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27 novembre 2019 3 27 /11 /novembre /2019 14:43

sujet 42/2019 - clic

C’était à Casablanca où nous vivions : la circulation n’y était pas de velours. J’ai mis le pied sur le sol pour traverser car c’était à moi de le faire. Une voiture a surgi du feu rouge.

 

Tu m’as tiré en arrière.

 

Pourquoi n’ai-je pu en retour sauver la tienne ?

 

 

Le blog de Laura Vanel-Coytte

27 novembre 2019 3 27 /11 /novembre /2019 14:37

sujet 42/2019 - clic

Vert ! Criait Papa

plus vite que son ombre

comme un diable sorti d'une boîte

quand je le ramenais

le dimanche soir

à la maison de retraite

où s'écoulaient ses derniers jours ...

 

Il avait passé le dimanche

à bien honorer le dîner

dans son fauteuil à somnoler

tout en regardant la télé

et le soir, il fallait rentrer

Il fallait bien rentrer !

 

Etait-il stressé ou pressé

de retrouver sa quiétude

peut-être son inquiétude

ou peut-être la solitude

où il pouvait, tout à loisir, rêver

à sa femme et à son passé ?

 

Il avait appris à conduire

tard dans sa vie

Il avait été prisonnier

pendant cinq longues années

il avait des bouches à nourrir

et pas le temps de s'écouter

pas le temps d'apprendre à conduire

ni véhicule à s'acheter

 

Mais quand il avait su conduire

il était tout auréolé

"Frein moteur" criait-il

dans un réflexe conditionné

quand la voiture abordait

des descentes abruptes

 

Et encore aujourd'hui

tout en souriant malicieux

à cette époque bien finie

je crie crie "Frein moteur" !

Quand la voiture aborde

des descentes abruptes

Et tout le monde rit !

 

 

Le blog de Lecrilibriste

27 novembre 2019 3 27 /11 /novembre /2019 14:30
sujet 42/2019 - clic

Feu vert, je passe
c’est la couleur qui me va bien.
Orange, fais gaffe,
ils te guettent sans répit,
le gendarme et son képi
pour t’offrir un petit beignet
tout chaud sorti de son carnet
à souches...
C’est louche,
ça, numéro 203,
heu …tiens, ça me rappelle…
n’est-ce pas Arthur
qu’elle était belle, notre voiture !
« Circulez », dit l’agent impatient
« Vous voyez bien que ce Monsieur attend
pour que comme vous, je verbalise ! »
« Mais avec toutes ces balises
comment voulez-vous que j’arrive à temps
de ma belle-mère, à l’enterrement ? »
dis-je avec une larme à l’œil.
« O pauvre ami, fallait le dire
que vous étiez en deuil !
Filez et le beignet,
je le déchire…
Faites attention la prochaine fois
que je n’vous y reprenne pas ! »

« Soyez prudent,
redit l’agent
en susurrant »
Oui, c’est promis,
Monsieur l’Agent.
Suis reparti,
heureux et fier
au feu bien vert,
tellement content
que ce soit lui qui tombe
au lieu de moi,
pour une  fois
comme un idiot
dans le panneau !!

 

Le blog de Cloclo 

25 novembre 2019 1 25 /11 /novembre /2019 08:34

sujet 42/2019 - clic

Je suis une petite vibration de l'invisible, une petite énergie d'une magnifique luminescence résonnant d'une fréquence imperceptible pour un être humain.

Parfois je sors de ma dimension pour me faufiler dans la votre et là... exceptionnellement, il existe des chanceux, de rares élus peuvent me voir.

Alors je danse pour eux.

Je vibre, douce à leur âme comme le velours.

Et ils se réjouissent, ils se régénèrent par la même occasion.

De la porte de leur cœur, je rééquilibre leur lumière, et leurs mains peuvent guérir quiconque croit.

Mais comme je suis vivante, j'ai besoin moi aussi de me ressourcer et de faire le plein d'énergie parce que ma flamme irradie d'un feu aux nuances allant du vert citron à vert impérial en passant par un magnifique vert sinople vibrant et s'étirant d'une aura grandissante.

