feutres, crayons, aquarelles, huiles
Appétit de paysages sur toiles, dans la ville ou la campagne
Appétit de classicisme, de baroque, d’impressions ou de fauves
 
Appétit de villes mondes où faire son grand tour : y écrire ou peindre.

 

 

Le blog de Laura Vanel-Coytte

3 juin 2018 7 03 /06 /juin /2018 21:38

sujet 20/2018 - clic

Il est l'heure.

 

Tout le monde se met a table.

Pas un mot. Seul résonne le bruit de l'argenterie qui, avec acharnement dévore.


Et lui là bas, oui, l'homme qui pleure.

Celui qui refuse de manger depuis qu'il n'a plus l'inspiration.


Et pour cause, il n'a faim que d'art.

L’amas de crayons, de feutres, de n'importe quel objet pouvant rassasier son appetit se retrouve alors projeté dans une assiette. Crois-il qu'en les avalant il deviendra meilleur que médiocre ? Et que son talent sera reconnu ?


Seul l'avenir le dira.


Mais si ce fou arrive un jour à devenir un pionné dans le domaine de l'art, reconnu par ses pairs, alors les gens censés n'ont qu'a bien se préparer, s'ils le peuvent.



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