Et il faut qu'il en soit ainsi pour que puisse s'opérer la magie.

Alors je puise dans l'invisible infinie et dans la nature qui m'entoure.

J'absorbe, je me nourris de tous les ''verts'' qui passent sur mon chemin, de la plus timide émanation au flash incandescent, je fais le plein.

D'autres aussi volent des lueurs et des éclats de lumières verdoyantes partout où ils se trouvent.

Pas intégralement, enfin, ça dépend des cas, car il ne faut pas que ça mette l'harmonie de quiconque en danger.

Juste assez pour ne pas saboter le spolié.

Alors quand je vois cette triple loupiote tricolore parsemée de quelques grains noirs, forcément je pense aux autres, mes innombrables frères et sœurs.

Je constate qu'ils sont passés par là et qu'au moins un de ces coquins s'est servi...

Car ce lumineux vert est de toute évidence allégé de quelques petites quenottes émeraudes resplendissantes, habilement chipées !

 

 

Katrina Franklyn

24 novembre 2019 7 24 /11 /novembre /2019 20:37

sujet 42/2019 - clic

Allons ! Je vais encore faire mon beauf du Dimanche, un peu dépassé, râleur, et radoteur

Mais qu’est ce que vous voulez que je vous dise ?

Feu vert ?

Pour aller où ?

Déjà coincé dans les embouteillages, avec tous ces klaxons qui vous pressent à l’arrière

Et là, devant, cette muraille hostile, infranchissable.

Même plus la possibilité de prendre la tangente

Fuir, décamper d’ici.

Repartir tout là bas, sur cette petite Ile dans l’Océan Indien, Sainte Marie

C’est la saison des mangues et des letchis.

Mais qu’est ce que je suis venu faire dans cette ville ?

Ah oui, cette histoire d’assurance, d’exequatur de décision

Moi, régler ça « en ligne », je ne savais pas faire

Alors j’ai réussi à prendre rendez vous au Siège…

Déteste les grandes villes, ça me fait peur

Déteste ces milliers de voitures et tous ces gens qui vont je ne sais où aussi gris et stériles et aussi anonymes que ces grands bâtiments de béton et de verre

Villes glaciales villes implacables absurdes et mortifères

Villes de l’argent roi pour gagner plus encore, organiser, prévoir, régler au millimètre

Le guet apens du no-future !

Quels superbes immeubles, quelles façades lumineuses !

Toutes ces alvéoles identiques et super alignées

Une ruche futuriste ?

L’organisation suprême de centaines d’humanoïdes, mâles et femelles, penchés sur leur clavier pour en extraire, désoperculer, le miel de leurs datas, le nectar des nectars.

Imaginez un seul l’instant être l’une d’entre elles, ces ouvrières infatigables, coincées dans l’une de ces alvéoles ou même en open space

Même pas le loisir, la chance, d’ouvrir une fenêtre pour une bouffée d’air

Non vous resterez là,  servante irréprochable,  appréhendant cette voix de velours qui vous suggère de faire mieux encore, plus efficacement

Même pas l’issue possible, si vous n’en pouvez plus, de sauter dans le vide

Tout est fermé bouclé lyophilisé.

Je pense à vous là haut petites butineuses en vase clos qui n’ont peut être jamais eu le temps ou l’occasion de prendre votre envol  la saison propice

Pour découvrir émerveillées ces prairies fabuleuses de bleuets de boutons d’or et de jonquilles.

Feu vert ?

Pour moi petite abeille je vais m’arrêter là, à ce croisement là

Descendre du taxi et rebrousser chemin

Mon  contentieux attendra bien.

 

 

JC Scant

24 novembre 2019 7 24 /11 /novembre /2019 10:13

sujet 42/2019 - clic

Il m’a opéré de l’oeil gauche.

Certes il a pris des gants mais sans état d’âme et sans aucun échange, il a maltraité et mon appréhension et mon oeil.

Ah! Longtemps je l’aurai à l’oeil ce bonhomme là!

Fin de l’intervention.

« N’ayez crainte tout sera plus clair dans peu de temps. »

Puis de sa voix qu’il voulait de velours: « à la fin de la semaine prochaine pour le deuxième oeil? Vous me donnez le feu vert? »

Feu vert feu rouge, j’aime tant les couleurs et les mots écrits, moi monsieur.

Les mots, les couleurs j’y tiens comme à la prunelle de mes yeux…

 

Le blog de Jamadrou

23 novembre 2019 6 23 /11 /novembre /2019 12:48

sujet 42/2019 - clic

Tant que ma vie est au vert

Roule sur du velours

Et que passent les années

Sans être accidentées

Côté corps et amour

 Qu'ainsi le ciel me la ressert...

 

Un jour viendra bien

Le feu au rouge passera

 Me clouera

Au lit de chaque matin...

 

Tant que la vie est au vert

Délicieuse existence

Telle un doux dessert

 Je roulerai de tous mes sens...

 

Sur cette Terre

Ronde comme une orange

Je boirai jusqu'à la lie

Cette vie ma vie

Avant que mon âme soit un ange

Et ma carcasse mise au cimetière...

 

Un jour viendra bien,

Qu'il soit le plus lointain,

Je passerai dans le rouge

Et la gouge

Du charpentier me taillera

Un beau cercueil en bois...

 

 

Le blog de jill bill

23 novembre 2019 6 23 /11 /novembre /2019 12:00

Image Nadine Doerlé - clic et clic

 

Le mot à insérer facultativement est : VELOURS 

 

 

Les textes, avec titre et signature, sont à envoyer à notre adresse :

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Bonne semaine, 

 

Mil et une

 

21 novembre 2019 4 21 /11 /novembre /2019 19:54

sujet 41/2019 - clic

Lorsque j'étais enfant, j'imaginais la princesse idéale que j'épouserais et avec laquelle j'aurais plein d'enfants pour jouer aux pirates et à plein d'autres jeux.

Elle devrait être comme une sorte de Robin des bois mais en fille. Il ne fallait pas qu'elle porte une vraie robe de princesse sinon on ne pourrait pas sauter de branche en branche pour échapper aux méchants gens d'armes de la garde du sinistrement célèbre prince Jean, qui lui était bien le vrai voleur de l'histoire.

J'ai donc commencé à la dessiner ma princesse, pour savoir la reconnaître le jour de notre rencontre dans la réalité. Et pour pimenter un peu, je l'ai un peu déguisée. La seule chose qui restait, un regard rieur, des cheveux sur les épaules, et aussi, elle avait un petit air emmitouflée qui me faisait rigoler.

J'ai attendu...

...attendu...

...mais elle n'arrivait pas.

Alors je me suis dit qu'elle devait se cacher derrière un arbre à la cours de récréation, et je me suis mis à  fouiller tous les coins où les arbres se réunissaient. Mais elle continuait à rester cachée.

J'ai attendu, cherché.

J'ai cherché, et attendu.

Mais la princesse des bois n'apparaissait pas.

Comment allais-je avoir une famille pleine de têtes blondes gazouillant et gambadant en tous sens avec lesquelles jouer si elle n'arrivait pas !

Je la regardais souvent qui me souriait de ses yeux plein de joie dans mon cahier, mais rien ne se passait. Alors j'ai fini par regarder à l'intérieur de moins en moins souvent.

J'ai grandi, et j'ai oubliée ma princesse.

Mon cahier, celui où elle souriait avec ses yeux, je l'avais refermé et rangé. Il a longtemps dormi dans un carton au grenier.

 

Et un beau jour, bien des années après, ma femme adepte du nettoyage par le vide me descendit un petit bazar de tout là-haut, le nouveau grenier de notre chez nous, m'ordonnant avec la fougue joyeuse qui la caractérisait de trier sous peine de tout donner !

Qu'elle ne fut pas ma surprise de tomber sur le cahier de mes tendres années...

 

Et aujourd'hui je m'assoie tranquille et pensif en tournant les pages de ce vieux cahier de mon enfance. Je tombe sur le portrait de ma princesse d'antan...alors que derrière moi, comme le miroir reflétant les fantômes du passé, cette photographie agrandie et encadrée pour moi par Mémé...juste là pour me rappeler que les rêves peuvent se réaliser. Car c'est bien une mini tête blonde que je tiens dans mes bras, pendant que le chef-d’œuvre d'une de mes autres têtes blondes aînées me rappelle en arrière plan, un sourire aux lèvres, le dessin de mon mon propre passé. Et vous savez quoi ? Ma fille, la dessinatrice en herbe, m'a dit que ce serait son prince charmant quand elle serait grande ! Alors j'ai rigolé.

 

Quant-à ma femme, outre le fait que c'est la personne la plus enjouée que je connaisse, elle est directrice d'une association qui récolte des biens et des sponsors de personnes et entreprises aisées pour financer des projets professionnels pour personnes défavorisées.

 

Alors je reste pensif sur le pouvoir de ce petit cahier, et sur ce bonheur qui a quand même fini par me ratrapper bien des années après avoir accepté de tout lâcher.

 

 

Katrina Franklyn

20 novembre 2019 3 20 /11 /novembre /2019 20:40

sujet 41/2019 - clic

Hier, il s'agissait de pimenter notre vie à deux ; aujourd'hui, il s'agit de retrouver le goût des choses que nous faisions à deux ou que nous faisions chacun seul en sachant que l'autre était là ou serait là pour le voir ou se le raconter.

 

Je me suis toujours dit que ceux qui n'aiment pas lire et/ou n'étaient pas curieux du monde, devaient être bien malheureux. Nous étions ainsi ensemble. J'ai été soulagée dans ma grande douleur, quand j'ai acheté notre presse du week-end (que tu devais ramener avec toi) à la gare de me rendre compte que je l'ai lue avec l'avidité de découvrir que nous partagions.

 

Sauf que tu n'étais pas là pour me dire ce qui te choquait dans nos journaux et inversement.

 

Alors les larmes ont brouillé ma vue : ton absence me frappait de plein fouet non que je l'ai oubliée sauf pendant les quelques heures où je parviens à dormir (encore moins qu'avant sans toi).

 

Tout est première fois sans toi et la dernière fois que... tu étais là. Tout est douleur et larme qui voilent notre goût commun de la vie, du monde à découvrir et comprendre.

 

Pimenter ou retrouver le goût ?

 

 

Le blog de Laura VANEL-COYTTE

19 novembre 2019 2 19 /11 /novembre /2019 16:35

sujet 41/2019 - clic

Pour son anniversaire, on lui a offert

un coffret bien emballé

avec un beau ruban doré

qu'une start-up a envoyé

pour retracer ses origines

et l'histoire de ses gènes

avec son ADN

 

Il feuillette perplexe le livret du kit

tandis que là-haut,

dans son cadre doré

l'aïeul à la barbe fleurie sourit

regardant son petit fils

engloutir sa bouillie

et son fils chéri

dévorer avidement le formulaire

Mais que faut-il faire

pour savoir d'où l'on vient

et surtout savoir où l'on va, avec ça ?

Noms du père, de la mère

noms des grand-pères et des grand-mères

lieux et dates de naissance de tout ce monde

Non ! Pas besoin de la date du baptême quand même !

 

Et si je venais du fin fond de l'Afrique ?

je déteste l'hiver et j'aime le soleil

Et si j'avais une ancêtre asiatique ?

avec mes yeux bridés, rien ne m'étonnerait

Et si j'avais un oncle d'Amérique ?

mais peut-être était-il complètement fauché celui-là ?

Quelles sont donc mes origines ethniques ?

Arabe, visigoth, ou bien israélite

Surmonterai-je cette révélation ?

Y-a-t-il dans ma lignée quelques cas d'adoption ?

Une ignominie, quelque secret caché ?

Et que vais-je faire de tout ça ?

Ne suis-je pas bien, comme je suis là ?

 

Mais le démon de la curiosité l'a emporté

le besoin de connaître d'où vient sa destinée

le désir de voir sa vie un peu se pimenter

le teste ADN a été envoyé

Et chaque jour, il court, Gyula

dès que le facteur est passé

voir dans sa boîte aux lettres

s'il y a les résultats … Et si ...

 

 

Le blog de Lecrilibriste

17 novembre 2019 7 17 /11 /novembre /2019 22:38

sujet 41/2019 - clic

A la maternité :

« Elle a ton visage, ma chérie. »

 

A huit ans :

« - Est-ce que tu ressembles à Maman ?

- Oui ? J'ai de longs cheveux, je suis intelligente, j'ai la tête de ma mère. »

 

A quinze ans :

« Je suis une enfant adoptée. Rien à voir avec cette folle. »

 

A trente ans :

«  Mon Dieu, c'est affreux ce que je lui ressemble. Heureusement, j'ai meilleur caractère! »

 

A soixante ans (devant la glace) :

« C'est grand-mère que je crois voir ... »

 

 

Le blog d'AniLouve

 

17 novembre 2019 7 17 /11 /novembre /2019 20:00

sujet 41/2019 - clic

Voilà.

 Lui, il est là, assis, paisiblement lisant une brochure rose. Peu de tension dans son regard, de la curiosité. De quoi cela peut il parler ? D’un conte pour enfants qu’il lira à son fils, d’un manuel peut être, pour le mieux élever et prendre soin de lui ?

En tout cas le bébé, qu’on aperçoit en contrechamp dans un grand  miroir, il voudrait bien savoir ce qui l’intéresse tant son papa. Il en oublie d’ouvrir suffisamment la bouche sur la cuillère de bouillie que lui tend sa maman,  le regard un peu triste, mais patient.

Le père comme la mère ont l’air d’être métis, avec un teint cuivré, des cheveux frisés et des lèvres épaisses. Le beau visage grave d’un homme et d’une femme qui n’ont sans doute  pas connu beaucoup de jours heureux.

Le petit garçon, par contre, a le teint clair et des yeux bleus,  des cheveux blonds.

Quelque ascendance plus européenne pour ce couple ?

Peut être ce grand père barbu dont le portrait se reflète également dans le miroir.

Un air un peu farouche, réprobateur, avec sa barbe blanche… ce pourrait être la photo d’un vrai grand père, tout à fait anonyme, ou celle de Victor Hugo… et pourquoi pas de ce bon vieux Karl Marx, le défenseur des pauvres gens, des « damnés de la terre »

Alors, extrapolons pour pimenter notre propos. Jouons au bon toutou savant qui connait ses classiques…et suivons cette piste, imaginons…

Karl Marx le philosophe, le pourfendeur du Capital, avait marié sa fille à un garçon un peu original, Paul Lafargue, un métis Antillais qui défendait avec humour « le Droit à la paresse ».

Un métis Antillais, l’auteur de cet ouvrage…

Et si c’était cet opuscule à couverture rose que lit en ce moment, avec un peu d’étonnement, notre homme dans son fauteuil ?

Cependant que son fils, le bébé blond, néglige sa bouillie pour savoir ce qu’il fait.

« Mange fiston, écoute ta maman, et prend des forces. Un jour, tu pourras lire à ton tour, apprendre plein de choses, devenir grand. Tu seras un homme mon fils, pour comprendre le monde et pour le transformer »

 

Une belle image familiale, qui se gausse sans doute de références incongrues.

Juste de braves gens, jeunes encore, qui cherchent à vivre, tout simplement, à élever leur enfant, qui se demandent avec humilité pourquoi les choses leur ont été si difficiles et s’il y a d’autres issues que la grisaille de leurs jours.

 

 

JC Scant 

16 novembre 2019 6 16 /11 /novembre /2019 13:01

sujet 41/2019 - clic

Papa lit et maman nourrit,

Une cuillère pour papa, une pour maman,

Une autre pour grand-père

Accroché au mur...

Tantôt elle ira à sa couture

Le père

Prisonnier de son roman

Tout oublie...

 

De rentrer les bûches

De sortir le chien

De jeter aux poules le grain

De remplir les cruches...

 

Il faut savoir pimenter la vie

Une fois la bise venue

 La hache du bûcheron endormie

Le temps sans bienvenu...

 

A rien qui vaille on ne donne le sou

Il va dans le ménage avant tout,

Un livre c'est un achat à rien

Le voisin instituteur prête les siens...

 

Gyula prisonnier de son roman

 Les yeux en plein dedans

Plus rien ne compte, ça se devine,

Qu'Anna Karénine...

 

Dis le père faudrait voir à...

Bien à faire j'ai déjà !

Dis le père, bouge toi...

 

Hein... tu disais quoi... ?

 

 

 

Le blog de Jill Bill

16 novembre 2019 6 16 /11 /novembre /2019 12:00

Gyula Derkovits - clic et clic

Le mot à insérer facultativement est : PIMENTER

 

 

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Douce semaine, 

 

Mil et une

 

16 novembre 2019 6 16 /11 /novembre /2019 10:31

sujet 40/2019 - clic

''Super ce week-end on va chez papi et mamie !

La dernière fois mamie a dit qu'on ferait des crêpes, et papi a dit qu'il nous montrerait la copie d'un tableau magique. Alors j'ai hâte d'y être.

Mon frère et ma sœur se moquent de moi parce que je crois au tableau magique de papi. Papi dit qu'ils sont devenus trop grands pour savourer la magie ou même la reconnaître, et aussi qu'ils ont tort de croire qu'ils auront toujours le temps...là j'avoue que je n'ai pas tout compris, mais bon.

Il paraît que le temps passe différemment pour les enfants, pour les plus grands et pour les vieilles personnes.

Papi dit que le temps ne s'écoule pas toujours comme dans un sablier, mais que parfois il fond comme une grosse horloge en chocolat qui serait restée trop longtemps au soleil.

Alors moi j'ai très envie de croquer le temps à pleines dents s'il a un goût de chocolat ^^

Il dit aussi qu'un jour on s'aperçoit qu'on n'a pas eu le temps de faire tout ce qu'on aurait voulu.

Là ça me donne envie de jouer au loup ou à la délivrance avec lui ! J'imagine le temps comme un super copain avec qui je m'amuserais sans fin, car s'il a le pouvoir du temps, il pourra mettre le monde sur ''pause'' pour qu'on puisse jouer encore plus, encore plus longtemps et personne ne verra rien ! Ensuite il fera ''avance rapide'' pour finir l'école plus tôt ! Rien  que d'y penser j'ai envie de courir après le temps comme un copain car je sais que je pourrai le rattraper. Après-tout j'ai sept ans, je cours super vite !

Mamie, elle, dit que le temps nous rattrape toujours...je crois pourtant que je serai plus rapide, et comme je suis bon à la délivrance, ça sera pas un problème. Si le temps la rattrape, moi je la délivrerai !  

Et puis elle dit que tout s'affaisse et se ramollit avec le temps en regardant papi du coin de l’œil avec un sourire discret sur un coin de lèvre...et si elle n'a pas eu le temps de s'apercevoir que je suis super rapide pour observer les secrets qu'on ne dit pas avec la bouche...mais j'ai eu le temps de le voir, pourtant je dois bien avouer que je ne sais pas encore ce que ça veut dire, mais je le saurai un jour prochain, après tout j'ai tout mon temps.

Il arrive aussi que Papi et Mamie disent aussi que le temps efface certains souvenirs, alors si c'est vrai j'ai vraiment hâte d'être à demain car il est hors de question que j'oublie les crêpes.

Et puis je demanderai à Mamie une faveur spéciale, car d'habitude elle arrive à m'en faire en forme de dinosaure. Et quand elle fait sauter la crêpes, parfois le dinosaure se retrouve à califourchon sur le rebord de la poêle et pendouille bizarrement. C'est rigolo !

Alors demain on jouera avec le temps qui passe, qui reste, qui joue et qui se fait manger. Parce que je lui demanderai de m'en faire en formes de montres, et je les ferai sauter dans le temps, dans la poêle et hop miam dans ma bouche.

Et on fera plein de photos, pour ne jamais oublier.'' ;)

 

 

Katrina Franklyn

14 novembre 2019 4 14 /11 /novembre /2019 10:04

sujet 40/2019 - clic

Dans un monde inconnu privé de protocole

où le maître des lieux était Comte à Rebours

où les bœufs talonnaient les charrues au labour

j'avais été promu gardien des montres molles

 

Le temps s'y écoulait en gouttes liquoreuses

que de hideuses harpies lapaient en ricanant

sous les yeux d'un Chronos gâteux incontinent

baignant dans les reflux d'une onde catarrheuse

 

Les tic-tac indécis viraient au tintamarre

malgré tous mes efforts pour les administrer

aux aiguilles du Temps je m'étais empêtré

 

Quand le Comte à Rebours manda qu'on m'exécute

je plongeai au tréfonds des cocottes-minute

et sortis ruisselant de l'affreux cauchemar

 

 

Le blog de Vegas sur sarthe

13 novembre 2019 3 13 /11 /novembre /2019 10:36

sujet 40/2019 - clic

Mon mari est mort le 2 novembre 2019 et le temps ne s'est pas ramolli comme les montres de Dali mais s'est durci jusqu'à devenir coupant comme une lame qui me coupe après avoir tranché net mon mari (une belle mort ?).

 

Je ne sais pas si je suis dans le thème mais j'avais besoin de vous le dire en collant plus ou moins avec la consigne.

 

 

Le blog de Laura Vanel-Coytte

12 novembre 2019 2 12 /11 /novembre /2019 15:42

sujet 40/2019 - clic

Cher ami,

Je vous avais parlé de ce tableau l’autre jour et promis de vous révéler comment m’était venue l’idée de le peindre.

Vous n’en reviendrez pas si je vous avoue que c’est en mangeant les restes de ce fameux camembert coulant, entamé avec vous mardi, que m’est venue l’idée de peindre cette allégorie sur le temps, le temps qui coule, métaphore si juste et appropriée aux circonstances. Ce serait sans doute vous faire offense que de vous détailler tous les clins d’oeil que j’ai voulu y mettre. Vous me connaissez si bien, moi et mes symboles, et je vous ai si souvent parlé de ces fourmis immondes qui grignotent notre temps, et de mes rêves qui sont peuplés, hélas trop souvent, de ces immondes insectes se présentant à moi sous des formes gigantesques, ou en bataillons si nombreux qu’ils me réveillent dans un état de sueur et de terreur intolérable.

Vous remarquerez aussi que si aucune des montres ne marque la même heure, c’est juste parce que je n’ai nulle confiance au temps, et que je ne le mesure pas en heures, minutes ou secondes, mais en intensité de vie et en temps non gaspillé. Si je ne mets pas l’accent sur l’heure présente, c’est que le temps est fait aussi de nos passés, de nos antécédents et de nos souvenirs. L’instant présent n’annule pas le souvenir, bien au contraire, c’est ce dernier qui alimente et nourrit la sensation que nous avons du temps présent. Ce temps présent si relatif, si différent de vous à moi, de moi à moi aussi, et qui varie selon mes humeurs, ma disponibilité, mes états d’âme. Les montres de la vie, sont, croyez-moi, offertes à tous avec leur cadran personnalisé, leur bracelet customisé à l’image de chacun d’entre nous. Quand le bracelet cède, quand la montre tombe ou s’arrête, c’est le moment de lâcher prise, de céder sa place, et de rejoindre un pays où le temps n’a plus cours.

Vous allez sans doute trouver que mon tableau ne respire pas vraiment la gaîté, les couleurs en sont parfois ternes, froides par endroits, la présence de l’arbre mort n’incite guère à la joie, mais j’ai voulu compenser cette impression par la chaleur en arrière-plan, et mettre ainsi l’accent sur la beauté de nos littoraux catalans. J’espère que ma toile trouvera un écho dans votre cœur et votre sensibilité d’artiste, vous me donnerez votre avis lors de notre prochaine rencontre.

Bien à vous. Salvador.

 

Le blog de Cloclo

11 novembre 2019 1 11 /11 /novembre /2019 15:01

sujet 40/2019 - clic

Allongée sur la plage, je suis enfin en vacances ! Je savoure ces premiers instants rien que pour moi. J’abandonne mon corps pâle à la chaleur du soleil, la flemme de me tartiner d’huile solaire, on verra plus tard. Je goûte le bonheur de ne rien faire, juste d’être, sans actions à l’horizon. Je défais ma montre et la dépose dans mon totebag avec mon portable, je me sens soudain si légère que j’ai l’impression d’être un bagnard à qui on enlève ses chaines. Marre des bibliothèques et de mon studio de 20 m, marre de la lumière artificielle des amphithéâtres et de la pollution lumineuse des villes !

 

Loin du stress des études je me plonge dans un bain de sable. Lentement mon esprit vagabonde et se perd sur la plage. Mes sens sont en éveil, entre mes doigts glissent les grains de sable fin, mon nez s’emplit des senteurs d’algues et de sel, la vie reprend possession de mon corps lentement, je regarde les goélands qui se battent pour un déchet trouvé sur la plage ; au loin une famille avec deux enfants s’installe près du rivage pour mieux surveiller les petits j’imagine. Le vent emporte les voix des enfants de l’autre côté, seuls les cris des mouettes parviennent à moi se confondant singulièrement avec des voix humaines. Je contemple le va-et-vient des vagues et me laisse absorber par le mouvement du sable qui lutte pour rester sur la plage. Il me semble que je sombre dans la rêverie. Le rythme effréné de travail des derniers mois m’anéantit soudain, serai-je reçue à mes examens ? Aurai-je la force de tout recommencer si les résultats n’étaient pas suffisants ? Cette dernière année, je ne l’avais pas vu passer, le temps avait coulé comme un torrent avec la fonte des neiges, ma vie m’avait échappée pendant quelques mois tel le sable qui glissait entre mes doigts.

 

Profiter de l’instant présent, voilà ce dont j’avais besoin, je sentais mon corps s’enfoncer dans le sable, je me fondais dans le paysage en fermant les yeux pour m’imprégner de toute cette beauté, instant de bonheur furtif mais puissant. La chaleur du soleil m’apportait une énergie nouvelle que j’accueillais sans me poser de question, mon esprit flottait sur une mer calme. Un insecte m’escaladait de temps à autre et j’entendais les mouettes se poser sur la souche d’un olivier non loin de moi, sans doute pour surveiller l’horizon. Il me semblait que le temps s’était arrêté sur cette plage.

 

Je vis alors distinctement un tableau de Dali fondre sur la plage. Je n’en croyais pas mes yeux, les montres de Dali étaient devenues toutes molles ! Une sensation de liquéfaction m’envahit. Qu’allait-on me dire ? Je n’étais pas digne d’être gardienne de musée si je laissais faire de tels dégâts, ce job d’été, j’en avais bien besoin. Je regardais autour de moi pour voir si quelqu’un était témoin, j’eus très chaud soudain et la honte s’empara de moi. Inutile de continuer mes études en histoire de l’art si je laissais fondre un tel trésor au soleil ! Quelqu’un ricanait à côté de moi, vous trouvez ça drôle, les mouettes ?

 

Une brise me réveilla alors et je sentis la morsure du soleil sur ma peau de rat de bibliothèque, je compris alors que le soleil m’avait prise d’assaut et j’eus du mal à bouger. J’attrapais péniblement ma montre, qui n’avait pas fondu, et je m’aperçus que le temps ne s’était pas arrêté, voilà trois heures que je dormais sur la plage ! Mon épiderme était douloureux de la tête aux pieds, il me faudrait prendre mon mal en patience et acheter de la Biafine au plus vite. Le soir même, j’osais enfin me présenter devant mon miroir ! Je déteste le rouge, je devrais pourtant m’y habituer ! Le deuxième jour au musée, mes collègues qui ne manquaient pas d’humour m’avait fait un cadeau surprise : un masque de Dali pour ressembler à ces héros de la Casa de Papel ; pour la combinaison rouge je pouvais m’en passer !

 

 

Laurence

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